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Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche

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Forgive me, Father, for I am sin
Le mauvais oeil
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Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche YXpWPvj
En un mot : An eye for an eye leaves the whole world blind
Thème : Witchcraft - Akira Yamaoka
WITHER AND DIE

Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche I2XukXq
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Mar 12 Déc - 11:42 (#)

Chapitre 3 : Carnage

POPPIN' THEM FANGS


Thème musicalIntroduction


27 décembre 2021 - Peu avant 20h

Noël venait de passer et si Shreveport se laissait le luxe de reprendre sa respiration pour les fêtes, rien n'était moins sûr quant à son avenir. Les articles de presse qui sortaient encore chaque jour étaient un rappel constant que la terreur régnait il y avait encore quelques semaines voire heures seulement : depuis les meurtres du Voodoo Cafe et son incendie sous le prétexte fallacieux d'un trafic de sang d'enfants à l'affaire Sarah White, tout était prétexte au sensationnalisme, à l'appel à la haine et à la démagogie politique.

Ça et un tas d'autres actes de vandalismes, agressions, manifestations énervées et autres situations explosives. Qui pouvait dire, là dans le mystère des choses encore voilées de secret, ce qu'il y avait pu avoir et que personne n'avait encore découvert ? Il y avait un relent amer qui flottait au-dessus de Shreveport, un quelque chose de pourri et fétide qui ne menaçait que de s'embraser encore plus. D'aucuns diraient que c'était mérité et qu'après avoir fait secrètement régner la terreur il fallait maintenant que la peur change de camp chez les monstres. Des manifestations avaient encore eu lieu la veille de Noël, devant le Government Plaza, en appelant pour les plus bruyants à Dieu, à Jésus Christ et au retour de Donald Trump pour reconstruire une Amérique en proie à la perdition. Au Jugement Dernier, oseraient même dire les moins timorés. Et, comme de coutume, cette frange de la population aimait à parader avec quantité d'armes à feu affichées bien en évidence.

Rares étaient, dans le fond, les lueurs d'espoir et le Capri Theatre avait été une de ces bougies soufflées trop prématurément. La tentative de présenter une pièce mettant en scène une héroïne surnaturelle trouvant sa place au milieu des autres avait titillé là où il ne fallait pas et engendré des actes de vandalisme odieux : vitres brisées, sièges saccagés, décors renversés, symboles vaudous et autres graffitis tagués sans aucune réelle signification...

Un vandalisme pur et dur qui n'avait aucun sens, laissant dans le désarroi ses employés et son directeur, un petit être à l'âge avancé que la rotondité disputait à une nervosité naturelle et qui, dans le fond, ne mettait pas longtemps à vous faire le détester. Ses yeux noirs fouinaient ici et là et son sourire encombré de dents mal arrangées émanait un quelque chose d'artificiel qu'il était difficile d'oublier. Du moins quand on était dans ses mauvaises grâces. Autrement, il savait parfaitement se rendre obséquieux et charmant face aux personnes qu'il estimait être dignes de son attention, c'est à dire très souvent les personnes avec du pouvoir ou de l'argent et qui pouvaient faire briller la réputation de son théâtre.

Georges Kostopopoulos ⇗ était son nom et il arborait ce léger accent d'outre atlantique qui savait se faire flatteur lorsqu'il l'en décidait. Une odeur de cigare froid l'accompagnait en permanence, de ceux qu'il fumait dans son petit bureau étriqué, et il était presque tout le temps habillé d'un costume et de beaux souliers cirés. C'était lui qui avait décidé de fermer le théâtre, face au coup de pression qui avait été envoyé au travers des dégradations. Courageux ? Non. Prendre des risques ? Non. Tout ce qu'il voulait, c'était faire oublier son théâtre et cette folie qu'il avait eu d'accepter que sa programmatrice, January Rosefield, ne propose cette pièce avec une héroïne surnaturelle. Une héroïne surnaturelle qui avait fait polémique et avait valu cette attention indésirée. S'il fallait qu'il programme le mythe des pères fondateurs de l'Amérique pour effacer cette triste histoire et retrouver une certaine tranquillité, il ne se poserait pas deux fois la question, aussi ennuyeux cela serait-ce.

Pour l'heure, il avait fait nettoyer les graffitis et les parties vandalisées étaient en train d'être rénovées. Il tentait de rester discret sur ces réparations - il s'occuperait des vitres donnant sur la rue en dernier pour ne pas trop vite montrer cette nouvelle santé - mais il avait récemment grandement accéléré les choses, à l'étonnement de tout le monde, particulièrement le tiens, January, toi qui piétinait de ne pas avoir de date de réouverture.

Georges Kostopopoulos avait en effet décroché une opportunité en or : une série de concerts classiques ⇗ donnés principalement par l'Orchestre Symphonique de Shreveport et avec quelques autres invités musiciens et compositeurs au profit de l'association Leucémie Espoir, venant en aide aux enfants atteints de cette maladie et qui n'était rien d'autre qu'un cancer du sang. Chose pleine d'ironie, January, c'est que tu pensais qu'il s'était très probablement arrogé un mérite qui te revenait en partie, au travers de certains contacts ayant particulièrement apprécié tes dernières programmations faisant la petite réputation du théâtre. C'était frustrant et tu n'en avais pas la preuve formelle mais, après presque 4 semaines de fermeture, c'était une bouffée d'espoir et l'association choisie tombait en un hasard très particulier au vu de ton passif avec Zelda ⇗. Après tout, quoi de mieux pour repartir que la couverture médiatique d'une star - Jon Bernthal - et quoi de mieux pour susciter l'unanimité qu'une association venant en aide aux enfants malades ? Sur ce coup, Georges n'avait pas été si mauvais que ça, car personne ne cautionnerait une attaque sur des enfants malades.

Autant dire que Zelda, elle, n'était pas restée indifférente à toute cette histoire et que c'était principalement elle qui avait absolument voulu s'en mêler, insistant pour prendre part au moins de loin à cette affaire et n'avait eu de cesse que de tirer sur la corde de ta patience, Myrtle, pour pousser dans ce sens. Dans le fond, était-ce bien sage au vu des publications dans la presse du dossier sur le Voodoo, où Myrtle apparaissait sur quelques clichés estampillés vampire ? Et, d'un autre côté, reculer ne serait-il pas donner cette victoire à ces humains arrogants ? Ne serait-ce pas trahir ce désir de leur renvoyer en pleine face cette colère que toi aussi tu possédais à l'intérieur, Myrtle ? Il n'avait pas été bien difficile de tenter de placer Myrtle Blackstone, sous son alias d'Apple Murray, avec les accointances de January dans le théâtre. Dans le fond, que ce soit pour faire plaisir à Zelda et aller « au moins voir » ou que ce soit par réelle conviction et envie de jouer une représentation publique, tu avais finalement rendez-vous avec M. Kostopopoulos, qui s'était montré très enthousiaste. Oh, tu avais été mise en garde sur le bonhomme, et on pouvait résumer les choses comme suit : il n'était, dans le fond, ni pour ni contre les CESS mais apportait bien plus d'importance à l'argent et à la réputation correcte de son établissement. Tu ne savais pas s'il avait fait le lien entre toi et les photos de la presse à scandale - il fallait croire que non - ou s'il avait la moindre idée de ta nature, ni même comment il réagirait sur la question de vampires au Capri mais cette réponse viendrait plus tard.

Blanche, ta présence ici n'est pas un mystère et tu as été envoyée par le bureau d'architecte pour lequel tu travailles. Et, quand tu découvres l'intérieur de ce théâtre tu comprends vite pourquoi : plusieurs salles et parties communes ont été vandalisées et bien que des travaux soient en cours, tu vois du premier coup d’œil qu'il y a un travail conséquent à abattre. Un potentiel incroyable, aussi, pour peu qu'on y mette les moyens, mais un travail colossal ça oui. Tu sais qu'il va y avoir d'importants concerts pour les soirées de réouverture, les 14 et 15 janvier prochain, et tu es littéralement effarée par le peu de temps à disposition : 15 jours. Ça, c'était bien les américains, penser pouvoir acheter du temps avec de l'argent, mais, bon, ton rôle à toi était d'apporter une vision de rénovation et ce petit côté French Touch, qui allumait l'intérêt dans les yeux de tes interlocuteurs. Et, pour le coup, le directeur avait la folie des grandeurs, il voulait refaire entièrement l'espace bar-lounge VIP qui accueillait les invités de marque avant ou après les représentations et qui avait été grandement dégradé. Il fallait absolument que ça soit prêt pour, disait-il en mettre plein la vue. Tu te demandais même, January, où est-ce qu'il avait bien pu trouver le financement pour engager soudainement tant de choses simultanées, mais tu le savais être un rat efficace lorsque c'était nécessaire.

De fait, il s'avère que ce n'est pas tout à fait un hasard si l'association choisie lutte contre la Leucémie des enfants. Ce genre de cancers du sang était pile dans la ligne de mire des lobbies vampires au travers des ramifications interminables et à l'opacité parfaite relatives au Tru Blood, aux recherches faites sur le sang artificiel et aux avancées médicales des vingt dernières années. En sponsorisant discrètement cet évènement, c'était là une occasion d'entretenir et de continuer de développer un réseau de contacts et de pouvoir qui servirait la cause des enfants de la nuit. Bien sûr, rien de tout ceci n'était officiel et c'était bien là la raison première qui avait fait accepter à M. Kostopopoulos autant d'argent. Ne pas faire de vagues était son mantra. Cet évènement se tiendrait dans son théâtre, ce qui couvrirait la majorité des frais de rénovation, en plus de lui donner une bonne image et rien ne serait mis en avant concernant des financements obscurs de CESS. À vrai dire, jamais M. Kostopopoulos ne serait en mesure de vraiment faire le rapprochement.

Et c'était précisément la raison de la venue de Cesar Nieves ⇗, sous couvert d'être un « mécène des arts » et riche donateur. En réalité, il serait bien entendu là en tant qu'observateur silencieux pour s'assurer de la bonne tenue de ces affaires. La question du lobby des vampires étant multi-essaim, il ne représentait pas ici, dans le fond, l'Essaim de Dallas spécifiquement, mais bien des ramifications encore plus étendues auxquels presque tous les Essaims étaient liés, de près ou de loin, de proche en proche.

De fait, c'est ainsi que tu as appris la nouvelle Jean : par Cesar, et qui te fut confirmée plus tard par Blanche - heureux hasard que sa présence. Si, de prime abord, ça n'était qu'une énième représentation, tu as vite vu ton intérêt piqué lorsque tu as vu que serait présent en invité le compositeur et chef d'orchestre Esa-Pekka Salonen, entre autres, pour notamment jouer certaines des plus remarquables réinterprétations du compositeur Leopold Stokowski, hélas décédé depuis bien trop longtemps à ton goût et qui évoque encore dans ton cœur mort une certaine émotion. Si, à l'origine, Cesar t'avait invité à le rejoindre dans cet évènement pour apporter ton œil d'expert quant à tes talents et tes connaissances dans le domaine, tu devinais très bien qu'il ne s'agissait pas seulement de badiner mais également de discuter, dans un lieu neutre et éloigné de l'Hôtel de la Régence qui grouille d'oreilles attentives. Car, disons-le, au vu de ton âge et de la puissance qui en découle, tu es un morceau de choix sur le plan politique et la lutte entre les clans de l'Essaim, particulièrement dans ce climat de tension alors que tu n'es pas - encore - réellement aligné. La position spéciale de Cesar, Juge de l'Essaim de Dallas, lui conférait cette neutralité particulière qui lui permettait d'entretenir autant de discussions avec autant de clans qu'il le souhaitait sans que ceci ne paraisse trop déplacé. Cesar était réputé pour ses talents d'observation et d'analyse, ainsi que pour ne pas avoir d'antagonistes parmi la population vampirique. Qui sait, peut-être voulait-il te recruter pour Dallas ?

Stanislas, quant à toi, tu es venu pour affaires également, précédé par ton ami, marqué et amant, Oscar. Ce n'est pas la première fois que tu travailles pour réaliser un costume de théâtre mais jamais encore pour le Capri Theatre. À vrai dire, c'est ici aussi l’œuvre de Cesar qui, au cours d'une brève discussion entre vous deux, s'est avéré d'une compagnie discrète, laissant entrapercevoir une personnalité méticuleuse et pointue, quoi qu'un peu empreint de cette distance qu'ont les plus vieux vampires. Il s'est montré curieux, sans être envahissant, sur ta présence à Shreveport, sur tes intentions et également beaucoup sur tes impressions. Il a paru intrigué quant au fait de savoir si tu rejoindrais un clan en particulier à l'avenir, sans pour autant exiger de réponse à cette question, et s'est montré accueillant : en cas de besoin, il se ferait un plaisir de donner quelques conseils et semble particulièrement intéressé par ton parcours de « nouveau ». C'est par son entremise que vous en avez fini par discuter du Capri et que, de fil en aiguille, Oscar en est venu à récupérer un projet pour toi.

Elinor, de ton côté, après ce moment tragique où ton manoir a reçu une roquette explosive, où tu as perdu une marquée en laquelle tu n'avais de toutes façons plus beaucoup d'espoir et où, dans un mouvement de génie, tu as sciemment laissé ton téléphone à tes agresseurs, après ta contre-attaque osée et les informations récoltées présentées au Régent au nom des Lanuit... Et  bien, il n'était pas difficile de deviner qu'un observateur et fin analyste comme Cesar avait soudain les yeux posés sur toi, si ça n'était pas juste plus que d'habitude. Lui qui avait été contraint de proposer publiquement l'aide de l'Essaim de Dallas au Régent s'était montré très intéressé par tes enregistrements. Il y avait, dans le fond, ce contraste saisissant entre ta faculté à captiver l'attention des autres, à t'exprimer clairement et avec assurance et l'espèce d'étrangeté sociale qu'était Cesar, ses approches très particulières quant à la communication avec les autres et cette facette qui le faisait qualifier de bizarre. Comme si, en deux siècles, il n'avait toujours pas saisi la bonne fréquence pour s'harmoniser aux autres à ce niveau-là. C'est ainsi qu'il était venu te voir, évoquant ces concerts de charité et - à demi-mots - la façon dont les lobbies vampires influeraient l'évènement : têtes à connaître, alliés, marqués de vampires puissants... Une véritable toile d'araignée politique et souvent bien gardée par ceux qui en avait les clefs. Et, en l'occurrence, il semblerait que Cesar ait fait un pas vers ce qui pourrait peut-être s'avérer comme un nouveau contact plein de ressources.

Elias, enfin. Ah, toi qui n'a probablement rien à faire ici, tu es déjà venu au Capri, profitant du calme d'un endroit tranquille et déserté pour cause de fermeture. Heureusement, January ne t'avait pas tiré dessus cette fameuse fois où tu étais venu « récupérer ton matériel ». Trop à tes pensées, trop à jeter ces coups d’œil furtifs derrière toi juste au cas où, dans la rue, si des anti-CESS voudraient...

...Voudraient...

Les lieux :

Le Capri Theatre ⇗ est situé dans le quartier de Pinecrest ⇗, au point violet. Relativement épargné par les troubles de l'après-midi car plutôt excentré du centre ville, même si la proximité avec le quartier de Mansfield n'est pas rassurante, il est relativement sûr de s'y rendre ou d'en partir pour le moment.

Actuellement :

January, tu es là depuis 10 heures du matin et n'a cessé de courir à droite et à gauche pour accueillir la mini ruche que reste toutefois le Capri avec ces soudaines rénovations, annoncées par le directeur depuis trois jours. Une petite partie des personnes attendues ont reporté leur rendez-vous à cause des agitations, ce qui te met encore plus en retard. Dans le cadre des soirées de charité à destination de Leucémie Espoir, tu as, en plus de la programmation de l'Orchestre Symphonique de Shreveport, dû rencontrer et sélectionner plusieurs des invités qui seront de la partie. M. Kostopopoulos est très excité par ce regain d'intérêt pour le théâtre, ce qui lui fait pousser des ailes et il ne cesse de te rajouter des choses à faire et à prévoir, la plupart normalement pas dans tes attributions.

Tu es actuellement en grande discussion avec Myrtle Blackstone, arrivée il y a une petite demie heure déjà. Vous êtes dans le Salon VIP en cours de rénovation suite au vandalisme et aux idées de grandeurs du directeur. Vous venez d'entrer dans une discussion animée alors que vous vous rendez-compte que vous avez deux informations contradictoires : Zelda a dit par SMS à January qu'elle allait venir avec Myrtle alors que Myrtle a pourtant défendu à Zelda de venir car c'était trop dangereux.

Blanche, tu es également dans le Salon VIP, qui ne ressemble actuellement plus à rien alors que la moquette a été arrachée cet après-midi et une partie du faux plafond retiré. Les ouvriers sont partis depuis un moment mais toi tu es restée pour travailler et prendre de l'avance sur le retard déjà accumulé avant même de commencer.

Stanislas, tu es arrivé il y a une petite heure, inquiet de savoir Oscar en ville avec l'agitation que tu as perçue dans les news. Heureusement, l'endroit semble plutôt calme au final et bon gré mal gré te voilà à prêter un coup de main à ton marqué. Plus vite vous en aurez terminé, plus vite tu le sauras en sécurité une fois rentrés. Alors que tu allais chercher à boire pour Oscar, en train de prendre des mesures dans une des arrières salles tu as été alpagué par Cesar Nieves, dans le Salon Lounge, dont tu ignorais la venue. Difficile de l'ignorer, au vu de son rôle à la cour du Régent, et tu n'as pas oublié les restrictions jugées abusives récemment annoncées par Solomon Coleman. Tout ceci prend vite des allures de conciliabule à ton goût.

_ Monsieur Nevers ! Venez, venez, Madame Lanuit arrive avec un invité. Comment se passent vos préparatifs ? Vous ne manquez de rien j'espère ?

Jean Delaube est sur le point de vous rejoindre d'après lui et c'est Elinor Lanuit qui est partie le chercher. On dit que les anciens savent se faire attendre mais, dans les faits, Jean, tu ne t'es probablement réveillé que récemment, l'âge n'aidant pas. Tu observes les individus qui animent le Capri et tu te demandes un instant si tu ne serais simplement pas mieux chez toi.

Elinor, tu t'entretenais depuis un moment avec Cesar avant que Jean n'arrive, dans ce qui ressemblait fort à ces conversations politiques à double tranchant qu'apprécient les vampires. Ton hypothèse première est que Cesar tente de se rapprocher de toi pour avoir un contact plus ancré chez les Lanuit qui soit plus discret qu'Alaric ou Gabriel. Ton hypothèse seconde est qu'il a le béguin pour toi. Vous vous dirigez vers le Salon Lounge avec Jean.

Elias, ton cas est un peu particulier.
Tu te souviens de t'être dirigé vers le Capri Theatre. Tu n'y es pas retourné depuis au moins quatre jours et c'est un endroit que tu apprécies pour sa tranquillité, sa solitude et sa magnificence. C'est, aussi, un incroyable terrain d'entraînement à l'alchimie : pour reproduire les matières, les patines, les arabesques, le grain des statues et jouer avec les débris pour tenter de les réparer. C'est un endroit qui est beau, quand il est vide de monde.
Mais tu ne te souviens pas du reste. Tu as eu un blackout brutal, ou alors une hallucination puissante, tu ne sais pas. Tu t'es soudain retrouvé dans un couloir, déboussolé, et il t'a fallu quelques instants pour reprendre tes esprits. Une fois les idées claires, tu t'es aperçu avec horreur que tu n'étais plus dans la rue, en train de marcher, mais dans un des couloirs du Capri Theatre.
Un instant, la panique a manqué s'emparer de toi. Qu'est-ce qu'il vient de se passer ? Folie, sorcellerie, hallucination ?

Dans ta confusion tu as heurté un homme qui sortait des toilettes, grand, baraqué, à la peau de couleur noire. Il porte une casquette à l'envers, noire avec un UNIT stylisé et blanc dessus, un short en jean et des crocs dorées. Il a une chaîne en or colossale autour du coup et une veste large faite d'un tissu synthétique en plus d'un T-shirt blanc. Quelques bagues larges de couleur or ou argent et il semble avoir entre 40 et 50 ans.
S'il n'apparaît pas spécialement commode de prime abord, il t'a regardé avec un air ou transparaissait une inquiétude sincère avant de te demander :

_ Hé man, ça va ? Oh là t'as pris quelque chose toi t'as besoin d'aide ?

Le pire ? Tu es persuadé de l'avoir déjà vu quelque part... »

Dernières précisions :
Il n'y a plus énormément de monde au Capri, vous pouvez ajouter quelques PNJ ici et là mais ce n'est plus le coup de feu de l'après-midi, il doit en rester une dizaine à vue de nez, une quinzaine max, répartis un peu partout et qui sont des acteurs de la réouverture à venir (traiteur, agent de sécu, employés, marjolaine de la compta, etc...). Il est environ 19h55, l'annonce du vingt heures n'a pas encore eu lieu. Vous êtes au premier étage.

Spoiler:


Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Elinor V. Lanuit
Elinor V. Lanuit
Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Let's spend an evil night together
En un mot : Don't be afraid ; It's only death. It's just as natural as your first breath.
Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.

Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.

Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
No need for cake or flowers
Let's spend an evil night together

Pseudo : Carm'
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Double compte : Alexandra Zimmer & Inna Archos
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Crédits : Lyrics: The Great Malarkey ; Avatar: littlewildling-rpg
Mer 13 Déc - 19:07 (#)

Carnage - Groupe 3

Elinor ne fréquentait plus le théâtre depuis un siècle. Littéralement.
Désintérêt ou absence de scènes, le continent américain était, somme toute, nettement moins bien pourvu en théâtres que la vieille Europe. Du reste, la Britannique n’appréciait que modérément ces draperies et ces planches, elle qui avait assisté avec grand intérêt à l’aube du cinéma des Frères Lumière. Plus moderne, sans doute, moins passionnée que son Sire, qui la traînait dans les grandioses représentations musicales de jadis, à l’époque où elle n’était qu’une Marquée. Avec ses boiseries dorées, et ses lourds rideaux d’étoffes, le Capri Théâtre offrait cette même atmosphère capiteuse, secrète, qui réveillait chez elle les souvenirs d’un siècle révolu, où la musique se jouait en hauts-de-forme et smokings dans l’obscurité des fosses d’orchestre.

Aujourd’hui, tout était différent. De sa propre tenue de moto à l’immortel, Cesar, qui l’avait invitée ici, l’ambiance confortable et tamisée du théâtre avait cédé le pas à celle d’un chantier. Une myriade d’odeurs de rénovations piquaient l’odorat d’Elinor ; peinture fraîche, tissus neufs et d’autres indices du renouveau dont bénéficiait l’établissement. Les odeurs de plâtre neuf, en particulier, lui rappelaient, à son grand déplaisir, celui qu’elle avait reçu sur le crâne lors de l’attaque de son domicile. Une chance que sa discussion avec Cesar Nieves l’avait accaparé toute la soirée, en bonne partie à cause de cette manie que le Juge avait de s’absorber dans d’interminables pauses méditatives en l’écoutant intensément.

De fait, à voir l’inflexible expression dont Cesar l’avait gratifiée toute la nuit durant, elle souriait pour deux. Non que cette attitude la déstabilisa, Elinor avait l’habitude avec Gabriel, tout aussi froid et immobile, mais elle n’était pas encore parvenue à cerner ses intentions. À croire que, à la fixer ainsi…

« Il ne m’a pas lâché de la soirée, » chuchota-t-elle à Jean, marchant à côté d’elle, alors qu’ils rejoignaient le Salon Lounge au bout du corridor.

Le couloir du Capri, capitonné et silencieux à cette heure avancée, étouffait leur conversation et leurs déambulations, à mesure qu’ils approchaient du salon où Cesar était parti tout à l’heure. Dans la pénombre, la présence de Jean à côté d’elle, se faisait intense. Avec l’arrivée de son Sire en ville, le lien mystique qui les reliait s’était réanimé, indépendamment de leurs intentions, comme si leurs fréquentes communications mentales avaient raffermi ce qui avait été étouffé depuis une éternité. Elle ralentit son pas durant un court instant et, jetant un regard de biais vers le français, Elinor haussa un sourcil interrogatif.

« D’ailleurs, si ce n’est pas indiscret, je suppose que Cesar t’a invité pour les mêmes raisons que moi ? » Une lueur d’amusement traversa les yeux de la Britannique. « Les joies de la politique ? »

Un sentiment ambivalent l’animait, quant à ces concerts de charité. La haine et la violence couvaient encore comme de mauvaises braises, et l’idée d’exposer ainsi des vampires, au sein d’un théâtre déjà vandalisé, lui déplaisait. Certains d’entre eux ne semblaient pas avoir compris la leçon...

497 mots:

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You shall be a restless wanderer
Jean Delaube
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You shall be a restless wanderer
DANS LE NOIR

En un mot : Lalalalaaa
Qui es-tu ? : Immortel usé de 610 ans • Torturé et incisif, sentimental et indiscipliné • A grandi dans les traditions de l'Est et parcouru une partie du monde • Musicien virtuose • Libertaire dans l'âme • Sire d'Elinor Lanuit • Déclaré mort en 1895, il réapparait seulement aujourd'hui • En marge du monde moderne
Facultés : • Voie du sang : Niveau 4-1
Goûteur de sang professionnel. Source de vie et de puissance pour lui-même et ses congénères, il sait le sonder, le manipuler et le sublimer. Attention, il lui arrive de le voler...
• Présence : Niveau 1-4
Sait attirer l'attention sur lui et forcer l'adhésion
• Voile cendré : Niveau 1-1
Perçoit naturellement brièvement les esprits, mais s'il concentre son sang, c'est l'intégralité du plan semi-astral qui se révèle à lui
DERRIÈRE LE BROUILLARD

Pseudo : Od'
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Crédits : myself
Jeu 14 Déc - 7:59 (#)

- Le prix de la gloire, ma chère, répliqua Jean, taquin à son Infante.

Il avait prononcé ces deux derniers mots en français. Il n’avait pas besoin de développer davantage. Depuis sa démonstration quelques jours plus tôt en public à l’Hôtel de la Régence, l’attention que le juge pouvait porter à l’anglaise n’avait rien de surprenant. Elle avait cloué le bec à tous les vieux pontes en donnant à elle seule plus d’informations sur la situation que tous ses pairs réunis. Quel était pourtant le dessein de cet expatrié de Dallas ? Jean ralentit en même temps qu’elle. Il haussa une épaule, sans la contredire. C’était effectivement ce qu’il suspectait.

- Il ne va pas être déçu, ajouta-t-il, esquissant un sourire en coin, partageant une certaine complicité avec Elinor. Car chercher à avoir l’Aîné de son côté était à double tranchant. Il était effectivement plein de ressources, la difficulté était de réussir à le dompter… Il ne doutait plus que cela valait également pour celle qu’il avait initiée. Il t’a laissé entendre ce qu’il attendait ? La questionna-t-il franchement.

Le couloir où ils s’étaient presque arrêtés pour évoquer le sujet était désert. Depuis qu’il était entré ici, Jean scrutait les lieux et dévisageait les silhouettes qu’il croisait. Blanche lui avait confié trois jours plus tôt qu’elle travaillait sur ce projet de rénovation. Se pouvait-il qu’ils se croisent par hasard ce soir ? Les chances paraissaient minces. A cette heure, alors que la nuit était tombée sur la ville, il n’y avait plus guère de monde à s’activer dans les parages. Tout au plus avait-il croisé trois employés. Dommage.

Il se dit un instant qu’il aurait aimé être ailleurs. Il pensait aux partitions qu’il devait envoyer pour un contrat avec une série télévisée. Il avait le doigt sur un petit quelque chose, sans prétention, qui lui plaisait. Il aurait aimé les finir cette nuit. Il repensa aussi à l’atmosphère qui animait son lieu de vie, à son réveil. L’Hôtel de la Régence. Il ne s’était pas attardé mais quelques rumeurs s’étaient frayées un chemin jusqu’à lui. Il entretenait de bonnes relations avec Barbara, une des marquées qui gérait l’accueil. Il n’avait jamais été mieux informé de sa vie ! Comme un spectateur privilégié, un peu voyeur. Elle lui avait parlé du piratage, il n’avait pas tout saisi. Il ignorait de toute façon concrètement ce que cette fuite représentait. Le PASUA n’était guère pour lui une entité familère et il n’avait pas la moindre idée de l’ampleur de leurs secrets. Et très honnêtement, on ne pouvait pas dire que Barbara était vraiment plus renseignée !

Alors jusqu’ici, et parce que le feu n’était pas encore parvenu jusqu'aux poudres, il ne s’inquiétait pas outre mesure.

452 mots:
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Daddy's little bloody candy -
Blanche de Lantins
Blanche de Lantins
Daddy's little bloody candy - "Redécore mon intérieur : casse-moé tout là d'dans et repeins tout en blanc"
ASHES YOU WERE

En un mot : Humain
Facultés : Tes capacités, tes dons.
ASHES YOU WILL BE

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Crédits : Alaric
Jeu 14 Déc - 11:54 (#)

Il reste tant à faire ! A ce rythme-là, je vais y passer la nuit. Mon chignon strict du matin, ne ressemble plus à rien et à céder sa place à une queue de cheval d’où s’échappe quelques mèches. Mon chemisier est un peu froissé, à mon grand désespoir, mon pantalon présente des plis disgracieux et malgré mon habitude à me déplacer sur des talons vertigineux, je commence à ressentir une légère gêne au niveau de la plante des pieds. Mais je n’ai pas le temps de me plaindre. Vérifiant pour la énième fois la présence de la magnifique petite broche offerte par Jean à Noël, je dois absolument trouver une solution pour faire disparaître cette horrible chappe en béton qui constitue le sol. Les inégalités et les aspérités pourraient faire tomber un invité et cela est inconcevable. Le dernier ouvrier est parti il y a moins d’une heure, me laissant seule face au problème épineux de déplacer l’immense rouleau de moquette. Il me faudrait deux hommes costauds pour pouvoir donner un minimum de dignité à cet endroit. J’ai une pensée idiote pour le gamin que j’ai rencontré il y a quelques jours et qui me serait d’une grande aide avec son alchimie.

January est en grande discussion avec… Myrtle, amenant un large sourire sur mes lèvres. Cela fait quelques semaines que je n’ai revu la vampire et la rencontrer ici, ramène de la bonne humeur à mon mental. Me dirigeant vers les deux femmes, je réajuste mon chemisier, touche la note de musique qui orne gracieusement mon col, dépose un sourire franc sur mes lèvres et les rejoins d’un bon pas.

- Bonsoir Myrtle, ravie de te voir ici. Je fais un pas en avant, me rapprochant d’elle, afin de lui faire la bise, puis reprends mes distances. January, il me faut absolument de l’aide pour pouvoir recouvrir, même sommairement, le sol avec la moquette. Aurais-tu la gentillesse… Mon téléphone vibre au fond de ma poche. Pardonnez-moi juste un instant.

Je m’éloigne de quelques pas, fronce les sourcils, lâche un profond soupire et acquiesce, même si mon interlocuteur ne peut me voir. Contrariée, un peu plus, j’adresse un sourire d’excuse aux deux femmes et disparaît dans la pièce adjacente où un employé de l’électricité est en train de ranger ses outils.

- Vous allez où comme ça ?
- Chez moi. Ma femme m’attend pour le dîner. J’ai pas vu ma gosse de la journée alors que je suis en congé. Et il est hors de question que je fasse une minute de plus d’heure supplémentaire qui ne me seront pas payées. Donc, débrouillez-vous !

En passant devant moi, il me salue d’un petit signe de tête et m’abandonne à mon sort. J’ai envie de pleurer, là tout de suite, juste trois minutes, le temps de relâcher la pression. Mais hors de question que je me laisse aller à de telles considérations. Planquant un sourire sur mon visage, je retourne vers mes connaissances, emportant avec moi une bouteille d’eau.


500 mots:
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Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Elinor V. Lanuit
Elinor V. Lanuit
Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Let's spend an evil night together
En un mot : Don't be afraid ; It's only death. It's just as natural as your first breath.
Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.

Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.

Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
No need for cake or flowers
Let's spend an evil night together

Pseudo : Carm'
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Jeu 14 Déc - 18:31 (#)

Carnage - Groupe 3

Un bouleversement était à craindre. En bien ou en mal, Elinor n’aurait su le dire, mais cette intuition hantait chacune de ses réflexions, comme un mauvais œil l’observant en silence. Cela n’avait, du reste, rien de bien étonnant, au vu des derniers événements en date : flambées de violence, inquiétudes au sein des autorités, atermoiements de Solomon Coleman, conflits larvés entre clans et intervention de Dallas. Les faits parlaient d’eux-mêmes. Et elle ne pouvait se persuader que tout cela n’aboutirait à rien, que les discussions animées à l’hôtel de la Régence n’aient pas donné matière à une nouvelle donne. Car, c’était bien là, le cœur de ses propres plaidoyers d’alors : prendre une décision et la mettre en œuvre. Les Essaims ne pouvaient plus se permettre d’opter pour des demi-mesures inutiles, comme celles d’interdire les Marques ou les Infants.

Elinor, arrêtée momentanément dans le couloir, afficha une moue pensive. « Il est très… Difficile à lire. » Elle caressa pensivement la bride de son sac à dos. « Mais voyons, initialement, Dallas l’avait envoyé analyser la faisabilité de l’Essaim de Shreveport. Jauger les clans, repérer les personnalités. »

En 2013. Pour eux, les immortels, c’était hier. « Je ne serais pas étonnée qu’il fasse la même chose. Dans quel but, je l’ignore. Mais les décisions inefficaces et impopulaires de Coleman ont attiré l’attention de Dallas, et à mon avis, je doute beaucoup qu’elles soient vu d’un bon œil. »

Quid d’après, comme l’avait dit Aliénor Bellovaque. La nouvelle interdiction avait clairement déplu aux leurs, et à raison, quand cette rustine donnait l’impression de préserver la communication de l’Essaim, au lieu de veiller à la sécurité des clans. Gabriel devait être ravi du discrédit jeté sur le Régent Coleman.

« Et puis il y a cette fuite de données. Je suppose que tu as entendu les rumeurs. » Elinor observa le français avec curiosité. Elle connaissait déjà sa difficulté à s’adapter à l’époque : les notions d’informatique devaient lui sembler obscures. Par égard pour lui, elle poursuivit, au lieu de s’appesantir sur les lacunes de son Sire.

« On cherche encore à déterminer à quel point les nôtres sont concernés par ces informations. » Ce point-là la préoccupait bien davantage que les bêtises du Régent. Qui sait combien de secrets sur les vampires, cette agence fédérale avait stocké dans ses innombrables bases de données ?

Un rictus contrarié froissa son expression. « Des identités rendues publiques, c’est une chose. Mais si le PASUA avait découvert les ramifications ou les secrets des Essaims, ça pourrait devenir un problème. »

Elle-même avait immédiatement demandé à sa Marquée, Kaitlyn, de se consacrer à l’analyse des monceaux d’informations brutes transitant sur Internet. Une tâche, à son avis, autrement plus cruciale qu’un concert de charité auprès d’enfants malades. Elinor laissa un court silence inquiétant s’immiscer entre eux, dans le calme feutré du théâtre, avant de reprendre la direction du salon où patientait Cesar.

« Toi qui apprécies les bouleversements... » termina-t-elle sur un ton narquois.

500 mots PILE:

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You shall be a restless wanderer
Stanislas Nevers
Stanislas Nevers
You shall be a restless wanderer
THE HARDEST THING IN THIS WORLD

En un mot : Aiguille et boutons
Qui es-tu ? : Vampire torturé par sa condition, étreint en 1871 à l'âge de 40 ans.
Vit en vase clos avec son Marqué et amant, Oscar, depuis plusieurs décennies.
Cherche un clan pour de nouveau vivre auprès de son espèce.

En vrac : Gentil mais affirmé ; Ambitieux ; Réfléchi ; Ordonné et soigneux ; Possessif et jaloux ; Loyal ; Matérialiste mais généreux.
Facultés : Couturier de talent, peut créer vos rêves les plus fous sur un patron et en faire un vêtement parfait.

Capacités de vampire : Métamorphose N0-P0, Occultation N1-P1, Voie de la conjuration N3-P1.
IS TO LIVE IN IT

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Ven 15 Déc - 10:49 (#)

Stanislas ne se sentait pas à son aise dans ce théâtre à moitié démoli. Il avait bien compris que tout était en train d’être rénové, mais il n’avait croisé que peu de monde à l’ouvrage. C’était cependant attendu puisqu’il était arrivé après le coucher du soleil. Dès qu’il s’était éveillé, il s’était pressé pour pouvoir rejoindre Oscar qu’il savait être seul ici. Enfin, seul, sûrement pas. En pleine journée, cela devait grouiller de monde. Mais c’était les humains dont Stanislas se méfiait justement, pas des possibles vampires qui pourraient traîner dans le coin.

Une bouteille d’eau à la main, Stanislas traversait les couloirs défraîchis pour se hâter de rejoindre Oscar. A la vue des sols arrachés, il eut une pensée pour la jeune Blanche de Lantins qui aurait sûrement vu ici une formidable opportunité pour ses talents. Il lui enverrait un message pour lui demander si elle était courant que le Capri Théâtre était en train d’être rénové.

En passant devant le Salon Lounge, Stanislas entendit quelqu’un l’appeler. Etonné, il se dirigea dans la pièce et découvrit avec surprise Cesar Nieves qui lui faisait un signe de la main. Que faisait-il ici ? Certes, c’était lui qui lui avait permis ce contrat pour des costumes de théâtre, mais il avait certainement plus important à faire que de venir superviser des travaux qui ne le concernaient pas. La seule explication possible était que l’Essaim était impliqué quelque part là-dedans. Le vampire lui avait fait une bonne impression mais il se méfiait tout de même, il avait compris depuis l’Hôtel de la Régence que tout semblait très politique par ici. Il eut une pensée pour l’ancien clan de son Sire, en France. Les choses lui avaient paru plus simples à l’époque, mais il était surtout trop “jeune” pour vraiment s’en préoccuper.

Afin de ne pas paraître impoli, Stanislas s’avança et attrapa la main tendue de César.

— Je suis surpris de vous voir ici monsieur Nieves ! Vous êtes de retour à Shreveport pour une affaire concernant l’Essaim ?

Puis il sourit à ses questions.

— Oui, nous avons tout ce qu’il faut. Monsieur Kostopopoulos a été très précis concernant ce qu’il voulait.

Peut-être même trop précis, mais Stanislas avait l’habitude des clients trop exigeants. Ce n’était pas avec eux qu’il préférait travailler, mais il n’avait pas vraiment le luxe de refuser des contrats.

— Les délais sont un peu courts, mais mon Marqué Oscar est venu avec moi pour me faciliter les choses. Madame Lanuit arrive ? J’en suis ravi, elle m’a fait une forte impression à l’Hôtel de la Régence.

Stanislas était curieux de savoir qui elle devait amener. Vu sa proximité avec Jean lors de la réunion à l’Hôtel de la Régence, cela pouvait être lui. Il l’espérait, il n’avait pas eu le temps de lui parler ce soir-là, tout s’était enchaîné trop vite après les discussions et Cesar Nieves avait monopolisé son temps.


485 mots:
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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
Myrtle Blackstone
Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
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En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche Qtm1
BLOW UP THE SUN

☽ ♫ ☾


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Ven 15 Déc - 12:13 (#)

- T’es bien réveillée ?! Parce que c’est la MERDE !

Visage de son infante penché sur elle dès l’ouverture de ses paupières. Sa mise en bouche, bien que portée par un timbre bien trop enjoué, donne le ton de la nuit. Myrtle serre les dents et se redresse dans les draps du motel qu’elle occupe désormais tous les jours. Ses entrailles sont en feu. Non pas à cause de la faim, qui la tourmente par ailleurs, mais à cause de la colère qu’elle se force d’autant plus à étouffer depuis le conciliabule vampirique. Les vieux pontes ne comprennent pas. Le danger, l’urgence. Ce n’est pas suffisant. Ils devraient faire plus. Ils auraient dû faire plus. Heureusement que l’intervention d’Aliénor lui à redonner espoir. L’espoir de ne pas être abandonnée ou jeter aux loups : si la situation l’exige, le Clan du chaos ne se laissera pas abattre.

- Raconte-moi ce qui se passe.

☽☾

Tout ceci lui semble saugrenu. Lunaire. Les rénovations, l’entretien, ce soir. La ville s’émaille d’émeutes depuis le début de l’après-midi, les données ont fuité en masse sur les réseaux, il est même particulièrement étonnant que personne n’ait encore fait le lien entre « Myrtle Blackstone » et « Apple Murray ». Pas de coup de téléphone, pas de message de haine et elle n’a pas été expulsée du Capri. Ça sent le calme avant la tempête. L’Immortelle n’est pas nerveuse, c’est un truc d’humain ; elle est simplement aux aguets. Un prédateur sur le qui-vive. Ses prunelles surnaturelles scrutent absolument tout ce qu’elles embrassent, avec une acuité acérée.

- Comment ça « Zelda vient » ? rebondit-elle sur l’information que vient de lui communiquer sa Marquée. Je lui ai interdit de sortir. C’est trop dangereux, tu as vu ce qui se passe de-

Elle est interrompue par Blanche. Un sourire artificiel, de pure politesse, fend le visage ivoirin de la caïnite. Les dernières semaines ont été tellement particulière qu’elle n’a finalement pas pu se consacrer à sa récente Calice. Sa priorité était de faire en sorte qu’aucune des sœurs Rosefield ne se fasse décapiter en place publique à cause de leur accointance. Et justement, son Infante est en train de faire de gros effort pour ruiner ce qui est jusque-là un succès.

- Bonsoir Blanche. Jane, je te laisse gérer ce que tu as à faire, son regard désigne l'architecte, suite à sa requête et au départ de l’ouvrier, on en reparle après.

Pourquoi ce SMS ? Pour l’instant, elle ne sent pas Zelda se déplacer, elle se trouve toujours avec le clan. Est-ce un simple malentendu ? Est-ce une manœuvre de l’ennemi pour les pousser à l’erreur ? Mais dans ce quoi, quelle erreur ? Myrtle se retient d’appeler son infante – les technologies sont dangereuses, elle le savait bien avoir le symposium des Immortels. Si elle établit le contact, on pourrait la localiser si ce n’était pas déjà fait.

« Tu devrais éteindre ton téléphone », suggère-t-elle par la pensée à January.


Résumé:
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You shall be a restless wanderer
Jean Delaube
Jean Delaube
You shall be a restless wanderer
DANS LE NOIR

En un mot : Lalalalaaa
Qui es-tu ? : Immortel usé de 610 ans • Torturé et incisif, sentimental et indiscipliné • A grandi dans les traditions de l'Est et parcouru une partie du monde • Musicien virtuose • Libertaire dans l'âme • Sire d'Elinor Lanuit • Déclaré mort en 1895, il réapparait seulement aujourd'hui • En marge du monde moderne
Facultés : • Voie du sang : Niveau 4-1
Goûteur de sang professionnel. Source de vie et de puissance pour lui-même et ses congénères, il sait le sonder, le manipuler et le sublimer. Attention, il lui arrive de le voler...
• Présence : Niveau 1-4
Sait attirer l'attention sur lui et forcer l'adhésion
• Voile cendré : Niveau 1-1
Perçoit naturellement brièvement les esprits, mais s'il concentre son sang, c'est l'intégralité du plan semi-astral qui se révèle à lui
DERRIÈRE LE BROUILLARD

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Ven 15 Déc - 20:03 (#)

Dallas devait craindre un retournement de situation à Shreveport. La ville était d’autant plus sensible qu’elle était stratégique. Elle disposait effectivement d’une couverture médiatique importante. La plus grosse population CESS du pays. Les détracteurs les plus hargneux. Tout était plus… atomique. Des manisfestations, des faits divers, avaient aussi lieu ailleurs. Mais ils n’avaient jamais vraiment la même ampleur.

- Il n’y a pas assez des gueguerres de Clans, il faut que les voisins s’en mêlent, répliqua le vieux vampire à la réponse d’Elinor.

Il était difficile de deviner s’il en était amusé ou désabusé. Lui-même ne saurait faire la différence. Il avait toujours pris le parti de tourner en dérision l’absurde. Il fit un rapide mouvement du menton affirmatif à l’évocation de son Infante sur les rumeurs. Elle paraissait concernée.

- Tu es sur le coup, je me trompe ? Il avait bien compris que la brune avait une longueur d’avance sur ce monde numérique qui lui échappait. Pas seulement sur lui. Il fit un haussement d’épaule. En dépit de ses lacunes sur la question, Jean n’était pas sot. Qu’importait la forme qu’elle prenait, la piraterie était aussi vieille que le monde. Comme les bouleversements. C’est vrai. Dommage qu’ils soient souvent si décevants, ajouta-t-il. Un nouveau sourire stria son visage. Nous aurions peut-être du suivre le conseil de cette Miss Blackstone l’autre jour… qui proposait de débaler nos secrets avant que quelqu’un d’autre ne le fasse pour nous.

Il parlait avec un détachement certain. C’était que le français n’avait plus grand chose à perdre, il avait déjà tant vécu. Puis en prenant le parti de se révéler officiellement aux autorités, cette année, l’immortel avait accepté de s’assumer. Il était Vampire, pour tout ce que ça impliquait. D’un léger coup de tête, il invita son Infante à reprendre sa progression au sein du théâtre. L’instant suivant, le duo rejoignait le Salon Lounge.

- Monsieur Delaube, vous voilà ! Merci d’être venu, déclara le juge en les apercevant. Le compositeur ouvrit ses deux bras, les paumes vers le ciel et lui offrit une moue qui affirmait “c’est bien moi”.
- Cesar, le salua-t-il. Son regard d’un vert olive rencontra celui du couturier. Il ne pensait pas le voir ici aussi, mais était-ce vraiment si surprenant ? Stanislas. Tu viens donc participer à cette conspiration ? Ses yeux soudainement rieurs se reportèrent sur Cesar. Ne vous y trompez pas, sa remarque n’avait pas d’autre but que de mettre ce dernier mal à l’aise.

410 mot:
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Elinor V. Lanuit
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Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.

Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.

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We'll drink a toast in the torture chamber
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Sam 16 Déc - 18:09 (#)

Carnage - Groupe 3

Plaisanterie ou sérieux ?
Un siècle et demi d’existence, et cependant, dans ces moments-là, Elinor parvenait difficilement à discerner le vrai du faux chez Jean, l’adhésion provocatrice ou la désapprobation camouflée. Cela faisait partie de son charme, aurait-elle dit. Pour la Britannique, ce petit jeu mordant était l’une des raisons pour laquelle elle ne s’était jamais entièrement lassée de sa compagnie, en dépit des différences qui les séparaient tous deux. La verve du Français était une manière d’affûter ses propres pensées, et cela était toujours vrai cette nuit-là, alors qu’elle écoutait attentivement l’avis de son vieux Sire, sous couvert d’une conversation informelle.

« Oui, j’ai une personne de confiance, et très compétente, qui s’en occupe. » Sa Marquée. Sa première, et sa meilleure en réalité, à des années-lumière de la dernière erreur en date. « Je te tiendrais informé, si jamais une information vitale ressort de l’analyse. » Durant un court moment, elle hésita à mentionner l’existence de la Marquée à Jean, lui qui n’avait jamais croisé Kaitlyn, et mais se ravisa. Cela viendrait en temps voulu. En dépit de la récente complicité qui se tissait lentement entre eux, chacun avait à cœur de ne pas brusquer les choses en conservant sa propre intimité ; ce dont Elinor était satisfaite.

« C’est une… idée. Radicale, disons, » fit-elle, prudente, et peu inclinée à valider les idées du Chaos. Elle ne tenait pas à soutenir l’un ou l’autre bord , tant que tous les tenants et les aboutissants n’étaient pas en sa possession. Dallas s’était montré très circonspect, en tout cas via le biais limité de Cesar, tant pour soutenir la politique de Solomon, que pour tempérer le bord plus extrême de l’Essaim. Une approche que Elinor comprenait, et même partageait, elle qui s’était évertuée à briller lors de la réunion à la Régence, sans pour autant dévoiler son opinion personnelle quant à la crise. Même Cesar n’avait pas pu la lui faire avouer.

De fait, Elinor n’avait pas hérité du caractère impulsif de son Sire. Imprévisible comme lui, sans aucun doute, indépendante, et difficile à cerner, étaient leurs traits de personnalités communs, qui avaient donné du fil à retordre au Juge. Une fois leur conversation achevée, elle lui emboîta le pas au travers du couloir jusqu’au Salon Lounge, où les deux hommes les accueillirent. Cesar, dont l’expressivité oscillait entre rien et trois fois rien, et le couturier, apparemment une connaissance de Jean nommé Stanislas. Un mince sourire moqueur anima l’expression d’Elinor suite à la petite plaisanterie du Français, l’une de celles dont il avait le secret, et qui faisait souvent hésiter ses interlocuteurs entre rire et consternation.

« Messieurs, bonsoir » les salua-t-elle sobrement, avant de se tourner vers Stanislas avec un sourire poli. « Vous êtes un ami de Jean, m’a-t-il semblé ? Nous nous étions vus de loin lors de la réunion à la Régence. »

477 mots:

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Fear is the mind killer
Elias Walsh
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Fear is the mind killer
ASHES YOU WERE

En un mot : Alchimiste fugueur ayant trouvé refuge dans un gang de voleur.
Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche A766442ee8005759583a7aea9d1e77088143aebf
ASHES YOU WILL BE

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Sam 16 Déc - 18:16 (#)

carnage

☽ • ☾

J’avais fait le nécéssaire pour ne pas imploser ici. Pour ne pas fuir même si les jours ne faisaient que me prouver que plus rien ne pouvait me tenir encore longtemps ici, j’avais comme des remords, des reliefs passé d’une humanité qui n’avait aucune place dans ma survie. Mais j’étais resté. Me faufilant chaque jours un peu plus dans les masses jusqu’à disparaitre des radars, jusqu’à n’être plus qu’une ombre souvent inefficace pour tout dissimuler. Mais je faisais réellement profil bas. Alors ce fut d’autant plus incompréhensible quand après avoir serpenté dans les rues de Shreveport, j’avais fini dans un bâtiment.

J’étais presque certain d’avoir encore senti la morsure du froid sur ma peau il y a une seconde à peine et… Titubant sous le choc, je logeais les murs, reconnaissant lentement les odeurs, les détails. Qu’est-ce que je foutais au Capri au juste ? Quand j’étais rentré et pourquoi ? Je n’avais plus rien à y foutre, encore moins en journée, du moins dans ce que je croyais être la journée et définitivement, je n’arrivais pas à assembler les éléments. Cherchant alors nerveusement des traces sur mes bras qui pourraient trahir une piqûre et peut-être une justification comme la drogue, je n’avais pas vraiment fait attention. Pour une fois, j’avais réellement cessé de faire gaffe à ce qui m’entourait et c’est sans surprise que je finis contre un mec bien trop large pour que je résiste à l’impact.

Manquant de tomber, je m’étais rattrapé à des moulures avant de relever les yeux vers lui. Je n’avais techniquement rien à foutre ici, encore moins à cette heure là, mais est-ce que j’allais finir mal ? Mais non. Il me demanda comment j’allais, s’inquiétant même alors qu’il me disait définitivement un truc sans que je ne puisse le replacer lui aussi. « Nuit blanche. » avais-je soufflé d’une voix rauque et grave qui dénoté toujours avec mon apparence fêle et fragile.

Il faut dire que je ne faisais pas plus illusion avec des fringues d’hivers que d’été et là, j’avais pourtant un bonnet sur la tête un et un hoodie noir, large, me tombant déjà à mi-cuisse. Je faisais épais qu’avec ça, car c’était pas mon jean slim, ni mes boots qui allaient m’épaissir. Mais il n’avait pas l’air hostile, alors que peut-être que je pourrais me tirer rapidement avant d’avoir une réponse à pourquoi j’étais ici et surtout à pourquoi j’avais aucune idée de la façon dont j’étais arrivé là. Hochant la tête comme pour le saluer, j’avais alors enfoncé mes mains dans mes poches, me faufilant pour avancer et prier pour ne pas me faire arrêter. Qu’est-ce qui m’était arrivé putain… 


☽ • ☾
ft. Event


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Princesse planche à pain : un jour, mon février viendra.
January Rosefield
January Rosefield
Princesse planche à pain : un jour, mon février viendra.
ASHES YOU WERE

En un mot : Je voudrais être calice à la place du calice
Qui es-tu ? : Une humaine insignifiante, programmatrice dans un théâtre, qui aime se faire mordre.

Inventaire :
L’ŒIL DU DIABLE
C'est un petit anneau de la taille d'un monocle, constitué d'un métal sombre et lourd avec un tout petit crochet permettant d'y passer une chaîne pour le porter en pendentif ou monocle. Son pourtour est entièrement sculpté de ce qui ressemble à des écailles de serpent, sans qu'il n'y ait pour autant ni tête ni queue, avec quelques runes supposément nordiques gravées sur le pourtour. Une fine ligne creusée sur la longueur à l'intérieur et à l'extérieur de l'objet dévoile que cet anneau est constitué de deux parties qui peuvent pivoter l'une l'autre et l'actionner fait se déployer ou replier un petit opercule de métal solide qui ouvre ou clôt le trou en son centre (inspiration visuelle : https://i.makeagif.com/media/6-01-2015/_52SB9.gif).

Lorsque cet anneau est fermé, rien ne se passe. Mais, lorsqu'il est ouvert, le monde qu'on y observe à travers est différent. Ce qu'on y voit est un amalgame de flux, de reflets spectraux et d'auras. Un non initié aurait du mal à comprendre ce dont il s'agit mais un initié comprendra qu'il s'agit d'une lunette de vision sur le plan astral. Ceci permet d'y voir depuis le plan matériel. On peut y déceler en partie les auras (sans forcément savoir les décrypter), les flux magiques (ce qui permet d'aider à identifier la nature magique ou non d'un élément) et surtout percevoir les esprits et autres fantômes.

Néanmoins, attention. Voir, c'est aussi être vu et chaque fois que ce micro-portail est ouvert, il y a une chance que quelque chose du plan astral perçoive cet artifice et soit attiré par celui-ci. Mécaniquement il faudra lancer 1D6 et sur un 1 un problème profitera de l'ouverture ainsi créée pour s'introduire sur le plan matériel ou vous stalker : un fantôme, un résidu de sentiment, autre chose, etc.
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ASHES YOU WILL BE

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Dim 17 Déc - 20:56 (#)

Dire que January était sur les rotules était en-deçà de la réalité. Si elle s’était longtemps questionnée sur les causes de cet avancement précipité des rénovations, doutant fortement de l’aspect réalisable de la chose, sur la mystérieuse levée de fonds, elle n’avait pas le temps de s’y pencher, happée par l’organisation du ballet des artisans. Être submergée par le travail ne l’empêchait pas d’être courroucée, sentiment fréquent chez elle depuis que Myrtle l’avait marquée, notamment au sujet de son directeur, qu’elle en venait à détester, là où il l’agaçait uniquement précédemment. « Vous êtes programmatrice, débrouillez-vous pour que tout soit fini à temps ! » Se retenant difficilement de lever les yeux au ciel, elle avait tenté une dernière fois de l’avertir des délais intenables, mais sa voix retentissait déjà de loin : je dois être parfait, tout doit être parfait pour ce soir. Monsieur Nieves l’avait informé venir il y a quelques jours de cela. Fulminant, elle marmonna qu’il aurait pu l’avertir bien avant, partant auprès des uns et des autres pour s’assurer qu’aucun artisan, aucune planche, qaucun clou ne perturberait César Nieves ce soir-là.

Elle n’avait pas vu Zelda depuis plusieurs soirs, pas vu Myrtle non plus, échangeant des messages laconiques entre deux casse-têtes, avant de s’endormir en travaillant. Elle avait échangé avec Apple Murray, mais elle n’avait pas eu le temps de lui adresser d’autres paroles personnelles que ça va, je tiens le coup, presque vrais. Elle avait davantage vu Blanche, dernièrement, que Sa vampire, ne pouvait s’empêcher de penser que Myrtle se nourrissait exclusivement d’elle, qu’elle ne lui manquait même pas. Ravaler ses remarques acerbes et se montrer avenante et professionnelle envers la jeune femme était de plus en plus difficile, le surmenage et la fatigue n’atténuant pas la jalousie croissante de January à son égard.

Elle n’avait qu’une hâte : que les rénovations prennent fin, que les représentations de l’Orchestre Symphonique soient lancées, pour avoir un peu de répit. Et, plus encore hâte qu’elles soient finies pour ne plus entendre parler de la Leucémie Espoir qui lui avait tourné le dos, dès qu’elle avait été contrainte de ramener Zelda chez elle, faute de moyens pour payer ses soins. Comme si elle avait déjà cessé d’exister. Elle avait :presque envie de tout faire capoter, de démissionner et de laisser son cher directeur se débrouiller, trop dévouée pour réellement le faire. Malgré la tempête se déchaînant dans ses pensées, elle regarda Myrtle, inquiète. « Elle ne peut pas venir jusqu’ici ? » C’était plus une supplication qu’une question, interrompue par Blanche, dont la voix fit se raidir Jane. Quoi ? Comment ça, la recouvrir ? « Mais j’ai demandé à ce que ce soit fait en début d’après-midi ! Tout était presque prêt ! » Sa voix était partie dans les aigus malgré elle, ses yeux s’embuant sous la colère et la frustration. Hochant à peine la tête, tant pour Myrtle que Blanche, elle marmonna que ce n’était pas possible et partit en trombe régler le problème.


Résumé :
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Forgive me, Father, for I am sin
Le mauvais oeil
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SHUFFLE THE CARDS

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Thème : Witchcraft - Akira Yamaoka
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Lun 18 Déc - 1:18 (#)

Chapitre 3 : Carnage

MANY MEN (wish death)


Myrtle, ce n'est pas un mauvais conseil que tu donnes à January, il part en tout cas d'un bon sentiment, mais comment ferait alors la jeune femme pour continuer de gérer ses affaires en rapport avec le théâtre. Il commençait à se faire tard pour travailler, certes, mais l'animation qui régnait encore sur les lieux était bien la preuve que cette journée ne se terminerait probablement pas avant encore au moins une heure ou deux. Georges ⇗ avait notamment la fâcheuse tendance à ne pas se souvenir qu'il ne résidait pas ici et, quelque part, la grandeur des décors du Capri l'aidait à lui faire oublier le petit appartement solitaire et moins lumineux dans lequel il vivait. Dans tous les cas, January, tu savais qu'il ne se gênait pas pour t'appeler régulièrement en ce moment pour te demander un tas de choses à faire en rapport avec les rénovations et les personnes allant et venant dans le théâtre.

En ce qui te concerne, Myrtle, si tu prends quelques secondes pour te concentrer, tu perçois en effet la présence de ce lien si particulier qui te relie à Zelda. Étrange, d'être de ce côté de ce fil Sire-Infant à ton tour, mais bien pratique pour contenir et surveiller la tempête furieuse que pouvait parfois être la jeune adolescente. Tu sentais, là-bas, une pointe de contrariété mêlée d'une curiosité attentive. Si Zelda avait eu l'assurance de pouvoir se figurer comment te rejoindre ou rejoindre sa sœur, il fallait croire qu'elle n'y était pas parvenue. Au moins étais-tu rassurée de la savoir loin d'ici, dans un lieu où elle ne serait pas seule ni livrée à elle-même.

Quant à savoir si ce SMS avait réellement été envoyé par elle, c'était plus difficile de trancher, tant que tu n'en aurais pas la confirmation de la part de l'intéressée.

De ton côté, Blanche, tu étais en train de franchir les portes te reconduisant au Salon VIP quand tu fus interpellée par un individu dont la dégaine donnait une image se trouvant aux antipodes du milieu dans lequel tu avais été éduquée et - disons-le - qui faisait un peu tache dans l'environnement du Capri. C'est un homme à la couleur de peau noire, d'une taille et d'une carrure imposante qui devait facilement faire le mètre quatre vingt deux. D'un âge incertain entre quarante et cinquante ans avec sur la tête une casquette à l'envers où est écrit un UNIT stylisé et qui porte plus de bijoux que toi : grosse chaîne en or et bagues aux doigts. Mais le pire affront est celui que ses « chaussures » font au reste du monde : des crocs dorées d'un goût abyssal. Réussissant à dissimuler un frisson de jugement face à tant d'audace, il te faut une seconde ou deux avant de te rendre compte que c'est vers toi qu'il se dirige pour t'adresser la parole.

Sa démarche est assurément celle de la rue et il évolue avec une aisance remarquable, comme si les lieux lui appartenaient. Parlant d'une voix forte, visiblement plus par habitude qu'autre chose, une expression interrogée se lit sur son visage. January et Myrtle peuvent à priori l'entendre, depuis le Salon VIP.

_ "Scusez-moi m'dame. C'est vous l'assistante ? Ouais, bon, je cherche un gars, grand, costaud, large comme deux, vous l'avez pas vu ? Il s'appelle Ken.

Agrémentant ses explications de gestes mimant la silhouette du fameux Ken - une armoire à glace à l'en croire - il ne te laisse même pas le temps de répondre qu'il enchaîne déjà, avec cette fois-ci une expression plissée sur le visage, à mi-chemin entre l'inquiétude et le jugement.

_ Ooooh et y a ce p'tit gars aussi là d'vos acteurs, qu'était dans les toilettes. Ouais, une p'tite chips, l'avait pas l'air bien. J'vais vous dire ça m'étonnerait pas qu'il ait pris des trucs, y fuyait du r'gard comme un rat, c'est normal ça ? Vingt ans p't'être, avec un bonnet là et une espèce de marque jaune bizarre sur le front. J'balance pas hein mais il avait pas l'air costaud le p'tit.

De quoi parlait-il ? Tu n'en avais aucune foutue idée. Et puis, il ressemblait tellement à tous ces pimps des mauvais clips de rap, ça ne t'aidait pas à le prendre au sérieux.

-----------

Dans le Salon Lounge, Cesar Nieves ⇗ est resté un instant seul avec toi, Stanislas. Le Juge de Dallas était très particulier, en ce sens qu'il avait une satanée manie, lors des conversations, qui était celle de regarder son interlocuteur pendant de - trop - longues secondes, dans un silence qui devenait très vite malaisant et qui poussait soit à meubler d'une façon encore plus malaisante soit à faire semblant de s'intéresser à autre chose, sans qu'on ne sache vraiment si la conversation devait se terminer là, s'il n'avait pas entendu ou s'il ignorait sciemment son interlocuteur. Assurément, Cesar était bon dans ce qu'il faisait, mais ce côté bizarre mêlé à cette distance des vieux vampires qu'il avait adoptée rendait les tête-à-tête avec lui pour le moins spéciaux.

Finalement, il répondit, sans cesser de te fixer des yeux, Stanislas.

_ Oh, je suis à résidence à Shreveport depuis un moment à vrai dire, même si je rentre de temps en temps à Dallas pour mes obligations. J'observe de loin, jamais au premier plan. Mes fonctions sont très précises, vous savez.

Un sourire, de ce genre où seules les lèvres bougent mais où le reste du visage reste mort. Certains semblent oublier plus rapidement que d'autres les expressions humains avec les siècles.

_ Et madame Lanuit est, en effet, fort impressionnante. Leur clan tout entier, à vrai dire, est remarquable. Particulièrement vieux et puissants. Et... Oh, la voilà justement qui arrive.

Cesar se leva un peu précipitamment, saluant le nouvel arrivant à son tour.

_ Monsieur Delaube, vous voilà ! Merci d’être venu.

Ses yeux examinèrent celui du vampire français, de cette façon fixe ne laissant apercevoir derrière qu'une lueur difficile à lire. Parfois, on avait l'impression que Cesar était vide, parfois, qu'il était juste pas comme les autres. Disons qu'il était typiquement de ce genre de personnes intéressantes, à condition de vous parler depuis l'autre côté d'un écran.

Il laissa Elinor interroger Stanislas, les deux ne se connaissant à priori pas, tandis qu'il était toujours fixé sur Jean. Difficile de dire si sa dernière remarque avait fait mouche.

_ Deux français non alignés, il ne manquerait plus que la Primogène Bellovaque pour faire une révolution, ah ah ah.

C'était soit un sens de l'humour catastrophique, soit une grossière insinuation, soit un manque de tact profond. Son petit rire n'avait rien de naturel alors qu'on voyait bien, pourtant, qu'il avait tenté d'y mettre de la chaleur.

_ Mais je vous laisse vous présenter, Monsieur Nevers, je vous en prie.

Soudain, toute l'attention était sur toi, Stanislas, et tu en avais presque oublié Oscar, ta bouteille d'eau à la main.

-----------

Quelque part dans le théâtre, Georges Kostopopoulos s'épongea le front à l'aide d'un petit tissu déjà bien trempé. Sous le toupet qui masquait sa calvitie, il transpirait à grosse gouttes et la fin de journée commençait à devenir particulièrement désagréable.

_ January ? ... January ?!

Pestant contre sa programmatrice, contre lui-même et contre le monde entier, il sortit sa petite montre à gousset pour en examiner l'heure. Déjà huit heures, le temps passait si vite.

Invectivant un employé qui balayait, celui-ci essuya l'énervement du directeur parce qu'il ne savait pas où se trouvait son assistante. Il partit de nouveau à sa recherche.

_ Et où est passé Monsieur Jackson bon sang !

-----------

Dans le Salon Lounge, un homme, la quarantaine, transporte des cartons jusque derrière le comptoir. Il semble plus intéressé par ce qu'il se passe sur son téléphone et autour de lui que par se dépêcher à faire ton travail. Il prend son temps.

Dans le Salon VIP, Marjolaine de la compta sort des toilettes. Elle a l'air particulièrement contrariée, dans sa large robe rose, ses petits souliers bien cirés et ses dossiers sous le bras. Elle est au téléphone et ses réponses oscillent entre des non ! fermes et des soupirs agacés.

Quelque part dans un autre couloir encore et s'éloignant du Salon VIP, l'employé de l'électricité, sa petite mallette sous le bras, commence à s'éloigner, apparemment pressé de retourner à sa camionnette et de rentrer.

-----------

Elias, tu as réussis à te débarrasser de cet individu à la dégaine un peu étrange, qui te semble presque déplacée dans ce théâtre, en prétextant une nuit blanche. Tu n'arrives pas à te défaire de cette sensation de l'avoir déjà vu quelque part mais, en même temps, combien d'autres choses as-tu oubliées ? Toi qui venais ici pour profiter du calme et de l'isolement de ces lieux, tu te rends compte que les lumières sont allumées, tu perçois peut-être un bruit ou deux ici ou là, liés à l'activité des gens encore présents. Encore présents ? Depuis quand le théâtre est-il de nouveau actif ?

Les mains tout juste mises dans les poches, tu t'arrêtes un instant, tes doigts rencontrant quelque chose qui ne t'est pas familier que tu sors pour examen. C'est une sphère de bois de la taille d'une petite clémentine, dont la délicatesse de l'ouvrage marque la qualité de l'objet. Des fils d'or sont entrelacés dans la sculpture et l'ensemble dépeint des rameaux et quelques figures géométriques que tu ne reconnais pas. Le bois est blanc, ancien, et tu jurerais qu'il sent légèrement la rose en le portant à ton nez. Au moment où tu allais te poser plus de questions, alors, tu te souviens. Oui, tu as un déclic et tu te souviens pourquoi tu es là.

Cesar.

Tu dois trouver Cesar et lui remettre ce présent. Tu te rappelles vaguement d'à quoi il ressemble et, quand tu essaies de mettre des détails sur son visage, tu n'y arrives pas. Pourtant, étrangement, tu es persuadé que tu saurais le reconnaître lorsqu'il sera devant toi. Mais où ? Il faut que tu trouves ton chemin jusqu'à lui.

Ce que tu faisais ici au Capri ? Dans le fond, c'est une interrogation qui est passée au second plan. Bizarrement, ton esprit s'aligne avec cette nouvelle lubie, celle de trouver ton destinataire et de lui remettre ton cadeau. Le reste ? Bah, le reste attendra, ça n'a plus vraiment d'importance après tout. »


Quelques précisions :
Vous êtes au premier étage et les salles dans lesquelles vous êtes ne donnent pas sur l'exterieur (s'il y a des fenêtres elles donnent, par exemple dans le Salon VIP, sur un balcon richement décoré qui surplombe la scène, etc...).

Elias, ton personnage reste tel qu'il est mais il est absolument persuadé qu'il doit trouver Cesar pour lui donner ce cadeau. La chose lui paraît étrangement naturelle pour qu'il ne s'interroge pas réellement sur les éléments qui clochent et trouvera probablement des excuses pour s'auto convaincre lui-même ou les autres si des incohérences apparaissent.

De même, Elias a une marque dorée tracée sur le front avec un genre de peinture mais il ne l'a pas remarquée et si on lui demande, bah, pour toi Elias c'est tout à fait normal après tout.

La marque:


Spoiler:


Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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You shall be a restless wanderer
Stanislas Nevers
Stanislas Nevers
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THE HARDEST THING IN THIS WORLD

En un mot : Aiguille et boutons
Qui es-tu ? : Vampire torturé par sa condition, étreint en 1871 à l'âge de 40 ans.
Vit en vase clos avec son Marqué et amant, Oscar, depuis plusieurs décennies.
Cherche un clan pour de nouveau vivre auprès de son espèce.

En vrac : Gentil mais affirmé ; Ambitieux ; Réfléchi ; Ordonné et soigneux ; Possessif et jaloux ; Loyal ; Matérialiste mais généreux.
Facultés : Couturier de talent, peut créer vos rêves les plus fous sur un patron et en faire un vêtement parfait.

Capacités de vampire : Métamorphose N0-P0, Occultation N1-P1, Voie de la conjuration N3-P1.
IS TO LIVE IN IT

Pseudo : Finduilas ou Pouik
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Lun 18 Déc - 11:22 (#)

Stanislas avait perdu l’habitude de converser avec de vieux vampires et l’attitude de Cesar était perturbante. Vivre seulement avec Oscar pendant tant d’années n’était définitivement pas une bonne idée, il s’en rendait bien compte. Il fallait vraiment qu’il se penche vers les différents clans de Shreveport. Il avait eu un bon aperçu des forces en présence grâce à la réunion à la Régence et il ne savait plus vraiment vers qui se diriger.
Cesar était pourtant aimable, il lui faisait une bonne impression. Il ne comprenait cependant toujours pas ce qu’il faisait dans ce théâtre. L’arrivée de Jean et madame Lanuit les interrompit. Stanislas sourit à son compatriote et à son trait d’humour. Une conspiration ? Quelle drôle d’idée ! 

— Bonsoir Jean, et toi donc alors ?

Puis il reporta son regard sur la vampire, elle était toujours aussi impressionnante. Stanislas aimait bien ce qui se dégageait d’elle.

— Bonsoir madame Lanuit. Je dois dire que votre intervention à la Régence m’a bien plu, j’avais hâte de vous rencontrer en personne.

Stanislas tendit la main vers elle avant de répondre à sa question.

— Jean connaissait mieux mon Sire que moi, j’en ai peur, mais nous nous sommes croisés à quelques reprises en France, quand j’étais encore nouveau-né. C’est à peine croyable de se retrouver à Shreveport, mais j’en suis heureux. Et vous, quels sont vos liens ?

Stanislas était presque certain qu’elle était son Infante, mais il ne voulait pas commettre de bévue. Il conserva un sourire aimable tout en gardant son attention sur le reste de la pièce. Cesar avait toujours cet espèce de sourire coincé bizarre et un humain traînait dans le fond de la pièce, probablement un ouvrier qui était sur le point de terminer sa journée. Dans sa poche, son téléphone vibra, un SMS ou un email, probablement, il faudrait qu’il prenne le temps de vérifier ce dont il était question. Il recevait de nombreux messages tous les jours, pour son travail et il espérait que ce contrat pour monsieur Kostopopoulos n’allait pas le mettre trop en retard sur le reste. Il fallait terminer les mesures ici et rentrer rapidement pour se mettre à l’ouvrage.

361 mots:
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Daddy's little bloody candy -
Blanche de Lantins
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ASHES YOU WERE

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Lun 18 Déc - 23:56 (#)

Bouteille en main, j’inspire profondément, bois une gorgée et prends deux minutes pour retrouver mon calme. Ce n’est pas parce qu’il n’y a plus un seul employé dans la maison pour travailler que le monde va s’écrouler. Tout va finir par s’arranger.

Alors que je suis sur le point de franchir le seuil pour la VIP Lounge, qui pour l’heure, ressemble plus à un débarras qu’à un salon où l’on pourrait accueillir quelques pontes aux poches bien remplies, un gars m’accoste de façon bien cavalière. Son accoutrement me laisse perplexe, je ne comprends pas son style. Les bijoux qu’il porte sont de mauvaise facture et surtout très faux. Toutefois, vu sa carrure, je vais m’abstenir de tout commentaire. Je disparais littéralement dans son ombre. J’ai aucun moyen de fuite, il n’y a personne d’autre dans ce foutu couloir, c’est donc, en toute logique que le molosse s’adresse à moi. Papillonnant des paupières, j’ai dû mal à me concentrer sur ses paroles, mon regard partant sans cesse vers ces « chaussures » qui sont, sans conteste, d’un goût d’une rare ignominie.

- Plaît-il ?

Je me questionne sur la pertinence de sa présence en ses lieux. Ce n’est pas un ouvrier, c’est une évidence, pourtant il semble connaître le Capri. J’ouvre la bouche pour répondre mais il poursuit sa tirade. Je scelle mes lèvres, attendant patiemment qu’il ait fini de déblatérer ses questions.

- Non, désolée, je ne suis pas l’assistante mais elle est juste à côté. Je lui adresse un sourire factice en désignant la pièce où se trouve Jane et Myrtle. Ken ? Je ne peux vous aider, navrée. Je ne connais aucune personne se prénommant ainsi. Il travaille ici ? Quant à la… crevette, j’ai été trop accaparée par mon travail pour avoir pu croiser un comédien, d'ailleurs je ne pense pas qu'ils aient été conviés actuellement. Une idée me vient soudainement au vu du gabarit du bonhomme. Toutefois… Si je puis me permettre, auriez-vous quelques minutes à m’accorder ?

Je minaude un peu, penche la tête sur le côté, fais un pas en arrière, tends un bras en direction du coin VIP, l’invitant à me suivre.

- Voyez-vous, des travaux ont été engagés et l’heure avançant, les gens ont dû rentrer chez eux. Il me faudrait un homme fort comme vous, c'est l'histoire de cinq minutes.

Alors que nous entrons dans la pièce, je m’adresse à January tout en désignant le géant noir qui me suit.

- Jane, ce Monsieur te cherche.  Il va nous aider à poser la moquette. N’est-ce pas ? Sinon vous connaissez un "Ken" ?

Je me retourne vers lui, le suppliant du regard.


Spoiler:
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Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Elinor V. Lanuit
Elinor V. Lanuit
Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Let's spend an evil night together
En un mot : Don't be afraid ; It's only death. It's just as natural as your first breath.
Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.

Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.

Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
No need for cake or flowers
Let's spend an evil night together

Pseudo : Carm'
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Double compte : Alexandra Zimmer & Inna Archos
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Crédits : Lyrics: The Great Malarkey ; Avatar: littlewildling-rpg
Mar 19 Déc - 18:34 (#)

Carnage - Groupe 3

Le Salon était confortable. L’humour de Nieves, moins.
Un court moment de silence embarrassé accueillit son trait d’humour, en même temps que son rire factice, qui n’était pas sans rappeler à Elinor le crissement d’un archet sur les cordes d’un violon. Un sourire de pure politesse, tout aussi faux, se dessina sur l’expression de l’immortelle, l’un de ceux qu’elle avait l’habitude d’arborer lors des rencontres diplomatiques. Souriez, vous êtes jugés. Elle avait déjà savouré les plaisanteries des anciens lors des réunions mondaines au manoir Lanuit, mais n’en raffolait pas ; du moins, celles de Cesar n’étaient pas pires que les anecdotes déplacées d’Alaric sur ses conquêtes amoureuses.

En tirant un fauteuil vers elle, Elinor tâcha de briser l’instant d’embarras. « Mais les révolutionnaires français n’ont-ils pas l’habitude de couper les têtes ? Je doute que monsieur Coleman valide cette idée. »

Dans le même mouvement leste, elle s’empressa de serrer la main de Stanislas qui avait eu la riche idée de rapidement passer à un autre sujet, moins… Glissant. Elle lui sourit, cette fois avec sincérité, cherchant à se remémorer les dernières rumeurs quant à ce nouvel arrivant parmi le turbulent Essaim de Shreveport.

« Je suis flattée que ma modeste contribution vous ait plu, monsieur Nevers, » lui répondit-elle. « J’ai eu la sensation d’être une équilibriste tout au long de l’exercice, à vrai dire. »

Par réflexe, Elinor jeta un coup d’œil curieux vers Jean, à côté d’elle. Ainsi, leurs Sires se connaissaient ? Elle ne savait que peu de choses des allers et retours de son Sire dans son pays natal, si bien qu’une étincelle de curiosité l’anima à l’idée de dépoussiérer cette tranche de vie dont elle avait été absente. Parlait-il de cette période suivant la Torpeur du Français ? Un sourcil levé, Elinor prit place dans l’un des fauteuils duveteux du Salon, après avoir ôté son sac à dos, désormais posé à ses pieds.

« Vraiment ? C’est un heureux hasard, en effet. Je dois avouer que nous avons nous-mêmes beaucoup de temps à rattraper, nous ne nous sommes revus que depuis peu. » Elle ne s’attarda pas en détails personnels. L’arrivée de Jean à Shreveport n’était pas un mystère, ses raisons en revanche étaient privées.

Un petit rire accompagna la dernière question de Stanislas. En même temps, l’attention d’Elinor fut attirée par les bruits de pas d’un homme, un employé supposa-t-elle, qui déposait des cartons derrière le comptoir, à demi absorbé par son téléphone. Un pli de contrariété apparut sur le front de la Britannique. Elle ne tenait pas à évoquer tout haut, et en présence d’un tiers, des dates d’un autre siècle et des affaires de vampires.

« Pour tout vous dire, je suis l’une de ses rares œuvres non musicales, » fit-elle, afin de répondre à Stanislas sans être impolie. « Mais j’ai cru comprendre que vous étiez un couturier renommé ? »

L’attention d’Elinor jonglait entre Stanislas et l’employé qui leur tournait le dos. Ce type a l’air d’écouter la conversation, glissa-t-elle dans l’esprit de Jean, suspicieuse.

506 mots:

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Jean Delaube
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DANS LE NOIR

En un mot : Lalalalaaa
Qui es-tu ? : Immortel usé de 610 ans • Torturé et incisif, sentimental et indiscipliné • A grandi dans les traditions de l'Est et parcouru une partie du monde • Musicien virtuose • Libertaire dans l'âme • Sire d'Elinor Lanuit • Déclaré mort en 1895, il réapparait seulement aujourd'hui • En marge du monde moderne
Facultés : • Voie du sang : Niveau 4-1
Goûteur de sang professionnel. Source de vie et de puissance pour lui-même et ses congénères, il sait le sonder, le manipuler et le sublimer. Attention, il lui arrive de le voler...
• Présence : Niveau 1-4
Sait attirer l'attention sur lui et forcer l'adhésion
• Voile cendré : Niveau 1-1
Perçoit naturellement brièvement les esprits, mais s'il concentre son sang, c'est l'intégralité du plan semi-astral qui se révèle à lui
DERRIÈRE LE BROUILLARD

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Jeu 21 Déc - 16:31 (#)

La remarque de Cesar laissa Jean également un instant insondable. Il aurait pu en sourire certainement en d’autres circonstances. Mais les allusions de Raven Lupesco à son propos quelques semaines auparavant, laissait planer sous sa remarque un soupçon de sincérité. Ce n’était pas un secret : l’humour servait à tout dire, à commencer par la vérité. C’était un art que lui-même entretenait… Il força son sourire à la réplique d’Elinor. Sans imaginer encore un instant le sort qu’avait connu Solomon.

Il laissa son Infante et Stanislas entamer une discussion et se présenter à travers lui. Son regard restait cependant principalement maintenu sur le juge. Il était pourtant parfaitement impossible de savoir ce qu’il pensait. Le vampire aurait pu imiter la brune et prendre place sur un fauteuil du Lounge, mais il perçut aussi l’intrusion de l’homme en arrière-plan. Il se tint ainsi debout, tandis que ses yeux le suivaient jusqu’au comptoir, alors que le type se trouvait dans son champ de vision. Rien de vraiment suspect en soit, si ce n’était qu’ils devaient effectivement faire attention à leur propos. Il devina néanmoins également cette lenteur dans ses mouvements, comme s’il essayait de prolonger son temps de présence dans la pièce. Hum.

- En effet, répondit-il mentalement à son tour à Elinor alors que cette dernière venait de confirmer son impression. Ses lèvres se pincèrent légèrement. Excusez-moi un instant, glissa-t-il discrètement à ses voisins, avant de se diriger vers l’individu.

Ce soir, Jean était habillé presque sobrement. Une chemise blanche sous un complet noir relativement simple. C'était bien triste tout ça alors il y avait ajouté un foulard pourpre autour du cou. Il ne dénotait pas dans un théâtre, pour une soirée de représentation. Ce soir ? C’était moins évident.

- Monsieur, bonsoir. Son regard s’ancra dans celui de l’étranger dont il venait de capter l’attention. Il est tard, la plupart de vos collègues sont déjà partis. Est-ce que je peux vous aider pour quelque chose ?

Il afficha un sourire purement poli. La question était ouverte et l’employé gardait une partie de son libre arbitre. Une partie seulement, car l’immortel commença à irradier de sa Présence.


Résumé:
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You shall be a restless wanderer
Stanislas Nevers
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You shall be a restless wanderer
THE HARDEST THING IN THIS WORLD

En un mot : Aiguille et boutons
Qui es-tu ? : Vampire torturé par sa condition, étreint en 1871 à l'âge de 40 ans.
Vit en vase clos avec son Marqué et amant, Oscar, depuis plusieurs décennies.
Cherche un clan pour de nouveau vivre auprès de son espèce.

En vrac : Gentil mais affirmé ; Ambitieux ; Réfléchi ; Ordonné et soigneux ; Possessif et jaloux ; Loyal ; Matérialiste mais généreux.
Facultés : Couturier de talent, peut créer vos rêves les plus fous sur un patron et en faire un vêtement parfait.

Capacités de vampire : Métamorphose N0-P0, Occultation N1-P1, Voie de la conjuration N3-P1.
IS TO LIVE IN IT

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Jeu 21 Déc - 21:56 (#)

Stanislas observa Elinor s’asseoir dans un fauteuil sans un regard supplémentaire à Cesar. Il l’écouta lui répondre et lui sourit de nouveau avec chaleur. Elle lui plaisait vraiment bien, il se dégageait d’elle une force particulière qui le mettait en confiance.
Sa dernière réponse confirma ses doutes. Ils se retrouvaient visiblement et il en était heureux pour eux, ce genre de liens était important.

— J’ai ma petite réputation de couturier en effet, surtout sur internet, je ne travaille qu’à distance. Enfin presque. C’est le travail qui m’amène ici ce soir, d’ailleurs.

Lorsque Jean s’éloigna pour aborder l’humain qui déplaçait des cartons sans se presser, Stanislas se rappela de son téléphone.

— Excusez-moi, annonça-t-il avant de se détourner légèrement et de sortir l’objet de sa poche.

Tout en gardant son attention sur ce qui se passait dans la pièce, il parcourut les notifications sur l’écran. Il y avait quelques emails de clients et deux SMS sans grand intérêt. Il supprima les messages et se rappela qu’il voulait écrire un message à Blanche. Il releva les yeux et constata que Jean était toujours dans le fond de la pièce. Il sourit brièvement à Cesar et à Elinor puis tapota sur son clavier pour envoyer un message.

" Bonsoir Blanche,
Figurez-vous que j'ai pensé à vous ce soir ! Je suis coincé au Capri Théâtre avec Oscar pour une commande de costumes et tout est sens dessus dessous ici ! Ca serait un travail pour vous
😉 "

Il n’eut même pas le temps de ranger son téléphone que la réponse arriva aussitôt.

" Oh Stanislas ! J'y suis également. Où êtes vous que je vous rejoigne ? Les rénovations attendront, je peux bien me permettre une pause. Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche 2684079157 "

Il répondit sans attendre et eut un échange rapide de quelques messages avec la jeune femme.

" Je suis dans le Salon Lounge, mais c'est un vrai labyrinthe ici. Oscar est quelque part dans une loge du fond et j'ai failli me perdre en allant lui chercher de l'eau. Vous n'imaginerez jamais sur qui je suis tombé par hasard ! "

" Je me dirige déjà vers vous. Je regarde si je vois Oscar. Qui donc ? "

" Jean est arrivé il y a quelques instants avec une amie à lui ! Le monde est vraiment petit ! "

" J'arrive, bougez pas. Trop contente de vous voir à l'œuvre, Stanislas ! "

Stanislas rangea son téléphone avec le sourire. Il était ravi de croiser Blanche de nouveau. Depuis qu’il avait cousu pour elle, ils s’entendaient bien. En tout cas, sa relation avec elle n’était plus vraiment celle qu’il avait avec ses clients.

— Au fait, une de mes connaissances est au Capri Théâtre ce soir elle aussi et elle devrait nous rejoindre d’ici quelques minutes, je pense.

467 mots:
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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
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Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
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En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
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Ven 22 Déc - 10:28 (#)

Désormais certaine que sa protégée n’a pas trouvé la volonté d’enfreindre son ordre direct pour venir au théâtre, l’Immortelle range le sujet dans un coin de sa tête. Elle se demande plutôt pourquoi elle a été convoquée ce soir en particuliers pour l’entretien ; les locaux sont encore sous la pression des travaux à terminer et le directeur n’est toujours pas venu la chercher. Se serait-elle trompée sur l’heure du rendez-vous ? L’arrivée inopinée de l’homme qui s’adresse à Blanche ne l’intéresse que d’une oreille. Les affaires mortels ne sont pas les siennes, pas plus que le sort de ce théâtre en réalité. Si Myrtle est là, c’est parce que January a besoin d’elle dans ce projet, c’est tout. Néanmoins, une chose a retenu son intention, une seule : la marque jaune. Dans l’immédiat, ça ne lui dit rien du tout mais… le détail a été suffisamment important pour être remarqué et suffisamment intriguant pour être rapporté. Par les temps qui courent, tout est suspect…

Elle s’approche alors silencieusement, de ces pas légers dont seules sont capables les créatures habituées à l’obscurité mutique, et interrompt les échanges avec sa Marquée sans cérémonie :

- La « marque jaune » dont vous avez parlé, à quoi ressemble-t-elle ?

La Caïnite se tient droite, sans sourire ni expression particulièrement avenante. Elle veut la réponse, c’est tout. Quelqu’une qui fuit et porte une étrangeté sur le front… ça peut être un banal drogué qui s’est faufilé à l’intérieur pour consommer sa marchandise de stupéfiants, ou ça peut être autre chose…


Résumons:
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Elias Walsh
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En un mot : Alchimiste fugueur ayant trouvé refuge dans un gang de voleur.
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Sam 23 Déc - 14:50 (#)

carnage

☽ • ☾

Il n’avait pas cherché plus loin et c’était pas plus mal car j’avais aucune idée de ce que j’aurais pu lui dire, je savais simplement que… En fait non. Plus j’avançais, plus mes pensées se troublaient sur la nature de ma présence, sur ce que je voulais vraiment faire ici. J’étais perdu, assez pour enfoncer mes mains dans mes poches et chercher à disparaitre. Du moins… J’avais quoi dans la poche ? Sortant une balle, j’avais commencé à la regarder, à me noyer un peu dans ses détails, dans ses déliés. J’avais aucune idée ce ce qu’elle faisait là, mais je me rappelais que je devais la donner à quelqu’un. J’avais juste… Eu une sorte de black out entre temps, mais j’avais qu’à trouver Cesar, c’était assez évident.

Replaçant l’objet dans ma poche, j’avais relevé les yeux, marchant encore un peu vaseux jusqu’à rencontrer une porte, débouchant sur une pièce vide. Je cherchais quelqu’un, pas du vide, alors j’avais continué, jusqu’à ouvrir une porte donnant sur une pièce un peu plus animé. Avec des visages connus, du moins un. Blanche. Inclinant légèrement la tête, j’avais balayé la pièce du regard sans trouver l’homme. Je… « Vous savez où est César ? » demandais-je bien que je sois parfaitement incapable d’en faire une description, ou même de citer des traits propres à son visage. Je le cherchais simplement lui.

Je me fichais un peu de qui je pouvais rencontrer, la peur même des étrangers, du danger me semblait à présent du passé. En fait, j’avais l’impression d’être tombé dans un puit, dans une réalité différente dans laquelle les choses n’avaient plus d’importance. Qui j’étais, où même ce que je faisais là n’avait aucune forme d’intérêt alors que pourtant, tout aurait pu m’alerté. Non.

La sphère m’avait rappelé bien des choses, bien des opportunités et envies. La peur qui m’avait porté lors de mon retour parmi les vivants, cette sensation active dans mon coeur qui m’avait mit en action n’était plus. Un brouillard pour un écran de fumée et une volonté que je ne trouverais pas dans cette pièce alors que je reculais, le regard vide, pour refermer la porte et repartir à la recherche du destinataire.


☽ • ☾
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Forgive me, Father, for I am sin
Le mauvais oeil
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Dim 24 Déc - 4:59 (#)

Chapitre 3 : Carnage

DISCO INFERNO


Plissant légèrement les yeux, l'homme à la casquette UNIT et aux crocs dorées semble légèrement contrarié quand Blanche lui répond. Une irritation subtile mais passagère, qui que soit ce fameux Ken qu'il cherchait, et marmonne pour lui même quelques mots presque inaudibles. Mince, y va me tuer. Soupirant sans grande gène, il t'inspecte alors un peu plus quand tu lui demandes s'il a quelques minutes à t'accorder, Blanche, presque comme s'il avait l'habitude de cette question et qu'il s'était attendu à autre chose. Un petit sourire entendu et exagéré à la mention d'un homme fort, comme si tu avais touché l'argument fatal, et il t'encourage d'un signe de tête.

Et c'est ainsi que tu repénètres dans le Salon VIP, accompagnée de cet homme à l'accoutrement notable et jetant des coups d’œil intéressés à droite et à gauche, un peu à la manière de ces inspecteurs des travaux finis, de cette démarche si particulière qu'on voit dans les clips à la télé, tu sais, ceux avec des chaînes bling bling et qui font un bruit criard qu'ils qualifient de musique.

Mais à la tête qu'il tirait, il n'était visiblement lui-même pas au courant qu'il venait de se faire embaucher pour changer toute la moquette. Faisant une moue silencieuse digne d'un mème, le buste exagérément reculé en arrière, il allait faire un commentaire quand Myrtle les interrompit, le prenant de court.

_ Daaayum, vous sortez d'où vous ?

L'espace d'une très courte seconde, il te regarde d'un air suspicieux, Myrtle, une interrogation qui se fait pourtant vite balayer par son verbe débordant.

_ 'Coutez, j'sais plus, c'était un machin doré là, un genre de rond comme un soleil. Vous savez, comme les p'tits gars d'la comédie musicale là, le Roi Lion ? Non, j'sais plus, écoutez moi j'suis là pour voir le Dir...

C'est à ce moment-là qu'il se fit interrompre une énième fois consécutive, par Elias et sa question lâchée comme un parpaing. Laissant échapper un semi tchip sonore, yeux mécontents, l'homme aux crocs dorées fixa ce jeune perdu d'un air réprobateur, laissant un instant ahuri de silence devant la situation. Un instant après lequel Elias commençait déjà à franchir la porte pour repartir en sens inverse.

_ Ah ben... C'est lui. Ouais... Pas net le p'tit, c'est pas Rome ici.

Blanche, January, Myrtle, juste sous la ligne du bonnet d'Elias, vous avez effectivement aperçu une petite marque dorée, faite avec ce qui semble être de la peinture, qui n'avait néanmoins absolument pas la forme d'un soleil, mais plutôt d'un signe cabalistique. Mais, bon, qui ici s'y connaît en arcanes, après tout ?

De plus, à cette distance, vous remarquez au renflement de sa veste en jean ce qui s'avère visiblement être une arme à feu rangée dans le dos de l'individu aux crocs dorées.

Marjolaine, elle s'est éclipsée par une autre porte, toujours au téléphone.

-----------

_ Héééé...

Le contraste entre cette expression qui voulait indiquer une longue hésitation et le visage figé de Cesar induisait une dichotomie terrible qui ôtait presque tout sens à ce qu'il voulait transmettre comme message. Laissant échapper un silence de plusieurs secondes, pendant que Stanislas pianotait sur son téléphone pour gérer des conversations privées et que Jean se levait pour aller parler à l'inconnu au comptoir, Cesar se pencha vers toi, Elinor, comme pour laisser échapper une confidence à voix basse - que tous les vampires ici présents pouvaient néanmoins percevoir mais qui ne serait pas audible par l'humain.

_ Je crains que décoller une tête ne soit pas du goût du Régent en effet. À vrai dire, connaissant le passif de la Primogène Bellovaque...

L'implication était sibylline, mais les mots du Régent avaient été clairs, lors de la dernière réunion publique à l'Hôtel. Cesar eut un instant un coup d’œil rapide vers Stanislas, comme pour le désigner en secret alors que son attention était concentrée sur son écran, très légèrement à l'écart. Après tout, tous ici n'étaient pas forcément du même camp et il valait mieux faire attention à ce qui était dit et en présence de qui.

_ Disons que je serais étonné que Solomon laisse... Impuni certaines frondes. S'exposer aux yeux de tous serait une mise en danger impliquant énormément d'Essaims contre leur volonté. Le précédent pourrait être désastreux.

Le clan du Chaos était une épine dans le pied de beaucoup, ce n'était un secret pour personne. Longtemps une farce qui avait eu le couperet prêt à tomber au-dessus de la tête - qui aurait dû tomber -, les choses étaient plus carrées depuis la venue d'Aliénor mais également plus dangereuses. Cesar continuait de parler à voix basse.

_ Raven est qui plus est très mécontente j'ai cru comprendre. Et la situation n'est pas sans faire jaser à Dallas. Encore ce matin j'ai eu beaucoup d'échanges électroniques avec le Marqué qui me représente là-bas. Il y a... Des voix, qui s'élèvent. L'Essaim de Shreveport est en mauvaise position et bon... Vous savez les troubles qui règnent, les groupuscules qui nous affrontent...

Cesar reporta alors son attention sur Stanislas lorsque celui-ci revint dans la conversation - qu'il avait tout à fait pu suivre par ailleurs. Il l'observa un instant, un sourire figé sur les lèvres.

_ Monsieur Nevers... Quelle genre de connaissance ?
Une des nôtres ?


Le sous-entendu était, pour une fois, très clair au vu de sa grimace soudaine : il était très réticent à discuter de certaines choses avec de totals inconnus.

-----------

Jean, dans le même temps, alors que tu accostes l'individu déclaré suspect derrière le comptoir et occupé à ranger des cartons, sa réaction est visiblement celle d'une personne qui tente de dissimuler qu'on vient l'emmerder alors qu'il était tranquille, se donnant l'air de travailler. Délaissant un moment son téléphone, il te fixe dans les yeux, canal privilégié pour infuser ta Présence dans l'esprit des autres. Ton aura à toi est calme, doté d'un charisme certain avec l'élégance dont tu t'es parée ce soir. Il n'est pas difficile d'accaparer l'attention des autres à ces moments-là - même presque trop facile bien que tu n'aies jamais poussé cette disciple très loin - mais tes sens exacerbés par ta Voie du Sang captent des détails subtils maintenant que tu es en face de lui. Des détails à un niveau que même les autres vampires ne pourraient se targuer de posséder, hormis les tricheurs à Auspex.

L'individu ⇗ sent le sang. Oh, c'est une fragrance extrêmement subtile et qui ne dénote que de résidus partiels, mais toi qui est un expert de haut niveau dans cette discipline, tu ne t'y trompes pas. Coïncidence ? Peut-être. Après tout, se gratter une croûte récente ou avoir saigné du nez il y a une heure pourrait induire les mêmes résultats.

Un instant, il semble confus, presque déstabilisé. Et un doute luit brièvement dans son regard.

_ Bonsoir Monsieur. Je... Oui. Enfin, non, je veux dire, c'est gentil, merci mais... Je m'appelle... Joseph...

Le battement de son cœur s'accélère. Tu le perçois avec tes sens augmentés par la Voie du Sang, subtil mais bien présent dans le silence entre les mots de Cesar plus loin. L'homme inspire, comme embêté par quelque chose, ses yeux ayant de la difficulté à se détacher des tiens. Tu sais qu'il ne peut pas décrocher du regard, sauf si tu le laisses faire. Néanmoins, néanmoins, au prix de ce qui semble être un effort contrarié de concentration, il finit par détourner le regard, par se frotter la tempe. Ses yeux vont et viennent, accrochent une seconde l'écran du téléphone posé là sur le comptoir.

Il regarde une chaîne d'information en direct mais le son est coupé.

Malaise. Son cœur bat rapidement, mais il gère ce stress et le toutoum subtil redescend un peu. Il te demande alors, la voix un ton plus haut :

_ Je vous sers quelque chose à boire ?

Le ton se veut chaleureux, mais ce n'est pas ce qu'exprime son visage. Il t'observe, avec un regard assuré, presque trop. À son cou, tu remarques le fin fil délicat d'une petite chaîne en argent, qui disparaît sous son T-shirt. Il ne sourit pas, stoïque et froid, et affronte ton regard avec aplomb. Tu sens, indéniablement, une tension certaine qui appesantit l'atmosphère.

-----------

Dans le Salon Lounge où se situent Cesar, Elinor, Jean, Stanislas, un nouvel individu ⇗ fait son entrée, poussant la porte du salon, fait quelques mètres et s'arrête. Il est habillé d'un jean et d'une veste noire de costume, ainsi que d'un simple T-shirt blanc. Sa carrure est impressionnante en ce qu'il fait presque un mètre quatre vingt dix et est large d'épaule comme un meuble.

Il balaie la salle du regard dans son ensemble, paraît chercher quelque chose. Sortant son téléphone, il commence visiblement à composer un numéro d'appel.

À cet instant dans le Salon Lounge, une faiblesse dans le réseau électrique fit soudainement baisser l'intensité des lumières, qui se battirent le temps d'une seconde pour leur survie, tentant d'imposer leur volonté aux ténèbres. Le crissement caractéristique d'un arc de tension entre deux conducteurs se fit entendre, intense et traînant sur quelques secondes. Dans le Salon VIP, ce fut le phénomène inverse qui se produisit : si la plupart des ampoules étaient en difficulté, quelques unes commencèrent à briller plus puissamment.

Puis, plus rien, tout revint à la normale.

Avant qu'un quelque chose d'invisible ne frappe certains des esprits présents ici. Une onde, une force, un mouvement séculaire et inarrêtable. Familier, aussi. Terriblement familier. Myrtle, Jean, Stanislas, Elinor, une sensation grandissante monte dans vos poitrines, dans vos esprits, dans ces carcasses de cendres et de chairs mortes qui vous tiennent lieu de corps. Une horreur primordiale contre laquelle vos instincts entrent aussi soudainement en révolte, vous hurlant le danger d'une condamnation à mort, l'urgence absolue que tout vampire s'échine systématiquement à éviter à tout prix. Une bouffée lourde naît en vous à chaque seconde qui passe, une lourdeur qui peu à peu s'installe, à une vitesse surnaturelle. Jean, tu es particulièrement sensible à cet engourdissement brutal et il t'affecte plus durement que les autres à cause de ton grand âge. Une Torpeur, donc, qui pose un poids sur vos âmes, le regard oublié d'un astre se portant sur vous comme pour la première fois depuis une éternité. Cesar est également touché.

Ça ne devrait pas arriver. Pourtant, tout autour, rien ne semble changé. Il y a ce que vos yeux voient, et il y a ce que vos tripes vous disent.

Et ce qu'elles vous disent, en cet instant, c'est que le Soleil vient de se lever. »


Spoiler:


Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
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☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

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☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
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Lun 25 Déc - 15:26 (#)

Imperturbable face à la réaction surjouée de l’inconnu, l’Immortelle attend sa réponse. Un « soleil doré » ? Étrange. Elle aurait pu penser aux restes d’un maquillage de comédien mais le théâtre n’est pas encore remis en étant de marche et accueille plus d’ouvrier que d’acteurs en ce moment. Myrtle ouvre la bouche pour en savoir plus lorsque le concerné apparaît. Il n’a en effet pas l’air très bien luné et cherche… « César » ? Le César ?

- Attendez.

La Caïnite est intriguée. Pourquoi ce mortel chercherait-il le représentant de l’Essaim de Dallas ? Elle franchit la distance qui les sépare en un battement de cil, oubliant momentanément la présence d’un œil profane, et saisit le bras de l’homme visiblement… en transe ? Ou quelque chose de proche en tout cas. La poigne ferme de la vampire le retient sur place et l’empêche de franchir le seuil. Sans acte surnaturel, il n’aura pas la force de déverrouiller sa pince.

- Qu’est-ce que vous lui voulez à César ?

Non pas qu’elle s’inquiète particulièrement pour son confrère – peut-être même le contraire – mais une chose claire est ressorti du récent sommet des buveurs de sang : ils sont tous dans le même bateau. S’ils privilégient leurs animosités intestines à la menace extérieure, ils se feront éteindre avant la fin de l’année. Myrtle est méfiante par nature – paranoïaque même – alors elle veut savoir. Ce type cherche-t-il le mécène d’art ou l’Immortel ?

Une question qui restera en suspend car son attention est retenue par la luminosité qui augmente soudainement. Elle n’a aucune notion solide en électricité mais c’est comme si le réseau était soudainement survolté, elle s’attend presque à voir les ampoules exploser. Puis plus rien. … jusqu’à ce que la malédiction frappe.

- Q… quoi ?

Sensation indicible qu’on lui jette un drap de plomb sur les épaules, que sa poitrine se serre et que son cerveau s’engourdit. Les battements naturellement faibles de son cœur mort ralentissent encore. Un vertige lui tourne la tête, elle doit se retenir au chambranle de la porte pour ne pas défaillir. Ses doigts tentent de raffermir sa prise sur le type à la marque jaune à mesure qu’elle sent ses forces l’abandonner.

- J… Jane, bafouille-t-elle, étourdie et déstabilisée par ce soudain appel à la Torpeur. Quelle… quelle heure est-il ? Elle n’arrive pas à y croire et ne peut le vérifier d’ici : le soleil se serait-il levé ? Il faut… une pièce isolée…

Tant qu’elle ne sait pas ce qui se passe, elle doit s’enfermer. A tout moment, son encéphale bicentenaire peut déclarer forfait. Et ce n’est pas une période ou il serait de bon ton de céder aux ténèbres au milieu d’un espace peuplé et sans surveillance. A ce moment-là, Myrtle n’a plus confiance qu’en une seule personne : sa Marquée.


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Lun 25 Déc - 16:47 (#)

Une marque ? Je regarde Myrtle brièvement. Son visage est fermé et son ton impératif. Puis tout s’enchaîne, Elias fait irruption dans la lounge. Qu’est-ce qu’un alchimiste peut bien faire ici à une heure aussi tardive. Je fais un pas en avant, avec l'intention de le saluer, mais je suis devancée par la vampire qui lui attrape le bras. Une nouvelle question perce la quiétude de l’espace VIP, la réponse ne m’intéresse pas, je suis plus intriguée par ce que cache son couvre-chef. Profitant de la prise de l’Immortelle sur Elias, je relève un tout petit peu le bonnet du jeune homme afin de découvrir la totalité du dessin ornant son front. Mon visage se froisse et mes sourcils s’abaissent.

- Attendez ! J’ai déjà vu ce genre de truc. Sortant mon téléphone, je fais glisser rapidement mes doigts sur la vitre et agite l’écran sous le nez des personnes présentes. Regardez, c’était sur la porte de mon garage. C'est pas le même symbole, mais c'est dans le style. Je t’en avais parlé, Myrtle, tu te souviens ? Par contre, je ne sais pas ce que cela veut dire.

Un message fait irruption sur mon Iphone, amenant un large sourire sur mes lèvres. Un rapide échange se fait avec mon correspondant. Lorsque je relève le nez de mon appareil, une hausse de tension me fait plisser les yeux, ça ne dure pas, mais ce fut intense.

Et pour la première fois, je vois l’impensable se produire. Un vampire qui vacille. Ce n’est pas normal, elle ne peut défaillir. La nuit vient de commencer, ce n’est pas possible. Inquiète, je jette un œil à Jane, c’est à elle qu’incombe le rôle de s’occuper de Myrtle. Je dois trouver Stan et Jean, ils sauront quoi faire !

- Jane, occupe toi de Myrtle, je vais chercher les « autres ». Des amis à Myrtle… Restez là, je reviens au plus vite avec du renfort.

Je lance un regard appuyé à Jane, espérant qu’elle comprenne mon insinuation. Au diable les rénovations, de toute façon, elles ne seront pas terminées cette nuit. Je quitte la lounge, presque en courant, essayant de me souvenir où se situent les divers salons et prends la direction inverse de celle d’où Crocs d’Or est arrivé. Hors de vue, je quitte mes escarpins aux talons vertigineux, les prenant dans les mains, me permettant de me déplacer nettement plus rapidement dans les couloirs interminables du Capri. J’ai eu droit à un rapide tour du propriétaire en arrivant. Je croise un escalier, mais me remémore que tout se trouve sur le même étage. Je poursuis mon avancée, maudissant l’architecte qui a dessiné ces nombreuses coursives, formant un sacré labyrinthe pour les visiteurs.
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You shall be a restless wanderer
Jean Delaube
Jean Delaube
You shall be a restless wanderer
DANS LE NOIR

En un mot : Lalalalaaa
Qui es-tu ? : Immortel usé de 610 ans • Torturé et incisif, sentimental et indiscipliné • A grandi dans les traditions de l'Est et parcouru une partie du monde • Musicien virtuose • Libertaire dans l'âme • Sire d'Elinor Lanuit • Déclaré mort en 1895, il réapparait seulement aujourd'hui • En marge du monde moderne
Facultés : • Voie du sang : Niveau 4-1
Goûteur de sang professionnel. Source de vie et de puissance pour lui-même et ses congénères, il sait le sonder, le manipuler et le sublimer. Attention, il lui arrive de le voler...
• Présence : Niveau 1-4
Sait attirer l'attention sur lui et forcer l'adhésion
• Voile cendré : Niveau 1-1
Perçoit naturellement brièvement les esprits, mais s'il concentre son sang, c'est l'intégralité du plan semi-astral qui se révèle à lui
DERRIÈRE LE BROUILLARD

Pseudo : Od'
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Lun 25 Déc - 16:48 (#)

Jean s'était approché de l'étranger qui devait avoir une cinquantaine d'années sans autre optique en tête que celle de l'inviter à rentrer chez lui pour les laisser tranquilles. Le compositeur n'avait aucun moyen de s'imaginer autre chose. L'homme n'était certainement qu'un curieux. Il affichait lui-même l'assurance de celui qui connait sa supériorité. A proximité, il resta cependant suspicieux. L'odeur tout juste perceptible du sang. Ces pulsations cardiaques anormalement élevées en sa présence... Ce n'était pas l'oeuvre de son Don. Ça ressemblait à une forme de stress, de la peur même peut-être. Celle d'être pris la main dans le sac ? Ou d'avoir face à lui une créature sanguinaire ?

Mais contre toute attente, le quinquagénaire détacha ses prunelles des siennes et l'immortel se tendit. Comment ? Il aurait pu se croire rouiller, après des années sans user de sa Présence. Mais ce n'était pas ça. Clairement pas ça. Tout se passa ensuite très vite. Jean ne montra rien, mais interloqué, il observa davantage l'individu alors que ce dernier émergeait de sa lutte intérieure. Qui était-il ? Qu'est-ce qui lui permettait d'échapper ainsi à son Emprise ? Machinalement son regard se posa aussi sur le téléphone. Une fraction de seconde. Aucun intérêt. Et déjà l'inconnu replongeait ses yeux dans les siens, affrontant de nouveau son regard avec une évidente insolence. Comme par défi.

- Il a rompu la Présence, glissa-t-il immédiatement dans l'esprit d'Elinor. Il n'avait pas besoin d'en dire davantage. Si les vampires ne maîtrisaient pas toutes les subtilités des disciplines de leur espèce, son Infante partageait cette dernière avec lui. Il l'avait initiée à cet art quand elle n'était encore que sa Marquée. Il était son héritage. Elle savait donc ce que ça impliquait. Surtout de la part d'un type qui leur avait déjà paru suspect... Chaîne en argent, ajouta-t-il, en remarquant alors le bijou autour de son cou. Il força un sourire à l'étranger, ne se laissant pas décontenancé. Avec plaisir, répondit-il faussement interressé par sa proposition. Vous avez du bourbon ?

Il soutint évidemment son regard, essayant de se glisser une nouvelle fois dans sa Volonté. Un instant seulement avant que la lumière ne vacille. Son corps se trouva subitement engourdi. Il eut l'impression de se faire assommer. Il abandonna lui-même son initiative, comme si elle était au-delà de ses forces, en se raccrochant au comptoir. C'était un fait. Il se sentait terriblement lourd et ralenti. Une sensation familière, qu'il détestait pourtant. Qu'il avait d'ailleurs éviter depuis fort longtemps. Celle de la Torpeur bien installée ! Il ressentit la faiblesse soudaine aussi de son Infante à travers leur lien si privilégié. En temps normal, il n'allait jamais à l'encontre de cette dernière, mais aujourd'hui, instinctivement, son corps tout entier se mit à lutter, en alerte. Il savait l’heure qu’il était.

- Éteins la lumière, intima-t-il à Elinor de nouveau par la pensée. Ses yeux olive venaient de se raccrocher au mystérieux bonhomme face à lui. Il ne souriait plus.

493 mots:
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Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Elinor V. Lanuit
Elinor V. Lanuit
Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Let's spend an evil night together
En un mot : Don't be afraid ; It's only death. It's just as natural as your first breath.
Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.

Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.

Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
No need for cake or flowers
Let's spend an evil night together

Pseudo : Carm'
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Mer 27 Déc - 18:50 (#)

Carnage - Groupe 3

Le sourire sibyllin d’Elinor réapparu à ces subtiles confidences. C’était ce même rictus malin, hérité de sa vie humaine, qui cachait les venins aussi bien que les façades fades qu’affectionnaient les anciens vampires. De fait, avec le Juge assis à ses côtés, ils offraient un net contraste ; lui avec ses traits fixes comme le marbre, elle avec son sourire charmeur, qui n’en était pas moins indéchiffrable. Adoptant le même ton de conspiratrice que Cesar, elle se pencha vers lui, en surveillant d’un œil le manège de Jean.

« Une décision compréhensible, mais est-elle judicieuse ? » fit-elle d’un ton songeur, comme si Elinor n’avait pas déjà son avis sur la question. « Les clans de ces frondeurs ne se sont pas officialisés tout seuls et, avec ces troubles qui continuent, il ne faudrait pas envoyer le mauvais message. »

Elle aussi maniait les sous-entendus avec adresse. Introduire une brebis galeuse dans l’enclos avait été un choix discutable, mais la blâmer ensuite de contaminer les autres au moment où les loups hurlaient autour du pré, était, à son avis, un aveu d’impuissance. Elle s’apprêta à approfondir son point de vue, quand Stanislas les informa de l’arrivée d’une connaissance, au moment où la conversation prenait une tournure délicate. Elinor masqua sa propre contrariété derrière son éternel sourire, et reporta son attention vers Jean, dont les observations devenaient subitement alarmantes.

Attention, j’ai déjà vu cette capacité chez un chasseur, le prévint-elle aussitôt, toute son attention accaparée par la froide confrontation qui se déroulait à côté du comptoir. Le souvenir de Ian Calloway, et sa capacité à défier sa Présence, éveilla sa méfiance, tandis que sa main attrapait discrètement le sac à dos contenant un pistolet. Puis un second inconnu débarqua. Les yeux de la vampire se fixèrent immédiatement sur celui-ci, comme une sale intuition escaladait son échine, et que ses doigts ouvraient lentement la fermeture éclair du sac. Tous ses sens étaient désormais sur le qui-vive, lui hurlant de prendre les devants.

L’inattendu l’en empêcha. Trois secondes de suspicion durant lesquelles les fluctuations lumineuses coïncidèrent avec l’arrivée du nouveau venu. Trois secondes, durant lesquelles elle ouvrit le compartiment contenant son arme, juste avant que la chape de plomb ne s’abatte sur ses épaules. Durant une fraction de seconde, son esprit, affolé par ses propres instincts, chercha à se rappeler l’heure qu’il était, avant que sa conscience raisonnée ne la rappelle à la raison : l’aube était loin. Elle leva alors les yeux vers les nombreuses ampoules, avant que la voix de Jean ne confirme ses soupçons : les lumières.

J’y vais, lui lança-t-elle. Elinor bondit de son fauteuil, son sac à la main, et courut tant bien que mal vers le bar dans l’espoir de trouver un interrupteur. Elle hésita un instant à lancer une cafetière branchée sous le robinet d’eau, afin de créer un court-circuit, mais repéra finalement la porte entrouverte d’un local derrière le bar. Ses yeux balayèrent l’obscurité et s’arrêtèrent sur un tableau électrique dans un coin en hauteur, dont elle ouvrit maladroitement la vitre protectrice, avant de couper tous les fusibles.

513 mots:

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You shall be a restless wanderer
Stanislas Nevers
Stanislas Nevers
You shall be a restless wanderer
THE HARDEST THING IN THIS WORLD

En un mot : Aiguille et boutons
Qui es-tu ? : Vampire torturé par sa condition, étreint en 1871 à l'âge de 40 ans.
Vit en vase clos avec son Marqué et amant, Oscar, depuis plusieurs décennies.
Cherche un clan pour de nouveau vivre auprès de son espèce.

En vrac : Gentil mais affirmé ; Ambitieux ; Réfléchi ; Ordonné et soigneux ; Possessif et jaloux ; Loyal ; Matérialiste mais généreux.
Facultés : Couturier de talent, peut créer vos rêves les plus fous sur un patron et en faire un vêtement parfait.

Capacités de vampire : Métamorphose N0-P0, Occultation N1-P1, Voie de la conjuration N3-P1.
IS TO LIVE IN IT

Pseudo : Finduilas ou Pouik
Célébrité : Orlando Bloom
Messages : 74
Date d'inscription : 05/09/2023
Crédits : Photoshoot
Jeu 28 Déc - 11:36 (#)

Stanislas perçut des interrogations de la part de ses congénères à l’annonce de l’arrivée de Blanche. L’enthousiasme de la jeune femme à l’idée de se retrouver au même endroit était communicative. Elle était tellement joyeuse, la rencontrer avait fait beaucoup de bien à Stanislas.

Il ne pensait pas qu’elle allait arriver dans la minute, les lieux étaient grands et elle semblait avoir des occupations, alors il se tourna de nouveau vers les fauteuils. Elinor était assise dans un fauteuil et parlait à Cesar. Il n’avait rien raté de la conversation qui lui avait fait froncer les sourcils. Il n’aimait pas les insinuations du Juge. Il revint vers eux et lui répond.

— Il s’agit d’une ancienne cliente avec qui j’ai sympathisé. Elle n’est pas l’une des nôtres mais elle connaît Jean, alors je pense qu’elle en sait plus sur nous que ce qu’elle m’a dit jusqu’à maintenant. Je la pense cependant de confiance.

Stanislas garda une oreille vers le fond de la pièce, pour suivre l’échange entre Jean et l’humain. Ca ne semblait pas se passer comme il voulait, Stanislas sentait que quelque chose n’allait pas. Il fronça de nouveau les sourcils, les lèvres pincées, il avait un mauvais pressentiment.

Puis quelqu’un fit irruption dans la pièce, s’arrêta en les regardant et sortit un téléphone. Les lumières clignotèrent et un crac retentit quelque part. Soudain cela lui tomba dessus comme une chape de plomb. Écrasante, assommante, la Torpeur prenait possession de lui. Stanislas vacilla, fit quelques pas et se rattrapa au dossier du fauteuil sur lequel Elinor était assise. Il eut un sursaut et son regard balaya la pièce pour vérifier qu’il n’y avait aucune fenêtre qui donnait sur l’extérieur. Le soleil était son ennemi. Pourtant, il savait parfaitement que l’astre s’était couché seulement quelques heures plus tôt, la nuit était encore jeune et il n’aurait pas dû se retrouver dans cet état.

Un coup d’oeil à ses congénères lui apprirent qu’ils étaient aussi sous l’emprise de la Torpeur qui s’insinuait en lui peu à peu, lui donnait envie de s’allonger et de fermer les yeux. Il avait besoin d’Oscar !

“Oscar, quelque chose ne va pas. Je sens la Torpeur arriver, rejoins-moi ! Je suis au Salon Lounge.” lança-t-il dans les pensées de son Marqué.

Elinor se leva brutalement et trébucha un peu partout dans la pièce. Stanislas l’observa avec inquiétude, il craignait qu’elle s’effondre. Elle disparut derrière une porte puis tout s’éteignit.

404 mots:
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