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Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche

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Forgive me, Father, for I am sin
Le mauvais oeil
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En un mot : An eye for an eye leaves the whole world blind
Thème : Witchcraft - Akira Yamaoka
WITHER AND DIE

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Sam 17 Fév - 22:13 (#)

Chapitre 3 : Carnage

Apocalypse now !


@Elias Walsh, l'adrénaline pulse dans tes veines alors que tu te bats pour ta survie, dans un environnement où la mort semble prête à cueillir les imprudents au moindre faux pas. Des éléments te manquent, pour comprendre ce que tu fais ici, pour comprendre pourquoi César, pour trier l'ami de l'ennemi mais, dans le fond est-ce important ?

Au moment où ton sceau se déclenche, une gerbe de feu frénétique en sort, d'un bon mètre de haut, immolant la jambe que tu venais d'agripper alors que les habits et les couches superficielles de l'épiderme se consument dans un horrible sifflement aigu. La lumière des flammes éclabousse toute la scène par en bas, causant un brusque contraste épileptique où les ombres se mirent à danser furieusement, tentant d'échapper à toute cette folie avec l'énergie du désespoir. Ton sceau agit comme un petit extincteur, qui cracherait des flammes au lieu de mousse, provoquant la panique dans le cœur mort des vampires à proximité, eux pour qui les flammes sont aussi dangereuses que la lumière du soleil.

Pourtant, pourtant... Quelque chose ne tourne pas rond, et un frisson sinistrement familier te remonte le long de l'échine tandis que tu saisis tout à coup où tu as déjà ressenti ce trouble qui parcourt l'énergie elle-même. Avec cette fille, @Anaïs Wilhm, lorsque sa magie a interféré avec ton art, rendant instable toute transformation alchimique.

Car c'est ce qui est en train de se passer, Elias. Le mouvement des flammes, soudain, se fige et fige toute matière à proximité l'espace d'une seconde, avant de rembobiner en arrière à toute allure. Les flammes déconsument, les habits et la chair se reconstruisent, la douleur disparaît. Quelque chose interfère avec ton alchimie, refuse d'obéir aux règles de la Transformation. Quelque chose qui semble être à la foi de la magie, et à la foi quelque chose d'autre, que tu n'as jamais expérimenté.

En un instant, le sceau se reconstruit, soumis à une pression que tu n'avais encore jamais vue, ses lignes saturés de petits filets électriques, alors qu'il est sur le point d'exploser dans une chaîne d'évènements incontrôlés.

[Rendez vous dans la roulette russe]


Spoiler:


Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche - Page 3 YXpWPvj
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Sam 17 Fév - 23:05 (#)

Chapitre 3 : Carnage

Apocalypse now !


Elias, tu ne comprends pas exactement ce qu'il se passe mais tu sens l'énergie de ton sceau qui s'emballe, instable, et manque de s'échapper dans une gerbe d'énergie mystique incontrôlée et dévastatrice. Quelque chose est en train de catalyser l'alchimie, quelque chose de puissant mais d'instable.

Des arcs bleus d'une énergie surnaturelle se forment le long des fils électriques, le long des ampoules et tout autour du sceau, comme ces traits de plasma inoffensifs qui jaillissent dans les petits globes de verre pour venir rencontrer les doigts qu'on y pose. Ils parcourent une seconde la salle, traversent quelques uns des corps présents qui perçoivent d'intenses transferts d'énergie, sans toutefois les affecter.

Les lampes, elles, grésillent un instant, clignotent alors qu'elles étaient toute éteintes, avant de s'éteindre de nouveau.

L'espace lui même semble soumis à une contrainte importante avant que l'impression ne disparaisse.

Les vampires présents dans la pièce sentent la Torpeur s'agiter en vagues : elle devient soudainement incroyablement lourde, exceptionnellement légère un battement de cœur plus tard - quasi inexistante - puis revient au niveau qu'elle avait il y a quelques secondes. Vos capacités surnaturelles subissent le même reflux, trop rapidement néanmoins pour en faire quoi que ce soit.

Elias, tu sens cette énergie incroyable qui glissent à l'intérieur de toi, parcourt tes doigts et imprègne ton corps. Tu te sens soudainement bien, en pleine forme et fort d'une énergie que tu n'as que rarement perçue. C'est comme si tu était au sommet de ta forme, reposé et en phase avec ton propre corps. Toutes tes blessures disparaissent à l'instant alors que tu ressens le froissement familier de la matière qui se réorganise d'une manière cohérent. La douleur, elle, a disparue.

Tu ne sais pas d'où te venais ton obsession pour César, mais la voilà qui n'est plus qu'un mauvais souvenir. Tu te rappelles, également, les instants qui ont été scellés dans ta mémoire :

Tu es arrivés dans le Capri par effraction, par une voie discrète que tu avais ouverte via l'alchimie il y a un moment déjà, la reliant à un autre bâtiment adjacent. Tu as parcouru ses couloirs et tu te souviens avoir été méfiant, remarquant des lumières d'habitude éteintes. Il y avait, là, une activité anormale. Tu étais sur le point de te décider à partir quand tu as voulu te cacher de personnes passant dans un couloir. Pénétrant dans une pièce au hasard, tu es alors tombé sur ces gens, stupéfaits de te voir débarquer ainsi. Des personnes en train de s'habiller pour une tuerie : un genre de commando. Tu te souviens avoir aperçu des armes à feu, des objets ésotériques et des cartes avec des tracés mystiques.

Tu te souviens, oui, ils étaient au moins 5 et tu te rappelles de leurs visages.

Tu te rappelles aussi avoir perdu tous tes moyens alors qu'ils t'intimaient de les rejoindre, gentiment, comme mû par une volonté qui n'était pas la tienne. Ils t'ont observé avant de constater que tu étais humain, ils ont discuté entre deux de quoi faire de toi, et ils ont décidé de t'épargner dans ce qui semblait une attaque imminente. Posant leurs mains sur ton crâne, tes souvenirs se sont étiolés à partir de ce moment, petit à petit, comme un fil qui se défait d'un vêtement. Plusieurs minutes se sont passées, puis ils t'ont tracé un sceau à retardement sur le front, t'ont donné un artefact de bois sacré à donner à César et la mission de le trouver.

Tu as saisi quelques noms, quelques références : ça parlait de Vertus et de Puissance, d'un Saint Sépulcre quel qu'il soit, d'un jugement de l'Aube, du cœur de Sainte Lucie et de personnes portant les noms de Rick, Michael et Margaret.


Leur voix... Tu te souviens du pouvoir enchanteur de leur voix, et tu comprends maintenant que tu as été manipulé. À ton front, tu perçois le symbole mystique qui s'effrite, perd de sa cohérence et quelques fragments de peinture tombent en poussière.

Tu sais aussi que le petit objet de bois que tu portes n'est rien d'autre qu'une bombe sacrée. Un artefact destiné à exploser pour paralyser tout vampire qui serait touché par celui-ci, et qu'il s'activera si tu rencontres César, sans nécessairement t'épargner toi-même. Tu n'es pas sûr qu'il soit encore actif.

Car c'est ça que tu es pour eux : un dommage collatéral.


Spoiler:


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Princesse planche à pain : un jour, mon février viendra.
January Rosefield
January Rosefield
Princesse planche à pain : un jour, mon février viendra.
ASHES YOU WERE

En un mot : Je voudrais être calice à la place du calice
Qui es-tu ? : Une humaine insignifiante, programmatrice dans un théâtre, qui aime se faire mordre.

Inventaire :
L’ŒIL DU DIABLE
C'est un petit anneau de la taille d'un monocle, constitué d'un métal sombre et lourd avec un tout petit crochet permettant d'y passer une chaîne pour le porter en pendentif ou monocle. Son pourtour est entièrement sculpté de ce qui ressemble à des écailles de serpent, sans qu'il n'y ait pour autant ni tête ni queue, avec quelques runes supposément nordiques gravées sur le pourtour. Une fine ligne creusée sur la longueur à l'intérieur et à l'extérieur de l'objet dévoile que cet anneau est constitué de deux parties qui peuvent pivoter l'une l'autre et l'actionner fait se déployer ou replier un petit opercule de métal solide qui ouvre ou clôt le trou en son centre (inspiration visuelle : https://i.makeagif.com/media/6-01-2015/_52SB9.gif).

Lorsque cet anneau est fermé, rien ne se passe. Mais, lorsqu'il est ouvert, le monde qu'on y observe à travers est différent. Ce qu'on y voit est un amalgame de flux, de reflets spectraux et d'auras. Un non initié aurait du mal à comprendre ce dont il s'agit mais un initié comprendra qu'il s'agit d'une lunette de vision sur le plan astral. Ceci permet d'y voir depuis le plan matériel. On peut y déceler en partie les auras (sans forcément savoir les décrypter), les flux magiques (ce qui permet d'aider à identifier la nature magique ou non d'un élément) et surtout percevoir les esprits et autres fantômes.

Néanmoins, attention. Voir, c'est aussi être vu et chaque fois que ce micro-portail est ouvert, il y a une chance que quelque chose du plan astral perçoive cet artifice et soit attiré par celui-ci. Mécaniquement il faudra lancer 1D6 et sur un 1 un problème profitera de l'ouverture ainsi créée pour s'introduire sur le plan matériel ou vous stalker : un fantôme, un résidu de sentiment, autre chose, etc.
Créa par obsessed artist
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Elnaië
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Sam 17 Fév - 23:06 (#)

January ne voyait plus qu’une chose, n’avait plus qu’un seul but :sortir du théâtre, retrouver Zelda, la protéger. Elle prêtait à peine attention à Myrtle qui charmait l’humain, s’abreuvait de lui, ressentant à peine l’étincelle de jalousie qui la prenait habituellement. « NON ! » Elle avait hoché la tête pour le rester : prendre le miroir, l’orienter vers le voile, c’était dans ses cordes. « Ne me laisse pas. » Elle avait parlé d’une toute petite voix, apeurée. Elle ne pouvait pas encore perdre quelqu’un, son seul repère, elles devaient rester toutes les deux chercher Zelda.

Mais Myrtle était plus intelligente, plus réfléchie, et malgré les déchirements que January ressentait, elle l’abandonna en partant à la recherche d’une chimère qui n’avait aucune importance aux yeux de sa Marquée. Laissant choir le revolver qu’elle tenait, Jane saisit machinalement le miroir d’une main peu assurée, tremblant presque, alors qu’elle fixait l’embrasure de la porte où l’ombre de Myrtle subsistait à ses yeux.

Se retournant finalement vers Sainte Lucie, essayant de se protéger à l’aide du miroir trop tardivement, son regard est happé par la silhouette, par ce vide béant dans son cœur, si semblable à celui qu’elle-même ressent depuis des mois, des années, depuis la disparition tragique de ses parents peut-être, si semblable à celui qui la terrasse quand elle cesse de penser aux autres, quand elle n’arrive plus à tenir à l’écart ce désespoir si puissamment enfoui au plus profond de son être en permanence.

Elle a l’impression que son propre cœur lui est arraché, qu’il n’est plus qu’un trou béant, que chaque blessure subie, chaque coup infligé, chaque douleur ressentie dans son passé ressurgit, l’empêche de respirer, l’empêche de penser. Plus rien ne subsiste, sinon l’attrait de cette entité surnaturelle à côté de laquelle elle est si petite, à côté de laquelle elle n’est rien. Tout lui revient en mémoire, ses souvenirs se délient pour laisser éclater la vérité : ses parents ne sont pas morts dans une tempête qui n’a jamais eu lieu, Zelda et elle n’auraient jamais dû les perdre, tout est la faute des créatures surnaturelles et de ceux qui jouent avec des forces qu’ils ne comprennent pas. January ne sait pas d’où te vient cette conviction, mais elle sait. Elle sait que quelque chose d’autre s’est passé, dont elle ne saisit que des bribes.

Des bribes qu’elle oublie aussitôt, alors que son attention est définitivement happée par Sainte Lucie. Que son cerveau se concentre sur la peine qu’elle ressent, alors qu’elle réalise que ni elle ni Zelda ne devraient être orphelines, que Zelda ne devrait pas être une vampire, qu’elle-même ne devrait pas côtoyer le monde surnaturel qui l’a entraînée dans une spirale de désespoir. Que rien de tout ça n’aurait dû arriver. Mais les pensées s’évaporent à nouveau, alors qu’elle fait face au voile surnaturel, que les multiples regards de Sainte Lucie la transpercent, le sien et ceux des orbites qui trônent dans sa main, et elle cède. January lâche le miroir et avance vers elle, prête à succomber à son appel, chantonnant malgré elle cette litanie qui retentit dans le théâtre.

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Daddy's little bloody candy -
Blanche de Lantins
Blanche de Lantins
Daddy's little bloody candy - "Redécore mon intérieur : casse-moé tout là d'dans et repeins tout en blanc"
ASHES YOU WERE

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Facultés : Tes capacités, tes dons.
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Pseudo : Blanche de Lantins
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Crédits : Alaric
Dim 18 Fév - 19:57 (#)

Protéger, c’est le maître mot, même si mes sentiments se tournent vers les immortels, je dois protéger ces hommes et femmes qui sont sur le pas de la porte. Rester entre les deux clans, ils ne doivent pas subir de dommage. Je regarde sur ma droite et vois la nénette à terre, elle ne va pas bien et c’est de ma faute, je n’ai pas su la protéger. Alors je me redresse et me campe fermement sur mes jambes, pieds nus, les mains sur les hanches, le menton levé.

Quelque chose heurte brutalement l’arrière de mes genoux, mes articulations fléchissent, je sombre en avant, mon front heurtant fortement le montant de la porte. Mon univers explose, un voile noir s’abat sur ma conscience durant quelques courtes secondes, avant qu’une sourde douleur s’éveille au-dessus de mon arcade sourcilière. Le nez dans la moquette (eh oui, encore), je reste immobile, cherchant à comprendre ce qui vient de se produire, rassemblant mes esprits. Protéger. Ca me revient doucement.

Toujours à terre, je vois des pieds qui passent à côté de moi, venant de la pièce où se tenaient mes amis immortels. Je n’ai aucune idée de qui est parti et s’il reste encore du monde à l’intérieur. Au moins, mes actions, aussi stupides soient-elles, ont permis de protéger certaines âmes. Je me redresse lentement, mon horizon tanguant légèrement. A genoux, n’osant à peine imaginer ce que mon paraître pouvait renvoyer, je laisse courir mes doigts sur mon front, sentant une belle bosse se former. Et ça fait mal, mais qu’importe, on pansera les plaies plus tard, j’ai une mission et je dois la remplir.

Un cliquetis, venant de derrière moi, attire mon attention une seconde avant que tout n’explose. Une lumière aveuglante jaillit, suivie d’une détonation. La déflagration me plaque une nouvelle fois au sol me laissant groggy.

Tout fait mal, le monde est dans un coton, je n’entends plus rien, je ne vois rien. Je vogue dans un univers silencieux, où tout est blanc. Suis-je morte ? Ne pas bouger, juste attendre que le temps passe, pour que la douleur s’estompe et que le bourdonnement naissant, se fasse plus réel et prenne de la consistance. Malgré le plan éthéré dans lequel je flotte, un ordre s’impose dans mon esprit. Protéger.

Je roule sur le côté, un souffle s’échappant de mes lèvres. Aucune idée si j’ai crié ou pas, je ne m’entends pas. La lounge reprend ses droits sans posséder de contour distinct, baignant dans un flou obscur. Combien de personne sont encore ici ? Le corps d’un colosse gît non loin, le reste est encore englouti dans un épais brouillard.

- Y’a quelqu’un ? Stanislas ? Jean ?

Ma voix résonne dans ma tête sans parvenir jusqu’à mon ouïe. Si une personne me répond, aucune chance que je l’entende. Assise parmi les gravats, j’époussète mes manches à l’aide de gestes maladroits, ne sachant pas quoi faire d’autre. Je sais que je dois continuer à protéger mais les tirs ont cessé et un truc a explosé. Où sont les gens que je dois protéger ? L'homme avec ses yeux bleus, il était là, juste devant moi. Il faut que je le retrouve, lui et ses amis.


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You shall be a restless wanderer
Stanislas Nevers
Stanislas Nevers
You shall be a restless wanderer
THE HARDEST THING IN THIS WORLD

En un mot : Aiguille et boutons
Qui es-tu ? : Vampire torturé par sa condition, étreint en 1871 à l'âge de 40 ans.
Vit en vase clos avec son Marqué et amant, Oscar, depuis plusieurs décennies.
Cherche un clan pour de nouveau vivre auprès de son espèce.

En vrac : Gentil mais affirmé ; Ambitieux ; Réfléchi ; Ordonné et soigneux ; Possessif et jaloux ; Loyal ; Matérialiste mais généreux.
Facultés : Couturier de talent, peut créer vos rêves les plus fous sur un patron et en faire un vêtement parfait.

Capacités de vampire : Métamorphose N0-P0, Occultation N1-P1, Voie de la conjuration N3-P1.
IS TO LIVE IN IT

Pseudo : Finduilas ou Pouik
Célébrité : Orlando Bloom
Messages : 74
Date d'inscription : 05/09/2023
Crédits : Photoshoot
Mar 20 Fév - 10:53 (#)

Blanche était tombée avec un cri perçant. Stanislas espérait vraiment qu’elle lui pardonnerait. La voix d’Oscar résonna de nouveau dans son esprit.

“ OK, je les appelle. Je sens ta douleur, Stan, je sais que c’est grave, s’il te plaît ne te met pas plus en danger “

“ Dis-leur qu’ils font de la magie avec de la lumière solaire. ”

Dans un mouvement soudain, Elinor se jeta à travers la pièce avec l’homme inconscient, profitant de la pénombre probablement temporaire et rejoignit la seule porte qui permettait de s’échapper en tirant sur la femme qui était empêtrée dans le vêtement. Elle la toucha et le soleil miniature disparut pour de bon. Jean et Cesar suivirent le mouvement. Avant que Stanislas ait le temps de décider de les suivre, un bruit métallique l’alerta. Il se coucha de nouveau derrière le bar puis tout explosa. Une lumière si vive qu’il sentit les larmes couler de ses yeux, un bruit si fort que ses oreilles se mirent à siffler. La grenade. Il avait entendu la goupille tomber pourtant…

Sa tête était dans du coton, le sol était dur sous la joue de Stanislas. Il avait mal partout, son bras n’était toujours pas guéri, son estomac se tordait, ses poumons brûlaient et il n’entendait plus qu’un sifflement désagréable dans ses oreilles. Il s’étira en grognant et sa main heurta un petit élément froid. Il tourna la tête. Des bouts de verre.

Les lampes clignotèrent soudain, la Torpeur s’alourdit, s’allégea puis revint à son niveau. Que passait-il encore ? La colère jaillit sans prévenir. La Bête s’agita dans sa poitrine. Une rage comme Stanislas n’avait pas connu depuis l’assassinat de son Sire le traversa. Avec difficulté, il se mit à genoux, la mâchoire crispée. Son poing se referma sur les morceaux de verre et il sentit leurs bords coupants contre sa peau. Il ignora cette piqûre inoffensive et les glissa dans la poche de son manteau.

Stanislas secoua la tête pour essayer de reprendre ses esprits. Sans grand résultat. Ses yeux se portèrent sur le local dont la porte était toujours grande ouverte. Il distinguait des objets là. Il rampa vers eux. Il reconnut la bouteille d’alcool qu’Elinor avait demandé plus tôt, ainsi qu’une grenade et un chalumeau. Malgré ses sens embrumés, ses oreilles sifflantes, Stanislas n’avait pas l’intention de se laisser tuer comme Louis l’avait été. Il glissa la grenade dans sa poche, elle cliqueta contre les morceaux de verre, puis reporta son attention vers la pièce. Il n’entendait rien à part ce sifflement aigu qui lui vrillait le cerveau. Il se redressa en se tenant au mur de son bras blessé. L’autre main tenait fermement le chalumeau. Il avait mal, si mal. La Bête s’agita en lui de nouveau, griffant, grognant. Il savait qu’il avait besoin de sang. Il y avait des humains ici et il était prêt à mettre de côté ses principes sans hésiter. En attendant d’avoir l’opportunité de se nourrir, il utilisa la rage qui se déversait dans son corps telle une cascade pour se maintenir debout.

“ J’ai prévenu la police, ils disent qu’ils vont venir voir. ” glissa Oscar dans ses pensées.

“ C’est le chaos ici. Je ne sais pas si je vais m’en sortir, Oscar… Si jamais ce n’est pas le cas, je t’aime. “

“ Je t’interdis de dire ça ! J’arrive. “

Stanislas vacilla sur ses jambes, il avait vraiment tout foiré. Oscar allait se mettre en danger pour lui, sa nouvelle amie humaine était blessée par sa faute. La rage bouillonna de nouveau en lui. Non, il n’allait pas se laisser faire !

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Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Elinor V. Lanuit
Elinor V. Lanuit
Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Let's spend an evil night together
En un mot : Don't be afraid ; It's only death. It's just as natural as your first breath.
Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.

Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.

Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
No need for cake or flowers
Let's spend an evil night together

Pseudo : Carm'
Célébrité : Janet Montgomery
Double compte : Alexandra Zimmer & Inna Archos
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Date d'inscription : 30/08/2019
Crédits : Lyrics: The Great Malarkey ; Avatar: littlewildling-rpg
Mar 20 Fév - 19:12 (#)

Carnage - Groupe 3

Plaquée contre le mur du couloir de service, Elinor osa jeter un coup d’œil dans la salle saturée de fumée et criblée d’impacts de balles, maintenant que l’obscurité avait de nouveau étreint les lieux. L’ennemi était-il à court de sales tours ? Elle en doutait. Mais le fait que l’assaillante ait cessé de projeter cette atroce lumière lui confirmait au moins que leurs ennemis avaient leurs limites ; une piètre consolation, en réalité. Au moins ses balles tirées au jugé avaient-elles atteint leur but, comment et par quel odieux miracle, Elinor elle-même n’en avait aucune idée et cela n’avait plus d’importance. Jean et Cesar l’avaient suivi, mais où était celui qui était venu coudre des costumes ? Elle s’apprêtait à jeter un nouveau coup d’œil, quand le bruit retentit.

Ce tintement métallique. Elinor ne connaissait que trop bien ce son-là, elle qui avait déjà appris à manipuler ces explosifs, à l’occasion d’opérations clandestines avec ses propres troupes. Elle eut le réflexe de se jeter à l’abri du mur et de détourner les yeux, au moment où Jean apparaissait dans l’encadrement de la porte suivi par une assourdissante explosion de lumière. Ses oreilles sifflèrent. Elle sentit le plâtre contre son dos vibrer et, lorsqu’elle rouvrit les yeux, Elinor vit le français chanceler devant elle, talonné par un Cesar dont la peau ressemblait à celle d’une volaille passée à la broche. Où était le troisième ? Quelque part dans la salle, sans doute, réduit à l’état de tas de cendres fumantes, elle était prête à le parier.

Durant un bref instant, Elinor estima que la rénovation du Capri allait prendre un sacré retard – ces pensées stupides qui naissent lorsque la mort est proche – avant de se ressaisir lorsque la réflexion de Jean résonna dans son crâne. Un frisson de colère la traversa. Voilà une éternité qu’elle se démenait pour les sortir de cet enfer, et maintenant ce vieux crétin voulait y retourner ! D’un violent coup de talon, Elinor propulsa un à un les deux battants des portes de service en position fermée, et chercha des yeux un moyen de les barricader. Tout autour d’elle semblait enrobé dans une couche d’ouate avec, en prime, ce sifflement aigu et persistant dans ses oreilles ; pourtant, à voir l’allure de toast bicentenaire de Cesar, elle n’allait pas se plaindre de s’en être sortie entière, avec seulement quelques acouphènes.

Oui, et en six siècles, on croirait qu’un vampire sait reconnaître une idée suicidaire. Tu tiens à retourner dans un cercueil pour 100 ans de plus ? On est en un seul morceau et on a deux monnaies d’échange, ramasse ta fierté et sortons de ce traquenard avant qu’ils ne lancent autre chose. Je n’ai pas envie de finir en toast, moi.

Fulminante intérieurement, Elinor avisa un cabinet anti-incendie avec un extincteur, une alarme et un tuyau souple enroulé sur lui-même. Elle coinça son arme à feu à sa ceinture et, d’un coup de coude, elle brisa net la vitre du cabinet et s’empara du tuyau, pour le dérouler jusqu’aux portes du couloir : là, la vampire le noua autour des poignées, en espérant que ce bricolage leur offre un moment de répit. Aussitôt fait, elle arracha des mains de Jean le corps inanimé de leur ennemi et le traîna d’une main dans le couloir, enjambant l’autre type sonné qu’elle avait propulsé d’un coup de pied, en pestant mentalement contre Jean.

Et ne reste pas dans ce couloir. Je n’entends plus rien, et ils peuvent venir d’un instant à l’autre, intima-t-elle à Jean. Juste au moment où elle s’apprêtait à se risquer dans le couloir suivant, une brusque odeur de poils grillés naquit dans son dos : Elinor se retourna à temps pour voir la jambe de Jean s’enflammer violemment, avant que les flammes ne se résorbent à toute vitesse, comme si le mollet du français les avait avalé. Puis ce fut la stupéfaction qui saisit Elinor, face à l’apparition d’arcs de plasma qui léchèrent les corps, les murs, et le réseau électrique, lequel fut encore pris de convulsions. Un bref instant, la Torpeur joua à l’ascenseur, avant de revenir à la normale ; elle chancela brièvement, étourdie par les brusques transferts d’énergie.

On s’en va MAINTENANT, cria-t-elle dans la tête de Jean. Peu importe qui ou quoi provoquait ces déchirements de la réalité, elle voulait fuir d’ici avant de finir dans une autre dimension. Poussée par la fureur de survivre, et un brin d’inquiétude, Elinor jeta un coup d’œil rapide dans la première pièce ouverte qu’elle croisa et, en la voyant vide, poussa le corps inanimé à l’intérieur. Une salle de vidéo-surveillance, jugea-t-elle en notant la présence de bobines de fils qui allaient lui être bien utiles pour ligoter son otage. Pourtant, ce fut le système informatique qui attira d’abord son attention : elle se précipita dessus, ralluma en toute hâte l’ordinateur en réfléchissant, à la recherche d’un éventuel micro ou tout contrôle audio qui puisse diffuser sa voix partout.

Elle le trouva. Au bout d’une série de tâtonnements, Elinor parvint à rallumer le contrôle des haut-parleurs, ceux servant à diffuser les concerts favoris de Georges, et brancha le micro de l’ordinateur. Elle espérait que le système fonctionnait, mais sa surdité momentanée ne lui permettait pas de s’en assurer. Tant pis.

« Chers adversaires, » commença-t-elle à diffuser dans tout le théâtre. « Je vous suggère d’arrêter à l’instant toute attaque sur le Salon Lounge. Dans le cas contraire, je trancherai la langue de votre ami. Je vous donne ensuite cinq minutes pour couper l’effet de Torpeur qui sature le théâtre. En cas de refus, votre ami perd ses pouces. Ce serait malheureux qu’il ne puisse plus jamais parler ou tenir une arme. »

Que l’ennemi lui obéisse ou non, cela lui ferait gagner du temps. Elinor coupa le micro, et commença à faire le tour de la pièce, à la recherche de fils et de chiffons pour immobiliser son précieux butin vivant.

Y'a moins de 1000 mots EUKAY:

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Jean Delaube
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DANS LE NOIR

En un mot : Lalalalaaa
Qui es-tu ? : Immortel usé de 610 ans • Torturé et incisif, sentimental et indiscipliné • A grandi dans les traditions de l'Est et parcouru une partie du monde • Musicien virtuose • Libertaire dans l'âme • Sire d'Elinor Lanuit • Déclaré mort en 1895, il réapparait seulement aujourd'hui • En marge du monde moderne
Facultés : • Voie du sang : Niveau 4-1
Goûteur de sang professionnel. Source de vie et de puissance pour lui-même et ses congénères, il sait le sonder, le manipuler et le sublimer. Attention, il lui arrive de le voler...
• Présence : Niveau 1-4
Sait attirer l'attention sur lui et forcer l'adhésion
• Voile cendré : Niveau 1-1
Perçoit naturellement brièvement les esprits, mais s'il concentre son sang, c'est l'intégralité du plan semi-astral qui se révèle à lui
DERRIÈRE LE BROUILLARD

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Mer 21 Fév - 0:31 (#)

Elinor joua les moralisatrices auprès de son Sire. Parce qu’il était plus facile de le considérer comme un vieux fou que d’assumer qu’elle n’avait aucune idée de ce que six siècles d’existence pouvait vous apprendre. Il n’écouta son propos que quatre secondes. Le temps de s’abaisser pour ramasser le corps toujours inanimé de leur otage et se relever. Suffisamment pour déceler, derrière son pragmatisme, sa peur. De mourir. Il retournerait dans le salon lounge seul, s’il le fallait, tant pis. Il rendrait le coup qui leur était porté.

Son corps rencontra cependant deux obstacles. Cesar déjà, toujours dans son dos. Puis la porte, qui s’était refermée entre temps après lui. Le blanc qui recouvrait sa vision avait commencé à se tacheter progressivement de couleurs, à retrouver quelques formes. Le sifflement dans ses oreilles persistait et le maintenait dans une bulle, comme en dehors de la réalité. Il chercha la poignée, perdant les courtes secondes qui auraient pu leur offrir leur salut. Puis une main s’enroula autour de son mollet, plus ou moins au moment où Elinor lui arrachait Joseph des mains.

Et le feu le consuma. Littéralement. Brièvement.

Son cerveau ne comprit pas. Jean perçut le halo incandescent, tout comme il ressentit la chaleur s’emparer de l’intégralité de son corps. La brûlure saillante dans sa jambe transporta son esprit dans les souvenirs de cette nuit de 1895 où il avait failli perdre la vie, rongé par les flammes. La douleur s’était imprimée ce jour dans ses chairs mortes. Indélébile. Insoutenable. Elle refit surface, avec une précision déroutante. Réelle. Il était à deux doigts de perdre les pédales. Alors qu’il baissait le regard cependant, ce fut pour découvrir et ressentir sa jambe intacte, restaurée par un mystérieux saut dans le passé. Était-il en train de perdre la tête ? La Torpeur vacilla autour d’eux au même moment, déroutant encore davantage son Être, tandis que le monde qui l’entourait continuait de lui renvoyer une acoustique cotonneuse. Une lueur effrayante s'installa au fond de ses yeux.

Sa vision définitivement retrouvée, il vit Elias se redresser juste devant lui. Maigrelet, nerveux. Paumé. Son regard ne s’attacha même pas à ce monstre de plus de dix centimètres de plus que lui, la peau ravagée par le contact des encens et de la lumière, qu’il venait tout juste d’agresser. Il regardait Cesar, à ses côtés, tout en reconstruisant le fil de sa journée. Jean le dévisagea un très bref instant. Puis la voix de son Infante cria dans son crâne, lui intimant la fuite, le raccrochant au réel. Sa mâchoire se crispa. Alors dans un mouvement d’une vitesse fulgurante, le vampire brandit ses deux mains vers le visage de l’alchimiste, sans l’once d’une hésitation, pour le soumettre à une rotation exagérée et lui briser la nuque.

CRAC

Il laissa le corps du gamin choir au sol, avant de répondre à l’appel de l’anglaise. Il se précipita dans le couloir. La priorité ? S’éloigner, récupérer. Ensuite ? Assouvir davantage cette soif de Sang et de vengeance que sa Nature lui réclamait.


Spoiler:
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Sam 24 Fév - 3:40 (#)

Chapitre 3 : Carnage

Enter the light


Le chaos régnait dans le Salon Lounge du Capri, qui commençait à accuser le coup et se faisait lentement mais sûrement ravager : des trous de balles, des bris de verre, des tentatives d'incendies et autres attaques sur une moquette pourtant épargnée par les récents drames. Entre les tentatives d'Elias d'immoler un vampire, les arcs d'énergie alchimique et la perte soudaine de repères, il était difficile de garder un œil sur chaque menace potentielle, et il allait bien y avoir un moment où les purificateurs relanceraient leur assaut.

Mais, pour l'heure, c'était le pauvre Ken qui nageait dans la confusion la plus totale. Blessé, répandant son sang sur la moquette, des larmes embrouillaient des yeux déjà aveuglés par la soudaine déflagration qu'il s'était prise. À mi-chemin entre la sortie et Blanche, son expression figurait clairement la hargne de quelqu'un prêt à arracher les tripes de son adversaire même s'il ne pouvait le voir. La voix dans sa tête ne fut pas sans lui paraître contre nature au départ, mais il y avait dans son intonation un quelque chose d'insidieux, et s'il tenta de lutter contre au début, les instructions répétées finirent par avoir raison de sa logique.

Se redressant il tint son pistolet à deux mains dans la direction qui lui avait été indiquée et se mit à tirer à l'aveugle, emplissant l'espace de coups de feu qui parurent très lointains pour certains, mais qui retentirent jusque loin dans les couloirs du théâtre. Il tira à quatre reprises dans le champ où ne subsistait plus que Stanislas.


Mais ce n'était peut-être pas le pire car Jeanne finissait au même moment la construction arcanique qui lui permit de relancer le jugement de l'aube, perçant avec une brutalité renouvelée l'obscurité du salon pour y diffuser une luminosité d'un blanc incendiaire. Blanche, ta peau ressentit la chaleur soudaine, mais ce n'était rien comparé à la morsure abominable induite sur ton épiderme, Stanislas, qui commença à se consumer telle la surface d'une pellicule de film restée trop longtemps devant sa source de lumière. Irradiant ta Bête, renversant le poids d'un astre entier sur tout ton être, alors que ce jour surnaturel dévorait les chairs pour débuter la carbonisation de ton essence même, flétrir tes cheveux et manquer de ronger tes yeux.

Soudain, Stanislas, tu réalisais à quel point tu étais seul et à quel point la situation devenait critique. Un frisson de rage mêlée de peur remonta le long de ton échine. Est-ce que tu allais finir comme ça, à rendre ce qu'il te restait d'âme dans ce théâtre à chuter sous le joug de ces ennemis acharnés ?

De ton côté, Blanche, la confusion, le choc, la lumière aveuglante qui revenait... L'adrénaline te maintenait dans un état d'éveil avancé malgré les chocs, ton esprit toujours obsédé par les yeux bleus de l'individu qui t'avait ensorcelée. Ensorcelée ? Dans le fond, n'était-ce pas pour le meilleur ? La voie restait claire dans ton esprit, tu savais ce que tu avais à faire et en t'époussetant, reprenant peu à peu le contrôle de tes sens, tu relevas la tête pour soudain sombrer une nouvelle fois dans ce regard qui ne te laissait pas indifférent, pur comme l'azur d'un ciel de montagne, frais comme une brise d'espoir. Oui, il y avait quelque chose en cet instant qui te remuait jusque dans les tripes, d'irrationnel, de brutal et, en même temps, d'une douceur que tu n'aurais jamais cru capable de ressentir. Te tendant une main, il t'aida à te relever, son fusil d'assaut gardant le canon baissé vers le sol. Était-il possible que les combats cessent ? Que tu aies pu faire pencher la balance et montré à tous la futilité d'une telle violence ? Tu vois ses lèvres qui bougent, les mots qu'il prononcent revenir peu à peu à ton ouïe. Au contact de ses bras puissants, difficile de dire si ton rythme cardiaque s'emballe car tu étais en danger ou parce que tu devinais à quel point son visage promettait d'être harmonieux si seulement il ne portait pas cette immonde cagoule. Il devait être beau, non ? Tous les anges étaient beaux. Tu devinais, en cet instant, un petit pendentif d'argent dont la chaîne se laissait entrapercevoir à son cou.

Sa main se posa sur ta joue, sur ton front, comme un geste protecteur tentant de déterminer si tu étais mal en point. Tu saisis quelques nuances des paroles prononcées alors que tu reconnaissais, une fois de plus, du latin. Ses doigts effleurant ton front, tu sentis une chaleur rassurante émaner de ton crâne, tandis qu'il y traçait un symbole à l'aide de son propre sang ⇗.

_ Ces vampires se sont égarés dans la peur et la souffrance, ils ont besoin de quelqu'un pour leur porter la lumière. D'une personne suffisamment forte pour leur montrer la paix. »

Il y avait, dans sa voix, le ton d'une compassion sincère, d'un quelque chose de presque douloureusement désolé, qui faisait un contraste saisissant avec la violence qui avait été déployée jusqu'ici, d'avec les coups de feu soudainement tirés par Ken au même moment. Portant la main à l'une de ses poches, il en sortit un petit Jésus Christ en argent, pendant au bout d'une chaine fait du même métal. Il brillait tant et si bien sous la lumière qu'on aurait cru le métal vivant. Il te le confia, comme un secret précieux qui ne se transmet qu'une seule fois, en haussant la voix, un peu plus précipité.

_ Affiche ceci à ton cou, tu seras protégée. Maintenant, va. Va les retrouver pour les amener dans la vérité de la lumière et de la raison. »

-----------

Elias, l'afflux d'énergie qui traverse ton corps, tu ne l'as jamais ressenti. C'est un fleuve de feu, un or liquide qui coule dans tes veines et irrigue chaque cellule tel un nectar sacré, une énergie dont tu es incapable de percevoir ni l'origine ni la fin. C'est de l'Alchimie, oui, c'est sûr et certain, mais une combinaison qui ne devrait pas exister, pas en tout cas selon tes connaissances et ton niveau actuel. C'est à la fois d'une clarté absolument limpide, et d'une pureté à la simplicité déconcertante. Comment ne pas le voir, désormais ? Comment ne pas l'avoir vu plus tôt ? Fort de cette révélation, fort de ce tremblement de puissance qui coulait dans tes veines, c'est à peine si tu as eu le temps de réagir alors que Jean se jette sur toi, attrape ta tête et la fait brutalement se retourner dans un craquement immonde, un instant d'une brutalité inouïe où tu assistes à ta propre mort. La douleur, elle, semble suspendue une seconde avant de vaguement te parvenir, de loin, une expression d'hébètement perdue sur le visage. Tes pensées ont le temps de se dire que quelque chose déconne, que ton corps devrait te faire ressentir les choses avec beaucoup plus d'intensité. Mais, à la vérité, tu ne sens plus rien : ni le souffle qui s'échappe de tes lèvres, ni tes membres, ni la blessure. Le bruit immonde du craquement de tes propres cervicales semble résonner sans fin à tes oreilles dans la réalisation terrifiante que c'en est terminé pour toi. Une perspective qui ouvre un abîme en ton esprit alors qu'aucun des efforts que tu peux faiblement déployer ne réussit à activer quoi que ce soit. Cet autre sceau est pourtant déjà dans ta main, mais ton propre corps ne répond plus.

Tu es en train de mourir, Elias, et ta vue se trouble alors que les signaux autonomes assurant l'automatisme de ta respiration et des battements de ton cœur ne trouvent plus leurs organes cibles. Ton corps s'effondre en heurtant le sol, tes pensées s'enfonçant dans un vide sans chaleur ni odeurs ni sons. Un vide absolu qui recouvre l'horizon de ta conscience en une fin qui n'appelle à aucune résistance. Tu n'es même plus vraiment capable de formuler tes pensées, alors que tu emportes avec toi une vague impression d'impuissance, de gâchis et de regrets.

La futilité terrifiante d'une existence fragile, et la rage de n'avoir pu profiter de ce pouvoir sacré.
Voilà ce que tu emportes.

-----------

To-toum.

Le battement, immense, d'un cœur qui emplit tout l'espace, l'esprit, l'âme.

To-toum.

Qui résonne comme le diapason d'un écho hantant ces lieux.

To-toum.

Intéressant. Se dit Georges, penchant légèrement la tête sur le côté, tandis que tu lui exposes ton point de vue et tes conditions, Myrtle. N'y a-t-il pas là une opportunité de faire tomber l'ensemble des institutions ? Cette ambition tant caressée que de bousculer la Mascarade et tous ces boomers du pouvoir tirés d'une époque pourtant trois fois révolue. Que ferait Aliénor, à ta place, elle ? Où est-elle, d'ailleurs, en ce moment ? Après tout ne fait-elle pas elle aussi partie de ces têtes de proue du pouvoir ? De ces institutions malgré elle ? L'archétype du rebelle a toujours été nécessaire, après tout, une sorte de contre-pouvoir, de bouffon du roi, de mesure à contre-courant pour rappeler à l'ordre les écarts et les déviances, pour piquer çà et là les faiblesses dans un rappel constant de la dangerosité des ambitions des uns et des autres. Si le Lucky Star motel est véritablement la proie d'un assaut, de flammes tombées du ciel en un une parodie de châtiment biblique, va-elle s'en sortir ? Zelda, vaut-elle plus qu'Aliénor à tes yeux ?

Et aux leurs ?

Et cet homme, ce Georges, peux-tu seulement lui faire confiance ? Détient-il réellement les clefs qui permettraient le salut ? Un instant, il t'observe, t'analyse, te jauge.

_ Votre capacité de discernement vous honore, madame, là où vos semblables sont généralement la proie d'un hubris qui fait d'eux des cibles au comportement bien prévisible.

To-toum.

Ses doigts tripotent la crosse de son petit calibre, canon toujours pointé vers le haut. Il y a, assurément chez cet homme, une assurance qui n'augure rien de bon. Faudrait-il être fou pour parler ainsi d'hubris et se positionner à découvert face à une vampire armée sans même la menacer de son arme ? Fou, ou fort d'une quelconque forfanterie préparée à l'avance.

To-toum.

_ Mais vous me demandez deux vies, sans compter la vôtre que vous n'avez pas encore évoquée. C'est un marché fort peu équitable si vous voulez mon avis. De plus, j'ignore totalement qui est cette January, mais si elle se trouve ici ce soir, elle est au mauvais moment au mauvais endroit. Une description serait la bienvenue. »

To-toum.

L'onde de choc, grave, profonde, absolue, fait trembler jusqu'à l'existence elle-même et possède ce petit quelque chose de profondément insupportable qu'ont les bruits répétitifs. Pourtant, Myrtle, plus tu l'entends et plus tu le remarques : à chaque battement, il y a cette micro oscillation dans la puissance de la Torpeur, une menace sous-jacente qui semble n'attendre pas grand-chose pour gagner encore en force.

_ Les vôtres ont capturé l'un des miens, mon ami Joseph. La quarantaine, cheveux courts grisonnants, avec une chemise blanche et un petit gilet de serveur. Il est actuellement transporté hors du salon Lounge par une vampire au casque de moto. Apportez-le moi sain et sauf, ainsi que le Juge Cesar dans un état capable de parler, et cela constituera un marché un peu plus équitable. Alors seulement, votre Zelda sera sauve, et votre January. Après tout, ce n'est pas mon temps qui est compté ce soir. »

To-toum.

Il n'avait rien proposé contre ta propre vie, Myrtle, et il était difficile de croire à un oubli anodin. Peut-être voulait-il te tester, ou peut-être n'avait-il au contraire pas l'intention de t'épargner ? Mais la logique des choses ne voudrait-elle pas qu'une attaque cible les têtes pensantes ou les plus puissants ?

-----------

January, la lumière est bel et bien là, terrifiante ⇗ mais pourtant pleine de promesses. Tandis que tu t'avances vers cette figure à l'allure presque divine, la multitude de mains crispées sur ce trou béant se délient peu à peu, elles se tendent vers toi comme une petite couronne dans un espoir de bienvenue, une certitude de soutien qui arrive à point nommé. Lentement, le Voile progresse également en ta direction, et Sainte Lucie se penche avec grâce et miséricorde sur ton être, petite silhouette qui fait pâle figure face à la sainte immensité qui se dresse là. Chaque pas vers elle te fait réaliser la substance de laquelle cette apparition est faite, te fait ressentir les espoirs, les peurs, les douleurs, les joies confiées à cette idole, et qui pleure cette peine qui brûle en un feu terrible dans la poitrine, ce manque, ce vide incohérent qui fait pleurer ces yeux disparus.

Il y a une grande douceur malgré toute l'amertume, et les dizaines de mains t'accueillent avec la chaleur d'une mère qui retrouve un enfant depuis longtemps disparu. Une chaleur faite d'une lumière blanche et glacée, qui porte le terrifiant poids d'un jugement qu'aucun artifice ne peut espérer tromper. Et tandis que tu t'avances dans la lumière, happée dans la poitrine béante de cette martyre, prenant peu à peu du volume autour de toi, tu sens ta peine être attirée par ce gouffre, tes sens se tendre vers cette béance qui devient aussi la tienne. Submergée par la beauté d'un moment suspendu, comme une pensée entre deux eaux qui se situerait à un croisement décisif. Personne ne peut forcer ces choses, si on ne les veut pas, et cette figure ne peut t'offrir que l'absolution que tu acceptes d'accueillir en ton sein. Échanger tes peines contre un peu de celle de Sainte Lucie, une façon de porter une sorte de rédemption, un moyen de partager ce qui est normalement intime et secret.

Sa présence emplit ton esprit, tes pensées, ta conscience. Il y a là la preuve indéniable d'une puissance supérieure, une lumière qui veille, de son regard attristé, sur des enfants qui se mutilent eux-mêmes. Tu perçois, en son sein, un millier de millier de prières : muettes, enragées, douces, désespérées, et bien plus encore, qui vivent comme les échos des voix qui montent dans le théâtre. Le nombre sans fin des oraisons et des chants, des enterrements, des cérémonies, des sourires et des pleurs que la Foi a pu déposer à l'encontre de cette figure presque angélique. Si ceci n'est pas vivant, quoi d'autre le serait ?

Tes souffrances, Sainte Lucie peut te les ôter, consumer ces froissements qui strient ton âme des maux que tu ne peux surmonter seule. Es-tu prête, January, à abandonner cette part qui te définit ? À oublier le souvenir de ces parents disparus ? À perdre ces morceaux de toi qui ont enduré un deuil que tu as sans cesse repoussé ? Zelda, es-tu assez forte pour oublier celle qui a été une sœur chérie au cours de ta vie et pour laquelle tu as tant donné ? À lisser ces choses qui t'ont marquée en creux, même si elles ont été un jour à l'origine de joies précieuses ? À effacer les cicatrices et les souvenirs ?

N'as-tu pas aussi le droit à la paix de l'âme ?

Abandonne les tourments et les afflictions.
Offre les en sacrifice à cette Sainte martyre qui porte le poids du monde.

Mais il y a deux choses, dans cette félicité qui s'infiltre en toi, qui pourtant te font mal et ont encore une chance de te rattacher à des considération terre à terre. Deux choses anormales.

La première est ce tison ardent qui commence à se consumer dans ta poitrine, un quelque chose de terriblement douloureux, et qui remonte, petit à petit, toujours plus loin. En toi et vers Myrtle. C'est ton lien de Marquée, qui s'effrite, tissé par une magie contre nature. Si tu t'abandonnes à la lumière, il disparaîtra. Mais après tout, Blanche n'est-elle pas le nouveau joujou de celle que tu as suppliée de sauver ta sœur ?

La seconde, c'est cette douleur dans la poitrine, à l'emplacement du cœur. Tu ignores pourquoi, tu ignores comment, mais une empathie naturelle te rend vulnérable à cette impression : celle que la Sainte hurle en silence de s'être fait arracher le pilier de son âme. Et tu sens, l'espace d'une éternelle seconde, le To-toum dramatique qui manque à Lucie, qui t'appelle presque toi tant ton essence se mêle étroitement à celle de la Foi.

C'est ce qu'elle t'offre, la dissolution définitive de tes peines en elle-même.
Elle les portera pour toi, à ta place, et tu en seras délivrée.
Il suffit juste de le vouloir, juste de se laisser aller.

-----------

Là, sur le sol du couloir, à quelques mètres à peine des portes bloquées par Elinor, un crépitement se fait entendre, le froissement métallique de la réalité qui se réorganise elle-même, tandis que de nouveaux arcs alchimiques jaillissent, autour de tes blessures, Elias. Il y a eu cet instant où le vide s'est fait, qui a semblé duré une éternité, puis la soudaine lumière et la douleur, insoutenable, de tes os qui se réassemblent, se ressoudent à une vitesse phénoménale. Les craquements immondes se font ressentir alors qu'en quelques instant à peine ta tête effectue le mouvement contraire à ce qui t'avait été imprimé par Jean. Tu comprends que celui-ci est déjà en train de s'éclipser alors que ta vue revient, et que jaillit dans ton corps cette énergie sans précédent qui l'inonde de vie et de pouvoir. L'expérience est incroyablement douloureuse, le traumatisme violent de subir la douleur d'une régénération complète en quelques secondes.

Es-tu seulement encore mortel, Elias ?

-----------

Dans le Salon Lounge résonne, ainsi que dans le Salon VIP et quelques autres endroits dotés des haut-parleurs diffusant la musique d'ambiance, l'ultimatum d'Elinor.

Quelques secondes passent, sans que rien ne change. Cinq minutes, c'est beaucoup, dans cette situation. Cinq minutes, ça suffira largement, après tout.

Elias, Jean, Cesar, Ken, Elinor, Stanislas, Blanche vous entendez alors dans vos esprits une réponse.

< Voilà plutôt ce que nous vous proposons : nous échangeons notre allié Joseph contre la vie de celui ou celle qui nous le rendra. Sain et sauf. Et peut-être un autre passe-droit contre un César en vie également. >

Un instant passa, pendant lequel le purificateur Christophe, raffermit sa prise sur la crosse de son fusil d'assaut.

< Vous êtes de toutes façons déjà condamnés autrement >

César, qui avait suivi Jean après s'être fait en partie ravager par la lumière, commençait à montrer de plus en plus de signes d'agitation et de pertes de ce contrôle pourtant si bien maîtrisé en temps normal. Ses yeux jetaient des coups d'oeil alentours, allant et venant sans cesse, nerveux. Il finit par s'adresser à toi, Jean, sans cesser pourtant de surveiller les alentours.

_ Monsieur Delaube, il va sans dire que l'Essaim de Dallas vous récompenserait généreusement pour assurer ma propre survie. J'espère pouvoir compter sur vous... N'est-ce pas ? »

Cette dernière question n'était, toutefois, pas vraiment assurée et on pouvait deviner une pointe de peur dans son ton et la façon qu'il avait de jeter quelques rapides coups d’œil à la silhouette du Français.


Résumé:



Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
Myrtle Blackstone
Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
START FROM SCRACTH

En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
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BLOW UP THE SUN

☽ ♫ ☾


Pseudo : Myrtle Blackstone
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Sam 24 Fév - 23:15 (#)

Ses doigts blafards se resserrent sur la crosse de son arme. Le son la rend folle. Ce battement de cœur sourd qui l’ébranle jusqu’au plus profond des tripes. Même la sensation de Torpeur oscille avec lui, comme s’ils étaient liés. Il y a un rapport entre cet ostinato et le trou béant dans la poitrine de Sainte Lucie. Myrtle ne l’a pas observée longtemps, mais elle a eu le temps de réaliser l’organe manquant. Le volume augmente… au fut et à mesure qu’elle se rapproche, c’est ça ?

Mais avoir compris ne va pas l’aider. Impassible, l’Immortelle dévisage l’homme qui lui fait face. Il y a des tonnes de détails qui l’intriguent, voire lui déplaisent. Le fait qu’il soit si sûr de lui, qu’il prétende ne pas connaître January, son attaché-case, le pistolet qu’il ne fait pas mine d’utiliser. Il détonne dans ce décor, ce théâtre qui a des odeurs d’Apocalypse en plein soleil. Rien ne lui permet pourtant de trouver le levier final.

- Je crois qu’on ne s’est pas compris. Vous pensez que je vais devenir votre coursière en échange d’une promesse, parce que vous m’avez brossée dans le sens du poil ?

Crispation dans ses intestins. Quelque chose ne va pas. c’est le lien avec sa Marquée. Myrtle ne saurait dire ce qui se passe, mais ça la bouffe – littéralement. Elle peut ressentir la tornade confuse qui ravage les émotions de January et en même temps, c’est comme si leur connexion s’abimait à son tour. Le Voile. Elle n’aurait pas dû la laisser seule… mais il est trop tard pour revenir en arrière. Elle ne peut pas être partout à la fois, pas dans cet état.

- On recommence : compte tenu du nombre de vies dans la balance, je trouve qu’épargner deux personnes est plus que raisonnable. Zelda et January. Vous avez l’air de quelqu’un qui sait beaucoup de choses, je suis sûre que vous allez trouver comment les identifier rapidement.

Surtout que sa Marquée est ici, dans un théâtre où on peut compter les âmes sur deux mains. To-Toum. La pression, elle n’a plus que ça. Le temps file mais elle n’en gagnerait pas plus à obéir aveuglément. A situation désespérée remède désespéré. Et les vampires comme elle ont vu la Mort de tellement près qu’elle ne rechigne pas à la regarder en face.

- Elles sont en danger, maintenant. Si quelque chose de… « définitif » leur arrive, je le saurais. Et à ce moment-là, lorsque j’aurais rejoint Joseph et je le tuerai. Même traitement pour chacun de ses complices et pour César, un sourire fend son visage, froid et mesquin. On est déjà condamnés à vous entendre alors… je peux au moins vous chier un maximum dans les bottes avant de partir en cendres.

Probablement qu’il s’en fiche d’ailleurs. L’autre équipe qui attaque le salon lounge ne sont sans doute que des « soldats », des exécutants. Mais si Jane ou Zelda doit ne jamais revoir la couleur de la nuit, alors eux non plus.


Myrtle écoute, repère/comprend plein de chose, mais ça ne l'aide pas à trouver une solution. Elle tente de forcer un peu la pression pour l'inverser à son avantage alors : exiger que Zelda et January soient hors de cause, sous peine de tuer les personnes qu'il a exigé qu'elle ramène.
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Perçoit naturellement brièvement les esprits, mais s'il concentre son sang, c'est l'intégralité du plan semi-astral qui se révèle à lui
DERRIÈRE LE BROUILLARD

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Dim 25 Fév - 9:14 (#)

Toujours assomé par la Torpeur, Jean s’était tout de même précipité au loin. Il passa devant la pièce dans laquelle Elinor s’était engouffrée alors que cette dernière lâchait son ultimatum. Encore. Le vampire ne perçut pas réellement ses paroles, même si son champ auditif revenait progressivement. Elle avait certainement un plan. Elle avait toujours un plan.

- Je continue, lui glissa-t-il mentalement, sans perdre de temps. Il ne ferait pas l’erreur stratégique de rester auprès de son Infante. Après avoir été acculés, il était temps de se disperser. Sa première idée était de prendre leurs assaillants à revers. La suite des opérations restait cependant à définir. Si seulement il connaissait aussi la source de cette maudite Torpeur !

Il se retourna brièvement pour croiser le regard de Cesar, la peau sévèrement cramoisie. Il se garda de parler, tandis que ses oreilles bourdonnaient toujours. D’un mouvement de tête, il l’invita à le suivre. Quand la voix étrangère se glissa dans leurs crânes, les deux Immortels avaient quitté le couloir. Si Jean sentait doucement ses plaies se refermer, il savait que c’était aussi au prix de sa Vitae. L’épisode traumatique que lui avait servi ce jeune asiatique n’avait en rien aidé. Il restait largement en contrôle, mais il devait anticiper les efforts que lui imposerait l’utilisation de son Don. Ce fut à cet instant que le juge l’alpagua, affichant une fébrilité évidente. Espérant son soutien, évidemment.

- Difficile de croire qu’ils te veulent absolument vivant, répliqua le français, sarcastique, tout en continuant à progresser. Quand on voyait son allure et ses nombreuses blessures. Tu vas tenir le coup ? Demanda-t-il sérieux à son semblable. Son agitation était palpable. Était-il proche de la frénésie ? Pouvait-il encore se montrer utile ? Il s’arrêta finalement pour pointer son doigt sur le torse du juge, l'obligeant à coller son dos contre le mur. Il approcha son visage tout près de celui de Cesar. Ses mots se firent murmurés et seule l’oreille du vampire les captèrent. Tu sais que je me moque de Dallas. Mais si tu sais m’aider, je t’aiderai à mon tour. Tu n'as pas d'autre choix que de me faire confiance... Ils ne comptent épargner personne. En tout cas, le compositeur en était intimement convaincu. Dis-moi ta discipline dominante... et tout ce que tu sais... C'était une invitation à vider son sac, en laissant tomber les faux semblant. A réagir, à se battre. N'était-ce pas une question de vie ou de mort ? L'Aîné se recula légèrement. Réponds ! Sa voix gronda.

Ils n'avaient pas de temps à perdre ! Intérieurement, il jaugeait son semblable. Essayant d’évaluer s’il pouvait encore être un allié, ou s’il ne serait qu’un boulet. Car il pouvait le soigner, au péril de ses propres ressources. Mais il pouvait aussi choisir de le sacrifier.

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Daddy's little bloody candy -
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Dim 25 Fév - 15:49 (#)

Mes vêtements sont dans un état épouvantable, mes cheveux obéissent à une loi qui m’est totalement inconnue et ma tête me fait mal, là où elle a rencontré l’encadrement de la porte. Sous mes doigts, une bosse que j’imagine terriblement disgracieuse, adoptant des coloris ignobles. C’est effroyable ! Il va falloir que je trouve un fond de teint adapté à ma carnation pour masquer ce terrible défaut. Que va penser Jean en me voyant ainsi. En plus, je suis à pieds nus, ce n’est vraiment pas convenable. Je soupire profondément, une envie de me laisser aller à quelques sanglots, caresse ma conscience, lorsqu’une lueur éclatante ravive un peu mon moral en chute libre. L’air est doux et la chaleur qui court sur mon épiderme est agréable, comme lorsque je me prélasse sur mon transat à Hawaï. Il ne manque qu’une bonne compagnie et un cocktail coloré. Être accompagnée me fait immédiatement penser à ses yeux que j’ai croisés, tantôt et un sourire, timide, étire mes lèvres.

Et ils sont là. Mon cœur rate un battement alors que je sens des papillons naître dans mon ventre. Il n’est pas parti. Sa main, salutaire, d’une douceur infinie, m’aide à me relever. Il n’y a que lui en cet instant. Le monde pourrait s’écrouler, je ne pourrai détacher mon regard de Lui. La distance qui nous sépare est infime et j’aimerai me blottir dans ses bras, qu’il refermerait sur mon corps. Je sentirai sa force, ce sentiment de protectorat, savoir que plus rien ne peut m’atteindre, car, Lui, est là. Apaisée, je parcours son visage masqué par cette horrible cagoule, devinant une mâchoire carrée et volontaire. Si seulement je pouvais lui adresser une caresse sur sa joue, je serai comblée.

Ses lèvres, fines et bien dessinées, que j’aimerai faire mienne, chuchotent quelques mots, à peine audibles mais que je devine vaguement. Le temps s’arrête et je voudrai que jamais il ne reprenne sa course. Mes joues se colorent et l’émoi que je ressens au fond de mon être est réel. Ses doigts courant sur mon visage m’arrachent un soupire mutin. Ils sont frais et bienvenus sur ma peau chaude. Je perçois quelques intonations latines alors que je sens un symbole se dessiner sur mon front. Il prend soin de moi, comme jamais personne ne la fait auparavant, rassurant et apaisant tous mes doutes et toutes mes peines. Mon corps se tend vers lui, prête à en faire une offrande. Ses mots profonds, d’une vérité absolue, trouvent mon approbation. Je hoche la tête et accepte son cadeau en courbant l’échine. Les coups de feu me font sursauter, mais la peur s’est dissipée car je suis entre ses bras.

Mais vient l’instant où je dois quitter sa force. C’est avec tristesse que je me détourne de lui, regrettant déjà sa chaleur, son parfum et ses mains courant sur moi. Je bombe le torse, affichant fièrement le pendentif et me dirige vers Stanislas. Passant à côté de Ken, je pose délicatement une main sur son arme et l’abaisse, accompagné de quelques mots emplis d’une incommensurable sagesse. Je ne sais d’où me viennent ses paroles, mais elles sont sages et vraies.

- Je choisis de suivre le Chemin Périlleux, Je choisis de m’élancer pour que la vie triomphe, Bouclier Divin, Tu me gardes de dévier

Une infime partie de mon esprit se rebelle contre cette litanie en laquelle je ne crois pas, mais elle est bien vite écrasée par le regard bleuté que je sens peser sur mes épaules.

- Stanilas Nevers, sors de ton abri, mon Ami. Viens avec moi, dans la Lumière Divine. Nul mal ne te sera fait, la rédemption t’attend, elle peut te délivrer de ce mal impie qui te ronge. Je peux t’aider.

Le bar est contourné, je vois sa silhouette malmenée apportant de la tristesse à mon cœur. Lui qui a toujours été si gentil, pourquoi se laisse-t-il tourmenter de la sorte ?


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You shall be a restless wanderer
Stanislas Nevers
Stanislas Nevers
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THE HARDEST THING IN THIS WORLD

En un mot : Aiguille et boutons
Qui es-tu ? : Vampire torturé par sa condition, étreint en 1871 à l'âge de 40 ans.
Vit en vase clos avec son Marqué et amant, Oscar, depuis plusieurs décennies.
Cherche un clan pour de nouveau vivre auprès de son espèce.

En vrac : Gentil mais affirmé ; Ambitieux ; Réfléchi ; Ordonné et soigneux ; Possessif et jaloux ; Loyal ; Matérialiste mais généreux.
Facultés : Couturier de talent, peut créer vos rêves les plus fous sur un patron et en faire un vêtement parfait.

Capacités de vampire : Métamorphose N0-P0, Occultation N1-P1, Voie de la conjuration N3-P1.
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Dim 25 Fév - 17:36 (#)

La voix d’Elinor avait résonné dans tout le théâtre. Mais les menaces allaient-elles suffir ? Stanislas n’y croyait pas, ces gens étaient prêts à tout, même à mourir, il en était sûr. Les fanatiques étaient toujours les mêmes, quelles que soient les époques. Il en avait déjà croisé, il se serait bien passé de renouveler l’expérience. Sa solution pour être tranquille avait été d’éviter le monde extérieur le plus possible, il ne faisait pas confiance aux humains. Il avait voulu sortir un peu de sa coquille maintenant qu’il était à Shreveport, Blanche de Lantins l’avait aidé dans cette entreprise. Et voilà que les ennuis le rattrapaient, parce qu’il avait voulu se mêler des affaires vampiriques que de la ville, qu’il avait voulu se rapprocher des clans et s’y faire une place. Foutu Cesar ! Sans lui, il n’aurait jamais mis les pieds dans le théâtre.

Soudain, la lumière refit son apparition et Stanislas sentit sa peau brûler. La douleur, insoutenable, comme il n’avait jamais ressenti auparavant, traversa son être et le faucha. Il s’écroula au sol, dans l’ombre du bar. Ses membres tremblaient de souffrance et un soupir d’agonie lui échappa. Il n’entendait toujours rien. La Bête gronda en lui, plus fort encore. Si fort qu’il craignit un instant de perdre le contrôle. Il sentait son corps tenter de régénérer, il puisait dans sa vitae, affaiblissait son emprise sur la Bête. Il n’avait pas vécu de frénésie depuis ses premières années, mais il sentait qu’il était au bord du gouffre. Sa soif de sang fit ressortir ses crocs.

La voix de la femme emplit alors son esprit. Il ne la crut pas. Si l’un d’entre eux revenait, il mourrait sûrement, qu’il ramène l’otage ou Cesar n’y changerait rien, il en était sûr. Cela réveilla sa colère. Sa haine. Son envie de se battre. Il regarda autour de lui, se rappela qu’il avait en main un chalumeau. Il mit de côté sa souffrance en serrant les dents et saisit la bouteille d’alcool fort qui trainait là et un chiffon sale. Il déboucha la bouteille, fourra la moitié du chiffon dedans et la reboucha comme il put par-dessus le tissu dont une partie resta à l’extérieur de la bouteille. Puis il enflamma le tissu à l’aide du chalumeau.

À travers le sifflement qui lui vrillait les oreilles, il entendit la voix de Blanche s’élever dans la pièce. Elle était étrange. Il ne comprenait pas tout. Cependant il entendit son nom et quelques mots. Quelque chose n’allait pas, ses mots n’étaient pas ceux qu’elle aurait dû prononcer, cela ne lui ressemblait pas. Et surtout, Blanche ne l’avait jamais tutoyé ! Elle n’était plus elle-même, elle était peut-être manipulée par ces gens ?

Priant pour que Blanche ne soit plus dans cette direction, il se redressa dans la lumière qui le brûla un peu plus et jeta son projectile en direction des assaillants. Blanche n’était plus là, tant mieux ! Il se rallongea aussitôt derrière le bar pour ne pas continuer à subir la brûlure du soleil miniature. Cela n’avait duré qu’une seconde, mais la douleur avait augmenté de façon exponentielle. Il serra les dents pour se contrôler, la frénésie était presque là.

529 mots (désolée):
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Fear is the mind killer
Elias Walsh
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Fear is the mind killer
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En un mot : Alchimiste fugueur ayant trouvé refuge dans un gang de voleur.
Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche - Page 3 A766442ee8005759583a7aea9d1e77088143aebf
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Dim 25 Fév - 19:57 (#)

carnage

☽ • ☾

J’avais compris à l’activation du sceau que quelque chose n’allait pas, que je n’étais pas dans un environnement qui aurait dû me permettre de d’user d’alchimie. J’aurais du le sentir à l’amorce du sceau, j’aurais dû l’empêcher, mais à la place, j’avais laisser l’interdit se produire. J’avais laisser l’alchimie se tordre au contact de quelque chose de… Pour se corrompre comme ça, je pouvais même pas être certain que se soit de la magie. Oui ça pouvait se courber, se rétracter, pulser, mais à ce point ?

L’interdit était devenu une lumière en pleine nuit, m’attirant, me captivant alors qu’elle revenait dans mon sang, pulsant avec force en moi alors que je me faisais transcender. Je me sentais tellement différent… Tellement… Pour la première fois quelque chose semblait avoir vibré, réellement et au delà de ça, je savais enfin ce que je foutais ici et… J’avais toujours essayé de rester calme, de ne pas céder à la colère, de ne pas céder à une faiblesse d’esprit, mais… Des connards… Des connards m’avaient encore utilisé… J’étais encore devenu une donnée négligeable… J’étais encore devenu une personne sacrifiable pour un souhait égoïste…

Et comme avec mon grand père, ce fut plus fort que moi. Je ne pouvais pas, pas encore et encore moins quand je voulais juste vivre ma vie, arrêter d’être un pantin.

Sauf que ma colère fut soufflé par la sensation des mains d’une personne que je n’avais pas vu venir tant l’envie d’anéantir ces hommes s’étaient fait sentir en moi. J’avais en réalité à peine eu le temps de comprendre, coincé entre la fascination de ce qui semblait animer mon corps et la colère de ces souvenirs. Ce fut juste le bruit qui attira mon attention avant que le monde ne se dessine sous un autre angle, me coupant de certaines douleurs l’espace d’un instant. Comment je pouvais ressentir intensément chaque chose en instant et disparaitre la seconde d’après.

Un vide temporaire. Un vide qui laisse place à une douleur infinie, intense, semblable au sel déposé en toute conscience sur une plaie jusqu’à ce que tout se rallume, que la souffrance ne déverse sur ma colère l’essence de la haine.

Ce monde… Cette ville…

J’avais grandit en tant qu’objet et rien n’avait changé, rien ne changerait réellement tant que je ne laisserais pas le monde dans le même état qu’il m’avait laissé. À feu, à sang, vif de toute la futilité qu’il pouvait représenter. Quoi qu’on fasse, quelque soit cette humanité débile qu’on pouvait vouloir imposer, tout revenait tout le temps, car rien ne pouvait changer. Car il était inscrit dans l’ADN limité de chaque homme et chaque création qu’aucune cohabitation n’était réellement possible. Car il était inscrit dans l’histoire des hommes et dans chaque instinct qu’il fallait écraser les autres… Et en voulant m’utiliser comme une arme, ils m’avaient juste ouvert une porte. Dépossédé d’une réalité, mais mit face à l’existence d’une autre. Quoi qu’il y ait exactement ici… Ça m’avait habité, ça… Si il n’y a plus de monde, plus d’humanité, plus d’instinct, alors il ne peut plus y avoir de jeu de pouvoir…

Je voulais être tranquille… Mais je refusais qu’on m’utilise pour des ambitions que je n’avais pas sollicité…

Je me rappelais des visages des cinq… Et l’envie d’enfoncer profondément dans leurs entrailles un sceau pour le plaisir de voir combien l’alchimie pourrait se transcender en eux devait une douce façon de faire passer ma colère, ma frustration. Quand à celui qui m’avait tué… Enfin tué… Je ne saurais pas dire exactement, mais il était un problème secondaire à présent que je savais exactement ce qui m’était arrivé… Pas de vengeance d’une vie contre une vie, pas quand j’avais eu bien plus détestable face à moi.

Tâtant mes poches, j’avais fini par trouver mon posca, par regarder là porte derrière laquelle j’entendais des bruits, des voix, et… Je n’aurais qu’à repartir d’où je venais. Prenant un bout de papier sur lequel il y avait déjà un sceau de feu, je le retournais pour dessiner autre chose. Tant qu’à créer le chaos pour leur faire regretter leurs facilité à user de la vie des autres, autant leur offrir un aller simple en enfer. Glissant alors papier sous la porte, j’avais laissé un bout dépasser, juste assez pour l’enclencher, juste assez pour les faire interagir entre eux. Le premier étant de feu, le second étant là pour modifier la structure moléculaire de la moquette, sans doute synthétique en quelque chose de beaucoup plus inflammable et liquide. Ils avaient jeter de l’essence sur ma colère en voulant me sacrifier pour leurs idéaux à la con, j’allais les jeter dans l’essence. On verrait bien si avec ce qu'il y avait dans ces murs, l'alchimie serait aussi inventive.


☽ • ☾
ft. Event


771 mots :
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Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Elinor V. Lanuit
Elinor V. Lanuit
Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Let's spend an evil night together
En un mot : Don't be afraid ; It's only death. It's just as natural as your first breath.
Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.

Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.

Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
No need for cake or flowers
Let's spend an evil night together

Pseudo : Carm'
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Crédits : Lyrics: The Great Malarkey ; Avatar: littlewildling-rpg
Jeu 29 Fév - 18:53 (#)

Carnage - Groupe 3

Le temps lui manquait. Elle qui était d’ordinaire capable de prendre une décision en un instant, ce dont elle était fière, voilà que son esprit s’amollissait sous la Torpeur et lui jouait des tours. Des conjectures parasites l’harassaient sans trêve, tandis qu’elle fouillait le local de vidéo surveillance, en empilant des fils électriques sur le sol à côté de son prisonnier. Elinor se débarrassa de son casque de moto en retenant un juron : découvrir l’identité de l’ennemi n’était pas sa priorité, au contraire de sa vie. Et cela passait d’abord par l’immobilisation de son précieux fardeau.

Elle se mit au travail promptement. La voix de Jean résonna à nouveau dans sa tête, mais Elinor ne fit pas le moindre commentaire : que le français veuille foncer dans le tas, c’était, en fin de compte, son problème. Hors de question de le baby-sitter. Elle déposa son casque sur le fauteuil de bureau tout proche, décrocha un chiffon, sans doute utilisé pour dépoussiérer les écrans, et déroula prestement les fils. Le local était bien pourvu en rallonges électriques : elle roula l’humain inconscient sur l’une d’entre elles et appuya son talon contre son dos pour le ficeler comme un rôti. Elle serra avec force les fils autour des bras, avant de lier le tout solidement au niveau des poignets et des cuisses.

Le chiffon, lui, Elinor le fourra dans la bouche de Joseph. Elle lui entoura les joues avec un autre fil, de façon à faire tenir le bâillon en place : après tout, ce n’était pas son premier rodéo en matière de ligotage. Puis, un éclair de lucidité la traversa, stimulé par l’effort du travail manuel : pourquoi n’avait-elle pas déjà appelé des secours ? Pour un peu, elle se serait giflée d’un tel oubli. Aussitôt sa main attrapa son sac à dos, duquel elle extirpa son téléphone pour écrire un SMS à la hâte ; ses oreilles commençaient à siffler, mais ses tympans n’étaient pas encore opérationnels. Une phrase et un code confidentiel lui suffirent pour expliquer la situation à ses propres employés qui, elle leur faisait confiance, sauraient s’armer en conséquence.

Recontactez-moi une fois arrivés, ajouta-t-elle avant de fouiller en hâte les poches de son otage. Elle déposa les objets hétéroclites à côté de l’homme : une oreillette et un crucifix. Une chevalière brillait aussi au doigt de celui-ci, mais c’était d’abord l’oreillette qui intéressa Elinor : elle était en train de l’ajuster à son oreille, au moment où une voix retentit dans sa tête. Non celle de Jean, mais d’une femme, un autre pouvoir arcaniste sans doute, estima-t-elle. Elinor se tourna derechef vers l’ordinateur central et tâtonna en hâte pour sortir le système de sa veille. Une activité fébrile se jouait dans le théâtre, que ses yeux détaillèrent rapidement : cette salle était une aubaine, mais l’ennemi allait finir par comprendre où elle était.

Jean était encore proche.
C’était le moment ou jamais de leur conférer un avantage.

J’ai le contrôle des caméras du théâtre, mais je ne peux pas rester éternellement dans la salle, alors écoute-moi attentivement, lui glissa-t-elle.

Durant une seconde, l’attention d’Elinor fut accaparée par la caméra du vestiaire. Elle se reprit avec une pointe de colère, car l’information était trop importante pour bailler bêtement de surprise.

Ces types peuvent changer d’apparence. Je viens de voir l’un d’entre eux se transformer dans les vestiaires. Il a un bleu de travail, des outils d’électricien et une boîte à outils. La boîte à outils s’est transformée aussi, elle cache peut-être quelque chose.

Elinor passa à une autre caméra. De nouveau, elle fut prise de court : deux Myrtle Blackstone évoluaient au sein du théâtre, cette vampire qu’elle avait croisée à la Régence. Mais laquelle était la vraie ? Elle passa sur la caméra d’un autre couloir, qui dévoilait un homme bedonnant avec une calvitie, apparemment en panique. Ce devait être le directeur, dont elle avait oublié le nom. Elle examina un instant l’un et l’autre : celui discutant avec l’une des Myrtle était trop serein pour être honnête, ce qui l’amena à une autre déduction. Pourquoi une fausse Myrtle parlerait-elle avec un faux directeur, s’ils avaient des oreillettes ? Elle devait faire un choix : après tout Elinor n’avait qu’une chance sur deux de se tromper.

Tu te souviens de Myrtle Blackstone ? Il y en a deux. Je vois la fausse, elle va vers le Lounge avec un pistolet à la main. Fais semblant de rien et tue-la sans hésiter. La vraie est en train de braquer un faux directeur, plus loin dans le théâtre. Le vrai directeur est prostré dans un couloir avec une barre de fer dans les mains. Stanislas est encore vivant dans le Lounge avec une blonde contre trois ennemis, dont l’une blessée.

Qu’elle se trompe de Blackstone, n’avait qu’une importance relative. Louis l’avait toujours qualifié de canard boiteux : si Jean la tuait, cela lui importait peu. De nouveau, elle changea d’écran. Quelque chose parasitait la clarté des caméras à certains endroits, mais Elinor n’avait pas le temps de s’y attarder. D’autres personnes apparaissaient ici et là, mais l’immortelle n’avait aucun moyen de savoir qui était réellement qui.

Fais attention, il y a d’autres personnes dans le théâtre, mais je ne saurais pas dire qui est qui. Par contre, il y a un phénomène étrange sur la scène. Ça n’apparaît pas sur les caméras. C’est peut-être la source de cette Torpeur ? Je vois une blonde devant, peut-être l’une d’entre eux.

Elinor jeta un coup d’œil derrière elle vers le crucifix du dénommé Joseph et, sur une impulsion, le prit et le fourra dans son sac, avant de s’asseoir de nouveau face au micro de l’ordinateur. Elle devait faire gagner du temps à Jean. Je vais tenter de les distraire, lui dit-elle avant d’utiliser le micro une seconde fois.

« Votre marché me plaît, mais où sont mes garanties ? Je veux le libre passage jusqu’à la sortie, et alors je vous rendrai Joseph. En attendant, je veux une preuve de confiance. Dans la minute suivante, soit vous vous retirez du Lounge, soit vous coupez l’effet magique sur le théâtre. »

Tout en récupérant son casque, Elinor ajouta. « Sinon, votre ami perd un morceau. Ne me testez pas une seconde fois. » L’œil toujours fixé sur les caméras, elle tira son pistolet de sa ceinture, et se plaça dans l’ombre d’un mur de façon à conserver la porte en visuel. Elle ne tenait pas à s’aventurer dans le théâtre à moitié sourde, ni à abandonner ces caméras tout de suite : encore quelques minutes se dit-elle, en remettant son casque.

Y'avait trop d'infos à dire :eyes: :

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Le mauvais oeil
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Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche - Page 3 YXpWPvj
En un mot : An eye for an eye leaves the whole world blind
Thème : Witchcraft - Akira Yamaoka
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Mer 6 Mar - 4:39 (#)

Chapitre 3 : Carnage

In girum imus nocte ecce et consumimur igni


Pendant un instant, Stanislas, la lumière du jour vacille et s'agite dans tous les sens tandis que ton cocktail molotov s'embrase à l'endroit où se situent les ennemis. Les ombres du Lounge dansent furieusement, projetées sans ménagement en d'immenses ombres chinoises sur le mur opposé alors que les rayons de soleil vacillent. Des cris de surprise montent du côté des opposants. De douleur, aussi. Visiblement, tu viens de leur redéclarer la guerre sans ménagement malgré les tentatives de négociations entre Elinor et l'une d'entre eux. Tu ne t'es néanmoins pas vraiment attardé pour savoir à quel point les dégâts provoqués ont été importants, mais tes sens en alerte notent toujours l'agression de cette infâme lumière du jour, cette sorcellerie irrationnelle à même d'invoquer le pouvoir d'un astre qui n'a normalement aucune emprise sur le royaume de la Nuit. Tu sens, une seconde, l'éclat de la chaleur libérée, et tu devines que tu viens de causer un probable départ de feu qui pourrait menacer d'engloutir tout le théâtre s'il n'est pas maîtrisé sous peu.

Et Blanche, que tu devines non loin, qui déblatère des propos que tu n'as pas entièrement saisi. Était-elle folle à s'interposer ainsi entre les tueurs et toi ? Un instant tu t'interroges : se pourrait-il, par la plus grande des malchances, qu'elle soit de mèche avec tout ça ? N'était-elle pas, après tout, liée à une multitude de vampires pour une humaine ? Jean et toi-même, en premier lieu, mais il y avait aussi des rumeurs qui couraient sur sa relation d'amour brisée avec des grandes pontes de l'Essaim. Tu sentais aussi, dans ton esprit, Oscar chercher frénétiquement une manière de te rejoindre, de passer un obstacle frustrant. Mais quelque chose, dans votre lien, quelque chose déconne. Des sentiments polluent les pensées qui transitent : tristesse, regret, accablement... Un début d'abandon et de laisser aller irrésistible qui sape rapidement le moral de ton amant, qui tend petit à petit vers une réalisation d'impuissance mêlée de désespoir. Et, au milieu de tout ceci, le lien qui vous unit se met à vibrer, de plus en plus fort, comme un morceau de métal chauffé à blanc, au point que ç'a en devient presque douloureux.

Alors, était-ce la fin ?

Peut-être, tandis que les représailles ne se faisaient pas prier pour attendre. Ken, dans un premier temps, qui secouant la tête dans tous les sens et papillonnant des yeux, semblait finalement recouvrer la vue. Il n'avait aucune réelle considération pour toi, Blanche, et ton geste d'abaisser son arme n'avait retardé l'échéance que quelques secondes tout au plus. Le voilà qui, déjà, pointait de nouveau le bar en te repoussant furieusement et continuait de vider son chargeur dans cette direction.

Allait-il se décaler pour éviter de te cribler de balles, Blanche ? Rien n'était moins sûr, et à cela s'ajouta la rafale du fusil de Christophe, en direction du bar, qui finit de faire voler un peu plus en éclat vitrines, décors, verres et bouteilles, répandant leurs contenus ici et là, imbibant le bois et la moquette d'alcools et autres liquides.

Il n'y avait plus, alors, à ce que la purificatrice Marie ne renvoie le chiffon enflammé du cocktail jeté par Stanislas jusque derrière le bar, le faisant voler d'un geste de la main.


-----------

De ton côté, Jean, tu avais poursuivi là où Elinor s'était arrêtée, fuyant cette folie furieuse dans un dédale de couloir que tu espérais salvateur, un Cesar encore fumant sur les talons. Visiblement, si l'on vantait les qualités qui faisaient de lui un Juge reconnu, il ne semblait pas le plus à l'aise sur le terrain, au milieu d'une opération commando où sa survie se jouerait peut-être à un détail près. Ta première remarque ne sembla pas le rassurer outre mesure, le laissant dans un abîme de perplexité qui semblait le distraire de l'instant présent, à demi perdu dans ses pensées.

Néanmoins, ton attitude, Jean, s'avère très rapidement menaçante à son égard et tu perçois son agitation changer du tout au tout, te considérer soudain comme une source de danger immédiate et probablement de peur tandis qu'un vampire de plus de six siècles lui devenait hostile. Il n'était pas besoin d'être un génie pour comprendre que les loyautés vampiriques étaient rares dans ce genre de cas critiques et que le sang était une denrée qui pouvait tracer la limite entre la vie et la mort. Boire la Vitae d'un de ses congénères était tabou, certes, mais en cas d'extrême recours et sans plus de Régent, qui pouvait assurer l'intégrité de la Loi de leur société ?

Personne.

Jean, tu devinais à son regard allant et venant à toute vitesse de l'un à l'autre de tes yeux que l'esprit du Juge carburait à toute allure. Il lui fallait, en cet instant, faire l'économie de ses mots si précieux, pour assurer sa survie auprès de l'Aîné avant d'espérer pouvoir l'assurer auprès de leurs agresseurs. Ta question sur sa discipline brisait toute les étiquettes, mais sa réponse fut tout aussi surprenante.

_ Tacet mortem modo... La destruction ultime et secrète sous toutes ses formes, Monsieur Delaube...

Ton grand âge te permit de lier cette locution à un nom plus commun, le Quietus. Une discipline pour le moins inattendue de la part de Cesar, lui qui était en apparence si placide et si effacé. Le simple fait de dévoiler une telle maîtrise était en soit une surprise car on racontait énormément de choses sur cette discipline : des rumeurs, des légendes, si tant est qu'elle existait réellement, car rarissimes étaient ceux qui pouvaient se targuer d'avoir rencontré quelqu'un possédant la maîtrise de ce don terrifiant même pour les Vampires. Après tout, ce n'était pas en s'affichant ouvertement qu'on pouvait commettre le crime parfait. À en croire certains, c'était une forme de destruction absolue qui pouvait se dérouler dans le plus anonyme des silences. Elle survenait et tout était terminé. Les armes de ces assassins étaient, dit-on, le vide lui-même, le poison et la sublimation de la Vitae en une chose qu'il valait mieux ne pas tirer sous les lumières de la raison.

Mais disait-il seulement la vérité ?
Scrutant ta réaction, une certaine forme de loquacité inarrêtable s'empara soudain de lui, déblatérant à toute vitesse à voix basse sans plus s'arrêter. Une certaine forme d'angoisse mêlée de virulence qui transparaissait petit à petit.

_ Qu'espérez-vous que je vous dise, Jean ? Que je les connais ? Qu'ils sont mes contacts ? Ce serait incroyablement stupide de ma part de me mettre moi-même face à la mort, non ? Le décès du Régent est regrettable mais vous désintéresser ainsi de Dallas est peut-être la plus idiote des décisions. Solomon réduit en poussière, que croyez-vous qu'il va advenir ? L'Essaim de Shreveport est un échec : les Dalzell sont des renégats dont l'une des deux têtes pensantes est mise à prix depuis bien avant tout le chaos récent et les Coleman ont été complaisants de médiocrité envers celui des leurs qui est devenu Régent. Les Lanuit seuls tiennent à peu près les leurs si on omet cette Aurora qui finira par faire exploser Zayd, Gabriel ou les deux à la fois.

Et la Bellovaque... Un ramassis de révolutionnaires raclés chez le clown Amjad qui aurait dû être exécuté il y a fort longtemps déjà. Deux clans de renégats officialisés en une seule décennie, quelle décadence.

Alors non, Monsieur Delaube, je ne pense pas que quiconque des nôtres à Shreveport n'ait le luxe d'ignorer encore bien longtemps Dallas, si vous voulez mon avis, et je transmets en ce moment-même un rapport sur la situation à mes Marqués. Solomon mort, j'ai du mal à imaginer l'Essaim ne pas se désintégrer aussitôt, pourquoi croyez-vous que je venais tâter le terrain ?

Priez seulement pour que tout ceci ne signe pas notre perte à tous dans les minutes, heures ou semaines à venir...


-----------

Georges, ou qui qu'il soit réellement, écoute avec une attention toute particulière ta contre-attaque, Myrtle, tandis que tu essaies de renverser la vapeur pour lui mettre un coup de pression. Feint-il à dessein de ne pas connaître January ? Joue-t-il au con en pensant qu'il a de toutes manières les meilleures cartes en main ? Qui sont ces individus à même de coordonner impunément des attaques simultanées, si tant est qu'il s'agisse des mêmes qu'au Motel ? Avec les récentes fuites des bases de données du NRD, qui se mettaient à faire de plus en plus de bruit, difficile de ne pas penser à une force mercenaire, peut-être même une action du gouvernement lui-même. Après tout, depuis combien de temps January travaillait-elle dans ce théâtre, avec ce directeur ? Était-ce ta Marquée, le point de fuite ayant conduit aux informations parues dans les journaux ? Était-ce cette sorcellerie qui avait cueilli Anthony Dalzell ou Elinor Lanuit par surprise à leurs domiciles, ou encore tout autre chose ? Tant de questions, si peu de réponses, et si peu de temps.

Et, toujours, d'un rythme qui ne cessait de subtilement s'accélérer, ce cœur battant.

To-toum

Si tes menaces ont eu un effet, Myrtle, ton adversaire ne semble toutefois pas le montrer, alors qu'il t'examine de la tête aux pieds, comme cherchant quelque chose. Il prend quelques instants pour répondre, jaugeant ce qu'il a en face de lui. Son ton n'est pas virulent, il est bas et presque trop calme, empli d'une confiance qui aurait de quoi faire s'arracher les cheveux à ceux qui n'ont aucune patience, contraste d'autant plus saisissant d'avec le battement qui cogne dans tous l'espace et pulse dans les veines presque comme un mal de crâne saisissant.

To-toum

Pourtant, il y a quelque chose dans son regard qui est caractéristique d'une détermination qui a le goût de la mort. Il réaffirme sa prise sur la poignée de son attaché case, son pistolet toujours levé en l'air.

_ Je ne vous brosse pas dans le sens du poil, madame, je vous fais une fleur. Libre à vous de penser être en position de déterminer ce qui est raisonnable en ces lieux ce soir mais l'obstination ne vous conduira qu'à une mort douloureuse, vous et vos amies. Nous sommes disposés à épargner les innocents, mais c'est une vision qui vous échappe, je suppose, tant ceux de vôtre espèce se sont aveuglés par les ténèbres et la folie du sang.

Dans tous les cas décidez-vous vite, je ne crains que d'autres vous coupent l'herbe sous le pied.


Pouvais-tu seulement croire ses paroles ? Qu'y avait-il encore à sauver qui puisse l'être, et surtout de quoi ?

-----------

Elinor, de ton côté, tu introduis l'oreillette trouvée dans la poche arrière du dénommé Joseph dans ta propre oreille, prête à rester à l'affût. Ce n'est plus qu'une question de temps maintenant avant que tu ne reçoives des renforts, n'est-ce pas ? Tes équipes ont montré plus d'une fois leur réactivité, toutefois, qui sait ce qu'il peut encore se passer en quelques minutes pendant un assaut. L'appareil volé à Joseph est tout simple et ne permet même pas d'émettre des messages, simplement de capter une fréquence radio préenregistrée. Une aubaine, pour un espionnage passif, mais tu te rends vite compte qu'aucun ordre n'est transmis et que la chose reste indécrottablement muette. C'en est d'autant plus étonnant que tu viens de donner un ultimatum à vos agresseurs et tu sens bien que la logique voudrait qu'il y ait foison de communications. Mais avec un télépathe parmi eux, est-ce vraiment utile ?

Au moment où tu te disais que ça ne servait à rien, un message résonne dans ton oreille :

< Georges à Sainte Bénédicte.
   Michaël est mort et Joseph a été fait prisonnier.
   Départ de feu possible.
   Tentons de le récupérer mais priorité sur la mission.
   Préparez-vous à intervenir si besoin.
   Le nettoyage de Sainte Lucie est en cours.
   Georges terminé. >


Même pas un instant de silence ne s'écoule avant qu'une réponse ne se fasse entendre :

< Sainte Bénédicte à Georges, bien reçu.
   Prêts à réagir. >


Tes yeux avaient beau scruter les caméras de surveillance, aucune des personnes filmées ne semblait à l'origine de ce message radio.

-----------

Elias, l'espace d'un instant, l'énergie commandée au monde par le double sceau activé sous la porte se mit à crépiter, formant un construct surnaturel prêt à modifier le réel, avant qu'un déséquilibre ne se fasse ressentir, un arrêt brutal suivi d'un claquement, comme un fusible qui viendrait d'exploser. Les arcs d'énergie alchimique se mirent soudain à fouetter l'espace autour des symboles tracés, serpents rendus fous et incontrôlables par la tentative d'appliquer des principes ne répondant pourtant même plus aux lois les plus élémentaires.

Était-ce une bonne idée, Elias, de forcer ta chance ?
Après tout, quelle était la probabilité d'obtenir deux fois de suite une réaction alchimique aveugle qui ne détruise pas tout ?

Un arc d'énergie alchimique se forma soudain entre toi et le sceau, éclair bleuté crépitant avec la force d'un brasier, qui te traversa de part en part, embrasant de douleur chacune de tes cellules et rendant folle la moindre terminaison nerveuse de ton corps. L'esprit n'était plus qu'une pointe de métal chauffée à blanc, une lumière brûlante d'une intensité inconcevable, tandis que ta propre énergie vitale était drainée à une vitesse incroyable en direction du cercle. L'effet de Panacée tentait bien de te maintenir en vie, mais ce formidable puits de vitalité alchimique ne fit qu'alimenter encore plus la réaction. Ton réseau de nerfs était devenu partie intégrante du cercle tracé, et l'infime parcelle de ta conscience qui n'était encore totalement oblitérée par la douleur sentit que tout ceci réagissait à une échelle bien, bien plus grande que tout ce que tu avais encore jamais expérimenté. Et cet arc électrique qui te reliait au double sceau ne semblait plus vouloir s'interrompre.

Stanislas, derrière cette porte menant au couloir de service, tu peux percevoir le grésillement intermittent de lignes haute tension rendues folles, alors que la lueur bleuté surnaturelle d'arcs alchimique se laissait deviner par l'étroit espace entre la porte et le sol, quelques uns crépitant même à l'intérieur du Lounge depuis la partie du sceau visible au sol.

Partout, des fluctuations dans le réseau électrique, rallumant les circuits pourtant coupés du Salon Lounge ou provoquant des coupures dans le reste du théâtre, le tout par intermittence.

Partout, soudain, un millier de hurlements simultanés de douleur, dans tous les couloirs, dans toutes les salles, dans toutes les têtes et dans tous les cœurs. C'était comme une onde d'émotions envahissant brutalement tout l'espace, submergeant les esprits et les consciences. La sensation, terrible, de la blessure d'une lame d'épée plantée en travers de la gorge sans que celle-ci ne dût pourtant vous achever ; l'impression d'agonie de sentir les flammes engloutir le bas de son corps, dans un bûcher qui ne devait jamais se terminer ni vous tuer ; l'immonde sensation de se sentir s'énucléer soi-même à la petite cuillère, à la dague ou avec les ongles nus, bruits de succion inclus, encore et encore et encore ; l'odeur poisseuse de la résine, mêlée à la poix et à l'huile bouillante dans laquelle on plongerait tout le corps, peau et chairs portées à vif dans un éternel recommencement ; les chants, angéliques, qui coulent en vagissements discordants comme le sang de blessures marquant à vif la chair, coulent comme ces délicates figures en cire desquelles on approche une flamme et qui brûlent les doigts, coulent comme la sanité s'échappe par les oreilles via une succession de supplices ; les espoirs, toujours, affamés, les mains tendues, les prières, les espérances, ces suppliques adressées à un Autre supérieur, à une figure sans yeux ni vie ni lumière, qui pourtant brille dans les consciences et suinte ses contours jusque dans un autre plan, un archétype qui s'imprègne des uns et des autres, s'imbibe des cantiques et des processions, des lueurs, des bougies, des aumônes et des pardons, qui perçoit le monde par le prisme de traditions brutales, de cycles de vie répétés incessamment, de générations entière de pèlerins venus poser leurs yeux et leur Foi sur la même pointe de lance. Une pointe capable de trancher la réalité.

Un capharnaüm, complet, qui déferle sur le théâtre, sème la Tempête dans le Voile dont les figures se mettent à glisser à la surface de cette bulle mystique, emportées par les vents rageurs d'une puissance supérieure à la somme de toutes les énergies dépensées en même temps.

Myrtle, au sein de ce chaos indescriptible de sensations, l'attaché-case du Georges situé quelques mètres face à toi se met à crépiter, des arcs alchimiques d'une lueur bleuté s'en échappant sans plus aucun contrôle. Ton interlocuteur ne semble pas épargné par le chaos qui règne, une expression de surprise effarée, presque hallucinée, peinte sur le visage, tandis qu'il se fait soudainement traverser par un arc électrique qui saute de son bagage à lui, reliant les deux en un fil de plasma incandescent. Tu perçois, dans le même temps, remontant le lien mystique t'unissant à January, le même courant d'énergie surnaturelle venir te frapper brutalement, avant que ne s'établisse entre toi et Georges un nouvel arc d'énergie alchimique persistant. Te voilà prise dans cette chaîne, transpercée par une douleur qui embrase tout, envahie par un quelque chose, une volonté gigantesque dont les doigts fouaillent aveuglément ton esprit, ta conscience, tes souvenirs. Quelque chose qui plante ses vrilles invisibles dans ton propre cœur, au centre de tout ce qui te constitue, saccageant les couches sédimentaires des mémoires sur les deux cents dernières années pour remuer tout ce qui a été enfoui.

Elias, tu es traversé par la même infernale impression, celle qu'un écartèle l'intérieur de ton identité pour t'en arracher quelque chose.

Stanislas, vois le bon côté des choses : au moins, le sort de lumière de la purificatrice s'est interrompu, vos adversaires eux aussi pris dans la même tourmente que vous.

January, toi qui t'es avancée dans la lumière, te voilà transcendée avec elle, alors que tu perçois les figures de Sainte Lucie qui se contractent dans une succession de spasmes de douleur, d'échos d'agonie qui emportent tout comme des courants devenus soudain ravageurs. Tu es transpercée par la même énergie alchimique, revivant les mêmes martyres que la Sainte, qui se concentre en plein dans ton cœur, en plein dans le trou béant de la poitrine de Sainte Lucie, et qui remonte en toi jusque vers Myrtle avant de la frapper pour les effets décrits plus haut.

Les figures de la martyr deviennent folles : ses représentations spectrales s'arrachent les bandeaux derrière lesquels se laissent apercevoir des orbites vides et mutilées avant de se griffer le visage ; les yeux tenus dans les mains se multiplient et tombent en cascade avant de voler dans tous les sens, parfois écrasés dans une bouillie informe ; les mains s'emparent des épées transperçant les cous pour tenter de les ôter - ou de les enfoncer plus encore ?...

Le trou béant, lui, entouré d'une multitude de mains écartelant cette énorme faille, est aussi pris d'un spasme gigantesque.

To-toum

Aucun bruit de battement, pourtant, ne suit le mouvement. Il y a, là, un manque cruel que tu perçois, absolu, terrifiant, qui ouvre sur l'esprit un vide aveugle vers la douleur de qui qui a été pris de force et perdu, et qu'on tente désespérément de retrouver. Sainte Lucie cherche, fouille, arrache, avec frénésie, aveuglément et sans même saisir ce qu'elle fait réellement. Il y a, là, une lumière qui lui a été volée et elle souffre mille martyres d'en être séparée, concentrés en cette béance visuelle à l'endroit du cœur.

Béance à l'intérieur de laquelle des arcs d'énergie alchimique se concentrent petit à petit, illuminant toute la salle de spectacle d'une lumière blanche maladive, presque d'hôpital, qui ne cesse de croître.

Ici et là, des arcs d'énergie alchimiques se mettent à traverser les couloirs, les étages, les obstacles, comme si le Voile de Sainte Lucie était devenu une bulle à l'intérieur de laquelle un orage mystique commençait à éclater. Ces arcs, aux points de contact avec la matière rencontrée, modifient complètement la structure de la matière, laissant des trainées exotiques aux propriétés diverses : ici, des traces d'or en fusion, là une cicatrice dans un mur où la matière se mettait à lentement couler, devenue mélasse, là encore l'air se cristallisait en un état solide et d'une température négative extrême.

Partout, des traces du passage de ces éclairs qui réorganisaient la réalité sans plus suivre aucune des règles de l'échange équivalent.

Myrtle, January et Elias, quelque chose vous est arraché, donc. Quelque chose qui vous définit, qui fait partie de vous et qui est aspiré avec avidité : une mémoire, un sentiment, une idée, un regret, un espoir... Quelque chose que votre personnage perd et qui lui manquera, qui ne sera plus ensuite qu'un lointain souvenir, une vieille image dont vous aurez à peine conscience à l'avenir et seulement quand les autres viendront vous le rappeler.

À vous de choisir ce que vous voulez sacrifier.

Résumé et précisions:



Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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You shall be a restless wanderer
Stanislas Nevers
Stanislas Nevers
You shall be a restless wanderer
THE HARDEST THING IN THIS WORLD

En un mot : Aiguille et boutons
Qui es-tu ? : Vampire torturé par sa condition, étreint en 1871 à l'âge de 40 ans.
Vit en vase clos avec son Marqué et amant, Oscar, depuis plusieurs décennies.
Cherche un clan pour de nouveau vivre auprès de son espèce.

En vrac : Gentil mais affirmé ; Ambitieux ; Réfléchi ; Ordonné et soigneux ; Possessif et jaloux ; Loyal ; Matérialiste mais généreux.
Facultés : Couturier de talent, peut créer vos rêves les plus fous sur un patron et en faire un vêtement parfait.

Capacités de vampire : Métamorphose N0-P0, Occultation N1-P1, Voie de la conjuration N3-P1.
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Pseudo : Finduilas ou Pouik
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Mer 6 Mar - 18:21 (#)

Son essai désespéré n’eut pas vraiment l’effet escompté. Le soleil artificiel était toujours là, à peine avait-il vacillé quand son projectile avait éclaté. Stanislas jura entre ses dents alors qu’il attendait toujours que ses blessures guérissent. En vain. La Bête grondait.

Le lien avec Oscar s’étiolait, brûlait. Il sentait sa panique et son désespoir, il savait qu’il ne pourrait jamais le rejoindre. Dans un sens, il préférait qu’il ne soit pas là, qu’il n’assiste pas à ce qui se passait, qu’il ne se mette pas en danger.
Puis des coups de feu le détournèrent de son Marqué. Stanislas protégea sa tête de ses bras dans un réflexe humain et la douleur explosa de nouveau. Dans son bras gauche – encore ! – et dans son dos. Saloperies d’armes à feu ! La Bête grondait.

Stanislas se recroquevilla un peu plus alors que les bouteilles et le bar éclataient en bris de verre et morceaux de bois autour de lui. Dans le chaos, il avait des voix dans les haut-parleurs et dans sa tête, mais il n’en comprenait pas la moitié. Elinor essayait de négocier. Pour ce que ça allait servir… Stanislas ne croyait pas à la réussite de ce genre de choses. Puis il perçut du coin de l'œil un objet enflammé atterrir non loin et embraser les flaques d’alcool qui imbibait l’affreuse moquette. Avec un sursaut il s’éloigna des flammes dont la chaleur le dérangeait déjà.

Il fallait sortir d’ici ! La porte par laquelle Jean, Elinor et Cesar étaient partis était toute proche. Il était grand temps qu’il pense à sauver sa peau alors que la Bête grondait et essayait de prendre le contrôle. Porte sous laquelle des arcs bleutés s’infiltrèrent soudain, en même que des grésillements atroces qui le firent porter ses mains à ses oreilles. Puis la douleur, l’horreur, l’immonde, l’insupportable agonie le traversa. Comme une vague infecte de tous les pires souvenirs de sa vie et des précédentes. Cela le laissa choqué, désorienté. La Bêta gronda une fois de plus et prit le contrôle. La lumière du faux soleil disparut alors que l’ignoble sensation collait encore à son âme.

Soif, sang. Soif, sang. Il n’y avait plus que ça auquel il pouvait penser. Stanislas se redressa et se tourna vers les sources de sang à sa portée. Il y avait des humains ici. Cet homme et cette femme frêle à quelques mètres. Il la connaissait, il le savait au fond de lui, mais cela n’avait plus d’importance. Soif, sang. Il croisa le regard de cette petite blonde, ses yeux se portèrent sur son front. La terreur s’empara de lui. Primale, irrépressible. Il devait fuir, la fuir.

Soif, sang, fuir. Il se tourna vers la porte la plus proche et s’y jeta de toutes ses forces. Crac. Ce qui la maintenait fermée commença à se détacher. Soif, sang, fuir. Nouveau coup d’épaule. Crac. Tout explosa et le battant s’ouvrit. Soif, sang, fuir. Un humain, là, allongé par terre, baignant dans son sang. Un sang doré. Soif, sang, Stanislas se jeta sur lui et planta ses crocs dans sa gorge.

513 mots:
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Blanche de Lantins
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Sam 16 Mar - 16:32 (#)

Sereine et paisible, j’avance dans l’enfer. Christophe et ses acolytes sont là, couvrant mes arrières. Tout ira bien. Mais rien ne se déroule comme mon imagination l’a prévu. Stanislas se relève, vite, et jette une bouteille que je n’arrive à identifier jusqu’au moment où une explosion retenti derrière moi. Mon échine se courbe dans un geste illusoire de défense, mes bras s’élevant au-dessus de ma tête. Pourquoi le vampire a-t-il fait cela ? Je viens pourtant de lui dire qu’en échange de sa rédemption, il serait sauf.

Les flammes se font forte dans mon dos, la chaleur augmente. Ca crépite et ça explose. La fumée gratte la gorge et pique les yeux. Pourquoi Christophe ne fait rien ? J’avance un peu, déboussolée, je ne sais plus très bien où j’en suis. C’est compliqué de protéger un groupe de personne contre un élément qui lèche les murs et avale goulument le bois. Mollement, je regarde autour de moi, cherchant un extincteur. Il y a trop de fumée pour que je puisse voir tous les murs et la lumière tressaute, c’est pire que dans une discothèque.

Ken redresse son bras et vide son chargeur en direction de ce que fut, un sublime meuble datant des années 20. Mon esprit dérive, n’y a-t-il pas d’autres priorité que de penser à ce genre de détail ? En fin de compte, ce n’est qu’une antiquité valant quelques milliers de dollar. Mes paumes se sont plaquées contre mes oreilles, comme si cela pouvait arrêter les balles, accompagné de mes cris stridents. Il faut que ce cauchemar cesse et pour cela, il faut que mes amis les immortels comprennent que Christophe veut les aider.

Stanislas s’extirpe de derrière le bar et s’élance. Il n’est pas aussi rapide que je le pensai mais je n’ai pas le temps de faire le moindre geste. Nos regards se croisent, mais ce que je vois au fond de ses prunelles est bien loin du couturier adorable que je connais. Il a soif, il a besoin de boire. Une expression de pure terreur se dessine sur ses traits lorsqu’il me regarde, me fait froncer les sourcils. Que se passe-t-il ? Nous sommes pourtant en excellent terme. Déjà il disparaît dans le couloir et s’arrête près d’un corps. L’incendie masque ses faits et gestes et la chaleur me fait légèrement reculer. Pourtant, je veux lui dire qu’il n’a rien à craindre, que Christophe est là pour les protéger, eux aussi.

En proie à l’indécision, essayant de trouver une solution de comment rejoindre Stanislas, les lumières s’allument et s’éteignent comme des stroboscopes. Puis les enfers se mettent à chanter, tous ensemble, déversant des douleurs jamais connues jusque-là. Mes jambes ne me portent plus, je tombe à genoux, tandis que mes mains se collent à nouveau à mon crâne. J’ai mal, j’ai tellement mal que je hurle sans la moindre retenue me foutant de ce qui m’entoure. Le front contre le sol, les sensations se succèdent par vague, tétanisant mon corps et mon esprit. Je ne suis pas croyante, mais j’ai été élevée dans une famille catholique, alors je prie, récitant des prières auxquelles je n’accorde aucun crédit, cela occupe au moins ma conscience et l’empêche de sombrer dans la folie.

Hébétée, des larmes inondant mes joues, je relève lentement la tête pour découvrir des arcs bleutés courant sur les fils pendouillant lamentablement du plafond, sauter sur d’autres objets et poursuivre leur course en zébrant toute la pièce. Ken a le même regard perdu que moi, ne sachant plus ce qu’il doit faire. Et le feu, toujours là et qui grignote petit à petit du terrain.

Rejoindre les vampires reste ma priorité, mais il y a trop de fumée, je ne sais même pas s’ils sont encore en vie. Je tousse et je frotte mes yeux sans rien améliorer.


Spoiler:

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Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Elinor V. Lanuit
Elinor V. Lanuit
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Let's spend an evil night together
En un mot : Don't be afraid ; It's only death. It's just as natural as your first breath.
Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.

Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.

Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
No need for cake or flowers
Let's spend an evil night together

Pseudo : Carm'
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Crédits : Lyrics: The Great Malarkey ; Avatar: littlewildling-rpg
Dim 17 Mar - 18:19 (#)

Carnage - Groupe 3

La soudaine voix dans l’oreillette la fit quasiment sursauter. Après des minutes de silence radio additionnées à une surdité momentanée qui n’aidait en rien, l’irruption de bruits humains à l’intérieur de son crâne crispa aussitôt tous les muscles de son corps et sa prise sur la crosse de son arme à feu. Elinor se força à refouler le stress croissant. Elle sentait bien au fond de ses entrailles sa Bête tirer sur ses chaînes, renâclant en sourdine contre les multiples sources de perdition qui s’accumulaient sans cesse. Au moins, le retour de son audition lui conféra un piètre réconfort, au moment où les communications de l’ennemi n’apportèrent, elles, que des mauvaises nouvelles. Encore d’autres, maugréa-t-elle en quittant sa cachette à côté de la porte du local.

Ainsi, ils cherchaient encore leur ami. Cette information de valeur en tête, Elinor retourna devant la console de vidéosurveillance et, l’arme encore à la main, passa en revue chacun des écrans. L’ambulance stationnée sur le parvis du théâtre attira son attention, comme les directives adverses résonnaient dans ses neurones fatigués. Et s’ils avaient prévu un deuxième groupe d’assaut ? Elle s’autorisa un soupir de lassitude. Plus elle révisait les paramètres de cette situation, moins elle discernait d’opportunités pour renverser la vapeur. Une triste évidence lui sauta aux yeux : cette bataille-ci était perdue et mieux valait sauver ce qui pouvait l’être.

C’est-à-dire elle-même. Elle s’attarda sur les caméras du Lounge, où l’irruption soudaine de flammes était en train de transformer le salon en four. Des silhouettes s’y contorsionnaient dans un chaos indescriptible, mais Elinor s’en détourna, et fit le bilan. Jean avait filé tout seul, comme d’habitude. Stanislas était probablement mort. Cesar avait disparu aussi, en suivant la tête brûlée du lot. Brillante idée, soupira-t-elle, en arrivant à la conclusion que, une fois encore, la britannique devait se débrouiller seule. Fort bien. Ses yeux étudièrent le corps encore inanimé de son otage, que ses compatriotes vampires lui avaient si aimablement laissé.

Elinor allait s’en emparer, quand le cataclysme survint. Derrière elle, les écrans de surveillance furent pris de convulsions, tout comme le plafonnier du local, avant que les hurlements ne lui transpercèrent les tympans. Et dire que son ouïe venait juste de revenir. Elle n’eut pas le loisir de savourer l’ironie de la situation, que les hurlements se muèrent en une déferlante d’insupportables souffrances qui vrillèrent son corps tout entier. Immolation, empalement, lacérations, amputation, étouffement ; toutes ces atroces sensations l’assaillirent en même temps, la faisant lâcher son arme et ployer l’échine dans un cri de douleur étouffé par son casque.

Un court instant, la Bête crut devenir folle. Le chœur de cris et de prières surréalistes satura ses pensées et l’assourdit un moment, comme une éruption de suppliques qui se mêlèrent aux bruits épouvantables de la chair brûlée, arrachée, broyée… Elinor arracha violemment son casque et se plia en deux, la bouche ouverte dans un vieux réflexe nauséeux, alors que son corps mort ne contenait ni bile ni nourriture à rejeter. Durant quelques secondes, la vampire ne fut plus elle-même. Elle s’accrocha brièvement au rebord de la console en déformant le métal sans le vouloir, concentrée à refouler les ruades hystériques de la Bête en son sein.

Puis, l’onde de choc s’atténua. Elinor revint lentement à ses sens, tâtant sa bouche comme pour chercher la texture d’un vomi inexistant, et rassembla ses pensées en se redressant. Fuck, qu’est-ce que c’était ? Qu’est-ce qu’il se passe dans ce foutu théâtre ? Jura-t-elle pour une fois, alors que son crâne l’élançait. Elle regarda rapidement les écrans des caméras, en dépit de son cerveau qui carillonnait encore, mais ne discerna aucun début d’explication à travers les parasites qui troublaient la résolution. Tous ceux dans le théâtre semblaient dans un état plus ou moins équivalent au sien. Ce n’est donc pas eux, mais alors qui avait provoqué ça ? Elle inspecta chaque écran dans l’espoir d’une réponse, avant que les plaintes de Joseph ne lui parviennent.

Joseph. Elle l’avait quasiment oublié. Elinor fit volte-face, découvrant l’homme à présent éveillé et contracté dans une posture d’immenses souffrances, ses yeux brillants d’un improbable bleu électrique.

« Non, non, non... Ne mourrez pas maintenant, » s’exclama-t-elle en se précipitant au chevet de sa monnaie d’échange. Elle s’accroupit à côté de l’homme qui serrait les dents, se contorsionnait au sol en luttant contre des spasmes de douleurs, tous ses muscles tétanisés et tirant contre les liens qui le maintenaient prisonnier.

L’immortelle n’osa pas le toucher ; que pouvait-elle faire ? C’était son ennemi, mais aussi un ticket de sortie, dont la mort prématurée serait plus que fâcheuse dans ce contexte. Au moins, ça confirme que ce n’est pas de leur fait, réfléchit-elle, en tenant toujours son arme à feu à une distance prudente du Joseph prostré. Elle chassa les mèches d’ébène désordonnées qui lui tombaient devant les yeux, en priant pour qu’il survive.

« Joseph. Écoutez-moi, » commença-t-elle en espérant qu’il l’entende et se montre raisonnable. « Il se passe quelque chose d’anormal dans ce théâtre qui nous menace tous. C’est le moment de signer une trêve. »

Mieux valait un Joseph coopératif, qu’un Joseph à combattre au milieu d’un cataclysme inconnu, dont Elinor ne savait rien. Et qui sait, ce qui venait de se produire n’était peut-être qu’un prélude ? Elle étudia l’homme un moment, en avisant les diverses traces improbables qui parsemaient les murs : çà et là, des zébrures d’or, un clavier devenu à demi liquide, une armoire de classement dont le bois avait fleuri, la chaise roulante avec quinze roues, etc. À croire que la réalité devenait folle et que Joseph avait subi l’un de ces cataclysmes.

« Hochez la tête si vous m’entendez ? » Dans son for intérieur, Elinor espéra que Joseph n’allait ni mourir, ni lui pousser une seconde tête comme à la Belle Esplanade en 2019. Somme toute, elle avait déjà été témoin de ce stade de n’importe quoi, et elle savait très bien que tout était possible dans ces moments-là.

Moins de 1000 j'crois:

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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
Myrtle Blackstone
Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
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En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
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BLOW UP THE SUN

☽ ♫ ☾


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Mer 20 Mar - 22:39 (#)

Que sait-il de la mort ?

Myrtle a toujours méprisé les mortels se permettant de parler d’un état qu’ils n’ont jamais connu. Que savent-ils de la véritable douleur ? De la prégnance d’une blessure intestine qui saigne pendant des siècles ? L’arrogance de cet homme lui donnerait envie de lui arracher les yeux à l’aide de ses ongles, mais elle n’en aura pas l’occasion. La matière, l’atmosphère, semblent se fracturer littéralement. L’Immortelle sent la fissure jusqu’au tréfond de son âme, remontant le lien l’unissant à January, avant qu’une série d’éclaire ne la transperce de part en part.

Chaos.

Tempête.

Ses pensées s’affolent et tourbillonnent, alors qu’elle a la désagréable sensation qu’une multitude de mains fouille ses entrailles glacées pour en extirper les dernières cendres d’humanité. On lui enlève quelque chose mais elle ne sait pas quoi, pas encore. Les images s'effacent dans le puits de son encéphale, remontent à la surface puis explosent en mille morceaux. Hailey. Elizabeth. Elles sombrent dans les ténèbres, avant même que la Caïnite ne le comprennent.

Ses filles disparaissent. Pour toujours.

Les lumières épileptiques lui donnent le tournis, son cri se mêle au hurlement chimérique qui déchire tout le bâtiment. Ci-et-là, la texture succombe aux éclairs en se transformant aléatoirement. Myrtle aurait pu croire à une attaque des purificateurs si George ne s’était pas écroulé en même temps qu’elle. La déflagration a pris fin, mais le théâtre crépite d’un maelstrom inexplicable. Elle n’a pas besoin de reprendre son souffle – elle ne respire pas après tout – c’est peut-être ce qui lui permet de recouvrir ses esprits un peu avant son interlocuteur…

- Petit contre-temps ?

L’esquisse d’un sourire narquois fleurit sur ses lèvres tremblantes. Elle se sent vide au-dedans, creusée comme une citrouille le soir d’Halloween. Ça ne l’empêche pas de diriger son arme vers la poitrine de George. Une autre des précieuses leçon de Louis : ne jamais viser la tête, la cible est trop petite. Dans le torse, même si on rate le cœur, une volée de balles dans les poumons ou l’estomac reste difficile à avaler.


BLAM. BLAM. BLAM. BLAM. BLAM.


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Princesse planche à pain : un jour, mon février viendra.
January Rosefield
January Rosefield
Princesse planche à pain : un jour, mon février viendra.
ASHES YOU WERE

En un mot : Je voudrais être calice à la place du calice
Qui es-tu ? : Une humaine insignifiante, programmatrice dans un théâtre, qui aime se faire mordre.

Inventaire :
L’ŒIL DU DIABLE
C'est un petit anneau de la taille d'un monocle, constitué d'un métal sombre et lourd avec un tout petit crochet permettant d'y passer une chaîne pour le porter en pendentif ou monocle. Son pourtour est entièrement sculpté de ce qui ressemble à des écailles de serpent, sans qu'il n'y ait pour autant ni tête ni queue, avec quelques runes supposément nordiques gravées sur le pourtour. Une fine ligne creusée sur la longueur à l'intérieur et à l'extérieur de l'objet dévoile que cet anneau est constitué de deux parties qui peuvent pivoter l'une l'autre et l'actionner fait se déployer ou replier un petit opercule de métal solide qui ouvre ou clôt le trou en son centre (inspiration visuelle : https://i.makeagif.com/media/6-01-2015/_52SB9.gif).

Lorsque cet anneau est fermé, rien ne se passe. Mais, lorsqu'il est ouvert, le monde qu'on y observe à travers est différent. Ce qu'on y voit est un amalgame de flux, de reflets spectraux et d'auras. Un non initié aurait du mal à comprendre ce dont il s'agit mais un initié comprendra qu'il s'agit d'une lunette de vision sur le plan astral. Ceci permet d'y voir depuis le plan matériel. On peut y déceler en partie les auras (sans forcément savoir les décrypter), les flux magiques (ce qui permet d'aider à identifier la nature magique ou non d'un élément) et surtout percevoir les esprits et autres fantômes.

Néanmoins, attention. Voir, c'est aussi être vu et chaque fois que ce micro-portail est ouvert, il y a une chance que quelque chose du plan astral perçoive cet artifice et soit attiré par celui-ci. Mécaniquement il faudra lancer 1D6 et sur un 1 un problème profitera de l'ouverture ainsi créée pour s'introduire sur le plan matériel ou vous stalker : un fantôme, un résidu de sentiment, autre chose, etc.
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Mer 20 Mar - 23:25 (#)

Elle ne peut détacher ses yeux de l’entité surnaturelle, mystique, qui lui fait face. Qui l’appelle. Qui devrait l’horrifier mais qui ne suscite que sa compassion, alors qu’elle l’attire à elle, que la submerge tour à tour un immense sentiment de joie, qu’un rire désincarné, anormal, échappe à l’humaine dont l’âme est teintée par le sang de vampire, qui ne sait contenir ce trop plein d’émotions – qui ne l’a jamais su. Elle a l’impression d’avoir arrêté de respirer, happée par cette avalanche de sensations, par ces sentiments qui se succèdent sans répit. Tristesse, colère, haine, douleur, tout ce qu’elle a jamais vécu de négatif l’assaille, lui arrache des larmes qu’elle croit être de sang, alors qu’elle avance d’un dernier pas, s’abandonne à l’étreinte de la Sainte. De la Déesse… car il ne peut pas s’agir d’autre chose, n’est-ce pas ?

***

January se fige soudainement, alors qu’elle ressent de plein fouet la douleur qui ravage la martyre, a l’impression d’être transpercée de mille et une peines qui ne sont pas les siennes, que son cœur se délite, pour mieux se reconstituer, et être frappé à nouveau. La mort. C’est la mort qui l’attend, la mort qui la quête, la mort qui la terrasse et la jette à terre, comme une poupée de chiffon désarticulée, brûlée, défigurée.

Sa vue lui est ôtée, ou du moins en a-t-elle l’impression en voyant les orbites dépourvues d’yeux de la femme qui lui face, elle ressent un trou béant dans son cœur, là où elle sentait le sien battre quelques secondes auparavant. January n’est plus, elle a laissé place à Sainte Lucie – ou une pâle copie de l’entité divine. Une jeune femme détruite et dévastée, qui n’est plus que le reflet de celle qu’elle était. Qui ne voit plus qu’une Sainte maltraitée et terrorisée, impuissante, contrôlée par toutes les prières qu’on lui a confiées, dévastées par toutes les douleurs qu’elle a accueillies en son sein.

January n’échappe pas à cela alors qu’elle se sent dépossédée, vidée de la croyance qui toujours été la sienne, de sa volonté de voir le bien en tout le monde, de croire en la bonté, de croire que toutes les créatures imaginaires cohabitaient avec eux et pouvaient leur vouloir du bien. Tout ça n’est plus qu’un souvenir disparu à jamais : adieux licornes et farfadets, place aux créatures cruelles et dégénérées.

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Fear is the mind killer
Elias Walsh
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En un mot : Alchimiste fugueur ayant trouvé refuge dans un gang de voleur.
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Jeu 21 Mar - 20:56 (#)

carnage

☽ • ☾

Ma colère m’avait aveuglé, elle m’avait perdre ma raison. J’avais… J’avais pété un plomb, un plomb qui m’avait fait oublier le danger, un plomb qui m’avait faire recommencer l’impossible. Un impossible qui cette fois, me brisa, me décomposa, m’arracha toute forme d’apaisement alors que la douleur explosait chacune de mes cellules. J’avais l’impression de mourrir, encore et encore, d’être dans un brasier éternel, dans une boucle sans fin n’ayant de cesse de m’éventrer encore et encore. Je ne pouvais pas tenir, je ne pouvais pas supporter cet outrage à ma propre existence, la décomposition multiplié de ma souffrance.

C’était tout bonnement impossible, insupportable, au point même de me rendre aveugle de ce qui m’entourait. Je ne pouvais pas voir quand ressentir me brisait autant. Et puis il y a cette évidence, celle qui finit par tout sécher, celle qui m’impose finalement cette vision impossible. Qu’est-ce que j’avais fait ? Pourquoi… Pourquoi l’aveuglement avait été si important ? S’importe car en quelques secondes, je me sens vidé. Vide d’une réalité pourtant essentielle, mais qui m’échappe subitement. Qui disparait en même temps que la compréhension de mon état. Comment cela avait pu se produire ? Qu’avais-je manqué… Perdu ?

Un peu hébété, c’est sans que je le comprenne vraiment que la douleur me frappe à nouveau, physiquement, dans mes chairs et mon sang. Quelque chose m’a touché entre les jambes, dans une zone bien trop sensible pour que j’en supporte l’impact. Tombant à genoux, j’essaie finalement de contenir une hémorragie que je n’arrive même pas vraiment à saisir tant mon esprit est encore perdu entre la douleur et le manque. Je sais que mon corps se reprend, difficilement, mais il le fait et c’est sans grande réaction que je me fais attaquer. Là seule chose que je sens c’est une sensation étrange, bien différente de ce qu’il y a dans mon corps depuis quelques minutes. Une sensation presque apaisante, nécéssaire même à mesure que mes forces commencent à m’échapper.

Je suis saturé, mon esprit sature, mon corps sature. J’ai l’impression de n’être plus que l’expression même de ce qui vient à me manquer. Je suis perdu. Je m’affaiblis et les mains que j’avais serrées sur lui et ses vêtements pour essayer de lutter à son approche, commençaient à le lâcher.


☽ • ☾
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376 mots :
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You shall be a restless wanderer
Jean Delaube
Jean Delaube
You shall be a restless wanderer
DANS LE NOIR

En un mot : Lalalalaaa
Qui es-tu ? : Immortel usé de 610 ans • Torturé et incisif, sentimental et indiscipliné • A grandi dans les traditions de l'Est et parcouru une partie du monde • Musicien virtuose • Libertaire dans l'âme • Sire d'Elinor Lanuit • Déclaré mort en 1895, il réapparait seulement aujourd'hui • En marge du monde moderne
Facultés : • Voie du sang : Niveau 4-1
Goûteur de sang professionnel. Source de vie et de puissance pour lui-même et ses congénères, il sait le sonder, le manipuler et le sublimer. Attention, il lui arrive de le voler...
• Présence : Niveau 1-4
Sait attirer l'attention sur lui et forcer l'adhésion
• Voile cendré : Niveau 1-1
Perçoit naturellement brièvement les esprits, mais s'il concentre son sang, c'est l'intégralité du plan semi-astral qui se révèle à lui
DERRIÈRE LE BROUILLARD

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Sam 23 Mar - 20:37 (#)

Le Quietus… Jean ne détacha pas son regard de celui de Cesar à cette confession. Il avait évidemment entendu parler de cette Discipline dans sa longue existence, mais qu’en savait-il réellement ? Poison. Fourberie. Destruction. Il repensa à cette goutte de sang qu’il lui avait volé quelques minutes auparavant. Ce qui l’intéressait pourtant sur l’instant restait l’utilité de son congénère. Un congénère qui n’avait pris jusqu’ici aucune initiative offensive, suppliant même le compositeur de lui apporter son aide. Les yeux de l’Aîné se plissèrent légèrement. Et déjà le juge partit dans une longue tirade abrutissante. Boulet. Il n’en écouta que le début. Car la voix d’Elinor se glissa en même temps dans sa tête.

Écoute-moi attentivement.

Il obéit naturellement à son Infante, qui capta son attention, tâchant d’enregistrer ce qui était en mesure de lui servir. Ses sourcils se froncèrent légèrement, alors que son regard restait ancré sur le représentant de Dallas, qui s’imaginait certainement qu’il l’écoutait ! Il devait se concentrer. Cesar se tut une dizaine de secondes avant l’anglaise et Jean resta stoïque pendant ce temps. Sa non-réaction mit un malaise supplémentaire. Ça n’avait pas d’importance. La voix de la vampire retentit finalement de nouveau dans le micro.

- Ne restons pas là, souffla l’Immortel, en même temps, pour seule réponse au pamphlet de son voisin. Le lounge, on peut y retourner par là ? Demanda-t-il à ce dernier, qui devait être plus familier des lieux. Le salon restait sa priorité. Les arcanistes, Blanche… et cette mystérieuse version de Myrtle. Viens. Il reprit sa marche rapide.

Il y eut alors une nouvelle explosion. Celle du cocktail Molotov improvisé par Stanislas. Puis vint l’intervention d’Elias et l’espace autour d’eux sembla se fracturer, les broyant au passage dans un tsunami de plaintes assourdissantes. Tétanisant un instant leurs coeurs morts et les irradiant des milles tortures vécues par la Sainte. Jean posa sa main contre la cloison pour se retenir de flancher, sous ce phénomène inexpliqué. Les lumières vibrèrent autour d’eux, et les murs se strièrent d’éclairs, givrant la tapisserie sur leur passage. L’un d’eux frôla le bout de ses doigts et donna l’impression de s’échapper, avant de revenir transpercer le vampire dans son âme. Remuant six cents ans de mémoire vacillante et d’émotions troublées. Il repartit comme il était venu, non sans avoir gratté la moisissure de son vécu, pour lui en arracher un fragment. Jean resta deux longues secondes interdit, les yeux écarquillés. Plus léger. Mais dépouillé. Ce fut à cet instant qu’il saisit du mouvement, tout près.

- Blackstone ? Lâcha-t-il, interpellant la vampire. Les mots d’Elinor résonnèrent dans son esprit. Tue-la, sans hésiter. Ne restez pas là, ajouta-t-il en s’approchant d’elle. De nouveaux coups de feu retentirent au loin. Cesar était toujours derrière lui. Ils sont dans le salon, nous devons fuir.

Il n’avait pas d’autre intention que d’essayer d’abaisser la garde de l’inconnue, pour se placer suffisamment près d’elle pour l’attaquer, sans crier gare. Il était déjà sur elle. Dans une fraction de seconde, il lui briserait à son tour le cou. Il ne se laisserait pas apitoyer par les traits familiers de la pianiste. Il ne doutait pas un instant des recommandations de son Infante. Parce qu’il avait une confiance absolue en elle. Depuis toujours.

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Forgive me, Father, for I am sin
Le mauvais oeil
Le mauvais oeil
Forgive me, Father, for I am sin
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Thème : Witchcraft - Akira Yamaoka
WITHER AND DIE

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Mer 10 Avr - 1:31 (#)

Chapitre 3 : Carnage

In girum imus nocte ecce et consumimur igni


Dans le Salon Lounge, l'hébètement se peint sur le visage de Ken qui semble soudainement ne pas comprendre ce qu'il est en train de faire. Tordu de douleur l'espace de quelques instants, il finit par se redresser et reprendre son souffle, une main sur la poitrine, tandis que ses yeux vont et viennent à la recherche d'une quelconque cohérence dans ce putain de chaos dégénéré. Il a cessé de tirer dans ta direction, Stanislas, le temps de quelques battements de coeur, mais semble horrifié par ce qu'il aperçoit ici et là : le groupe d'assaut des purificateurs, un vampire en frénésie en train de se repaître du sang métallique d'une pauvre victime humaine, les éclairs qui ne cessent de frapper, les deux départs de feu et Blanche, qui est peut-être l'élément le moins menaçant ici présent.

Il hésite, une fraction de seconde, avant de finalement se décider. Il était peut être surnommé L'homme le plus dangereux du monde mais ça commençait à faire beaucoup, même pour lui, qui était ici pour une raison très précise et qui avait disparue.


-----------

January, toi qui baignes dans la lumière, qui te laisses aller comme une silhouette minuscule flottant dans l'océan écrasant qui tente de t'engloutir, tu fusionnes encore un peu plus avec cette entité aux contours flous, les frontières entre toi et elle semblant s'atténuer comme les pas s'avanceraient sur un chemin sans possible retour.

Qui étais-tu ?

La programmatrice de théâtre ;
ou cette martyre fantasmée ?

Celle qui faisait jouer les lumières sur la scène et dans les yeux des spectateurs ;
ou celle dont le nom même incarne l'espoir et la lumière dans le cœur ?

January ;
ou Sainte Lucie ?

Il y avait, là, un vide béant qui faisait mal, un quelque chose qu'on t'avait volé, qui t'avait été retiré. Tu sentais encore les doigts grossiers fouailler la chair de ta poitrine, s'emparer de ce fanal qui faisait battre tout le reste et l'en extirper d'une poitrine dont la cicatrice semblait ne jamais vouloir guérir. Il était là, quelque part, ce cœur battant, ce repos mérité, ce soulagement promis. Il était là, mais paradoxalement cette souffrance était la tienne, un fer de lance que l'archétype du martyr imposait de porter.

Mais, au fond, aux frontières d'une conscience endormie, s'éveille cette petite rage qui soudain prend conscience d'elle-même et qui entre en cohérence avec toi-même. Le deuil de tes parents, ton énucléation, les souffrances de Zelda, ton propre bûcher... Les sacrifices consentis pour survivre à une suite d'épreuves impitoyables imposées par la vie. Soudain, la réalisation brutale : l'impression que tout ceci n'a plus d'importance qui entre en conflit avec le désir que tout ceci n'ait pas été fait pour rien.

Il te faut ton cœur, January, mais tu te sens si lente, si difficilement mobile. Pourtant, dans l'obscur de cette confusion, vous percevez toutes les deux ce début de perception qui décrit des contours encore flous : lancés là au hasard dans le chaos, des pensées fulgurantes sont envoyées avant d'impacter la réalité, et de tenter de la faire sienne, de la comprendre, de s'intégrer à l'existence. À tâtons, vous voilà à rendre le noir un peu moins obscur à chaque pensée, à tenter de cartographier un espace inconnu. Inconnu pour Sainte Lucie peut-être, elle qui n'a jamais connu que le vide, mais pas à toi, January, alors que l'existence du monde matériel t'es aussi familier que respirer. Et chaque pensée qu'elle envoie est comme un petit point de lumière dans cette nuit mentale. À force, elle finira bien par hameçonner quelque chose. En témoigne ces petits fanaux qui brillent déjà un peu partout.

Vous êtes dans une sorte d'harmonie dangereuse January, où, ultimement, tu finiras pas te dissoudre en Sainte Lucie si tu n'y prends pas garde. Tu devines, néanmoins, avoir une influence sur elle, ou est-ce elle qui te pousse à agir à son compte ? Il y a, là, le soudain afflux de clefs de compréhension alchimiques qui vous donnent un certain contrôle sur la réalité. Sainte Lucie en veut plus, afin de retrouver ses cœurs.

Ses cœurs ?

La sainte lance alors de nouvelle pensées, tout un flot en direction de ces battements qu'elle ressent et de ce point où elle a obtenu de nouvelles connaissances, animée par un impérieux désir. Le désir de construction et de destruction, le désir de ressentir ce qui l'entoure, le désir d'éprouver et de penser, de faire des choix, de regretter, de suivre mille possibles en une ligne qui sera la sienne. Elle s'empare, aveugle, de fragments de matière, ici et là, à la recherche de toutes ces choses à la fois, pour se construire petit à petit elle-même. Tu as senti, January, l'espace d'un très court instant, le lien qui te relie à Myrtle brûler, alors qu'il paraissait si lointain, si distant, et pendant une fraction de seconde tu as entendu le bruit du battement de ton cœur.

-----------

Elinor, visiblement, le choc électrique subit par Joseph n'est pas naturel, mais ce qu'il est exactement, tu serais bien en peine de le dire. Secoués de spasmes, son regard illuminé par cette lueur bleuâtre encore présente et qui ne semble pas tout à fait disparaître. Quelles que furent les préparations arcaniques de ce purificateur, cela ne semblait visiblement pas suffire. Son corps était parcourus d'arc électriques intermittents, comme s'il avait été sous la tension d'une force brute incapable de changer précisément de direction.

Il y eu, soudain, la très nette sensation d'un quelque chose qui irradiait de lui. Une onde, une force, une chaleur, difficile à décrire, mais c'était un quelque chose qui brûlait et affaiblissait, l'expression d'une Foi dont la seule présence suffisait à faire plier l'esprit inattentif ou imprudent. Joseph était soudain comme un foyer, les flammes invisibles léchant de très près la peau pâle et fragile de ton corps mort, Elinor.

Les secousses qui l'agitaient semblèrent atteindre un paroxysme avant de brusquement se calmer. Tendu, figé, le corps de Joseph est tout à coup immobile. Ses yeux, finalement ouverts, observaient le plafond d'une expression qui semblait à mi chemin entre la neutralité absente et l'émerveillement de qui voit les couleurs pour la première fois. Une sérénité anormale se lue sur son visage, qui bien qu'inquiétante avait néanmoins ce quelque chose d'atrocement sincère.

Le souffle de sa respiration était lent et continu, presque mesuré, alors que sa poitrine se soulevait mécaniquement, un peu plus naturellement chaque seconde. L'atmosphère elle-même sembla tressaillir, la pièce emplie d'une aura difficile à saisir, faite de goûts et d'odeurs, de souvenirs, de nostalgie, de souffrances, de regrets et de sacrifices.

Ses yeux, alors, se dirigent vers toi, Elinor, mais tu comprends que quelque chose déconne profondément quand ce ne sont que les yeux qui se déplacent, jusqu'au coin de la paupière, comme si Joseph ne savait soudain plus tourner la tête pour accompagner son regard. Sa face se plissa alors, de douleurs, affichant un flot d'émotions contradictoires à la fois, riant, pleurant, hurlant, grognant, alors que January, tu peux apercevoir cette lueur plus grande que les autres dans la nuit que tu traverses. Une fenêtre qui s'est soudainement déchirée, ouverte sur l'extérieur, et qui te permet d'observer de loin l'ouverture de cette première paire d'yeux sans pour autant être présente.

Car tu sais, toi, ce qu'a sacrifié Joseph lorsqu'il a été frappé par la foudre de la Sainte.
Il s'est offert lui-même, sans condition, sans concession, dans les bras de cette divine entité, offrant par la même occasion la première accroche solide pour prendre appui sur la réalité.

Et tout autour de toi et de Joseph, Elinor, la pièce semble réagir aux sautes d'humeur de ton prisonnier et à ce cri primordial qu'il pousse soudain : chaque endroit qui a été frappé et transformé par la foudre se hérisse, change, se réorganise, transmute de nouveau, au gré des choses qui emportent la surdose d'émotions que soudain ressent Joseph.

Ce cri, tu le ressens profondément, Elinor.
C'est un appel à l'aide.
Un cri de rage.
Le désespoir d'une mère a qui l'on a pris ses enfants.
L'avidité des mains qui portent leur emprise sur un monde vierge.
La compassion envers les uns et les autres, quels qu'ils soient tous.


Ses yeux, eux, ne sont plus que des globes de lumière.

-----------

Elias, pauvre Elias, c'est dans un brouillard de souffrances semble-t-il sans fin que tu navigues de Charybde en Scylla, alors que tu te fais sauvagement attaquer par un vampire dont la furie peint sur le visage une laideur inhumaine et terrifiante. Mais pour quelqu'un qui venait de se faire rompre le cou, éclater les gonades, électrocuter par une foudre surnaturelle, balayer par une vague de souffrances psychique et de martyrs atroces, un peu plus, un peu moins...

Tes mains commencent à lâcher, tes forces t'abandonnent, du moins ta volonté, à défaut d'avoir un corps capable de réellement s'éteindre en ce moment-même. Un répit t'es néanmoins offert tandis que Stanislas, dans sa furie frénésique s'interrompt un instant, le corps parcouru de spasmes. Son visage est pris d'une confusion mêlée de terreur, un sang d'or encore dégoulinant sur le menton, la bouche, les joues, quelques gouttes venant frapper lourdement le sol, pesant bien plus lourd que ce qu'il n'y paraît. Car ce sont de véritable perles d'or qui tombent sur la moquette et finissent par se solidifier, encroûtant également en partie la mâchoire de Stanislas dans une gangue du métal précieux qui la lui bloquerait presque.

Mais ce n'est pas ça qui finit par attirer ton attention, non, c'est le frémissement familier d'un processus de transformation alchimique qui bourdonne à ton oreille et tu remarques le froissement presque imperceptible de la peau du vampire qui est en proie à une réorganisation forcée. Ses blessures, rapidement, se referment mais tu comprends que quelque chose d'autre est à l’œuvre alors que c'est tout le corps sans vie de Stanislas qui est transmuté. Dans quel but ? Sous quelle volonté ? Difficile de le dire, difficile de réfléchir, mais le processus semble douloureux à subir et malheureusement incontrôlé pour ton agresseur.

Derrière ce vampire, dans l'encadrement de la porte du Salon Lounge, l'éclat fugitif de flammes gagnant en force se laisse deviner, alors qu'elles ne sont pas si loin de gagner l'ouverture que bloquait jadis une porte maintenant liquéfiée.

Et, tout autour de toi, Elias, tout autour de vous deux même, puisque Stanislas est quasiment littéralement sur toi, cette foudre surnaturelle qui frappe. Une fois, deux fois, trois fois. Mais, était-ce ton imagination ou bien...

Là, sur un mur, au point d'impact entre la foudre et la matière, cette dernière s'est vue changée : ce sont des motifs géométriques qui se sont formés, comme un carré spiralant sur lui-même dans des formes quasi parfaite, d'un reflet métallique irisé. Tu reconnais vaguement le métal, du bismuth ⇗, une propriété classique de l'arrangement moléculaire de ses atomes. Tu ne sais pas ce que ça fait là mais ce que tu aperçois, néanmoins, ce sont ces petites formes qui en émergent, la matière se réorganisant sous l'influence de l'alchimie. Un quelque chose de filiforme, comme deux ou trois tentacules qui grandissent peu à peu et qui font croître des appendices au bout de leurs moignons aveugles.

Ce sont des ersatz de main ⇗, Elias. De vagues tubes avec des petits doigts sans phalanges. Et partout où la foudre frappe, la matière change : plomb, or, manganèse, titane, rubidium, fer, oxygène... Parfois en des combinaisons dangereuses, toxiques ou radioactives, ou en des dégazage de poussières de métaux. Et dans chacune de ces petites matrices de formes géométriques poussent quelques unes de ces pseudos mains, qui se mettent petit à petit à fouiller, chercher, tâtonner.

Elles cherchent quelque chose, Elias, sans aucun œil pour vraiment se diriger ou voir. Et elles se répandent, de plus en plus, à mesure que la fréquence de la foudre semble augmenter à l'entrée de ce couloir, se tordant, évoluant, apprenant, semant ses appendices un peu partout.

-----------

BLAM. BLAM. BLAM. BLAM. BLAM.

La surprise se lit sur le visage de Georges, Myrtle, alors qu'il porte une main rougie de son propre sang devant lui. Sa mâchoire s'ouvre, muette, et c'est le mot impossible qui se dégage du petit homme en cet instant. Pourtant, il semble presque, juste avant de s'effondrer, fasciné par ce qu'il vient de se passer.

Son corps s'effondre lourdement au sol, accompagné de son attaché case.
L'intensité des battements de cœur ambiant augmente alors, tant en puissance qu'en rythme, et en devient presque insupportable.

La foudre, soudain, remonte de nouveau le lien qui t'unit à January, avec la force d'un courant capable de faire fondre le métal, les émotions, les secondes, alors qu'il brûle votre lien de sang d'une façon douloureusement insupportable. Il te traverse, Myrtle, en provenance de January, et tu prends conscience à cet instant que la puissance d'un petit soleil réside de l'autre côté de ligne qui te relie à ta Marqué, et que cette force s'en vient de nouveau t'arracher quelque chose.

La foudre alchimique jaillit de toi jusque dans les airs, effectue un brusque coude pour éviter le plafond, pivote de nouveau avant de fondre directement sur le corps mourant de Georges et de rebondir sur son attaché case. Un phénomène inexpliqué se produit alors : le corps de Georges se liquéfie à demi, tente de se reconstituer, de se réorganiser en autre chose mais devient petit à petit une flaque de grumeaux et de fluides, spectacle immonde même à tes yeux, Myrtle.

Un amas duquel ne tarde pas à s'autoconstruire des formes élémentaires, notamment ce qui ressemble à des os grossiers d'une cage thoracique mal formée, squelette naissant de cette matière organique.

Quelque chose cloche, néanmoins. C'est comme un ersatz de golem qu'un enfant aurait construit avec de la pâte à modeler. Ça sonne incohérent et artificiel.

L'attaché case, quant à lui, semble avoir presque résisté à l'assaut de la foudre, plusieurs couches superficielles du cuir ayant été désintégrée. La petite mallette vibre d'énergie, comme si elle était instable, et sol, murs et moquette semblent frémir un instant alors que se forment, ici et là dans le couloir autour de toi, Myrtle, des des ersatz de main ⇗, qui se mettent à tâtonner dans leur champ immédiat.

-----------

Jean, c'est accompagné d'un Cesar incertain que tu te retrouves face à « Myrtle ». Arme au clair, à demie couverte par un angle de mur avec pour seul accessoire son sac à dos, elle semble en proie à une agitation palpable, la nervosité se lisant sur son visage. Dans le couloir, la tension est à couper au couteau tandis qu'un instant, un court instant, tu pensais avoir été suffisamment convaincant pour passer sa garde. Elle transpirait et se déplaçait presque comme si elle était blessée.

Mais était-elle vraiment Myrtle ?
N'était-ce pas aussi une ruse de sa part ?
Autre chose de plus complexe était-il à l’œuvre ?

Il n'y eu aucune hésitation de sa part alors qu'elle pointa son pistolet dans ta direction, avant de tirer quatre coups d'affilés.

_ Va rejoindre Solomon.

Le subterfuge aurait pu être plus efficace s'il n'avait été les informations données par Elinor. En cet instant, Jean, le To-toum familier d'un battement de cœur répétitif et colossal parvint à tes oreilles. Tu ne savais pas s'il venait de démarrer, ou s'il avait toujours été là et que tu ne pouvais l'entendre que maintenant, mais il semblait emplir tout l'espace presque douloureusement.

Il y eu, alors, cette fraction de seconde où comme un flou sembla envahir Myrtle, qui visiblement était sous la contrainte d'un effort affreusement désagréable, au vu de son regard presque halluciné tandis qu'elle se mettait à couvert derrière son angle de mur, prête à tirer de nouveau.



Résumé et précisions:



Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
Myrtle Blackstone
Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
START FROM SCRACTH

En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche - Page 3 Qtm1
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☽ ♫ ☾


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Ven 12 Avr - 12:24 (#)

Myrtle n’a pas le temps d’apprécier la mort de George qu’elle est foudroyée à nouveau. Une électricité mystique qui remonte le long du lien invisible l’unissant à January et lui lacère l’âme. D’autres pans de sa conscience s’effacent, d’autres souvenirs partent en lambeaux. Ceux de son défunt mari. L’homme qu’elle a aimé, trompé, pleuré et regretté. L’homme qui a modelé l’humaine qu’elle a été, l’homme qui l’a respectée, l’homme qui la laissée vivre à une époque où ses consœurs étaient sous tutelles. Il disparait.

« Jane… qu’est-ce que tu… »

Elle n’arrive même pas à formuler ses pensées et n’est même pas certaine que sa Marquée en perçoit les fragments. January semble irradiée par un étrange soleil, hors d’atteinte, et le filament occulte qui les lie se désintègre douloureusement. Le théâtre tremble et gronde comme au fond d’entrailles affamées. Les éclairs continuent de frapper, aliénant la matière, pulvérisant l’atmosphère. George est heurté de plein fouet par un rayon qui a ricoché sur son attaché-case et se délite à vue d’œil. Une bouillasse immonde, inhumaine, alors que la valide n’a rien.

Et si…

L’Immortelle le sent. C’est vague, mais le peu qu’elle peut encore capter de la psyché de January lui renvoie la souffrance infini de Sainte Lucie. Son cœur. C’est ce qu’elle veut. Myrtle grogne, lèvres retroussées sur ses canines atypiques, et s’approche de l’attaché-case. Il sourde d’une chaleur christique, une aura de Foi qui manquerait de lui brûler les doigts. Malgré tout, elle l’ouvre. Et à l’intérieur, l’espace est immense – bien plus qu’on ne le croirait de l’extérieur. Au centre de ce vide magique, un reliquaire ancien.

Quelque chose la frappe. Au-delà de la chaleur qui titille sa chair vampirique, c’est une mélancolie violente qui lui laboure les intestins. La duchesse chrétienne s’émeut devant l’objet saint aux décorations somptueuses. Et à l’intérieur, un amas de chair flétrit, pétrifié. Un cœur. Myrtle détourne brièvement le regard, horrifié par le phénomène qui se repend autour d’elle. Des mains, noires et informes, qui jaillissent de partout et tâtonnent. Elle sait ce qu’elles veulent. Le cœur de Sainte Lucie.

Que doit-elle faire ?

Elle ne peut pas sortir du théâtre, la fuite est donc proscrite.
L’attaché-case a résisté à la foutre, ce ne sont pas les balles de son arme qui vont détruire le Reliquaire.
L’orage est déjà en train de désintégrer la matière, impossible de dire si nuire à l’organe ne sera pas pire.

Un sourire résigné étire les contours de sa bouche. Elle n’a jamais eu peur de la vraie mort. Quitte à être au pied du mur, autant prendre le risque de déclencher l’apocalypse. Sans refermer l’attaché-case, Myrtle le tend aux mains qui tâtonnent. Dès que ces doigts sans phalanges s’en emparent, elle lâche tout…


Spoiler:
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Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Elinor V. Lanuit
Elinor V. Lanuit
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Let's spend an evil night together
En un mot : Don't be afraid ; It's only death. It's just as natural as your first breath.
Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.

Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.

Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
No need for cake or flowers
Let's spend an evil night together

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Dim 14 Avr - 18:02 (#)

Carnage - Groupe 3

Il est ailleurs.
Ce fut cette brève réflexion inconsciente qui hérissa son échine d’un onde de frayeur animale, irrépressible, comme le faciès de Joseph se vidait de toute chaleur, de tout mouvement qui trahissait la vie. Comme si cet ennemi était tombé dans quelque espace insondable, une incertitude entre conscience et inconscience, son corps suspendu entre deux états. Du moins, les instincts d’Elinor interprétaient-ils ainsi la catatonie torturée de l’homme étendu à ses pieds, aussi sinistre ce raisonnement soit-il. Elle eut un vif mouvement de recul au moment où une fournaise aussi soudaine qu’inexplicable enroba Joseph, mordant sa peau d’immortelle, au point que la vampire d’ordinaire impassible ne put retenir un petit cri de surprise. Un véritable uppercut fait d’émotions entremêlées la frappa en pleine poitrine, tandis qu’elle bondit sur ses pieds, hébétée, sa main se portant naturellement sur la crosse de son arme à feu coincée à sa ceinture. Pourtant, elle ne la saisit pas.

Elle était captivée. Par cette tempête émotionnelle. Par l’éclosion de formes et de matières sur les murs. Par l’intensité des émotions qui naissaient et disparaissaient sur la face de Joseph. Par l’atmosphère irréelle qui saturait ce modeste local, quasiment une boîte, où cependant quelque chose d’exceptionnel se produisait, là, maintenant, sous ses yeux. Elinor se mura dans un silence émerveillé. Non qu’elle sache véritablement la nature du phénomène auquel elle assistait, mais comment aurait-elle pu rester indifférente ? Humaine, elle avait toujours été attirée par les mystères de l’univers, les savoirs mystiques, l’obscur et bien d’autres secrets que la nature lui réservait. Une vie humaine n’était pas suffisante pour tous les découvrir, et cette nuit, voilà qu’apparaissait quelque chose d’unique, quelque chose que la vampire n’avait jamais vu de sa longue vie.

La Lanuit recula encore. Plus par précaution que par réelle crainte ou répulsion, face à la succession d’éclairs qui zébraient les murs autour de Joseph. Sa fascination n’ôtait rien de sa prudence. Le dos d’Elinor heurta le mur à l’opposé du foyer centré sur l’homme à terre, quand elle fixait avec appréhension les liens improvisés qui tenaient encore. Qu’arriverait-il si celui-ci se libérait ? Est-ce au moins la même personne ? Elle ne put se résoudre à détourner les yeux quand ceux de Joseph accrochèrent les siens, attirée comme elle l’était par la manifestation surnaturelle. Est-ce une possession ? se demanda-t-elle, en se remémorant les mythes sur les démons et autres créatures non révélées que la vampire avait lu dans des œuvres plus ou moins fiables.

« Qui êtes-vous ? » s’entendit-elle demander spontanément, avant même d’avoir articulé ces mots dans son esprit.

Qu’êtes-vous ?
La question lui brûlait les lèvres, mais Elinor n’osa pas l’articuler. Elle jeta des coups d’œil en tout sens, dans ce local aux allures d’antichambre du chaos, tandis que les écrans de surveillance dévoilaient l’ampleur de la folie qui se déchaînait sur le théâtre. Elle hésita un instant à fuir. Quitter ce lieu infernal, où Joseph devenait quelque chose d’autre – un démon, une entité, un monstre – et se mettre à l’abri ; mais où ? Plus elle passait en revue les caméras, moins elle voyait d’endroits sûrs et, somme toute, cet homme ne pouvait-il pas être la clé de tout ? La vampire le fixa à nouveau, cet homme – riant, pleurant, hurlant, aboyant – au moment où le cri silencieux, cette lamentation terrible ne la cisaille de la tête aux pieds, et jusqu’aux tréfonds de son âme.

Elle tituba encore, le soufflé coupé. Une paume appuyée au mur derrière, Elinor contempla avec effarement cette chose aux yeux étincelants d’une lumière incandescente, et qui n’était plus Joseph, elle en était sûre et certaine. La porte du local n’était qu’à deux pas, et néanmoins, Elinor resta là, à la fois fascinée et persuadée que cette apparition qui l’attirait immanquablement en dépit des risques, était la source de tout ce chaos.

Elle entrouvrit la bouche, hésitante un instant. « Qui êtes-vous ? » répéta-t-elle encore avant de se résoudre à prendre un risque. « Je peux vous aider. Nous pouvons nous aider. Je ne vous veux aucun mal. »

Le besoin de survivre et une sincérité émue l’animait. Elinor était terriblement consciente que le théâtre, et la réalité même s’écroulait ici, cette nuit, et cependant, elle ne pouvait retenir sa propre soif de savoir. Quoi que ce soit cette chose, l’immortelle avait furieusement envie de lui parler et de comprendre.

:eyes: :

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