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Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche

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You shall be a restless wanderer
Jean Delaube
Jean Delaube
You shall be a restless wanderer
DANS LE NOIR

En un mot : Lalalalaaa
Qui es-tu ? : Immortel usé de 610 ans • Torturé et incisif, sentimental et indiscipliné • A grandi dans les traditions de l'Est et parcouru une partie du monde • Musicien virtuose • Libertaire dans l'âme • Sire d'Elinor Lanuit • Déclaré mort en 1895, il réapparait seulement aujourd'hui • En marge du monde moderne
Facultés : • Voie du sang : Niveau 4-1
Goûteur de sang professionnel. Source de vie et de puissance pour lui-même et ses congénères, il sait le sonder, le manipuler et le sublimer. Attention, il lui arrive de le voler...
• Présence : Niveau 1-4
Sait attirer l'attention sur lui et forcer l'adhésion
• Voile cendré : Niveau 1-1
Perçoit naturellement brièvement les esprits, mais s'il concentre son sang, c'est l'intégralité du plan semi-astral qui se révèle à lui
DERRIÈRE LE BROUILLARD

Pseudo : Od'
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Crédits : myself
Ven 29 Déc - 23:13 (#)

Jean scruta les réactions de l’étranger. D’un côté, l’homme le défiait franchement, balayant une partie de ses dons. De l’autre, une magie mystérieuse et puissante transformait son corps en une enclume. Deux phénomènes possiblement déconnectés. Sa longue existence avait cependant appris à l’Ainé à ne jamais croire aux hasards. Ce bonhomme pouvait être un Chasseur, comme venait de le mettre en garde Elinor. Ou pas. Ça n’avait aucune importance. Car sous l’assaut de ce qui s’apparentait de toute évidence à une attaque, les instincts du vampire se libéraient. Avec un seul mot d’ordre : survivre.

Le français avait analysé ses possibilités, forçant ses méninges à s’activer en dépit de ce rideau de fer qui cherchait à se baisser sur son esprit. Cet inconnu avait-il la moindre idée de ce à quoi il s’exposait ? Certainement. Il devait avoir d’autres cordes à son arc. Les différentes attaques de ces dernières semaines restaient imprimées dans sa mémoire. Le Voodoo Café. Antony Dalzell. Le Manoir. Et d’autres. Il devait le prendre par surprise. Saisir son moment. Malgré son corps défaillant, Jean se savait toujours plus rapide, mais il devait jouer de prudence.

L'ordre partit vers son Infante. Sa réflexion se faisait plus lente qu’à l’ordinaire, se concentrer lui demandait un effort réel. Peut-être que le réseau électrique servait de vecteur à ce mal qui venait de s’abattre sur eux. Peut-être seulement. Dans tous les cas, l’obscurité était pour son espèce un refuge. Une défense. Mais aussi dans ce cas précis, une distraction.

Elinor fournit une première diversion, quand elle se leva en quatrième vitesse pour rejoindre tant bien que mal le bar. Elle attira le regard du quinquagénaire, qui s'était mis à chercher soigneusement une bouteille, offrant à son Sire la possibilité de prendre le temps d’évaluer quelques paramètres. Notamment certaines distances. Main. Crâne. Comptoir. Quelques secondes, avant que l’anglaise ne s’engouffre dans le local. Dès qu’elle coupa le courant, Jean alla puiser dans sa Vitae et sans une hésitation, sa main s’élança au-dessus du comptoir. Ses doigts accrochèrent les cheveux en bataille de sa cible. Et dans son mouvement, par la puissance que la Voie du Sang lui procurait encore, il l’entraina pour venir heurter le bois qui les séparait.

Un bruit sourd accompagna le choc. POM. Deux secondes à peine après que le noir se soit emparé de la pièce qu’ils occupaient.

420 mots:
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Fear is the mind killer
Elias Walsh
Elias Walsh
Fear is the mind killer
ASHES YOU WERE

En un mot : Alchimiste fugueur ayant trouvé refuge dans un gang de voleur.
Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche - Page 2 A766442ee8005759583a7aea9d1e77088143aebf
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : BHOW.
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Crédits : j.miki
Mar 2 Jan - 21:27 (#)

carnage

☽ • ☾

Il ne semblait pas être là, mais j’avais été retenu, fermement, me faisant réaliser un peu que ce contact, je ne le voulais pas alors que je reculais, que j’essayais de me défaire. Je n’aimais pas qu’on me touche et le fait qu’elle veuille à ce point savoir ce que je lui voulais ne faisait que pousser à me débattre, « Lâches moi putain ! » grondais-je en essayant de la défaire de ma prise, en vain. « Je le cherche juste, lâche moi ! », je me retenais encore de gronder, car je savais qu’elle avait de la force, plus que moi au vu de sa prise.

Blanche arriva d’ailleurs, levant mon bonnet, me poussant encore plus à me débattre alors qu’elle disait voir quelque chose. Mais je m’en fichais, je devais juste trouver l’homme et… La lumière vacilla et elle avec dans le tas. Me dégageant, je réalisais combien la douleur m’avait brisé les muscles. Reculant de plus en plus, je regardais autour de moi, j’avais l’impression que quelque chose m’échappait et… Un instant, j’avais prit un sceau pré dessiné dans une main, prêt à l’apposer contre la première personne qui m’approcherait. Prêt à la bruler vive, car c’était bien un sceau de feu. Le plus offensif de tous face à l’agression que je venais de subir.

Car c’était une agression. Il était… On m’avait touché… Personne ne me touchait.

Profitant de la panique, j’avais fuit dans le couloir, m’éloignant à la recherche du même homme, du seul qui occupait ma tête, mon esprit. Et pour y arriver, j’avais continué à ouvrir les portes, encore et encore, avec la même menace plaquée dans la paume de ma main. Une fois, mais pas deux. On ne m’approcherait plus de la sorte, pas tant que je n’avais pas trouvé, su à qui donner ce que je portais.


☽ • ☾
ft. Event


314 mots :
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Princesse planche à pain : un jour, mon février viendra.
January Rosefield
January Rosefield
Princesse planche à pain : un jour, mon février viendra.
ASHES YOU WERE

En un mot : Je voudrais être calice à la place du calice
Qui es-tu ? : Une humaine insignifiante, programmatrice dans un théâtre, qui aime se faire mordre.

Inventaire :
L’ŒIL DU DIABLE
C'est un petit anneau de la taille d'un monocle, constitué d'un métal sombre et lourd avec un tout petit crochet permettant d'y passer une chaîne pour le porter en pendentif ou monocle. Son pourtour est entièrement sculpté de ce qui ressemble à des écailles de serpent, sans qu'il n'y ait pour autant ni tête ni queue, avec quelques runes supposément nordiques gravées sur le pourtour. Une fine ligne creusée sur la longueur à l'intérieur et à l'extérieur de l'objet dévoile que cet anneau est constitué de deux parties qui peuvent pivoter l'une l'autre et l'actionner fait se déployer ou replier un petit opercule de métal solide qui ouvre ou clôt le trou en son centre (inspiration visuelle : https://i.makeagif.com/media/6-01-2015/_52SB9.gif).

Lorsque cet anneau est fermé, rien ne se passe. Mais, lorsqu'il est ouvert, le monde qu'on y observe à travers est différent. Ce qu'on y voit est un amalgame de flux, de reflets spectraux et d'auras. Un non initié aurait du mal à comprendre ce dont il s'agit mais un initié comprendra qu'il s'agit d'une lunette de vision sur le plan astral. Ceci permet d'y voir depuis le plan matériel. On peut y déceler en partie les auras (sans forcément savoir les décrypter), les flux magiques (ce qui permet d'aider à identifier la nature magique ou non d'un élément) et surtout percevoir les esprits et autres fantômes.

Néanmoins, attention. Voir, c'est aussi être vu et chaque fois que ce micro-portail est ouvert, il y a une chance que quelque chose du plan astral perçoive cet artifice et soit attiré par celui-ci. Mécaniquement il faudra lancer 1D6 et sur un 1 un problème profitera de l'ouverture ainsi créée pour s'introduire sur le plan matériel ou vous stalker : un fantôme, un résidu de sentiment, autre chose, etc.
Créa par obsessed artist
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Elnaië
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Jeu 4 Jan - 21:54 (#)

Elle avait essayé, en tout cas, de s’éclipser pour régler le problème de… de quoi ? Elle avait instantanément oublié, devant l’accoutrement incongrue de l’homme et le fait qu’il parle d’elle comme une assistante. Elle avait beau l’avoir répété un nombre incalculable de fois à son directeur, il semblait décidé à ne pas lui donner sa vraie qualification – pas qu’elle méprise les assistantes, essentielles en réalité, mais ça n’était pas ses fonctions. Et elle n’était pas là pour régler tous les problèmes des travaux : ni ceux de moquette, ni les ouvriers perdus. Pourquoi Blanche mettait-elle elle-même la main à la pâte, d’ailleurs ? Elle n’était pas professionnelle et risquait de faire plus de mal que de bien. La Marquée se pinça discrètement, persuadée que c’était un cauchemar stupide dont elle devait se réveiller et pinça les lèvres en voyant qu’il n’en était rien. Le monde marchait sur la tête, ce soir-là ? Soupirant de frustration de manière totalement inaudible, sauf peut-être pour Myrtle, l’interrompant presque, prenant la parole aussitôt après elle. « Vous l’avez vu où ? » Ou peut-être qu’elle avait pas besoin de demander, puisqu’Elias venait de surgir devant eux, comme s’il s’était téléporté. Et ça n’était pas possible, ça, si ?

L’air perplexe, elle laissait les gens autour d’elle l’interroger, se tendant en voyant les individus se multiplier dans le salon VIP, posant malgré elle sa main sur son revolver. Elle ne se sentait pas en sécurité, avec ces gens qui entraient dans son théâtre comme dans un moulin alors qu’il n’y avait rien à y faire, surtout qu’il semblait armé. « My… Apple ! » Elle s’était vaguement rappelé qu’elle était supposé être là sous son alias. « On est dans une pièce hermétiquement fermé, le soleil ne doit pas y passer, pour permettre d’ajuster la luminosité pour les pièces… » Jane sentait son esprit perdre trace de celui de Myrtle, comme quand cette dernière sombrait dans l’inconscience en journée, ce qui n’aurait pas dû avoir lieu. Je peux… je peux te ramener chez toi. tenta-t-elle de lui transmettre en pensées.

Proche de SA vampire, elle pinça à nouveau les lèvres alors que Blanche lui donnait des ordres, comme si elle n’allait pas déjà le faire, et se comportait comme si elle était chez elle. La jalousie et la colère se disputaient à la reconnaissance, mais la mention d’une conversation avec Myrtle dont elle n’avait pas connaissance au sujet de la marque l’avait froissée plus qu’elle n’était prête à l’admettre. Complètement perdu, elle maintenait Myrtle tant bien que mal, laissant Elias quitter les lieux – à deux doigts de demander à Zelda de l’aide, de la part des autres vampires. Gardant Myrtle contre elle, elle appela rapidement sa sœur sur son vieux téléphone d’une autre ère. On a besoin de renforts. Et pas toi. Demande aux autres vampires, dis leur que la torpeur prend ceux au Capri. Qu’ils envoient leurs Marqués. Eux ne risqueraient rien, normalement.

Spoiler:
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Forgive me, Father, for I am sin
Le mauvais oeil
Le mauvais oeil
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SHUFFLE THE CARDS

Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche - Page 2 YXpWPvj
En un mot : An eye for an eye leaves the whole world blind
Thème : Witchcraft - Akira Yamaoka
WITHER AND DIE

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Dim 14 Jan - 17:33 (#)

Chapitre 3 : Carnage

Get rich or die tryin'


Le corps du dénommé Joseph, avachi face la première sur le comptoir suite à cette soudaine démonstration de force, glissa lentement dans le noir, son nez brisé laissant une mince traînée de sang, avant que son corps ne s'effondre au sol dans un bruit mat. L'idée de couper le courant dans le Salon Lounge était ingénieuse, mais inefficace malheureusement. La sensation de Torpeur était toujours bel et bien présente et, n'eut été la connaissance rationnelle de l'heure qu'il était, chaque vampire ici présent aurait juré que le Soleil était déjà au-dessus de l'horizon, les tripes saisies par cette soudaine crispation propre à cette faiblesse inhérente à leur nature. Dès lors, était-ce leurs sens qui étaient trompés, ou le temps qui avait très - trop - vite filé ?

Jean, deux choses te sautent aux yeux dans l'instant qui suit. Tout d'abord, le téléphone du dénommé Joseph est toujours sur le comptoir du bar, écran déverrouillé, dégageant la lumière blafarde de son émission d'information en continu. L'autre, plus incongrue, est cet objet qui vient de tomber au sol dans le même mouvement que la chute du corps de Joseph : un petit cylindre fait de métal et peint en noir, avec une sorte de poignée dessus et une petite chaînette reliée à une attache ronde. Et même si tu n'es pas particulièrement porté sur les avancées technologiques des deux dernières décennies, il ne faut pas être un génie pour reconnaître là une forme bien trop reconnaissable : celle d'une grenade à main. Visiblement, ce n'était pas du bourbon qu'il s'était mis à chercher pour te servir. Heureusement, celle-ci semble encore goupillée.

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Dans le Salon VIP en rénovations, January, tout paraît soudain bien sordide alors qu'un Elias à fleur de peau vient de s'enfuir et que Blanche, cette catin se met elle aussi à te donner des ordres avant de s'enfuir suite à une épiphanie. Comme si elle savait mieux que toi comment gérer la situation avec la faiblesse soudaine de Myrtle. Entre sa moquette et les frasques du Directeur, tu finissais par avoir l'impression que le monde était peuplé d'incompétents. Au point où même ta sœur Zelda, qui ne semblait clairement pas très contente de la situation, se mettait elle aussi à y aller de son grain de sel.

_ ...Zelda fait-ci, Zelda fait-ça, Zelda-ne-vient-surtout-pas-avec-moi-au-théâtre gngngna... Ah ! Et maintenant on demande de l'aide à Zelda mais Zelda est trop bête pour venir c'est ç...

Elle s'interrompt, dans un silence soudain.

_ Attends, j'entends des trucs...

Le ton a changé, Jane, et tu la connais assez pour savoir que son attention vient de sauter sur autre chose avec la vivacité d'une jeunesse qui balaie tout ce qui ne l'intéresse pas. Une seconde de silence qui paraît, en cet instant, être une éternité au vu de la situation. Tu n'as pas le temps pour ces conneries.  Tu entends un petit bruit sourd et quelques pas, le bruit d'une poignée de porte qui s'ouvre. Bien sûr, qu'elle s'est dit qu'elle allait aller voir.

_ Y a des coups de feu ! Y a des putain de coups de feu dans la cour !

Tu ne les entends pas. Tu n'entends rien d'autre, à vrai dire, que le silence électronique dans le combiné du téléphone. Même pas la respiration de Zelda, rien qui ne puisse exprimer la certitude qu'elle soit bien à l'autre bout du fil si elle ne te parle pas.

_ Jane je... J'ai pas le droit de sortir !! J'ai pas le droit !!

N'avait-elle déjà pas échoué à suivre Myrtle au Capri ? Était-ce vraiment pour le meilleur, finalement ? Myrtle, ton ouïe n'avait pas manqué d'entendre tout ça, bien entendu.

De son côté, le téléphone de l'homme aux crocs dorées avait sonné et lui aussi semblait en grande conversation téléphonique. Toutefois, pas très éloigné de January et de Myrtle, les deux conversations n'avaient rien de privées et il leur jetait de plus en plus un regard qui voulait clairement dire : qu'est-ce que c'est que cette merde ? Le son de son téléphone était suffisamment fort pour que tu puisses en entendre des bribes, January, et toute la conversation pour toi, Myrtle.

_ Ouais, ouais j'y suis..... Non je te vois pas..... Mais merde Ken le théâtre fait pas trois kilomètres j'ai dit que j'allais pisser et que je revenais au salon..... Nan là y a deux meufs en train de faire un malaise. Elles parlent de vampires, je sais pas c'est quoi ces merdes encore. Y a une gonz' qui voulait que je lui refasse la moquette et un drogué qui cherchait César. Dans quoi il nous a foutu encore Jon ??

Soudain, lui aussi se fige.

_ Quoi ? Qui attaque ? Ken Whatthefuck ??

Ce n'était, de plus, peut-être pas le bon moment pour se faire ce genre de réflexion mais, January, tu tiltes soudain. Des crocs dorées, une chaîne en or... Est-ce qu'il parlait de Jon Bernthal ??


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Dans les couloirs, Blanche, tu te presses aussi vite que possible, tes escarpins hors de prix à la main. Tu comprends bien qu'il se passe quelque chose, que ce n'est pas normal, mais quoi ? Et que pourrais-tu faire, toi, l'humaine, si même un vampire et toute sa puissance semble vaciller sans n'avoir encore rien subi ?

Soudain, à un angle de couloir, tu entends les chuchotements pressés d'une conversation à voix basse juste avant de heurter avec fracas une masse bien en chair. Tes escarpins volent, tu manques de tomber et ne te rattrapes que de justesse à une applique murale qui se décroche à demi sous ton poids. En face, un cri de panique absolument exagéré et ridicule sort de la poitrine d'un homme que tu reconnais comme étant le directeur Georges Kostopopoulos. Lui n'a presque pas bougé, pesant deux fois ton poids, et cesse d'agiter ses mains dans tous les sens quand il s'aperçoit que ce n'est que toi, un instant ébahi, essoufflé.

_ Je... Oh Madame Lantins vous m'avez fait peur !

Le pauvre bonhomme est en nage, des gouttes perlent à son front et tu remarques que ses cheveux ont un quelque chose de bizarre, presque incohérent. Ses yeux vont et viennent à droite et à gauche, comme cherchant quelques chose. Tu papillonnes un instant des yeux quand tu te rends compte qu'il est seul, alors que tu aurais pourtant juré l'avoir entendu parler à quelqu'un.

Sans grande considération pour l'espace personnel d'autrui, il t'agrippe le bras. Il est nerveux, ça crève les yeux au milieu du visage. Peut-être a-t-il finalement réalisé que sa moquette ne sera pas posée à temps ? D'un ton pressé et presque confidentiel, il te déballe alors tout un flot de paroles étranglées :

_ Madame Lantins c'est une catastrophe. Des individus armés se sont introduits dans le théâtre et ils veulent faire un massacre. J'ai oublié mon téléphone dans mon bureau je vous en conjure appelez la police !!

Il s'éponge le front avec une petite dentelle brodée avant de secouer la tête à droite à gauche, niant vigoureusement quelque chose, semblant un instant ne plus être vraiment conscient de ta présence, Blanche, et de cracher les prochains mots à voix basse sur le côté.

_ Je m'en fiche ! Je ne veux pas crever !

Puis, ses yeux se reposent sur toi, ébahi un instant.

_ Mais enfin dépêchez-vous !

-----------

De son côté Oscar, après avoir perçu l'empressement dans tes pensées, Stanislas, et comprenant parfaitement que quelque chose d'anormal était en train d'arriver, se précipita hors du petit atelier de confection et de retouches où il travaillait encore. Au moins lui ne se perdait-il plus trop dans ces lieux devenus familiers sur les derniers jours. Néanmoins, il ne fallut pas longtemps pour qu'il entre de nouveau en contact avec toi et quelque chose n'allait pas. Tu le sentais aussi aisément que s'il avait été à côté de toi en cet instant, affichant une inquiétude presque effrayée dans ses propos, pensés en français.

< Stan... Je... Je peux pas avancer ! Le couloir est bloqué et y a de la lumière partout... Merde... Merde !! On dirait une barrière !! >

Quelle sorcellerie était-ce là ? Tu n'en avais pas la moindre idée, mais il semblerait qu'Oscar soit coincé de l'autre côté.

< Que... Qu'est-ce que je peux faire ?? >

-----------

Elias, alors que tu t'enfuyais, prêt à coller une immolation sur le front du premier venu qui oserait de nouveau s'en prendre à toi - les enfoirés - tu parviens à un croisement duquel venait, en sens inverse, un petit homme d'un âge mûr tout en rotondité et court sur pattes, habillé d'un tricot sans manche, d'une chemise et d'un pantalon de velours marron. Des souliers bien cirés également. Ses petits yeux vont et viennent avec expertise sur ta personne quand ils te remarquent, fronçant un instant les sourcils avant qu'il ne prenne la parole.

_ Ah, je vois. Tu cherches toujours César, mon petit ?

Tu n'avais jamais eu affaire à lui, et à vrai dire c'était même la première fois que tu le rencontrais, mais la voix de Georges Kostopopoulos ne te laissait pas indifférent. C'était difficile à décrire mais il y avait, dans ses intonations, un quelque chose de subtil qui te poussait à lui faire confiance, à croire ses paroles et à écouter ses suggestions. Il avait, dans la main gauche, une petite mallette de cuir dans laquelle il était en train de fouiller au moment où tu es arrivé.

Il te désigne alors une porte de service réservée au personnel.

_ Je crois qu'il est par là. Deux pièces plus loin tu peux trouver le salon Lounge, ne fais pas attention au chaos mais dépêche-toi.

Oui, Elias, dépêche toi.

-----------

Du côté du Salon Lounge, l'armoire à glace et son téléphone sont maintenant en grande discussion. Le fameux Ken ⇗ parle fort et n'en a rien à faire qu'on l'entende. À chacun de ses mouvements de bras on dirait que les manches de sa veste de costume vont craquer.

_ Bordel mais Curtis. Quel salon ?? Celui avec le bar ? .....Nan là les plombs viennent de sauter et... Attends je crois qu'y a un mec qui vient d'en frapper un autre... Ouah c'est wild...

À cet instant, le Salon Lounge est presque entièrement plongé dans le noir, guère plus éclairé que par le téléphone allumé sur le comptoir, soulignant la silhouette longiligne de Jean, et les quelques lumières des panneaux de sorties de secours. Pas grand chose, en somme, mais pas gênant pour des vampires.

Des pas se font entendre, précipités, avant qu'une des portes menant sur le salon Lounge  - opposée à celle utilisée par le dénommé Ken - ne s'ouvre violemment. Il y a tout juste le temps de voir les silhouettes d'individus portant des cagoules et des armes. Une fraction de seconde de suspens où eux-même semblent surpris par le noir qui règne dans la pièce. Ils sont trois, peut-être quatre, mais difficile de réellement savoir ainsi entassés dans l'encadrement.

_ Oh non.

Un commentaire d'un ton étrangement calme de la part de Cesar, tel une constatation pleine de déception, alors que trois ou quatre projectiles sont lancés à l'intérieur du salon Lounge, libérant une fumée grisâtre furieuse. Très vite, Jean, Stanislas, Elinor et Cesar se rendront compte qu'elle brûle presque comme de l'acide, et qu'inspirer pour parler ne fait que rendre les choses bien pires encore.

_ Attaque !!

Ken a tout juste le temps de transmettre cet avertissement au téléphone. Ils n'attendent pas néanmoins, le mot de passe Je vous sers quelque chose à boire ? ayant été déclamé et entendu au travers de l'appel en cours du téléphone de Joseph, et l'un deux qui tient un fusil d'assaut se met à canarder dans le tas, à l'aveugle, déchargeant tout ce qu'il est possible de décharger. Félicitations, Elinor et Jean, pour avoir coupé les lumières et neutralisé l'un d'entre eux avant qu'il n'agisse par derrière, les résultats des dés à lancer auraient été bien plus sévères sans vos actions. »


PRÉCISIONS:

DES CARTES:


Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
Myrtle Blackstone
Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
START FROM SCRACTH

En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
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BLOW UP THE SUN

☽ ♫ ☾


Pseudo : Myrtle Blackstone
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Dim 14 Jan - 22:01 (#)

Tout est lié. Elle le savait. Elle le sentait. L’image que Blanche brandit sous son nez en est la preuve : cette mascarade a commencé trois semaines plus tôt et ils ont été trop lents à réagir. Les vampires, l’Essaim. Il est trop tard pour regretter de ne pas avoir suivi ses instincts : qui que soient les auteurs de cette farce, elle est de haute volée. Jamais en deux cents ans elle n’a été confrontée à ce genre d’artifice ; de sorcellerie. Ou d’Alchimie. Mais l’Immortelle n’a pas le loisir de plus s’interroger sur l’origine de ce mal : sa proie s’échappe et elle n’en a que faire pour l’instant. Ce qui l’inquiète, c’est l’échange de January et Zelda au téléphone. Son sang glacé ne fait qu’un tour. Aussi vite que lui permettent ses gestes engourdis, elle saisit l’antiquité des mains de sa Marquée.

- Zelda. Je retire mon ordre, d’accord ? Si son cœur battait, il lui arracherait la poitrine. Je t’ordonne de survivre maintenant, c’est compris ? Tu fais ce qu’il faut. Je te trouverai.

Est-ce la peur de son Infante ou la sienne qu’elle perçoit, plantée entre ses côtes ? Myrtle se fiche de la discussion de l’inconnu. C’est une attaque. Le schéma de l’offensive commence à se dérouler sous ses yeux mais sa priorité est ailleurs : elle doit s’extraire à l’influence de la Torpeur. Elle ne sera capable de rien dans cet état et s’il fait toujours nuit dehors, alors c’est que quelque chose affecte le théâtre. Elle doit le quitter.

- Je te trouverais, répète-elle à sa fille avant de raccrocher.

Comme un miroir de ce qui se passait au motel, les échos de plusieurs salves d’armes automatiques retentissent dans le bâtiment. L’Immortelle les entend distinctement, ils montent jusqu’à leur salon désormais dépeuplé. La guerre est déclarée. Ses mâchoires se serrent de rage, ses double crocs apparaissent, comme un symbole de sa colère, conférant à son visage une expression chimérique. La bête veut en découdre.

- Jane, il faut qu’on sorte du théâtre, changement de plan, car le loup est déjà dans la bergerie. On va passer par les balcons pour descendre et partir par la scène. Il y a bien une sortie depuis les coulisses ? Normalement lui, ce serait logique. Elle se tourne ensuite vers leur troisième larron : vous. Soit vous vous cassez, soit vous éteignez ce putain de téléphone et vous nous suivez.

Myrtle désigne les issus menant vers le balcon et se traîne jusqu’à la première. Partir, c’est tourner le dos à Blanche, aux autres vampires présents dans les locaux. Quel dommage. Les autres vies de ce théâtre lui importe peu à vrai dire, il n’y a que January. January à qui elle jette un intense regard pour l’inciter à suivre son commandement. Elle a voulu être marquée, n’est-ce pas ? C’est le moment d’assurer son rôle : guider sa vampire, la guider sur son territoire, l’aider à survivre, puis à triompher.


ça résume ici:
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You shall be a restless wanderer
Stanislas Nevers
Stanislas Nevers
You shall be a restless wanderer
THE HARDEST THING IN THIS WORLD

En un mot : Aiguille et boutons
Qui es-tu ? : Vampire torturé par sa condition, étreint en 1871 à l'âge de 40 ans.
Vit en vase clos avec son Marqué et amant, Oscar, depuis plusieurs décennies.
Cherche un clan pour de nouveau vivre auprès de son espèce.

En vrac : Gentil mais affirmé ; Ambitieux ; Réfléchi ; Ordonné et soigneux ; Possessif et jaloux ; Loyal ; Matérialiste mais généreux.
Facultés : Couturier de talent, peut créer vos rêves les plus fous sur un patron et en faire un vêtement parfait.

Capacités de vampire : Métamorphose N0-P0, Occultation N1-P1, Voie de la conjuration N3-P1.
IS TO LIVE IN IT

Pseudo : Finduilas ou Pouik
Célébrité : Orlando Bloom
Messages : 77
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Crédits : Photoshoot
Mar 16 Jan - 21:40 (#)

Le salon Lounge était plongé dans l’obscurité, mais cela ne gênait pas Stanislas. Le peu de lumière restante était amplement suffisant pour qu’il y voie comme en plein jour. Façon de parler. Il y eut un bruit sourd vers le bar, Jean venait d'assommer l’humain qui triturait son téléphone. Il n’aurait sûrement pas agi ainsi sans raison… Un malaise grandissant s’insinuait en Stanislas, la Torpeur était anormale, le comportement des gens dans ce Théâtre l’était encore plus. Quelque chose n’allait pas du tout, il sentait que tout était sur le point de basculer.

Et la voix d’Oscar résonna dans sa tête. Sa peur, sa détresse, comprimèrent le cœur de Stanislas qui l’entendait et le sentait comme s’il était là, à côté de lui. Oscar était bloqué de l’autre côté du Théâtre par une puissance magique sur laquelle il n’aurait pas le moindre pouvoir. Oscar ne pouvait pas venir à son secours et Stanislas craignait qu’il soit en danger aussi de son côté. Il était de son devoir de l’apaiser, de l’aider. Il tenta de transmettre un calme qu’il ne ressentait pas du tout au fond de lui.

“ Je t’entends, Oscar, ne panique pas ! Il se passe quelque chose d’anormal, j’ai un mauvais pressentiment. Essaie de trouver une issue de l’autre côté, sors du Théâtre et tente d’entrer par devant. Ne fais confiance à personne que tu ne connais pas personnellement. ”

La réponse d’Oscar fut immédiate.

“ Oui, d’accord. Je fais le tour… Fais attention à toi, Stan, s’il te plait. ”

“ Promis. Toi aussi, d’accord ? “ répondit-il en envoyant une vague de confiance à Oscar.

Stanislas s’obligea à se raisonner. Oscar était très capable et il pourrait utiliser sa petite maîtrise de l’Occultation pour se camoufler dans l’ombre une fois dehors. S’il faisait toujours effectivement nuit, si le temps ne s’était pas brusquement accéléré sans qu’il s’en rende compte.

C’est alors que Stanislas se rendit compte que l’homme à la porte était maintenant au téléphone, le rectangle brillant de son écran éclairait le côté de son visage. Puis tout dérapa. Un groupe de personnes apparut de l’autre côté de la pièce dans un bruit effroyable de pieds lourdement chaussés, des fusils à l’épaule. Une substance se répandit dans la pièce en lui brûlant les yeux, la bouche et la trachée. Puis une explosion de douleur dans le bras gauche alors que des balles traversaient la pièce en brisant les meubles.

Stanislas jura en français, l’acidité de l’air lui donna l’impression de se consumer de l’intérieur et il se jeta à terre. Il attendit quelques instants, mais son bras ne semblait pas guérir comme il aurait dû. Il jeta un coup d'œil à Cesar, blessé lui aussi. Un autre regard vers le bar, Jean semblait aller bien. Elinor n’était nulle part en vue.

Il fallait réfléchir vite, la pluie de balles ne cessait pas. Stanislas renversa la table basse pour en faire un bouclier et se glissa derrière, le bras douloureux. Il hésita. Le bar était un meilleur refuge, mais Cesar semblait plus mal en point que lui, allongé au sol non loin. Finalement, il se redressa à moitié et traversa la pièce, plié en deux en tenant la table basse devant lui, avant de se jeter derrière le bar, rejoignant ainsi Jean et l’humain assommé.

550 mots:
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Mer 17 Jan - 11:37 (#)

Les couloirs s’étirent sans fin. Une succession de coursives, croisements, escaliers, murs borgnes, balcons et arcades. Les planchers craquent sous mes pas, des tapis rêches grattent la plante de mes pieds nus et la moquette soulage mon avancée. Je ne cours pas, pas encore. La défaillance de Myrtle défile en boucle dans ma tête. Vision horrifiante que j’accepte difficilement. C’est le début de soirée, ce n’est pas logique. Et que vient faire Elias dans ce théâtre ? Lui aussi agit étrangement. Je le sais différent mais pas à ce point-là.

Alors que je cherche à analyser au mieux la situation, des chuchotis grattent mon ouïe. Je percute une masse molle qui manque presque de me faire tomber. Mes chaussures s’égarent dans les airs, mes bras cherchent un point d’ancrage, trouvent une applique qui vacille mais reste accrochée, dans une position dangereusement bancale, à son mur. Mots d’excuses balbutiés, à peine crédibles. Je fronce les sourcils devant sa mine ahurie, baignée de sueur. Ses paroles m’affolent et je sens l’urgence naître tout au fond de mon être.

- Pardon ?

La peur glisse lentement, remontant le long de ma moelle épinière. Les battements de mon cœur s’intensifient lorsque le directeur épingle mon bras de ses doigts boudinés.

- Lâchez-moi !

Mots cinglants, presque criés. Je me dégage de sa pince et recule de deux pas. Kostopopoulos semble désorienté, parlant à son imagination ou à une entité invisible, faisant grimper mon anxiété d’un cran.

- Oui, je les appelle de suite. Où sont-ils ? Où est Monsieur Nevers, le couturier, et les autres ?

Pas de réponse, il est reparti dans ses élucubrations bercées par son délire. Agacée par l’incompréhension, je pointe mon index sur sa poitrine spongieuse et lui délivre quelques mots hargneux.

- Ne me donnez pas d’ordre ! Et c’est DE Lantins, Monsieur Kostopopoulos.

Je lui adresse un regard glacé, récupère mes escarpins puis bouscule le bonhomme, toujours aux prises avec ses démons.

L’électricité fait des siennes, me glaçant d’effroi, je ne veux pas me retrouver dans le noir. Je ne suis pas une spécialiste, mais ce qui troue soudainement le silence ressemble à des rafales d'armes à feu. La peur fait place à la panique, je m’arrête, compose le 911 qui sonne dans le vide avant de trouver une voix digitale me demandant de patienter. Je raccroche et appelle Alaric. Même s’il m’a reniée, je tente le coup. Messagerie évidemment.

- Je suis au Capri Theatre, putain Alaric pour une fois dans ton existence, répond. C’est l’émeute, les tiens sont en danger !

Ça ne sert à rien. Jean me l’a bien signifié. Résignée, je raccroche et reprends mon avancée, cherchant à joindre le 911. Puis je vois un amalgame d’hommes planté dans l’embrasure d’une porte. Je m’accroupis derrière une colonne dorée. Mon regard croise un vieux cendrier cylindrique transformé en pot de fleur. Distraire et disparaître, c’est ma seule chance. Silencieusement, j’incline l’objet désuet et le fait rouler en direction des assaillants, espérant qu’il touche les talons de l’un d’eux, créant ainsi un moment de flottement. Cachée, j’attends.


Spoiler:
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Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Elinor V. Lanuit
Elinor V. Lanuit
Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Let's spend an evil night together
En un mot : Don't be afraid ; It's only death. It's just as natural as your first breath.
Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.

Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.

Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
No need for cake or flowers
Let's spend an evil night together

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Mer 17 Jan - 18:29 (#)

Carnage - Groupe 3

L’obscurité envahit le Salon, mais la Torpeur persista. Ses mains tenant encore les interrupteurs des fusibles, Elinor fut traversée d’un frisson d’incompréhension, que la Torpeur omniprésente transforma en une brève, mais sourde inquiétude. D’où vient ce phénomène, si les ampoules n’en sont pas la cause ? se questionna-t-elle, en proie à une indécision qui ne lui ressemblait pas. Et pour cause, cette maudite faiblesse affectait ses réflexes, ceux physiques comme intellectuels, et, durant une dizaine de secondes, elle resta là, pétrifiée et incapable de raisonner. Elle d’ordinaire si réactive et maîtresse de la situation, elle tâtonna dans son sac à la recherche de la masse froide, mais réconfortante, de son arme.

Le vacarme qui s’ensuivit eut le mérite de la stimuler. Au son de la cavalcade de lourdes semelles, Elinor eut le réflexe judicieux de se tapir dans les ténèbres du local, avant que le bruit de projectiles jetés à l’intérieur du Salon, n’accompagne l’aboiement d’un fusil automatique. Elle plaqua vivement ses mains contre ses oreilles, comme son ouïe trop sensible était poignardée par les hurlements des balles. Où est Jean, pensa-t-elle au milieu du déluge. Elle eut la certitude à la fois brève et idiote, que si son Sire était gravement blessé et contraint à la Torpeur une seconde fois à côté d’elle, le français ne lui pardonnerait pas.

Au raffut, succéda la morsure de la fumée. Elle la sentait courir contre ses joues et lui brûler les yeux, tandis que les tirs s’estompaient ; momentanément, Elinor le devinait. Sa main rencontra la crosse du pistolet dans son sac, un solide calibre nourrit par plusieurs chargeurs que la vampire avait emporté avec elle. Une sage précaution ce mois-ci, et cette nuit lui donnait hélas raison. Près de sa cachette, elle entendit une course précipitée, trop rapide pour être humaine, tandis qu’une pointe de colère l’envahissait. Alors, c’est comme ça, s’admonesta-t-elle, les dents serrées, en resserrant sa prise sur son arme. Leurs ennemis les avaient débusqué jusqu’ici, et cette périlleuse réalisation l’aida à lutter contre la léthargie qui engluait ses pensées.

L’esprit était capable de surmonter les difficultés du corps, et Elinor n’avait jamais manqué de volonté. Elle se redressa doucement et, en même temps, son coude heurta un objet dur accroché à son sac : son casque de moto. Une idée lui vint : elle s’en coiffa aussitôt, dans l’espoir d’atténuer les effets du gaz sur sa peau. La vampire y aurait pensé plus tôt, sans cette maudite Torpeur. Avec la visière baissée, ses sens étaient amoindris, mais c’était suffisant ; elle se remit lentement debout, le dos contre le mur.

Viens derrière le bar. Je te couvre. Le type assommé est ici, il est peut-être armé, glissa-t-elle à Jean.

Elinor cala son épaule dans l’embrasure de la porte, en jetant un coup d’œil prudent vers l’endroit où se tenait l’ennemi. Entassés ainsi sur le seuil, ils formaient une cible facile dans le noir. Elle n’hésita pas une seule seconde, serra son arme d’une main, et tira généreusement dans le tas, en visant d’abord celui qui tenait un fusil d’assaut.

511 mots:

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Fear is the mind killer
Elias Walsh
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En un mot : Alchimiste fugueur ayant trouvé refuge dans un gang de voleur.
Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche - Page 2 A766442ee8005759583a7aea9d1e77088143aebf
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Dim 21 Jan - 18:45 (#)

carnage

☽ • ☾

Quoi qu’il approcherait, il y aurait un incendie, un mort, mais ça valait mieux que finir blessé. Seulement, alors que je me dégageais de cet endroit de fou, je fus arrêté par l’arrivé d’un homme qui manqua de se prendre un sceau en pleine tête. Mais non, je m’étais arrêté avant, inclinant légèrement la tête alors qu’il me demandait si je cherchais toujours César et… Comment il savait et… Oui. Je… Il dégageait quelque chose qui m’apaisait presque dans ce chaos inexplicable. Dans cette tourmente. Il savait ce que je cherchais et… Je n’allais pas me taper toutes les portes non ? Surtout que ça semblait commencer à partir en couille et j’avais l’impression que je ne devais pas perdre plus de temps, surtout si je voulais le trouver. « Oui. » soufflais-je en ignorant la question principale du comment il savait.

Il était donc un peu plus loin, derrière une porte de service visiblement. Deux pièces plus loin même, au salon lounge et… Ne pas faire attention au chaos ? Me dépêcher ? Clairement oui, je devais me grouiller si je voulais le trouver rapidement et… « Merci ! » avais-je simplement soufflé avant de me presser pour rejoindre cette porte. Il était là. César était juste après ces quelques pièces. Je ne devais pas perdre de temps, je devais y arriver le plus rapidement possible sans m’arrêter sur ce que je pourrais entendre. Il n’y avait que… Putain je savais plus pourquoi je devais le trouver, j’avais vraiment un blanc, mais c’était… Je devais le trouver, qu’importe quand ou comment, je devais le trouver, rapidement. Alors j’avais fini par pousser cette porte, arrivant au salon désigné, enfin. J'allais y passer ma journée sans son aide et sérieusement, je préférais éviter. Pour autant avancer ? Vu le bordel et les balles, j'avais moyennement envie d'avancer, j'avais même fini par m'accroupir.


☽ • ☾
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Forgive me, Father, for I am sin
Le mauvais oeil
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Mar 23 Jan - 3:19 (#)

Chapitre 3 : Carnage

9 shots


_ 911 emergency quelle est la raison de votre appel ?

La voix à l'autre bout du téléphone te vrille presque les tympans, Blanche, tellement cet instant te semble suspendu entre deux issues : la vie ou la mort. Que dirait Alaric s'il te voyait là te jeter à corps perdu dans un acte aussi suicidaire qu'inconsidéré ? En aurait-il vraiment quelque chose à faire, dans le fond ? Toutes ces questions que l'esprit ne peut soudain s'empêcher de se poser, à une vitesse absurde. Lui qui t'a larguée en te faisant annoncer la nouvelle par l'un des plus vieux dandy de Shreveport, incapable de venir te le dire en face, était-il occupé ou a-t-il simplement ignoré ton appel ? Des considérations cruciales, alors que le moindre détail peut, en cet instant très précisément, faire la différence entre la survie et une fin précoce. Pourtant, un réflexe instinctif bien pensé te fait presser ton téléphone sur ton oreille, espérant étouffer le son qui en sort au maximum et limiter le halo de lumière qui s'en dégage.

Là, dissimulée tant bien que mal derrière une colonne dorée, dans un couloir qui plonge dans les ténèbres à mesure qu'il s'avance vers le Salon Lounge, tes oreilles ont perçu un avertissement :

_ Contact ! Quelque chose à l'arrière !!

Un instant, un très court instant, tu sembles percevoir une hésitation dans l'activité que tu ne peux qu'écouter, et l'angoisse monte encore d'un cran. Entendrais-tu le bruit des pas sur la moquette s'ils approchaient ? Les discernerais-tu seulement parmi la cacophonie ambiante ? Lancer ce vase-cendrier mériterait bien une nomination dans les actes les plus insensés, tiens.

À l'autre bout du fil, le chaos électronique de 1 et de 0 te fait deviner la voix d'une femme, d'un âge incertain, entourée de ce qui semble être un environnement bruyant et agité.

_ 911 j'entends des coups de feu, êtes-vous en difficulté ?

Tu es proche, trop proche, Blanche, et la moindre réponse de ta part pourrait signifier ta fin. Pourtant, personne ne vient, aucun des assaillants ne prend la peine - ou le risque - de s'approcher de toi. Aurais-tu raté quelque chose ? Par-dessus le chaos ambiant, il te semble percevoir un marmonnement, un gloubi-boulga qui évoque, maintenant que tu te poses la question, le parlé d'une langue morte que ton éducation de haute famille t'a fourni. Mais tu n'as pas le temps de t'appesantir alors que tu entends de nouveau la même voix :

_ Clear ! Pas de vampires !

Suivi de la rafale d'un fusil d'assaut, dans ta direction cette fois-ci. Rendez-vous dans la roulette russe ⇗.

-----------

Du côté du Salon VIP, il n'était plus question de s'intéresser aux problèmes de moquette.

_ Daaamn girl.

Les yeux de l'inconnu aux crocs dorées sont fixés sur les double crocs de Myrtle et, pendant une seconde, il ne semble même pas avoir écouté ce qui lui a été dit. Très vite, cependant, il semble outré par la proposition.

_ Et laisser mon pote derrière ? Putain j'ai survécu à neuf balles c'est pas pour faire la flipette devant deux ou trois guns, meuf.

Son aplomb est indécent, à se demander s'il réalise vraiment le danger que représente un vampire, ou une bande armée de fusils d'assaut. Déconcentré une seconde, il parle en même temps au téléphone, sortant une arme de poing de sous sa veste, visiblement pimpée avec le même goût que ses choix de souliers.

_ T'es blessé où ? P'tain Ken déconne pas. J'arrive.

En ce qui vous concerne, January, Myrtle, votre idée de fuite aurait pu être bonne. Après tout, qu'importe les autres vampires s'ils ne sont de votre clan, et Blanche, hein, allait-elle vraiment te manquer si elle servait à repeindre elle-même sa foutue moquette, January ? Mais il y a autre chose qui attire votre attention en franchissant le seuil menant du Salon VIP à la coursive du premier étage. De là où vous êtes, vous avez une vue globale sur le devant de la scène, une partie des sièges de l'assistance et le lourd rideau de velours rouge qui pend, ondulant dans une multitude de plis satisfaisants.

C'est ce lent froissement qui t'alerte en premier, Myrtle, accompagné par ce qui ressemble à un lointain, très lointain chant ⇗, qui percerait difficilement les lieux d'on ne sait où. Le chuintement, difficile, obstrué, d'une cage thoracique parcourue de maux, aux muscles et articulations perclus à l'extrême. C'est la douleur que tu perçois, d'un quelque chose qui se soulève, interminablement, avant de sombrer dans le silence. Un silence empli d'incertitude, sur la réalité de ce qu'il vient de se produire. Suivi du râle, presque indiscernable, d'une masse d'air difficilement retenue et qui finit par fuir avant de se taire. Un immobilisme absolu, parfait. Si long que tu pourrais croire que la mort s'est emparée du pauvre malheureux, avant qu'un nouveau sifflement éreintant ne s'élève, rustine percée qui laisse s'échapper ce mince filet de vent. Ça vient d'en face, du fond de la scène, de sur les côtés également et, pourtant, tu jurerais que c'est sifflé dans le creux de ton oreille. Est-ce la salle qui respire ? January peut finir par le percevoir si elle écoute attentivement, quoi qu'avec beaucoup moins d'acuité et de force, tandis que ce son est bientôt repris en écho des dizaines de fois, simultanément.

La longue respiration persiflante d'une carcasse morte depuis des éons.

Le rideau de la scène rompt alors son immobilité, parcouru par l'amorce d'un mouvement venu de nulle part. Doucement, il ondule, tandis qu'il s'éclaire un instant. Là, le traversant physiquement, sortant du rideau, émerge un voile translucide, lumineux, dont les rais de clarté jettent sur la noble architecture du théâtre des contrastes magnifiques, similaires aux ondulations créées par un soleil miroitant son reflet au-dessus des eaux. C'est la surface d'un gigantesque dôme, comme une bulle de savon mystique à l'intérieur de laquelle vous seriez, ainsi que probablement une grande partie du Capri, et qui rétrécit peu à peu. Myrtle, bien que cela fasse maintenant des siècles que tu n'as pas vu la lumière du jour, tes sens ne te trompent pas : c'est de cette chose qu'émane la Torpeur, de ce voile immatériel tissé de fils de lumière et de jour, et tu sens sur ta peau la chaleur caractéristique de rayons qui n'attendent que de consumer ta chair.

Mais ce voile n'est pas lisse, cependant, et une figure s'y discerne, qui ne semble exister que dans l'épaisseur infime de ce phénomène. Une haute silhouette, gigantesque, à l'échelle de la salle du théâtre, dont le caractère tangible va et vient, entre ici et « ailleurs ». Humanoïde, son visage est celui d'une femme, dont les traits anonymes et effacés par le temps expriment cependant une peine et une douleur profondes, une élégie sacrée qui apparaît là comme ces représentations de saintes malgré le flou de perception qui l'entoure : drapée dans des toges aux plis élégants qui n'en finissent pas et les yeux aveugles, bandés par un morceau de tissu. Elle tient, dans sa main droite, deux petits globes oculaires et, dans sa main gauche, un rameau. Sa tête est penchée sur le côté, comme si elle portait un poids intérieur puissant, mais c'est sa poitrine qui est le plus remarquable.

En lieu et place de son cœur figure un trou béant, une absence impossible plongeant dans sa poitrine, au pourtour de laquelle s'accrochent, désespérément, une multitude de bras et de mains, de taille humaine ceux-ci, qui cherchent à s'emparer avec une avidité remarquable d'un quelque chose qui n'existe visiblement plus. La silhouette, haute de plusieurs mètres, est entourée d'une multitude de faces plus petites et placées dans diverses positions, comme des variantes de la principale, mais toutes n'ont plus leurs yeux : certaines se masquent le visage, d'autres ont été énucléées ou bien ont les paupières closes ou s'arrachent elles-mêmes la vue. Certaines de ces figures secondaires, enfin, ont la gorge percée d'une épée, ont les jambes englouties par les flammes ou bien encore portent leurs yeux en main vers le ciel et leurs faces en pleurs. Animées de mouvements lents, toutes semblent pressées contre ce voile, tentant vainement de s'en défaire, comme des mains spectrales ne parvenant pas à crever la surface d'une eau trouble pour prendre emprise sur le monde réel. De tout ceci il se dégage un quelque chose d'angélique, de triste, et de pourtant terriblement monstrueux à la fois. C'est la douleur d'une mère qui porte son enfant mort ; l'amertume de tous ces outrages subis et ces choses gâchées qu'on pardonne pourtant ; Une souffrance qu'on accepte d'endurer en son sein pour défendre une notion du Juste, dut-elle vous condamner.

Et ce trou béant, dans la poitrine de cette apparition, pulse d'un rythme cardiaque silencieux, d'un rythme qui fait mal, les mains qui s'y accrochent se crispant à chaque non-battement de cœur. Pourtant, aucun son ne se fait entendre, aucun tou-toum distinct. Rien que le vide brûlant. Rien que ces chants vagues et informes qui résonnent dans les esprits comme un amalgame de souvenirs de chorales.

_ Putain de merde...

L'inconnu aux crocs dorées vous a rejointes, toujours au téléphone. Il se signe un instant, secoue sa tête et se met quelques baffes comme pour se réveiller. Incertain, il cligne des yeux avant de t'apostropher Myrtle. Visiblement, tout ceci le dépasse.

_ ...J'vous file cinquante mille dollars si vous m'aidez à sortir d'ici avec mon pote Ken...

-----------

Du côté du Salon Lounge, le chaos venait d'éclater, dans le noir, dans la fumée d'encens sacrés, dans la confusion d'un instinct de survie qui hurle d'un impérieux désir de rester en un seul morceau. Déjà, l'odeur métallique du sang montait aux narines des non-morts présents ici, mêlés de l'agressif piquant de cette fumée âcre qui rongeait les chairs mortes aussi efficacement que de l'eau bénite, alors que Cesar, Ken et Stanislas se sont fait blesser. Cesar, malgré ses airs enfermés dans des apparences de mélancolie et de peu d'initiative, s'était rapidement jeté en arrière de l'autre côté des banquettes pour mettre ces protections dérisoires entre lui et les assaillants. Touché visiblement à l'épaule gauche, handicapant en grand partie son bras, la lueur de la Bête s'était brutalement éveillée dans le fond de son regard, rare témoignage d'émotions vives en sa personne d'habitude si flegmatique. Pris par surprise, lui aussi voyait ses réflexes diminués, son esprit touché par la Torpeur, quoi que moins que certaines vieilles carnes ici présentes. Il parvint néanmoins à s'élancer sous le couvert du bar, suivant le mouvement de Stanislas, mais non sans aggraver ses blessures au passage.

Ken, lui, avait émis un borborygme de douleur mêlé de jurons bien crasseux alors qu'il se faisait toucher dans le bras droit. Tombant à demi sur le côté plus qu'il ne s'était jeté, il tentait tant bien que mal de se traîner au sol en direction du couvert du bar, proche de l'entrée de service, en même temps qu'il répliquait de son arme de poing. Une traînée de sang imbibait déjà ses vêtements et marquait sa progression au sol tandis qu'il avait été forcé d'abandonner son téléphone, toujours en appel, face éclairée vers le haut. Ç'avait été ça ou son arme et ses réflexes de garde du corps ne l'avaient pas trompé. À mi-chemin entre la porte de service et l’extrémité du comptoir du bar, celui-ci perçut l'arrivée d'Elias et la lumière qui se dégageait depuis d'autres pièces.

_ Putain mais ??

Son ton était entre la surprise, l'énervement dû à la douleur et un tas de pensées parasites lui intimant de faire un massacre. Par réflexe, il pointa son pistolet de son bras valide sur Elias, son instinct percevant son arrivée comme un danger immédiat, avant d'hésiter une seconde. Qu'est-ce qu'un gamin foutait à se mettre dans l'embrasure d'une porte dans une salle où pleuvaient les balles ? Ça n'avait pas de sens.

_ Hé ! T'es qui toi ? Dégage t'es con ou quoi ?? Vire !

Une part de lui voulait répliquer sur les assaillants, une autre part cependant ne voulait pas tourner le dos à un inconnu et celui-ci barrait la seule porte de sortie à peu près sûre depuis sa position. Elias peut aller lancer les dés dans la roulette russe ⇗.

Pendant ce temps, Jean, Stanislas, Cesar et Elinor purent se rendre compte que quelque chose n'était pas normal. Plusieurs des impacts des balles tirées par la Lanuit explosèrent en une étincelle violente devant les assaillants, alors que rien ne semblait pourtant bloquer le passage. Était-ce de la sorcellerie ? Une forme de technologie avancée ? Une quelconque forfanterie illusoire ? Toujours était-il que le destin semblait néanmoins favoriser Elinor, ayant probablement passé un pacte avec le diable, alors que deux de ses balles firent quand même mouche, une gerbe d'esquilles d'os, de grumeaux de cervelle et de micro gouttelettes de sang venant repeindre l'encadrement des double porte et les cagoules de plusieurs de ses camarades. Chacun de ces deux tirs occasionna des ondulations de l'atmosphère à l'endroit où ils outrepassèrent le bouclier.

Un juron éclata parmi les assaillants, un instant de suspens terrible où la machine s'enrailla soudain. Une voix féminine hurla avec péremption.

_ CHRISTOPHE. MARIE.

Il ne fallut pas le répéter deux fois pour celui qui était en train de fusiller Blanche ne se retourne afin de couvrir ses petits camarades d'une rafale supplémentaire. Une distorsion anormale brisa un instant les lignes des choses devant le petit groupe tandis qu'un impact de force fut renvoyé en direction du bar, une violente onde de choc à même de propulser tout ce qui n'était pas attaché, de déséquilibrer les corps et de fissurer une partie du montant en bois du bar. Une multitude de cartons et de verres tombèrent au sol, se brisèrent. Une diversion destinée à leur donner une seconde de répit, face à la déjà mort de l'un d'entre eux.

_ À COUVERT.

À peine ces mots avaient été prononcés qu'un intense halo lumineux jaillit du poing levé de celle qui donnait les ordres, un phare dans la nuit qui dispersa les ténèbres comme une lampe de stade. C'était la lumière du jour, et elle brûlerait ou aveuglerait tout vampire qui ne se mettrait pas aussitôt à couvert, accroissant encore sa Torpeur. Un filet de mots en latin s'échappait de la mâchoire serrée par la colère de l'arcaniste, car ils étaient, cela semblait évident maintenant, tous arcanistes. Le corps de leur défunt camarade fut brutalement tiré de l'autre côté du seuil du couloir - ce qui laissa une traînée dégoûtante de fluides corporels au sol - et emportant avec eux son fusil d'assaut, ils ne laissèrent qu'un seul des deux battants de la double porte ouvert, s'en servant comme protection supplémentaire.

La lumière, intense, radiait comme le soleil en plein désert du poing brandit et était d'un blanc pur, irréel, artificiel, maladif.

_ ON VOUS LAISSE UNE CHANCE. UNE SEULE. LIVREZ-NOUS LE VAMPIRE NOMMÉ CESAR NIEVES ET VOUS AUREZ LA VIE SAUVE.

Visiblement, c'était sa fête ce soir. Tous les vampires purent cependant entendre très distinctement le bruit d'une goupille tombant au sol.

_ VOTRE RÉGENT EST MORT PAR SA FAUTE ET IL EN A LIVRÉ D'AUTRES.

Était-ce seulement la vérité ? Mais ceci ne pourrait-il pas expliquer deux ou trois coïncidences ? Peut-être était-ce l'heure des négociations. Cesar, lui, semblait en proie à une réflexion intense, les yeux perdus dans le vide, allant et venant à toute vitesse. Une surprise non feinte avait percé la rigidité de ses traits et il chuchota, presque plus pour lui-même qu'autre chose, son flegme habituel bousculé par la douleur et l'urgence de la situation.

_ Ça n'a pas de sens, j'ignore complètement qui sont ces personnes.

Mais lui qui était si difficile à lire, pouvait-on vraiment dire qu'il était sincère ?

_ VOUS AVEZ DIX SECONDES.

Voilà qui était clair.
Joseph, lui, était toujours au sol, assommé. »


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Blanche de Lantins
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Mar 23 Jan - 19:06 (#)

Le cylindre roule, lentement alors qu’un tir fourni est échangé. Mon dos plaqué contre la colonne, bien trop kitch pour être vraie, mes fesses au sol, mes jambes repliées contre mon torse, je me fais minuscule. J’ai à peine conscience d’avoir enfin une personne au bout du fil. Un couinement, semblable à celui d’une souris prise au piège, s’effrite d’entre mes lèvres alors que ma seconde main vient se plaquer sur mon oreille. Rempart improbable contre les balles qui, maintenant criblent mon support et les murs qui m’entourent. Elles sifflent en griffant l’air, un sanglot m’échappe alors que l’opératrice me demande si je suis en danger. J’ai envie de hurler mais aucun son ne sort de ma trachée contractée. La peur me paralyse l’esprit, me rend impuissante et totalement inutile. Mon front appuyé sur mes genoux, j’attends la mort. Le flot de l’arme se tait, remplacé par des mots sortis d’une autre époque. Je fronce les sourcils en décollant ma paume de mon oreille et je murmure à mon interlocutrice.

- Terroristes, armés, Capri Théâtre.

La conversation est terminée, l’Iphone est empoché. Je risque un regard, rapide quand un ordre claque de se mettre à couvert et qu’une déflagration retentit, me repoussant à adopter la position fœtale. Mon cœur explose d’inquiétude. Qui sont ses gens ? « Lux » et « Solis » parviennent jusqu’à ma conscience avant que le couloir s’illumine d’une clarté radieuse me faisant plisser les yeux. La défaillance de Myrtle s’imprime une nouvelle fois dans mon esprit, la relation est vite faite.

Des ordres cinglants emplissent le silence. Pas besoin d’être un génie pour comprendre que mes amis se trouvent acculés dans cette pièce. Je ne connais pas Cesar Nieves et je me fiche de lui comme de l’an quarante. Jean et Stanislas sont là, c’est certain. Une information et pas des moindres, crée la surprise. Le régent est tombé. Tétanisée, je regarde devant moi, le visage défait, les cheveux en bataille, du mascara noircissant mes joues inondés de larmes.

Un ultimatum cristallise et scelle le sort des personnes qui sont chers à mon cœur.

La raison quitte mon esprit.

Un cri, étranglé, d’abord, difficilement audible qui se transforme en hurlement strident, chavirant vers l’hystérie, tous peuvent l'entendre.

Je tente une main hors de mon abri, puis une seconde, brisant le décompte, offrant quelques trop rares secondes à mes alliés Immortels.

- Ne tirez pas ! NE TIREZ PAS !

Des sanglots broient mon timbre, je sors de ma cachette, reste à quatre pattes pour gagner un mètre, laissant mes mains en évidence, puis m’assieds sur mes talons, déposant mes paumes sur ma tête, mes épaules secouées par mes pleurs. Mon anglais est mauvais, intentionnellement, laissant trainer un terrible accent français sur ma langue, tandis que ma voix se fait étonnamment forte.

- Ne tirez pas ! Je travaille ici… rénovations. Puis en français, comme si ma mémoire me faisait défaut, je veux rentrer chez moi… Ne me faites pas de mal, s’il vous plaît.

La dernière phrase forme un amas de mots entrecoupés de spasmes et de hoquets dus à la terreur. La comédie n'est même pas nécessaire.



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Mar 23 Jan - 21:24 (#)

Chapitre 3 : Carnage

I'm supposed to die tonight


Tout prenait un tournant soudain dramatique pour toi, Blanche, tandis que la terreur et le désir morveux de survivre t'intimait de te rendre, de montrer que tu n'étais un danger pour personne avant qu'ils ne te méprennent pour une de leurs cibles.

Mais au fait, qui étaient vraiment leurs cibles ?

Là, sortant de ta cachette dans un état qui avilissait tout ce qu'il y avait de civilisé en toi, forcée de te retrancher dans tes derniers espoirs pour ne pas céder complètement à la folie, tu aperçois cette scène qui se déroule sous tes yeux :

Quatre individus cagoulés, visiblement deux hommes et deux femmes à leurs allures et leurs voix, mais leurs identités sont protégées par leurs visages masqués et leurs corps semblent porter des protections : l'un des quatre corps a été tiré à l'abri du couloir, l'arrière du crâne éclaté comme un chou-fleur sanguinolent et violacé, derrière les doubles portes servant de protection sommaire. Tous, sont armés plus ou moins lourdement. Il y a aussi cette femme, le poing levé vers la salle, qui illumine d'un petit soleil qui t'empêche de poser ton regard dans sa direction plus de quelques instants et qui vient d'invectiver les personnes présentes dans le lounge. Il y a cet homme, Christophe qui porte le deuxième fusil d'assaut, actuellement penché sur sa camarade blessée, Marie, adossée contre le mur. Visiblement, il semble chuchoter des paroles dans la même langue que celle que tu entends depuis tout à l'heure, ses mains comprimées sur une blessure à la poitrine. Quelque chose d'anormal est à l’œuvre.

Un instant, il a le réflexe brusque de porter sa main pleine du sang de sa camarade à son fusil, mais une seconde d'hésitation l'interrompt. Peut-être tes paroles l'ont-elles convaincu, peut-être l'état misérable dans lequel tu te présentes, ou peut-être autre chose, qui alimente cette lueur d'amertume et de hargne dans son regard.

La femme qui génère la lumière - visiblement de la magie - n'a qu'à peine un bref regard vers toi. Elle n'a pas le luxe de se disperser. Toute ta destinée est donc concentrée dans la décision que prendra dans la prochaine seconde cet homme, qu'il énonce à voix basse, pendant que sa coéquipière démarre son décompte.

_ DIX.

_ Nous ne te ferons pas de mal, ne t'en fais pas.

Sa voix est étrangement calme, rassurante, qui te surprend un instant. Pourtant, un observateur extérieur ne pourrait s'empêcher de froncer les sourcils, de trouver qu'il y a quelque chose qui sonne horriblement faux. Mais après tout, Blanche, une part de toi ne meurt-elle pas cruellement d'envie de le croire ?

_ NEUF.

Un instant, il te sourit, et ses yeux d'un bleu magnifique te percent comme le soleil fait fondre la neige alors que ses mots sont irrésistibles pour ta volonté d'humaine.

_ Mets toi entre eux et nous. Protège-nous avec ton corps.

Oui Blanche. Soudain, tu comprends que c'est ce que tu dois faire, que c'est important, pour qu'ils te laissent partir, et que les tueries cessent. Fais donc écran avec ta propre personne, car c'est cette volonté qu'il insinue en toi. »


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Jean Delaube
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DANS LE NOIR

En un mot : Lalalalaaa
Qui es-tu ? : Immortel usé de 610 ans • Torturé et incisif, sentimental et indiscipliné • A grandi dans les traditions de l'Est et parcouru une partie du monde • Musicien virtuose • Libertaire dans l'âme • Sire d'Elinor Lanuit • Déclaré mort en 1895, il réapparait seulement aujourd'hui • En marge du monde moderne
Facultés : • Voie du sang : Niveau 4-1
Goûteur de sang professionnel. Source de vie et de puissance pour lui-même et ses congénères, il sait le sonder, le manipuler et le sublimer. Attention, il lui arrive de le voler...
• Présence : Niveau 1-4
Sait attirer l'attention sur lui et forcer l'adhésion
• Voile cendré : Niveau 1-1
Perçoit naturellement brièvement les esprits, mais s'il concentre son sang, c'est l'intégralité du plan semi-astral qui se révèle à lui
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Mer 24 Jan - 0:10 (#)

La lumière s’était éteinte et le suspect avait été mis chaos. Jean avait espéré une trêve. Pourtant le poids de la Torpeur qui lui pesait sur les épaules ne disparut pas. Pire, à peine quelques secondes plus tard, la porte du salon lounge s’ouvrait pour répandre un gaz piquant dans la pièce avant de la cribler de balles. Le vampire avait tout juste eu le temps de s’emparer du téléphone de l’inconnu. Il n’en ferait personnellement rien du tout - soyons honnêtes - mais il savait qu’Elinor avait de la ressource. Il le glissa dans la poche de sa veste. Allumé toujours, car il n’avait aucune idée de comment l’éteindre…

L’instant suivant, il se baissait avant de se jeter derrière le bar, pour s’en protéger. Indemne. Tout cela lui avait cependant couté un effort certain. Il resta ce qui lui parut de longues secondes, à demi adossé contre le bois, le reste du corps avachi sur le sol, alors que sa peau lui semblait lentement rongée par des encens mystérieux. Tout se passa pourtant très vite. Les déflagrations continuaient autour de lui et son regard fila vers l’éclairage de la sortie de secours avant de se bloquer sur la grenade que le fameux Joseph avait laissé tomber sur le sol. Il n’en fut guère surpris. Ses yeux se posèrent sur la caisse autour de laquelle le bonhomme s’affairait quelques secondes plus tôt. Que renfermait-elle ? L’idée pointait seulement quand la voix de son Infante se glissa dans son esprit. Il était déjà à l’abri, mais la voix familière lui redonna de l’aplomb.

- Tue les… répondit-il mentalement à son tour, en levant les yeux vers la porte où l’anglaise s’était glissée. Il vit clairement sa silhouette se dessiner dans l’embrasure de cette dernière, coiffé d’un casque de moto, son revolver à la main.

Alors qu’elle tirait, il se détacha de sa position pour fouiller l’homme assommé au sol, ainsi que les cartons alentours. Rapidement. Stanislas et Cesar en avait profité pour le rejoindre. En dépit de l’obscurité, il voyait convenablement. Mais des gerbes de lumière éclairèrent davantage le salon. Jean eut le temps de constater qu’il n’y avait rien d’utile. Puis la voix d’une femme s’éleva. Il y eut une nouvelle rafale, puis une onde de force vint les frapper. La carcasse de l’Ainé partit légèrement en avant, et il se retint de ses bras, à quatre pattes. L’une de ses mains – anormalement rouge - près de la grenade. Avant que la lumière du jour ne pénètre à son tour dans la pièce.

Plus encore que la lourdeur de ses membres et le voile flottant sur son esprit. Plus encore que la morsure de la fumée sur sa peau. Il y avait l’odeur du sang qui s’élevait dans la pièce. Celui des étrangers. Des vivants. Celui de ses congénères. Leur Vitae. Lui rappelant qu’il n’était pas encore mort. Qu’il avait six siècles d’existence derrière lui. Et que la Voie du Sang coulait dans ses veines, stimulée par les effluves qui l’entouraient.

Il leva les yeux vers Cesar alors que les ordres fusaient. Le scrutant. La vie sauve ? Il n’y croyait pas une seconde. L’allusion à Solomon ? Quoi ? Dix. Il perçut la voix de Blanche, en arrière-plan. Il la reconnut. Mais que pouvait-il bien y faire ? Neuf. Pouvaient-ils vraiment gagner de précieuses secondes, quand la goupille avait déjà sauté ?

- Votre ami ici est toujours vivant ! Répliqua-t-il d’une voix forte. Dès la première syllabe, il avait senti la fumée toxique se glisser vers sa trachée. A ce rythme, il allait finir par se décomposer ! A cinq… il sera mort, trouva-t-il pourtant le courage d’ajouter, le timbre partiellement cassé.

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Stanislas Nevers
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THE HARDEST THING IN THIS WORLD

En un mot : Aiguille et boutons
Qui es-tu ? : Vampire torturé par sa condition, étreint en 1871 à l'âge de 40 ans.
Vit en vase clos avec son Marqué et amant, Oscar, depuis plusieurs décennies.
Cherche un clan pour de nouveau vivre auprès de son espèce.

En vrac : Gentil mais affirmé ; Ambitieux ; Réfléchi ; Ordonné et soigneux ; Possessif et jaloux ; Loyal ; Matérialiste mais généreux.
Facultés : Couturier de talent, peut créer vos rêves les plus fous sur un patron et en faire un vêtement parfait.

Capacités de vampire : Métamorphose N0-P0, Occultation N1-P1, Voie de la conjuration N3-P1.
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Mer 24 Jan - 10:58 (#)

C’était le chaos. Stanislas perçut la présence de Cesar dans son sillage. Au même moment, l’humain au téléphone s’écroula et l’odeur sirupeuse et ferreuse du sang humain envahit la pièce. Les crocs de Stanislas jaillirent de leur logement, il avait soif. Son bras gauche hurlait de douleur et ses poumons se calcinaient dans la brume acide. L’homme rampa vers eux, une arme au poing, et un autre débarqua brutalement en ouvrant une porte qui fit se déverser de la lumière dans le salon lounge. Mais qui étaient tous ces gens ‽

Elinor jaillit comme un diable du local et fit feu vers les assaillants. Certains des tirs touchèrent leurs cibles et l’odeur du sang satura la pièce, submergea presque l’acidité qui rongeait la gorge de Stanislas. Il avait soif.

Le regard de Stanislas tomba sur l’homme évanoui juste à côté de lui. La bête remua en lui. Il avait soif, il avait mal. Il combattit un instant la pulsion de se jeter sur lui. Il ne buvait plus les humains maintenant qu’il avait le choix… Mais c’était un cas de force majeure et Oscar n’était pas là. La soif fut plus forte que ses principes et il plongea ses crocs dans la jugulaire de l’homme. La première gorgée fut un nectar. La deuxième lui retourna l’estomac. Il s’arracha au corps, la main crispée sur son ventre, une nausée atroce l’obligeant à régurgiter ce qu’il avait déjà avalé. Mais qu’est-ce c’était que ça ‽ Jamais encore il n’avait expérimenté quelque chose d’aussi horrible ! Pourtant l'homme était humain et encore vivant !

Une déflagration explosa ses tympans et le déséquilibra, puis une lumière semblable à celle du soleil l’aveugla. Stanislas se recroquevilla par réflexe pour éviter ses rayons mortels. Une femme se mit à leur parler. Ils voulaient Cesar… Un petit clic résonna, une grenade venait d’être dégoupillée… Solomon était mort ‽ Stanislas n’avait pas vraiment le temps de s’émouvoir. Il porta son regard sur le juge qui semblait ne rien comprendre. Livrer un membre de son espèce à des arcanistes qui leur tirait dessus n’était pas le genre de Stanislas, même s’il n’avait aucun attachement pour Cesar.

Puis une autre voix lui parvint. Il la connaissait ! C’était Blanche ! Merde, il se rappela qu’elle devait les rejoindre… À cause de lui, la fragile humaine se retrouvait à la merci de leurs assaillants…

Blanche n’était pas la seule qui devait les rejoindre ! Oscar ! Oscar lui aussi finirait par tomber sur ces humains armés.

“ Oscar, changement de plan. Va te mettre à l’abri dans la voiture. Il y a des arcanistes qui nous menacent ici, tu es en danger aussi. “

À sa grande surprise, Jean prit la parole. Stanislas doutait que menacer de tuer l’homme au sang contaminé change quoi que ce soit… Ces gens étaient sûrement prêts à quelques sacrifices. Il balaya des yeux les environs. La porte du local était ouverte.

“ Non, hors de question que je te laisse ! Je suis devant le théâtre. “

— Jean… Si ça marche pas de tuer ce gars, il reste le local pour se réfugier… chuchota Stanislas pour que seuls les vampires l’entendent.

Puis il se tourna vers Elinor Lanuit et chuchota encore :

— Madame Lanuit, il vous reste des munitions ?

“ Cache-toi, Oscar, je t’en supplie ! ”

555 (j'ai le droit lol):
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Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Elinor V. Lanuit
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Let's spend an evil night together
En un mot : Don't be afraid ; It's only death. It's just as natural as your first breath.
Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.

Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.

Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
No need for cake or flowers
Let's spend an evil night together

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Jeu 25 Jan - 18:24 (#)

Carnage - Groupe 3

L’onde de choc la déséquilibra.
Dans l’obscurité du local, sa botte heurta un fatras d’outils et de boîtes entreposés dans le désordre. Tenant son arme d’une main, Elinor se rattrapa au mur de l’autre, au moment où l’ennemi criait à couvert, aussitôt suivi de cette lumière crue. Elle se blottit par réflexe derrière le pan de mur jouxtant la porte du local, de crainte qu’une quelconque arme ne fasse feu dans sa direction : l’éclat du jour irradia alors brutalement dans l’embrasure de la porte, la forçant à détourner les yeux. Une espèce de fureur sourde et de puissant désir de survie, formaient un brouet brûlant dans son crâne, tel un pic d’adrénaline qui l’aidait à se maintenir alerte et éveillée. Du revers de sa main libre, elle caressa les murs du local et toqua contre leurs surfaces rêches : hélas, les parois étaient construites en béton solide et n’éveillèrent aucun son creux.

À défaut d’être au sommet de sa forme, ses facultés mentales épluchaient leurs options à toute allure, alors qu’une des assaillantes marchandait la tête de Cesar contre leurs vies. Foutaises, pensa-t-elle, en n’essayant même pas de jeter un coup d’œil vers la source de cette lumière : la simple réverbération dans le local lui piquait les yeux, en dépit de la visière de son casque. Entre deux pensées précipitées, son attention s’attarda sur le monceau d’outils en vrac à ses pieds, notamment un chalumeau, posé à côté d’une caisse à outils métallique. Les yeux rivés au sol, elle tourna prudemment la tête vers le bar, juste assez pour discerner les masses affalées des trois vampires derrière le comptoir, ainsi que des ustensiles dispersés.

De l’autre côté du bar, un tintement métallique de mauvaise augure résonna sur le sol. Elle se hâta de saisir son sac pour récupérer ses gants de moto et les chausser en chuchotant. « Cesar, passez-moi une grosse bouteille d’alcool. La grenade qui se trouve à côté de Jean aussi. Et laissez-moi faire. »

Son larynx lui piquait déjà. Si elle avait veillé à ne rien inspirer jusqu’à présent, Elinor était bien forcée de communiquer avec les autres, avant qu’ils ne prennent des initiatives contraires. Comme le Juge lui lançait discrètement les deux objets demandés, la vampire les déposa avec précaution dans un recoin, au moment où l’ennemi révélait le scandale du jour : Solomon Coleman était mort. Qu’importe, estima Elinor, c’était une information d’ordre secondaire à ses yeux, à laquelle elle réfléchirait une fois sortie de ce guêpier.

« Nous vous proposons dans un premier temps, d'éteindre cette lumière et de récupérer votre ami », dit-elle tout haut, en dépit des brûlures dans sa bouche. Elinor renchérit à la suite de Jean. « Il est bien vivant, mais assommé. Il ne peut pas marcher tout seul, et on ne peut pas vous le rendre sous cette lumière. »

Tout en parlant, Elinor perçut la respiration rapide et l’odeur de sang de Ken, qui se traînait avec eux à l’abri du comptoir du bar. Elle s’accroupit un court instant, en jetant un rapide coup d’œil vers la carrure massive, et surtout armée, avant de détourner les yeux des intenses reflets lumineux sur le sol. Quelle saleté, jura-t-elle en son for intérieur, tout en réfléchissant à l’identité des auteurs d’aussi éblouissantes prouesses.

« Des talents comme les vôtres doivent être difficiles à remplacer. Réfléchissez, nous avons deux personnes que vous voulez. Vous, aucune. Et nous avons plusieurs armes à feu braquées sur vous, dont certaines ne sont pas aveuglées. »

En réalité, l’immortelle n’avait aucune idée des intentions de l’humain. Toutefois, il était blessé et avec eux derrière le bar, ce qui en faisait un potentiel allié non handicapé par cette lumière. « Dans un second temps, nous discuterons du cas de Cesar. Mais il serait d’abord judicieux d’éviter une destruction mutuelle. »

Rapidement, Elinor chuchota à l’adresse de Ken, sans même répondre à Stanislas. « Monsieur, nous ne nous connaissons pas, mais nous ferions mieux de nous entraider. Je ne vois rien, dites-moi ce qu’ils font, s’il vous plaît. »

J'sais pas, mais le MJ a dit osef tkt:

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Ven 26 Jan - 15:18 (#)

Mon numéro de rédemption ne fonctionne pas aussi bien que ce que je l’avais imaginé. La terreur n’est pas jouée, je la ressens au plus profond de mon être et je me demande pourquoi j’ai dévoilé ma présence. L’espoir illusoire d’aider mes amis, caresser le désir de se rendre utile pour une fois. Je n’ai pas l’âme d’une héroïne, je préfère me laisser bercer par les chimères.

La vision de tout ce sang me soulève le cœur, je sers les lèvres, cherchant à focaliser les spasmes de mon estomac sur ceux de mes pleurs, doux mélange de comédie et de vérité. Un hoquet, non maîtrisé, chahute la seconde de silence qui suit mon apparition. Ce que j’ai pris pour du latin, n’en est pas, même si cela y ressemble et au final, je m’en fiche pour le moment.

Agenouillée, j’évalue les chances des uns et des autres. L’orbe de lumière est ma cible, même si je n’ai aucune idée de comment l’atteindre. La concentration de la « sorcière » est palpable.

La voix de l’homme est basse, presque chuchotée lorsqu'il s'adresse à moi, assurant ma survie. Je relève mon regard grimé et abaisse lentement mes mains, mes doigts venant essuyer mes joues maculées. Mes larmes ne sont pas feintes et se renouvellent constamment. Je déteste son timbre qui se veut apaisant et empathique, bien trop mielleux pour être vrai et pourtant, je m’accroche à ses paroles d’espoir.

Un sourire, auquel je réponds par une grimace hésitante avant de croiser nos prunelles. Les bleus s’affrontent avant de s’unir et je plonge dans l’abîme océanique, ou est-ce le céruléen du ciel que j’admire avec passion ?

Puis tout devient limpide. Je dois les protéger, les uns comme les autres. Je dois être cette personne, qui comme sur la place Tian’anmen, s’est postée devant les tanks pour les empêcher d’avancer. Alors je me lève, nettement plus calme, presque rassurée, persuadée que les assaillants ne tireront pas sur moi. J’ai foi en mes amis vampires, ils ne me sacrifieront pas non plus, je mettrai ma main au feu.

Alors, debout, je contourne l’homme au fusil, lui adresse un véritable sourire cette fois et hoche la tête. Si le décompte n’était pas aussi serré, je l’aurais remercié pour m’avoir montré la voie à suivre. Je passe devant la femme, me protège les yeux de mon bras face à cette clarté si intense et me place dans l’embrasure de la porte. Jean et Stanislas reconnaîtront bien ma silhouette. Le couturier la connaît mieux que quiconque pour en avoir pris les mesures.

Toutefois, une chose me contrarie, l’équité n’est pas totale. Je retire ma veste Yves Saint Laurent et la jette sur le poing levée de la femme, cherchant à masquer la luminosité qui vrille les rétines.
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Princesse planche à pain : un jour, mon février viendra.
January Rosefield
January Rosefield
Princesse planche à pain : un jour, mon février viendra.
ASHES YOU WERE

En un mot : Je voudrais être calice à la place du calice
Qui es-tu ? : Une humaine insignifiante, programmatrice dans un théâtre, qui aime se faire mordre.

Inventaire :
L’ŒIL DU DIABLE
C'est un petit anneau de la taille d'un monocle, constitué d'un métal sombre et lourd avec un tout petit crochet permettant d'y passer une chaîne pour le porter en pendentif ou monocle. Son pourtour est entièrement sculpté de ce qui ressemble à des écailles de serpent, sans qu'il n'y ait pour autant ni tête ni queue, avec quelques runes supposément nordiques gravées sur le pourtour. Une fine ligne creusée sur la longueur à l'intérieur et à l'extérieur de l'objet dévoile que cet anneau est constitué de deux parties qui peuvent pivoter l'une l'autre et l'actionner fait se déployer ou replier un petit opercule de métal solide qui ouvre ou clôt le trou en son centre (inspiration visuelle : https://i.makeagif.com/media/6-01-2015/_52SB9.gif).

Lorsque cet anneau est fermé, rien ne se passe. Mais, lorsqu'il est ouvert, le monde qu'on y observe à travers est différent. Ce qu'on y voit est un amalgame de flux, de reflets spectraux et d'auras. Un non initié aurait du mal à comprendre ce dont il s'agit mais un initié comprendra qu'il s'agit d'une lunette de vision sur le plan astral. Ceci permet d'y voir depuis le plan matériel. On peut y déceler en partie les auras (sans forcément savoir les décrypter), les flux magiques (ce qui permet d'aider à identifier la nature magique ou non d'un élément) et surtout percevoir les esprits et autres fantômes.

Néanmoins, attention. Voir, c'est aussi être vu et chaque fois que ce micro-portail est ouvert, il y a une chance que quelque chose du plan astral perçoive cet artifice et soit attiré par celui-ci. Mécaniquement il faudra lancer 1D6 et sur un 1 un problème profitera de l'ouverture ainsi créée pour s'introduire sur le plan matériel ou vous stalker : un fantôme, un résidu de sentiment, autre chose, etc.
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Lun 29 Jan - 21:52 (#)

« <Putain de merde… » C’était quoi ce délire ? Les coups de feu, ça passait encore, ce n’était pas vraiment ce qui la motivait à fuir et à accepter la proposition de Myrtle. « Qu’est-ce… Zelda… Elle est en sécurité ? » Oui, c’était tout ce qui comptait. Pas les enfoirés qui attaquaient le théâtre – il pouvait brûler, Jane s’en contrefoutait en l’instant – ni même la vision ni même la vision complètement ubuesque qui se manifestait sur la scène. La pointant du doigt, elle regarde Myrtle d’un air sérieux. « Là. C’est par là que c’est le plus rapide. Tu peux nous amener en bas en sautant par-dessus le balcon ? » Elle ne risquait plus de se casser les jambes, si ? De toute façon, ce n’était pas vraiment un choix : elles devaient partir aussi vite que possible.

« Je m’occupe de… » De quoi ? Elle n’en savait rien, mais la vision la terrifiait autant qu’elle l’horrifiait, lui faisait ressentir de la compassion à ressentir ce mal-être autant que de la fureur à l’idée qu’elle les empêche de s’en aller. Sans plus réfléchir, avant de se laisser entièrement gouverner par la peine qu’elle ressentait à l’égard de l’entité qui emplissait la scène ou par la nausée qu’elle sentait monter à la vue des mains décharnées qui remplaçaient son cœur absent, elle arma le pistolet qui ne la quittait plus et visa… quelque part. Elle était suffisamment grande, si elle était vraiment tangible, elle ne pourra pas la louper. « Allez, on descend ! » Peut-être, sûrement était-ce suicidaire, mais elle s’élança vers le balcon, prête à sauter de concert avec Myrtle. « Aide-le, et si on trouve son pote, on les fera sortir. » Elle comptait pas le chercher, même pour cinquante mille dollars dont elle avait bien besoin, mais elle ne pouvait pas vraiment le laisser là, si ?

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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
Myrtle Blackstone
Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
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En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche - Page 2 Qtm1
BLOW UP THE SUN

☽ ♫ ☾


Pseudo : Myrtle Blackstone
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Lun 29 Jan - 23:02 (#)

- Qu’est-ce que…

Ce bruissement, ce chant. Les yeux de l’immortelle s’agrandissent de surprise. Une indicible douleur la traverse, d’origine inconnue, immatérielle, surnaturelle. Et alors, le voile apparaît. Inconsistant, étincelant, il se rapproche avec lenteur, ses contours déformé par ce qui ressemble à des entrelacs de membre rampant sur le sol. Toutefois, Myrtle ne peut pas en voir plus, elle est contrainte de baisser les yeux. Non pas seulement à cause de la lumière, mais surtout à cause de l’effigie martyrisée qui s’en détache. Une Sainte, pas des plus connues mais des plus saisissantes. Son cœur ne bat plus et, pourtant, la Caïnite à l’impression qu’il vient de rater une marche. Un frisson galope sur sa chair froide ; ce symbole lui fait peur. Ou en tout cas, c’est une sensation qui s’y approche. Sa foi en Dieu la rend sensible à cette manifestation.

- Sainte Lucie…, murmure-t-elle.

C’est venu comme ça, souvenir brutal d’une vie oubliée. La vampire n’a plus fréquenté d’église depuis deux siècles mais la duchesse Myrtle Blackstone était une anglicane exemplaire. Ça en dit long sur la nature des gens qui les attaquent : ceux ne sont pas de banales « anti-CESS » ni quelques mortels échaudés avec la gâchette facile.

BLAM.

Le coup de feu la tire de sa tétanie. Ses prunelles acérés avisent January puis l’inconnue au drôle de goût en matière de cordonnerie. 50k$ pour le sauver, hein ? C’est sûr qu’elle est dans une situation où cette somme d’argent faciliterait beaucoup sa non-vie, si elle sort d’ici. Elle réfléchit à toute vitesse, pèse la situation, mesure les risques. Son ouïe capte que depuis le téléphone de Mr Crocs, elle peut savoir ce qui se passe dans l’autre salon. Un léger sourire étend alors ses lèvres, dévoilant ses canines hypertrophiées.

- OK, je vais vous aider. Pour ça… je vais avoir besoin de ça…, elle pointe son arme et dès que leurs regards se croisent, elle déploie ses talents hypnotiques – dommage qu’à cause du voile solaire, elle ne peut plus le figer, faites-moi confiance… je sais qui sont ces gens… je peux encaisser leurs balles… mais dans mon état, le pistolet serait… un plus.

Il hésite, évidemment, mais il ne peut pas échapper à ses orbes de méduse. Sa main tremble, se tend contrecœur pour céder le révolver. L’index a quitté le pontet, son attention est détournée… Myrtle frappe. Plus lente que d’habitude mais toujours trop rapide pour l’humain. Sa main froide se referme sur son poignet, l’autre bras l’étreint et elle plonge dans sa gorge. Morsure rapide, bien placée, propre. Suffisamment profonde pour atteindre le sang. Il se débat, bien sûr, mais il n’a pas la ressource pour lui résister. Elle boit, assez pour glaner quelques forces, pas assez pour le tuer, jusqu’à le sentir s’évanouir. Ne pas le tuer. Elle l’accompagne doucement au sol, puis lèche lentement la plaie afin que la salive fasse son office réparateur.

- Je n’ai confiance qu’en toi ici, déclare-t-elle à January, mais si je réussis, alors lui et son pote sortiront d’ici, le résultat est le même. J’ai besoin que tu essayes quelque chose : le miroir là, elle désigne la glace derrière le bar VIP, vois si tu peux l’amener jusqu’au voile et… l’orienter de façon à le faire passer à travers, les miroirs renvoient la lumière, n’est-ce pas ? De mon côté…, elle ramasse le revolver et tire la culasse pour chambrer une balle, je vais chercher la personne qui contrôle ça, au centre du dôme par exemple ? Et avec le portable de Mr Crocs qui n’a pas rapproché, elle peut espionner tout ce qui se dit…, je t’envoie un sms pour que tu aies son numéro. Si le plan marche, ou si quelque chose se passe, appelle moi sur son téléphone.

600 et des (petites) brouettes:
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You shall be a restless wanderer
Stanislas Nevers
Stanislas Nevers
You shall be a restless wanderer
THE HARDEST THING IN THIS WORLD

En un mot : Aiguille et boutons
Qui es-tu ? : Vampire torturé par sa condition, étreint en 1871 à l'âge de 40 ans.
Vit en vase clos avec son Marqué et amant, Oscar, depuis plusieurs décennies.
Cherche un clan pour de nouveau vivre auprès de son espèce.

En vrac : Gentil mais affirmé ; Ambitieux ; Réfléchi ; Ordonné et soigneux ; Possessif et jaloux ; Loyal ; Matérialiste mais généreux.
Facultés : Couturier de talent, peut créer vos rêves les plus fous sur un patron et en faire un vêtement parfait.

Capacités de vampire : Métamorphose N0-P0, Occultation N1-P1, Voie de la conjuration N3-P1.
IS TO LIVE IN IT

Pseudo : Finduilas ou Pouik
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Mar 30 Jan - 16:08 (#)

Elinor Lanuit s’agita dans le local, donna des directives en ignorant la demande de Stanislas. Elle préparait quelque chose, c’était certain. Elle avait l’air rompue à ce genre d’exercice, il valait mieux ne pas tenter de se mettre en travers. L’humain blessé allait-il les aider comme elle l’avait demandé ?

Il y eut une voix dans le couloir où se trouvaient les assaillants et Blanche. Pauvre Blanche, était-elle menacée par les arcanistes ? Allait-elle pouvoir s’enfuir ? Allaient-ils la laisser partir ? Stanislas ne comprenait pas les mots, c’était trop loin.

La lumière crue heurtait ses rétines. Il n’avait pas vraiment vu la lumière du soleil depuis si longtemps… À l’aube, il était toujours enfermé derrière ses volets et ses rideaux. Il ne se levait qu’après le crépuscule. C’était à la fois beau et douloureux.
Puis la pénombre. Quelque chose avait drastiquement fait diminuer l’intensité du rayonnement. Au même moment, la voix d’Oscar résonna dans sa tête :

“ Je suis dans la voiture, je vais appeler la police. Ils sont combien ?”

Stanislas se pencha sur le côté du bar et risqua un œil pour comprendre ce qui se passait. L’arcaniste qui brandissait la torche solaire était empêtrée dans un vêtement et se débattait pour la retirer de son bras. Et Blanche de Lantins se trouvait au milieu du salon Lounge, pieds nus et les vêtements froissés. Elle lui tournait le dos, pile entre eux et les assaillants. Si Elinor Lanuit profitait de cet instant de pénombre pour tirer, Blanche serait probablement touchée.

— Blanche, couchez-vous ! cria Stanislas.

Aucune réaction de la part de l’humaine. Elle ne semblait pas l’avoir entendu. Il devait la protéger, c’était de sa faute si elle était là. Il n’avait pas le temps d’aller la chercher, il avait toujours mal au bras et l’estomac retourné par le sang contaminé. Il balaya du regard l’arrière du bar. Il y avait un vieux balais poussiéreux juste derrière lui, cela lui donna une idée. Il le saisit et espéra que Blanche allait lui pardonner ce qu’il allait faire. Elle ne pouvait pas rester plantée au milieu de la pièce.

D’un mouvement rendu difficile par la douleur et la torpeur, Stanislas se redressa derrière le bar, embrassa les lieux d’un unique regard et lança avec force le balai vers Blanche en visant l’arrière de ses genoux. Il fallait qu’elle tombe, il fallait qu’elle se couche.

“ Ils ne sont plus que 3 désormais ” répondit-il à Oscar en même temps qu’il observait l’objet voler en travers de la pièce.

422 mots:
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Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Elinor V. Lanuit
Elinor V. Lanuit
Tea For Two - Ils t'entraînent au bout de Lanuit, les démons du mépris
Let's spend an evil night together
En un mot : Don't be afraid ; It's only death. It's just as natural as your first breath.
Qui es-tu ? :
- Immortelle britannique du XIXème siècle, issue de la bourgeoise florissante du début de l’ère victorienne. L’élégance et le flegme de son époque vivent encore dans ses manières.
- Femme fatale au charme venimeux, calculatrice sans scrupules, elle manipule les cœurs aussi bien que les lettres et les chiffres.
- Perfectionniste à l’extrême, séduite par le pouvoir et reine stratège, son plaisir de tout contrôler égale sa soif de connaissances en arts obscures.
- Vampire accomplie, fille des Lanuit, et éternelle solitaire dont l’amour empoisonne les malheureux attirés par une élégance inaccessible aux simples mortels.
- Monstre évoluant dans l’anonymat des ombres, elle traverse les siècles sans fléchir ni se lasser, se proclamant véritable immortelle avide de vie et de savoir.

Facultés :
- Chacun de ses menus gestes contient une grâce et une sensualité étonnante, comme si son corps figé par les siècles ne connaissait aucune autre manière de se mouvoir.
- Un rare talent pour la stratégie économique dont son clan profite à souhait, elle détient une précieuse capacité à s’ancrer sans difficulté dans cette époque.
- Une Présence (niveau 2, palier 5) cultivée avec patience se lit dans son regard enjôleur, rendue redoutable par un siècle de manipulations opportunistes.
- L’Occultation (niveau 2, palier 2) masque son être pour mieux agiter les fils de ses marionnettes, tandis que son esprit demeure son sanctuaire interdit, où elle ne tolère personne.
- Un Animalisme (niveau 0, palier 0) incongru la colle, sans qu’elle ne daigne y accorder le moindre intérêt, quand ce talent bestial semble si éloigné de son tempérament et de ses valeurs.

Thème : Jill Tracy : Evil Night Together
We'll drink a toast in the torture chamber
And you'll go down on a bed of nails
We'll rendevous in cold blood
I'll tie you up to the third rail
No need for cake or flowers
Let's spend an evil night together

Pseudo : Carm'
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Mer 31 Jan - 15:59 (#)

Carnage - Groupe 3

Qui étaient-ils ?
Cette incertitude l’irritait. Des chasseurs aux miliciens, Elinor s’était déjà frottée à ces humains s’improvisant tantôt justiciers, tantôt prêcheurs, tous surestimant toujours leurs forces à la mettre en terre. Non vraiment, l’esprit de l’immortelle ne concevait nulle force capable de briser sa volonté, nulle tombe assez lourde pour l’empêcher de se relever ; elle irait en Enfer s’il le fallait, et reviendrait obstinément. À cette pensée, sa prise se resserra machinalement sur la crosse de son arme, en même temps que Elinor réfléchissait furieusement aux tenants et aboutissants : dans ce local, ils étaient bloqués. Les murs avaient beau lui offrir un abri face à la lumière et aux balles, c’était aussi un cul-de-sac qui pouvait devenir un piège mortel, si tous ces vampires se précipitaient à l’intérieur. Il suffirait alors d’un rien. Un explosif, une flamme, une quelconque sorcellerie.

Ils devaient sortir d’ici. Elle, surtout. L’air d’une des dernières chansons de Johnny Cash lui traversa l’esprit, à mesure qu’elle évaluait les risques de filer ventre à terre loin de ce traquenard. Ses yeux s’attardèrent sur le Juge, Cesar Nieves, puis sur Stanislas et Jean ; comment avaient-ils pu venir en ville ainsi désarmés ? Cela lui échappait totalement. Avec l’actualité du mois de Décembre, et l’attaque sur son propre domicile, l’idée que des vampires n’aient pas trouvé nécessaire de s’armer, lui semblait inconcevable. Parfois, elle aurait aimé ne pas être le mur porteur de l’histoire, ou tout du moins, éprouver une confiance aveugle envers ses alliés.

Pas cette nuit-là.
Elinor comptait d’abord sur Elinor.

Au moins, ce n’est pas moi qu’ils veulent, évalua-t-elle, comme piètre réconfort. Ce fut à ce moment-là que des voix s’élevèrent au-delà du bar, aussitôt suivies d’une soudaine mais bienvenue obscurité. La surprise et cette maudite Torpeur la laissa décontenancée une fraction de seconde. Aussitôt, elle se redressa vivement derrière l’abri du mur du local technique, alors que Stanislas criait à une certaine Blanche de se coucher. Au-delà du bar, Elinor aperçut une femme blonde, échevelée et pieds nus, plantée au beau milieu de la pièce, à côté d’une des assaillantes aux prises avec une veste de haute couture fumante. Ajoutant à la confusion de la vampire, Stanislas, dans un inexplicable élan de bravoure, bondit sur ses pieds et propulsa un balai, qui n’avait rien demandé, sur cette même Blanche. Durant un instant d’incompréhension, Elinor fixa l’ustensile ménager décrire un cercle incongru, quoique non dépourvu de grâce aérienne, parmi les fumigènes.

Vraiment, les réactions des siens lui échappaient.
Au moins, les descriptions de l’humain, Ken, confirmaient la réalité de cette scène improbable.

Manifestement, l’assaillante avait un point de vue similaire. Comme celle-ci s’empêtrait dans les vêtements, les balais, et dieu sait quoi lancé contre elle, Elinor vit l’opportunité : elle s’accroupit à toute vitesse derrière le bar, épaula son sac à dos, et saisit l’homme assommé par le col. La vampire le souleva contre elle, à la manière d’un bouclier et, toujours baissée à l’abri du comptoir, dépassa les trois vampires, son pistolet pointé et prêt à faire feu.

« Suivez-moi si vous voulez sortir d’ici ! » leur souffla-t-elle avec autorité, comme Elinor dépassait l’extrême bord du comptoir, en direction de la porte de service dont elle avait aperçu la luminosité.

Utilisant l’homme inconscient comme rempart, arc-boutée, Elinor rasa le mur en tirant à trois reprises pour se couvrir, dans la direction approximative où se tenaient l’assaillante et la blonde au balai. Sans même jeter un coup d’œil en arrière, courant aussi vite que son fardeau et la Torpeur lui permettaient, elle bifurqua à la porte de service, pour tomber nez-à-nez avec un jeune asiatique. La surprise la fit hésiter. L’inconnu avait le front peint d’un symbole bizarre et affichait un air attardé ; pourtant, il n’était ni armé, ni très menaçant. Un réflexe instinctif l’anima dans le feu de l’action. Ses mains prises, Elinor ancra fermement son pied gauche et lui décocha un violent coup de pied latéral, lancé de toutes ses forces au niveau du ventre, avec une fluidité irréprochable que son coach d’arts martiaux aurait sûrement applaudi.

Elinor n’avait ni le temps de s’arrêter ni d’être polie. Aussitôt la voie libre, la vampire se colla à l’abri du mur du couloir, laissant tomber l’homme inconscient, son arme prête à couvrir ses semblables.

Le MJ a dit yolo:

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Jean Delaube
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DANS LE NOIR

En un mot : Lalalalaaa
Qui es-tu ? : Immortel usé de 610 ans • Torturé et incisif, sentimental et indiscipliné • A grandi dans les traditions de l'Est et parcouru une partie du monde • Musicien virtuose • Libertaire dans l'âme • Sire d'Elinor Lanuit • Déclaré mort en 1895, il réapparait seulement aujourd'hui • En marge du monde moderne
Facultés : • Voie du sang : Niveau 4-1
Goûteur de sang professionnel. Source de vie et de puissance pour lui-même et ses congénères, il sait le sonder, le manipuler et le sublimer. Attention, il lui arrive de le voler...
• Présence : Niveau 1-4
Sait attirer l'attention sur lui et forcer l'adhésion
• Voile cendré : Niveau 1-1
Perçoit naturellement brièvement les esprits, mais s'il concentre son sang, c'est l'intégralité du plan semi-astral qui se révèle à lui
DERRIÈRE LE BROUILLARD

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Mer 31 Jan - 23:07 (#)

Par réflexe, alors qu’il venait de mettre la tête de leur otage à prix, Jean glissa la main dans la poche de sa veste, pour en extraire le téléphone de ce dernier. Il avait trois secondes peut-être pour essayer d’en apprendre davantage sur lui, pour glaner d’autres informations. Pour gagner d’autres secondes. Le fil des infos était toujours actif. Il était vingt heures passées. Le vampire se figea devant l’écran…

Elinor avait pris le relai dans les négociations et le compteur s’arrêta de fait pendant un temps. Jean avait relevé de nouveau les yeux vers Cesar, allongé juste à côté de lui. Un regard suspicieux. Parce que le juge les avait conviés – lui, son Infante, Stanislas aussi probablement – ici. Était-ce un hasard ? Ou un piège ?

- Pourquoi nous avoir fait venir ce soir ? Lui souffla-t-il, avec une pointe d’agressivité dans sa voix douloureuse. Il posa sa main sur le haut du bras de son congénère, près de l’épaule, là où ses vêtements étaient souillés de sang. Tout n’était pas net. Et leur Régent s’était définitivement transformé en poussière… Qui l’avait trahi ? Cesar posa ses yeux sur lui, un instant interdit par la question. Par le contact peut-être aussi. Hésitant probablement sur la formulation à lui adresser.
- Les temps sont troublés, Dallas a besoin de savoir en qui une confiance peut-être placée, répondit-il, convainquant, en pesant certainement ses mots.

La mâchoire close, la peau en feu, l’Ainé le regarda intensément. Avant de lui glisser le téléphone entre les mains. Les images de Solomon Coleman qui tournaient en boucle captèrent immanquablement son attention. Jean en profita pour embrasser le bout de ses doigts. Déposant en même temps sur sa langue, un fragment de l’hémoglobine de son voisin. Âge exact, dernier repas, état général. Le compositeur reçut ces informations sur l’instant, avec cette impression de lui voler une part de ses secrets.

L'humain à leur côté s’était décalé, après un juron, le visage en pleine lumière, pour décrire succinctement ce qui se passait de l’autre côté du comptoir. Puis la clarté diminua subitement, de manière inespérée ! Il n’y avait pas de temps à perdre. Jean se serait indéniablement jeté en premier vers la sortie de secours qu’il avait repérée depuis longtemps, si Stan n’avait pas scandé le prénom de Blanche. Le vampire eut une hésitation.

- Toi ! Il alpagua le type aux allures d’armoire à glace, en l’aidant à se remettre debout. Protège-la ! Lui intima-t-il en lui montrant la silhouette de la jeune française. S’il ne parvint pas à évoquer sa Présence, diminué par la Torpeur, il activa néanmoins une forme archaïque d’hypnose sur ce Ken. Il avait hélas le sentiment qu’il ne pouvait pas faire plus pour l’heure pour cette humaine qu’il avait commencé à prendre en affection ces deux dernières semaines.

Car il avait déjà perdu trop de temps sur les précieuses secondes qu’Yves Saint Laurent leur avait offertes ! Il rassembla ses forces et emboita ainsi rapidement le pas d’Elinor qui tirait dans le tas, juste après un magistral lancé de balai. Le juge le talonna, pour rejoindre la porte de service…


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Le mauvais oeil
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Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche - Page 2 YXpWPvj
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Thème : Witchcraft - Akira Yamaoka
WITHER AND DIE

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Ven 16 Fév - 2:53 (#)

Chapitre 3 : Carnage

Get rich or die tryin'


Le corps de DJ Crocs, de son véritable nom Curtis Jackson, aussi connu sous le pseudonyme de 50 Cent, reposait là où l'avait laissé Myrtle, sur le sol de moquette rouge d'une des coursives de l'étage surplombant la scène de théâtre. Les deux petites blessures refermées, personne n'aurait pu se douter qu'il venait de se faire voler une quantité importante de sang, inconscient pour un moment. Mais était-il sauf pour autant ? Lui qui t'avait promis cinquante mille dollars Myrtle et que tu venais de dépouiller et de rouler dans la farine, survivrait-il au voile surnaturel qui lentement mais sûrement s'approchait de lui ?

Jane, tu es désormais seule dans cette coursive, abandonnée par une Myrtle partie à l'assaut des couloirs après avoir laissé votre nouvel ami dans l'inconscience. Un instant, tout paraît très clair et très logique. Ta tentative de coups de feu contre le Voile de Sainte Lucie ⇗ n'a pas eu d'effet : les balles se sont contentées de traverser ce halo sans même une perturbation visible. Alors, la lumière, un miroir ? Cela pourrait-il marcher ?

Un instant, tes yeux accrochent de nouveau cette figure céleste, surréaliste, qui contracte petit à petit son existence sur le singulier monde du Capri. Un terrible instant où la forme d'un quelque chose de sacré se dévoile à ta conscience. De sacré, mais de terriblement douloureux, aussi, et qui porte flagellations et espoirs comme des plaies ouvertes dans des orbites vides. Les chants qui persistent fouillent l'espace, les pensées, les recoins des cœurs et des âmes, à la recherche de toutes ces choses qui alourdissent l'être, de tous ces deuils et ces regrets, de toutes ces souffrances que l'instinct tente d'éviter. Le frisson d'un quelque chose de monstrueux court le long de ton échine, Jane. Il est normal d'avoir peur, mais enfouir la douleur à l'intérieur résout-il quoi que ce soit ?

Si les paroles des chants qui s'élèvent sont incompréhensibles, c'est pourtant l'impression qui s'en dégage. Une invitation, un appel, la lumière d'une ordalie si puissante qu'elle pourrait apporter la paix des maux terrestres, une félicité qui se mérite au travers d'une longue souffrance.

Après tout, les conflits avec Georges ne paraissent-ils pas superficiels, soudainement ? Toutes ces fois où il a dénigré ton travail, toutes ces fois où il se l'est approprié, toutes ces fois où il a seulement daigné remettre la faute sur tes épaules ? Pourtant, as-tu seulement relevé la tête pour lui dire non ? Pour te détacher de cette frustration et lui tenir tête ? De la macération poisseuse et obscur de tout ce fiel qu'il provoquait en toi ? Fallait-il réellement se plier face aux menaces touchant le Capri, ou endurer, haute et fière, les blessures comme autant de preuves de chair avec conviction et foi ?

Mais ce ne sont pas les seules choses qui entrent en écho avec les chants, Jane, maintenant que tout semble superficiel face à la souffrance des martyrs. Ta propre sœur, Zelda, n'a-t-elle pas enduré la Mort pour renaître ? As-tu vraiment fait tout ce que tu pouvais pour apaiser ses souffrances sur ce monde ? À quoi, au final, rime d'avoir supplié les forces de la nuit de lui offrir un sursis ? Ce sont des décennies de frustration qui vous attendent, des décennies qui vous sépareront, et des décennies de regrets possibles où chaque jour tu te demanderas si endurer ces souffrances en valait la peine. Jusqu'au bout, tu as enduré, mais ç'a n'a pas été assez, et ces rayures rouges vivent encore, endolories, à l'intérieur de toi : les instants manqués, les paroles égoïstes et, plus que tout, les regrets.

Aveugles, ces figures de martyr sont pourtant tournées vers toi, les yeux arrachés et les mains tendues en ta direction comme elles le seraient vers la lumière du ciel. Et tu sens leur acceptation de la souffrance, cette obsession presque malsaine et pourtant supérieure d'arriver à faire leurs ce feu terrible qui brûle en chacun, de consumer son être dans quelque chose de si puissant qu'il en transcende l'existence. Il y a, là, une volonté désespérée de souffrir, de trouver la paix en embrassant son propre jugement.

Les globes oculaires posés dans la paume de Sainte Lucie se tournent vers toi. Tu sens le cœur béant de l'idole spectrale avide d'une chaleur qui lui a été volée. Un vide qui creuse sa poitrine et qui lui fait mal. Un vide qui se dirige vers toi et tes regrets.

La vision de tes parents morts à la morgue te revient en mémoire, s'imprègne sur ta rétine avec la force de tout ce que tu as évité jusque présent. En cet instant, les artifices de Scox volent en éclat s'ils ont eu emprise sur toi, et tu sais, tu comprends maintenant, qu'il n'y a jamais eu de Tempête, jamais eu de catastrophe naturelle. Ce deuil que tu n'as pas pris le temps de faire, il est là, dans le coeur, et hurle en silence ce mensonge.

Ne serait-il pas plus facile, d'abandonner ? De laisser la douleur se consumer dans la lumière ?

-----------

Myrtle, tu pars à l'assaut de ces couloirs que tu connais vaguement, non mécontente de te soustraire à l'influence grandissante de ce que tu as reconnu comme étant la martyre Sainte Lucie de Syracuse. Pourquoi ? Comment ? Est-ce seulement réel ? Les convictions religieuses de ta vie de mortelle te reviennent soudainement, avec une force jamais entendue, te rendant d'autant plus vulnérable à ces démonstrations de Foi.

Lucie, dérivé de Lux, la lumière, Celle qui voit, célébrée au solstice d'hiver pour apporter le nouveau jour. Supposément morte il y a longtemps, si longtemps. Une martyre persécutée pour des raisons dont tu as du mal à te souvenir, mais il te revient que c'était en rapport avec la Foi du Christ et se donner à un autre homme, une histoire de cet acabit. L'archétype classique de la femme qui subit et ne trouve la rédemption que dans la lumière de Dieu. Un exemple bien utile pour manipuler son monde, bien amer quand on y pense.

Mais, dans le fond, se peut-il seulement qu'elle ait été réelle ? Pourquoi la fuir, dans ce cas ?

Tu n'as pas vraiment le temps de t'appesantir sur la chose alors qu'une violente écharde de douleur psychique traverse ta conscience. Un hurlement de douleur qui provient de l'autre bout de la ville, au travers de ce lien qui t'unit à Zelda. Elle est en panique, sous le choc. Tu devines, au travers des sensations qui te parviennent, qu'elle est en train d'essayer de fuir. Tu constates également que la communication via votre lien est devenu extrêmement compliquée, comme si un filtre parasite était en train d’obscurcir ce conduit privilégié qui vous unit pourtant à un niveau primordial.

< ...TLE !! ... ec des lumièr... on dirait de ... ttaquent ou qui entrent en gue... Y a ... ontement avec les autres v... al à l'intérieur... le feu ... putain de f ... pleut du ciel !! ... Myrt... ? ... ?! ... >

La connexion va et vient, soumise à des fluctuations étrangères, possiblement ici même dans le Capri, mais aussi... Ailleurs ? Au motel ? Après avoir vu ce que tu as vu dans la salle de spectacle, comment ne pas craindre le pire ?

_ Magnifique n'est-ce pas ?

Georges Kostopopoulos ⇗, le directeur du théâtre, se tient soudain là, dans le couloir, à une demi douzaine de mètres à peine de toi. Un instant déboussolée par le contact avec Zelda, il ne tient qu'à toi de décider sur quoi ta concentration doit aller en cet instant précis.

_ La lumière des anges a ça d'absolu qu'on ne peut lui mentir, elle ne laisse aucune chance à ceux qui se sont détournés du regard de Dieu et refusent sa rédemption. À moins que...

Une seconde, tu te demandes ce qu'il se passe, Myrtle, alors que tu reconnais la figure maintes fois décrite par Jane : ce petit rat de directeur, obséquieux et nerveux. Mais ce n'est pas du tout ce qu'il dégage, ici, et à vrai dire ton instinct de prédateur te met presque en garde. Il y a une assurance, dans sa posture, un calme tranquille et presque bienveillant qui ne présage rien de bon, un sourire en coin sans chaleur ni humanité.

_ ... À moins que vous ne m'aidiez, chère madame. Je pourrais peut-être vous laisser partir en échange.

Il tient, dans sa main gauche, un petit attaché case de cuir marron. Dans l'autre, une arme de petit calibre, canon levé vers le plafond, en suspend.

Ce n'est qu'alors que tu remarques le son. To-toum. Un battement. To-toum. Régulier, lourd, puissant. To-toum. C'est comme si tu avais été incapable de l'entendre, mais qu'il emplissait désormais tout l'espace, résonnant dans tout le couloir autour de vous. Une seconde, ça te rappelle les légendes de ces vampires qui s'ôtent le cœur pour le conserver en lieu sûr, ainsi amputés d'une de leurs faiblesses. C'est là, alors, que tu remarques le crucifix en argent extrêmement détaillé, qui pend à son cou au bout d'une chaîne.

_ Monsieur Coleman et ses gardes du corps ont fini en cendres. Pourquoi vous pourriez réussir là où les pontes ont échoué ? Livrez-nous l'un de vos camarades et je vous laisse partir. Qu'en dites-vous ?

Alors, Myrtle, serais-tu prête à parier sur la parole d'un autre ? À risquer les cinquante mille dollars promis par DJ Crocs ?

To-toum.
Choisis, mais choisis vite.
To-toum.
Car chaque battement de cœur est le rappel du temps qui passe.
To-toum.
Inexorablement.

-----------

Si la menace de Jean avait refroidi les assaillants, il était difficile de le deviner avec leurs masques et la détermination qui semblait les animer. Jeanne, car tel était son nom de code, était toujours à ce moment dressée entre ce qui représentait un Mal primordial à ses yeux et ceux de ses camarades, dont l'une, Marie, était grièvement blessée. S'ils étaient méthodiquement formés et entraînés à affronter la souffrance du corps, l'acceptant comme un catalyseur plus que toute autre chose, elle n'était pas non plus stupide et comprenait parfaitement le caractère critique de préserver les siens dans un état qui ne les fasse pas s'effondrer dans les trois prochaines minutes. Il y avait un temps, pour les sacrifices, et ceux-ci ne devaient être ni irréfléchis, ni inutiles. Ils venaient déjà de perdre un élément précieux, c'était un drame en soi.

Mais il était difficile de ne pas ressentir une frustration certaine à voir tant d'efforts et de préparations mis en échec par une succession de guignoleries aussi improbables les unes que les autres. La très juste et très sainte colère de Jeanne ne s'en trouvait que renforcée, mais c'était sur ses épaules que reposait le lourd fardeau de guider ses ouailles avant toute chose. Ensuite, il serait possible de faire pleuvoir un ciel de feu sur les choses impies qui foulaient la terre de leurs pieds. Comme l'avait très pieusement décrété Saint Thomas d'Aquin : « L'Éternité est une sorte de mesure ».

La réalité était cependant toute autre et si le décompte de Jeanne ralentit très subtilement, il ne s'arrêta pas pour autant. Ses sens surnaturels lui faisaient savoir très exactement de combien de vampires cette pièce était emplie et leur localisation exacte. Elle avait, entre autre, une arme d'espionnage encore non découverte et que les dévoyés de Dieu avaient fait leurs : le téléphone de Joseph. Toujours en appel, elle écoutait d'une oreille les paroles qui s'échangeaient grâce à la petite oreillette qu'elle avait dans le conduit auditif gauche. Jean. Lanuit. Autant de noms qui l'aidaient à affiner l'identification des cibles présentes ce soir.

Mais c'est à la tentative de négociation d'Elinor que le décompte hésita puis cessa, avant le fatidique cinq. Il y avait de l'intelligence dans ses propos, un quelque chose de bien plus redoutable qu'une bête sauvage acculée qui réplique par la violence. Il y avait du discernement. Joseph était un allié, un atout mais aussi un ami dont il était préférable d'éviter la mort.

C'était aussi la plus parfaite des excuses, ça oui, pour gagner du temps.

Car à la vérité, c'était ça qui importait. Gagner du temps alors que Christophe continuait de prodiguer la puissance de sa magie sainte aux blessures d'une Marie qui s'éloignait chaque seconde un peu plus de la mort. La faible lueur qui se dégageait de ses mains faisait se refermer la plaie, tandis qu'une blessure de moindre importance apparaissait dans les chairs de celui-ci, lui crispant le visage.

La suite se passa très vite et tandis que la brebis humaine tentait de se rebeller, ce fut la grande ruée vers la sortie. Le sortilège de lumière lancé par Jeanne vacilla puis s'éteignit, tandis qu'elle se mettait brusquement plus à couvert encore pour éviter les tirs d'Elinor. Du sang coulait de son flanc, en partie protégé, mais chaque blessure était un pas de plus vers l'échec ou la nécessité de dépenser encore un peu plus d'énergie.

De son côté, César héritait du téléphone de Joseph, donné par Jean. Son regard n'accorda qu'un instant de son attention à l'écran, suffisant toutefois pour qu'il ne se rende pas compte de la manipulation de Jean. S'il éprouva de la surprise, du dégoût, de la terreur ou une quelconque forme de culpabilité à la vue de médias friands de la mort de Solomon, il n'en montra guère les rouages, suffisamment décalé dans ses expressions pour sembler parfaitement à côté de la plaque. À vrai dire, Jean, il semblait plus inquiet par ton ton soudain inquisiteur et c'est avec une conviction certaine qu'il avait déblatéré sa réponse. En réalité, Cesar semblait estomaqué. De ceux qui ne réalisent pas encore ce qu'il se passe, ou qui ne comprennent pas comment cela peut être possible. Il ne demanda néanmoins pas son reste et s'engouffra à la suite de toi Jean avec une prestance douloureuse mais qui n'était rien face à ce qui les attendait s'ils restaient ici.

Ce qui laissait Stanislas en arrière, ainsi qu'un Ken soudainement indécis, ne comprenant pas pourquoi il était prêt à protéger Blanche avec autant d'enthousiasme. Il hocha vaguement la tête alors que, pendant ce temps, Elias, se faisait violemment projeter contre un mur par le high kick d'Elinor. Glissant contre le béton, se tenant les côtes, sa respiration sifflait de douleur, incapable de quoi que ce soit pour le moment. Dans sa main, un petit papier froissé tenu fermement ; sur son front, un symbole mystique tracé à l'encens coloré.

Ken s'avança dans une posture repliée sur lui-même, canon pointé en avant, et tirant à trois reprises en direction de la porte aux pieds de laquelle se trouvait Blanche. Suffisamment en l'air, néanmoins, pour ne toucher personne même dans l'obscurité. C'était là un tir de couverture destiné à faire comprendre très clairement ce qui attendait les assaillants.

Néanmoins, Jeanne n'avait pas dit son dernier mot et c'est le bruit métallique d'un quelque chose de cylindrique et fait de métal qui résonna une seconde, rebondissant, avant que ne jaillisse brutalement une violente explosion de lumière. Une très grande quantité d'énergie libérée en une très petite quantité de temps. Le choc fut accompagné d'un bruit assourdissant qui fit trembler le cristal des chandeliers et fractura les vitres de la petite étagère du bar, envoyant voler quelques éclats.

[La Roulette Russe]

Au milieu de ce chaos les Purificateurs avaient évidemment pu anticiper et se protéger. Jeanne se découvrit un instant derrière le couvert de la porte. Visiblement blessée - bien que la luminosité très faible laissait ceci difficilement perceptible - elle se tenait le flanc d'une main alors qu'elle tendit l'autre, paume en avant et doigts joints, dans la direction de Ken. Sa face crispée affichait une colère qui se lisait dans ses yeux, tandis qu'elle échappait un peu plus de ses réserves de vitalité pour transformer cette énergie en une fonction magique précise. Rien n'était visible, tout se passait à un autre niveau d'existence mais les yeux d'arcaniste de Jeanne lui permettait de percevoir ces choses.

Un instant, Ken se vit sombrer encore plus dans la confusion, tandis que toute altération surnaturelle sur sa personne se fit annuler, remettant les compteurs à zéro et dissipant l'influence mentale de Jean.

À zéro ? Pas si sûr alors que la tête de Marie, de plus petite taille et soutenue par le camarade purificateur Christophe, passa outre le couvert pour avoir une ligne de vue sur la salle. Sa face exprimant un quelque chose de décalé, paraissant ailleurs ou en proie à une pression interne intense. Dans sa tête, Ken, qui commençait déjà à paniquer, aveugle et assourdit, réfréna alors ses mouvements erratiques. Comme s'il entendait quelque chose, des paroles rassurantes dans un monde plongé dans les ténèbres et le silence. Des paroles qui pouvaient le guider. Oui, il comprenait maintenant.

< L'ennemi est sur ta gauche. Vide ton chargeur dans cette direction >

Il comprenait ce qu'il devait faire. »



Spoiler:


Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
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Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
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En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
Carnage • Groupe 3 : Elias, Elinor, Jean, Myrtle, January, Stanislas, Blanche - Page 2 Qtm1
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☽ ♫ ☾


Pseudo : Myrtle Blackstone
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Ven 16 Fév - 16:01 (#)

Au fil des pas lourds qui arpentent le Capri, les pièces se mettent en place. Sainte Lucie. Celle qui ramène la lumière aux heures les sombres ; et n’est-ce pas, aux yeux de l’humanité, une heure sinistre ? Myrtle n’a pas su anticiper la profondeur de ce qui se tramait ces dernières semaines, les sphères sacrés qui étaient impliquées dans cette chasse aux démons, mais en en veut encore plus à l’Essaim pour son inaction chronique. Des millénaires d’expérience cumulée pour se faire avoir de la sorte. Elle écoute, téléphone collé à l’oreille, et apprend la gravité de la situation à l’autre bout du fil.

- Hmmpff.

L’Immortelle étouffe un gémissement. Son encéphale vient d’être déchiré par une lame de douleur psychique et elle doit se retenir au mur du couloir pour ne pas défaillir. Zelda ! Ses pensées sont confuses, hachées, mais sa panique vient parasiter ses sens. C’est la première fois que ça lui arrive : ressentir la terreur d’une autre gronder au cœur de ses entrailles. La duchesse Blackstone a eu deux enfants, deux filles qu’elle a aimé de toute son âme, mais jamais ce sentiment d’unité n’avait été si fort. C’est comme si son Infante était là, sous sa chair, à l’appeler à l’aide.

« Je vais venir, dès que possible ! Je te le promets, Zelda. N’essaye pas de les confronter, cache-toi, fais-toi oublier et fuis ! »

Va-t-elle la capter convenablement ? Le voile lumineux qui l’affaiblit semble également brouiller leurs aptitudes télépathiques. Néanmoins, Myrtle a saisi l’essentiel : la lumière, la pluie de feu. Cette opération vise l’éradication pure et simple des vampires, comme Sodome et Gomorrhe. Leurs chasseurs du jour ont un penchant certain pour les symboles bibliques… et il les purge comme des impies.

Une voix.

Sa tête se redresse soudainement. Plusieurs fines mèches échappées de sa coiffure rayent son champ de vision. Serait-ce… le directeur ? Elle l’a aperçu, une ou deux fois, sans jamais vraiment avoir eu l’occasion d’échanger avec lui. Il dégage quelque chose de différent de ce à quoi elle s’imaginait en écoutant January s’en plaindre, de glaçant. Mais qu’importe. La Caïnite n’a que faire de savoir s’il est un traître, un imposteur ou un copycat. Elle comprend que tout est lié : la lumière ici, le feu au motel. L’attaque est coordonnée et cet homme n’a pas l’air d’être un simple exécutant.

To-toum.

To-Toum.


Et ce son qui vient la presser un peu plus. Bien sûr qu’il lui propose une porte de sortie. Une collaboration qui s’apparente à un ultimatum. Un élan de pseudo clémence couvé par une menace sous-jacente. Coleman est mort ?! Elle n’en laisse rien paraître. L’Immortelle n’éprouve aucune sympathie pour lui et tous les vampires de son espèce ; qu’ils crèvent tous. Même si elle comprend qu’ils sont au bord de la fin d’une ère. Les raccourcis sont pris rapidement sous sa caboche vibrante.

To-toum.

To-Toum.


Un sourire faussement amusé étire ses lèvres, révélant ses crocs extraordinaires. Le truc quand on est morte depuis 200 ans, c’est qu’on ne craint plus de flirter avec le Diable.

- Coleman a eu ce qu’il méritait : il représentait une époque obsolète, commence-t-elle avec lenteur. Et j’ai passé l’âge de ramper pour ma propre vie.

BAM !! La vibration fait trembler le théâtre et fait momentanément vriller le haut-parleur du téléphone. Myrtle le range dans sa poche arrière pour se libérer une main, l’autre serrant fermement le 9 mm.

- En revanche… je sais que vous attaquez aussi le motel Lucky Star, en ce moment même. Il y a une jeune fille là-bas, elle s’appelle Zelda. Appelez vos amis sur place, dites-leur de la laisser partir. Dès que je suis certaine qu’elle est en sécurité, je vous livre qui vous voulez.

Elle se doute qu’il ment. Ils sont venus éradiquer les vampires par le feu sacré, ce n’est pas pour la laisser s’évader impunément. Mais elle doit tenter le coup, au moins pour gagner du temps.

To-toum.

To-Toum.


- Laissez aussi January en dehors de tout ça, c’est tout ce que je demande.

Rien pour sa propre non-vie. Elle fera de son mieux pour s’en sortir le moment venu.

Le MJ a dit "moins de 1000" j'ai des preuves !:
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Jean Delaube
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DANS LE NOIR

En un mot : Lalalalaaa
Qui es-tu ? : Immortel usé de 610 ans • Torturé et incisif, sentimental et indiscipliné • A grandi dans les traditions de l'Est et parcouru une partie du monde • Musicien virtuose • Libertaire dans l'âme • Sire d'Elinor Lanuit • Déclaré mort en 1895, il réapparait seulement aujourd'hui • En marge du monde moderne
Facultés : • Voie du sang : Niveau 4-1
Goûteur de sang professionnel. Source de vie et de puissance pour lui-même et ses congénères, il sait le sonder, le manipuler et le sublimer. Attention, il lui arrive de le voler...
• Présence : Niveau 1-4
Sait attirer l'attention sur lui et forcer l'adhésion
• Voile cendré : Niveau 1-1
Perçoit naturellement brièvement les esprits, mais s'il concentre son sang, c'est l'intégralité du plan semi-astral qui se révèle à lui
DERRIÈRE LE BROUILLARD

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Sam 17 Fév - 0:25 (#)

Ils avaient tous perçu le cliquetis de la goupille. C’était quelques secondes auparavant. L’avaient-ils oublié ?

BAM !!

La douleur le transperça. Comme une série de lasers qui lui traversait la peau. Au niveau du crâne, de la nuque, des mains. Annihilant complètement l’espace d’un instant le picotement des encens qui avaient pourtant déjà commencé à ronger son épiderme. Le vampire poussa un rugissement, en même temps que le bruit strident lui sembla arracher ses tympans et exploser une partie des vaisseaux sanguins circulant dans son crâne. Sa vision se fit brûlante et l’image disparut soudainement de sa rétine, comme remplacée par un film immaculé.

Jean passait tout juste la porte de service quand la grenade explosa. Il allait enjamber grossièrement Joseph, dont les jambes barraient dorénavant une partie du passage, un bon mètre avant Elias, lui aussi à terre. Tout juste couvert par la parade de Ken. Il vascilla, se retenant avec peine contre le mur. Cesar sur ses talons avait absorbé le choc plus encore. Il sentit son corps le bousculer, mais il ne l’entendit pas gémir. Le bruit de l’explosion continuait de résonner dans sa tête, brouillant ses sens et le laissant désorienté. Son instinct lui hurlait de reprendre sa course et de s’enfuir. L’esprit affaibli par la Torpeur et marqué aussi par sa presque mort 125 années plus tôt. Survivre. A tout prix.

Vraiment ?

En dépit de son égarement momentané certain, il sentit la présence d’Elinor à ses côtés. Elle le toucha. D’un contact physique ou mental, quelle importance ? Elle était là. Debout. Tout près. Pour avoir dormi des dizaines d’années pour se sauver d’une blessure réellement mortelle, il le savait : ses plaies n’étaient encore que superficielles. Il en appela à son Don. Pour sentir sa Vitae gonfler ses veines. Pour qu’elle fasse taire l’inconfort, le supplice.

- Nous sommes des vampires, gronda son esprit dans celui de son Infante, surpassant la défaillance de certains de leurs sens. L’affirmation ouvrait une réflexion : se laisseraient-ils vraiment flageller sans contre-attaquer ? N’avaient-ils pas devant eux une courte fenêtre pour opérer un revirement inattendu de stratégie ?

Il se baissa en même temps pour palper le corps de leur otage à ses pieds, afin de trouver la bonne prise pour le redresser.

Spoiler:
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Elias Walsh
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En un mot : Alchimiste fugueur ayant trouvé refuge dans un gang de voleur.
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Sam 17 Fév - 19:16 (#)

carnage

☽ • ☾

Les choses s’étaient passées particulièrement vite, peut-être même un peu trop. J’étais arrivé, il y avait eu des tirs et j’avais à peine eu le temps de bouger que déjà un mouvement de foule s’opérait, me fonçant dessus. Je n’aimais pas le mouvement, mais là… Disons que j’aurais presque préféré, car au lieu d’être simplement poussé, j’avais fini contre un mur, propulsé par un coup de pieds m’ayant coupé la respiration avant de provoquer une profonde douleur remontant le long de ma colonne. Je… Clairement, sans être un violent, je n’étais pas non plus passif et encore sonné sur le sol, j’avais attrappé la première jambe qui passe pour activer le sceau. Je ne pouvais pas… Non… Je devais trouver quelqu’un et j’allais pas me faire tuer par des connards au passage, encore moins quand d’autres idiots s’y mettaient.

J’avais l’impression d’être… Une souris, enfermé dans une boite à chaussure avec des chats pouvant me tuer à tout moment. Que ce soit à cause de ce qu’on m’avait fait un peu plus tôt ou maintenant, j’étais vraiment pas dans les meilleures dispositions pour laisser passer quoi que ce soit et… Si je brulais tout, il n’y aurait pas vraiment beaucoup de choses qui pourraient m’empêcher de trouver César non ? Enfin de le retrouver. Et… Me redressant après avoir crée un départ d’incendie, je jouais nerveusement avec la balle dans ma poche, voulant de plus en plus l’utilisé… Mais au lieu de ça, je reprenais un sceau de feu, car… Je n’allais pas me tuer pour un gars que je… Non je n’allais pas me tuer, mais j’allais le trouver, il avait été là et… Je devais simplement éviter les balles, me mettre à couvert, même si la cohue me paralysé, me faisait légèrement gronder. Il y avait trop de monde autour de moi, j’étais trop nerveux, toujours un peu limité par la douleur qui me rongeait le corps, qui rendait la respiration douloureuse alors même que l’agitation me faisait perdre le fil. Je devais le retrouver et… Je voyais pas très bien trop d’agitation, de fumée, de… Il était là, juste à quelques mètres, mais avancer serait dangereux…

J’étais encore trop désorienté.


☽ • ☾
ft. Event


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