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Carnage • Groupe 4 : Dana, Rhys, Tsukiko, Archimède, Orihime, Wynonna

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4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
Dana Campbell
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En un mot : Mésadaptée
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Neptune's Plague Fleet
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Mer 27 Mar - 0:18 (#)



Comment une déité aussi imposante pouvait-elle patienter aussi longtemps sans dire un mot ? N’avait-elle rien d’autre à faire qu’attendre que le cerveau de Dana parvienne à assimiler toutes les informations ? Peut-être se réjouissait-elle de voir Dana ne pas se recroqueviller en une petite boule de panique au sol, hurlant ou faisant un choc nerveux. Ça aurait peut-être été préférable, d’ailleurs… Quoique, Dana était une guerrière (du web, certes, mais guerrière quand même). Une nerd au courage d’un pirate redoutable. Elle ne se laissait pas abattre facilement. Elle avait survécu à son lot de traumatismes sans jamais se briser complètement. Une résilience à toute épreuve. Une logique de gagnante adaptable, même si, il fallait l’admettre, elle se trouvait dans une position plutôt délicate.

Elle aurait préféré qu’il comble le silence de sa voix caressante et calculatrice. Les aberrations se déroulant dans les fenêtres sur le monde rugissaient en arrière-plan, donnant à ce moment un goût amer d’apocalypse imminente. Et cette créature ailée, aux multiples membres et au regard insondable par son infini, concentrait toute son attention sur la geekette.

Pourquoi ?

Dana se mord la lèvre, réfléchissant intensément tout en se laissant hypnotiser par cette vigilance qu’elle ne méritait définitivement pas. Dans tous les cas, elle se sentait condamnée. Cette ridule, elle ne la voit pas, mais l’information manquante lui ronge les méninges depuis longtemps… méninges qu’elle devine partagées, vu cette aisance à communiquer directement dans son cerveau.

« Qui est _disord3r ? » demande-t-elle, sachant qu’il serait plus simple de le lui demander que de partir à la recherche de cet allié mystérieux. Puis, aussi vite que son cerveau le permet, ses pensées dérivent vers autre chose. Elle ajoute, avec un léger rire presque détendu : « Du Petit Peuple. Rien que ça. » Ses supposés ancêtres, si proches de la nature, devraient se retourner dans leurs tombes en voyant à quel point leur descendance excelle avec la technologie et attire les ennuis dès qu’elle met un pied dehors. Que ce soit Clochette ou le farfadet des céréales Lucky Charms, ça ne change rien au fait qu’ils l’ont abandonnée.

Probablement en train de perdre les derniers filons de santé mentale qui lui restent, Dana hallucine un instant que « L’ange de la mort » s’amuse. Non, pas s’amuse. Ce serait exagérer les émotions de cet être colossal impassible devant elle. Plutôt comme une sensation de divertissement face à ce qu’elle dit ou pense, ou les deux. À ce stade de leur relation compliquée, tout semble possible. Par contre, elle se réjouit un peu moins devant cette opportunité : un contrat pour l’éternité.

Pfff. Quel genre d’ange propose des contrats à de simples mortels ? Le genre à laisser de minuscules caractères en bas d’une longue liste de conditions impossibles, assurément.

Ça ne peut pas être aussi simple. Ça ne l’est jamais…

Oh bordel. Son éternité.

ÇA N’EST PAS SIMPLE, DANA !

« Quel genre de tâches ? » essaie-t-elle de s’informer. Il y a des choses que, même avec ses valeurs modulables, elle refuserait de faire. Mais son cerveau se liquéfie une seconde de trop en l’entendant la désigner comme « sa partenaire ». C’était un leurre, bien entendu. C’était flagrant. Tous les membres du forum qui lisaient les mots d’Azraël le voyaient aussi. Et pourtant, face à la situation, une partie de Dana se sent honorée d’un statut unique. Partenaire de la mort, c’est très cool, surtout quand on a passé la majorité de sa vie seule, cachée derrière un écran.

Les promesses de récompenses la laissent sans voix un moment de plus. Ce genre de récompenses n’existe que dans les romances impliquant des dragons ou des vaisseaux spatiaux. Elle entrouvre les lèvres, un souffle à peine audible traduisant le choc qui l’envahit. Si elle avait pu s’appuyer quelque part, elle l’aurait fait, mais elle se contente de vaciller sur des genoux instables, une main glissant sur son front, puis dans ses cheveux. Les yeux grands ouverts, elle baisse le menton pour observer le sol à ses pieds.

Son premier réflexe est de répondre qu’elle veut tout. Tout ce qu’il propose. Celle qui a dû travailler si dur pour bâtir sa fortune n’est qu’une humaine. Elle possède des pouvoirs uniques, mais rien à voir avec les possibilités qu’il lui fait miroiter. Et ce contrat inclut un retour sur Terre, pour secourir ses amis, restaurée… C’est déjà plus qu’elle n’osait espérer.

Dana ne se considère pas comme une personne cupide ou avide. Du moins, c’est ce qu’elle aime penser. L’anonymat de son pseudo lui convient, sa solitude aussi, jusqu’à un certain point. Mais elle y travaille. Un coup d’œil vers la fenêtre qui donne sur le marché de Noël, son regard se pose sur l’un de ses « work in progress » veillant sur son corps inerte.

Un soupir. Tout grand pouvoir vient avec sa contrepartie, un sujet qu’elle a discuté avec d’autres geeks entre deux raids de Call of Duty et quelques bières. Une longévité accrue peut devenir un fardeau quand tous autour de soi meurent, mais avec une durée de vie étendue et un vieillissement ralenti, cela devient plus gérable. La téléportation pourrait nettement lui économiser de l’argent sur les frais de voyage en Italie et les trajets de plus en plus dangereux entre l’ArtSpace et son appartement. Avec des lasers, elle finirait par blesser quelqu’un dans la semaine. La télékinésie aussi, assurément. Wanda… certes. Oui. Mais des êtres chers ? Elle n’en avait pas.

Qu’est-ce qu’elle désirait ?

Humf.

Elle préférait quand il riait doucement dans ses pensées, comme un ami imaginaire.

Un soupire profond, et avec un ton qu’elle essayait de montrer décidé et convaincu, Dana expose une idée :

« Il faut neutraliser l’agente du NRD. Elle est déjà affaiblie, mais il n’y a rien comme la menace de révéler certains secrets pour détourner l’attention. Peut-être que je pourrais lui lancer le couteau à pâtisserie que j’ai enfoncé dans le corps ? Rhys se transforme donc en ce qu’il peut, en espérant que ce soit transportable, et je me dirige vers la tente 41, pour Kaidan Archos. Il pourra nous couvrir jusqu’à la sortie. En chemin, j’espère retrouver Wyn et le cousin. Si ça ne fonctionne pas, cap sur l’entrée sud, avec mes meilleurs talents de courtisane. Tu verras, c’est impressionnant. » Non, pas du tout.

La suite incluait des chérubins rageux, une contre-attaque angélique et savoir s’il restait des stands de chocolat debout, pour en offrir au gardien de la porte sud. Peut-être aussi une deuxième frappe numérique avec Joey, dès qu’elle aurait accès à un téléphone.

Après une pause, elle rit tout bas. Plus tristement que d’amusement. « Ce plan est à chier. » La geekette secoue doucement la tête de gauche à droite négativement, mais surtout désolée. Elle ne pouvait pas sauver Rhys et ses amis toute seule contre le NRD déployé.

Il avait raison.
Elle n’en avait pas les moyens.

Pour l’instant.

« Télékinésie. » Ajoute-t-elle dans un souffle qui semblait presque douloureux, les épaules tendues.Ce pouvoir lui permettrait de repousser la menace assez longtemps pour s’échapper. « Je ne peux rien faire contre eux, mais… mais… » Elle hésite, ses pensées se remettaient en place rapidement. « Eux le peuvent. » Ses lunettes remontées sur son nez fin et pointu, elle n’ose pas le regarder en continuant : « Et si… » C’était gênant. Qu’est-ce que désirait Dana ? « Et si je devenais un conduit amplificateur qui permet d’améliorer, d’augmenter ou de multiplier l’efficacité des personnes qui sont qualifiées de surnaturelles près de moi ? Ou même diminuer cette efficacité ? Avec une portée limitée, bien entendu… quoi que je pourrais m’autoamplifier ? Les pouvoirs de mes amis seraient plus grands, plus rapides et plus efficaces. Eux pourront nous sortir de là. »

Forcée d’avouer que sur le terrain, Dana ne valait pas grand-chose, surtout sans internet ou un ordinateur. Elle savait bien tirer maintenant, mais elle avait le don de se placer dans des situations où elle n’avait pas l’occasion de le démontrer.

Pour l’instant, elle préférait mettre de côté les conséquences si cela se savait. Ça n’allait rien améliorer pour elle, mais elle aurait le pouvoir de les aider… eux. C’était ce qui était important. Maintenant.

« Et Wanda. » À cette dernière demande, elle releva le menton, les sourcils froncés au-dessus de prunelles bleues comme l’eau glacée de l’Antarctique. Elle scruta son immensité infinie sans aucune joie.

On ne rigolait plus.
Dana avait fait son choix.

Trop de Mots.:

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MJ ۰ Trop de DC, pas assez de décès.
Rhys Archos
Rhys Archos
MJ ۰ Trop de DC, pas assez de décès.
L'IVRESSE SOLAIRE DU CRÉPUSCULE

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« Wild men who caught and
sang the sun in flight,
And learn, too late, they
grieved it on its way,
Do not go gentle
into that good night. »

En un mot : Émeute, Sang et Fiel
Qui es-tu ? : Sans visage, une force animale grouillant sous une peau humaine qui s'étire, trop étriquée, n'attendant que de jaillir à l'intérieur du monde pour le ravager.
Facultés :

Trouble à l'ordre public ;
Outrage à agents ;
Attentat à la pudeur ;
Violation de propriété privée ;
Ivresse sur voie publique ;
Expert du pistolet à clous ;
Vol de voitures ;
Briseur de vitrines ;
Bagarres ;
Vol de poules ;
Thème : /watch?v=L7a8hmoOsx0
SOONER OR LATER
YOUR HUMAN SIDE LOSES.
IT HAS TO

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Sam 30 Mar - 18:39 (#)



Nous ne pouvons pas faire cela, vous le savez. Le relent du mensonge traverse l'esprit comme un chariot en feu le ciel, hypocrisie de ceux qui ont le pouvoir : celle de convaincre ceux qu'ils écrasent qu'il n'y a pas d'autre choix possible, celle d'arracher tout ce qui peut l'être au nom de la sacrosainte vie humaine, celle de justifier l'éradication de peuples déjà presque perdus par une capacité limitée à comprendre le monde.

Profondément enraciné dans les couches sédimentaires de la conscience, un instinct de survie déjà écorché à vif par la situation se hérisse encore un peu plus contre l'attitude adoptée par la wizard cop. Il n'y aura aucune compassion, aucune main tendue, aucun espoir. La mort ou l'aliénation, voilà le dernier choix qu'il reste, et les yeux ahuris ne quittent plus la silhouette de cette femme, obsédés par ces mouvements qui coulent avec la forme d'un prédateur qui ne patiente que pour une ouverture.

Alors, attendra-t-elle simplement ou bien son dû ou bien que je me donne la mort ?
Oui.
Oui.

Elle n'a rien à faire. Juste à attendre mais déjà la félonie jaillit comme un serpent au venin mauvais, alors qu'elle pointe subitement son artifice de métal dans ma direction, tube aveugle et incertain duquel ne s'échappe rien d'autre qu'un vague sifflement qu'on eu dit étouffé par plusieurs murs, le souffle d'un quelque chose qui se meure.

Et puis, c'est tout ?

Il y a cet instant, fragile, où elle semble attendre quelque chose, où je la regarde, sans comprendre exactement ce qu'elle fait, dans une absence de réaction totale. Elle a tenté de me tuer, oui, ça je le devine pourtant. Mes yeux s'étrécissent encore un peu plus, fixés sur le centre de cette menace que sont les deux agents de la NRD. Un jour, ce monde se débarrassera d'eux. Un jour, le monde les vomira, eux et tous les humains.

Les mots s'impriment alors dans mon esprit, comme à retardement, la pensée trop vacillante pour avoir tout de suite attrapé les implications des paroles prononcées et, soudain, un chemin de lumière s'ouvre dans l'obscur de cette scène de chaos et de ténèbres.

Bien sûr.

Une fraction de seconde, il y a presque comme une acceptation dans l'éclat de haine de mon regard, la résignation de quelqu'un qui sait qu'il est allé jusqu'au bout, et qu'il ne peut plus entreprendre beaucoup plus qu'un pas ou deux avant de sombrer dans le vide. C'est la fin, mais il y a peut être encore quelque chose à faire, la cicatrice brûlante d'un coup de couteau dans la chair.

_ Il y a d'autres bombes...

Je lutte contre un vertige qui semble faire tanguer les choses un instant, mais sans jamais défaire ma prise sur le manche de mon couteau. Le fil tranchant irrite la peau fragile de la gorge, et il ne faudrait plus grand chose pour achever tout ça. La respiration est toujours aussi difficile, comme si la réserve de fuel qui alimentant cette rage haineuse arrivait à son terme.

L'image d'un animal blessé, acculé, en fin de course, qui ne sera bientôt plus grand chose d'autre qu'un souvenir sans résistance. Un quelque chose de pathétique qui tient pourtant encore sa propre vie en jeu pour cette fierté qu'il lui reste.

_ ... À six endroits dans la ville...

Le murmure est si faible qu'il est difficile de comprendre un traître mot de ce qu'il se passe sans devoir s'approcher à une distance dangereuse pour moi-même. Une étincelle de hargne me donne l'impulsion nécessaire à contrôler un instant mon souffle pour énoncer les choses clairement :

_ Y a eu assez de blessés. Fais venir ton chef ici, je veux négocier avec lui.

Qu'ils vérifient la bombe dans la tente 9.
Elle donnera du crédit à mes mots.
Un crédit qui jouera la vie ou la mort ce soir.

Déjà, il y a dans mes jambes le picotement caractéristique d'une chair qui se réorganise, lentement, sûrement. Une transformation partielle dissimulée par le corps de Dana et mes vêtements, qui tire sur la peau et tend les muscles comme un câble d'acier prêt à céder. La puissance d'une bête sauvage prête à jaillir, prête à disparaître.

Mourir libre plutôt qu'esclave. Dans ma vraie forme plutôt que dans cette peau répugnante.

_ Je te laisse une minute.

L'éclat de folie dans le regard est explicite. La pression du couteau sur la gorge aussi, et une entaille écœurante commence à se former, où pisse le sang en un avant goût de la suite.

Le vent froid fait frissonner ma nuque, emporte toutes les promesses faites au cours d'une vie qui s'achèvera bientôt.
Il me reste une minute, pour asséner au monde une dernière claque.

Spoiler:




Adopte ces beaux scénarios !
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Forgive me, Father, for I am sin
Le mauvais oeil
Le mauvais oeil
Forgive me, Father, for I am sin
SHUFFLE THE CARDS

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En un mot : An eye for an eye leaves the whole world blind
Thème : Witchcraft - Akira Yamaoka
WITHER AND DIE

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Lun 1 Avr - 23:34 (#)

Chapitre 3 : Carnage
Fall From Grace

Inflexible, encore. ⇗
L’Archiviste n’esquisse aucun mouvement, aucune intention, seulement l’infime oscillation qui l’anime, alors qu’il lévite, suspendu dans le ciel, ses bras et ses ailes flottant contre l’azur cotonneux. Un semblant de vie si ténu, est-il seulement réel ? La Mort respire-t-elle ? Ou bien tout cela n’est-il qu’une illusion dans ce ciel aux allures trop idylliques ? Où es-tu, Dana, en réalité ? Morte, n’est-ce pas, entre ici et nulle part, scindée entre le royaume d’Azraël et un monde matériel qui se meurt, quelque part, au loin, si loin et si proche. Mais il ne te laisse guère le temps de t’appesantir sur ces notions métaphysiques, au moment où la Mort s’insère dans le train de tes pensées, comme d’ordinaire, en répondant curieusement vite à tes questionnements simples.

« disord3r habite en Amérique du Sud. Pérou. Un jeune homme talentueux, » commente-t-il succinctement, sans se vexer le moins du monde de ton rire. Puis encore une fois, Azraël se mure dans le silence, attendant ton verdict, Dana, quant à sa précédente proposition de partenariat. « Des tâches de renseignement. J’aime disposer d’un réseau d’informateurs capables, » affirme-t-il, sans cesser de te scruter à la loupe.

Lévitant dans l’azur ensoleillé, résonnait la clameur de l’humanité moderne en croisade contre le surnaturel et la nature, par l’entremise de ces fenêtres ouvertes sur la trame de l’univers. Lui, l’Archiviste, se tait quand tu déclames, Dana, ce plan tissé d’audace et de quelques brins de folie, sans qu’il ne risque un commentaire  qui aurait dévoilé son avis personnel. C’est ton idée, somme toute, Dana, et Azraël s’amuse avec toi de cette lubie furieuse qui aurait pu réussir si Rhys était l’agent 007, et toi une femme fatale avec un pistolet fixé à sa jarretelle. Malheureusement la réalité étant ce qu’elle est, la Mort est sans doute trop polie, ou simplement trop accoutumée aux plans désespérés pour s’en moquer ouvertement et nuire ainsi à ses bons offices.

Et Azraël écoute. Ta série de propositions n’altère en rien cette face indéchiffrable, céleste et immuable que la créature arbore, bien que tu le devines, chacun de tes mots est scruté, pesé, analysé dans le vaste réseau de son infini intellect. Il te laisse déclamer ton offre en silence, patient comme de coutume, avant de hocher la tête à ton encontre en levant l’une de ses mains, celle qui tient encore ton palpitant à vif.

« Fort bien, » dit-il simplement, en dépit de l’énormité du contrat que tu viens d’approuver, Dana. Serait-ce aussi simple que cela, Dana ? Azraël ne contredit aucun de tes termes, ne te demande aucune confirmation, comme si celui-ci était certain que tu venais d’entériner votre accord, et ce en toute connaissance de cause. Le voilà qui lève bien haut ton cœur flottant, et l’index de l’une de ses mains vient appuyer sur le ventricule droit, tandis que tu sens, Dana, la froideur mortelle d’une touche à l’intérieur de ton propre torse.

« C’est d’accord, ma chère. Ta résurrection et trois dons contre tes services durant toute ton existence. C’est un excellent marché, je suis certain que nous y trouverons chacun notre compte aujourd’hui et demain. »

Là-dessus, l’index d’Azraël presse la membrane tendre de ton cœur et, comme si la Mort elle-même écrivait avec un improbable stylet, tu discernes des caractères que la déité trace sur ton palpitant. Noircis, brillants, et fumants comme si l’Archiviste écrivait avec un fer à souder des mots dans un dialecte indéchiffrable, alors gravés, brûlés et cautérisés sur ton cœur, Dana, copiant ainsi sur ce dernier les termes de votre contrat. Ces phrases encerclent désormais le pourtour de ton organe vital, des syllabes impossibles, insoutenables à lire, tandis que la simple vision de ces arabesques forées dans ta chair palpitante te donne la nausée.

« C’est fait, » annonce Azraël, au moment où ton cœur lévite, faisant écho aux élancements douloureux que tu sens dans ta poitrine, Dana. Puis, ce palpitant encore vivant s’élance à vive allure, propulsé vers toi tel un boulet de canon qui s’écrase exactement à son emplacement normal. Tu ressens Dana, ce violent choc dans ton plexus, comme un uppercut qui te cisaille le souffle, à mesure que ton propre cœur fouille et reprend sa place en toi, en rebranchant toutes ses connexions, toutes ses artères autrefois coupées par ton trépas.

C’est douloureux de ressusciter, Dana. Tu t’en rends compte, à mesure que ton cœur brûlé par ce contrat se remet à battre, et tu sens même cette chaleur, comme des braises versées dans le creuset de ton torse. Elles couvent encore, et avec elles, fume une part de toi, un grand morceau de libre arbitre que tu viens de livrer aux bons soins de la Mort. Pour la première fois, Azraël t’adresse un sourire malicieux, mince, et sur sa face d’habitude stoïque, cette simple expression est plus terrible que n’importe quel immonde cauchemar.

Tu viens de pactiser avec la Mort, Dana. « À bientôt, ma chère. Et salue Alexandra de ma part, » l’entends-tu rire, alors que ta vision s’efface, que les couleurs et la netteté du décor s’estompent.

Tu sombres, Dana. Comme si tu chutais dans le précipice périlleux qui s’étendait à tes pieds, hormis que tes sens ne trouvent ni prise, ni cohérence dans ce que tu discernes. Alors, la corniche sur laquelle tu te tenais s’effrite, le sol se dérobe sous tes pieds et l’air devient dense, soyeux et mouvant, comme si tu tombais au sein d’un vaste essaim de papillons aux ailes battantes. Ta vision devient flou et, l’espace d’un instant infime, tu aperçois la cité autrefois merveilleuse et ensoleillée, se muer en une citadelle cyclopéenne, où les pierres massives sont noirâtres, suintantes, et exhalent d’une puissance morbide. Puis à la lisière de ta vision, alors que l’azur splendide du ciel a disparu, tu discernes brièvement le sol qui se précipite à ta rencontre, fait d’une infinité de dunes de sables noirs et brillants, comme des milliards de milliards d’insectes endormis.

Tu chutes parmi eux. Puis, l’obscurité t’avale. Et finalement c’est la douleur brève mais foudroyante, comme tes poumons inspirent soudainement l’air enfumé d’un marché de Noël, qui se diffuse à l’intérieur du corps intacte qui abrite une âme désormais marquée au fer rouge par la Mort. Tu ouvres les yeux, tandis que Rhys te tient encore dans ses bras, et tu sens une boule duveteuse blottie contre ton ventre, parmi tes vêtements encore calcinés. Un bébé Jaguar est endormi dans tes bras, lové dans les restes de ta doudoune déchirée.

Tu es vivante, Dana. À nouveau.

~~~

Juste avant le retour de Dana parmi les vivants, Rhys, alors que tu menaces de mettre fin à tes jours, tu sens un bien affreux phénomène éclater dans ton esprit. Tu ressens soudainement une froideur à l’arrière de ton crâne, comme si une main odieuse, malveillante, s’introduisait à l’intérieur de toi, de ta conscience et raclait tes pensées. Tous tes instincts sauvages se hérissent face à cette intrusion, et pourtant, rien autour de toi ne peut expliquer cette sensation, tandis que de véritables griffes de givre cherchent, manipulent et fouillent à l’intérieur de ton esprit. L’instant est bref, mais tu sens distinctement que quelque chose a trouvé, et que ce quelque chose vient de t’arracher cruellement un morceau de ton esprit, que tu avais autrefois oublié.

Et avec cette terrifiante sensation, vient un vide, la certitude d’avoir perdu quelque chose de précieux, juste à l’instant où un tout autre phénomène débute. Car entre tes bras tremblants, c’est le corps de Dana qui se met à émettre d’horribles craquements osseux, à mesure que son squelette se ressoude, que ses muscles se referment, que sa chair calcinée ou arrachée se reforme lentement. Alors, tu aperçois, Rhys, une incroyable lueur dorée étinceler dans les tréfonds des entrailles de Dana, comme une phosphorescence impossible qui fait briller ses veines et ses artères d’une couleur mordorée. Tu vois sous la peau de Dana, le sang resplendir comme de l’ambre liquide, avant que l’enveloppe de chair se régénère à une vitesse miraculeuse.

Dana est vivante, à nouveau. Tu la sens qui prend une énorme inspiration, mais tu perçois en même temps, que le morceau de ta conscience qui t’a été arraché, se trouve désormais à côté de toi, plus exactement sur le ventre de Dana. D’une façon absolument inexplicable, tu discernes une boule de fourrure qui est apparue d’un coup sur ton amie : c’est un bébé Jaguar qui t’es curieusement familier, sans savoir pourquoi.

~~~

Juste avant la résurrection miraculeuse de Dana, c’est un autre officier de la NRD qui revient vers Tsukiko, à demi essoufflé. À la demande de l’autre, l’homme avait couru transmettre l’information à propos de la tente 9 et l’a rapporté à Siméon Barrois. Il s’arrête à une distance prudente de la scène, quoique Tsukiko, Rhys et désormais Dana peuvent tous entendre son rapport, tandis qu’il surveille le suspect Archos du coin de l’œil.

« On a un système de mise à feu dans la tente 9, neutralisé par les brouilleurs. On cherche la bombe. Barrois a ordonné d’arrêter le suspect. On a comparé les vidéos des drones, celui-ci est déjà fiché, » rapporte-t-il en montrant Rhys et avant d’assister, médusé, à la résurrection de Dana devant tout le monde.


Résumé:



Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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Dana Campbell
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Sam 6 Avr - 20:06 (#)


Un jeune homme d’Amérique du Sud ? Talentueux ? Ça définissait à peine ce qu’il avait accompli pour ouvrir une brèche pour qu’ainsi,  Dana puisse s’y infiltrer avec succès. Si c’était le niveau que “l’ange de la mort” demandait de ses informateurs, ça lui allait, mais décidément, ce n’est pas tout le monde qui pouvait tenir ses rangs.

Puis, forcément, l’idée perce son subconscient malmené : quel genre “ esprit de la mort “ a besoin d’informateurs sur terre ?

Dana s’attendait quand même à devoir négocier certaines de ses demandes qui tenaient plus de la science-fiction ou d’un Marvel de mauvais goût que de la réalité. Autant que c’était des univers qu’elle connaissait bien, celui qui englobait des fandoms de nerds et de geek aux passions extra niché, autant qu’elle savait aussi que, naturellement, être humaine lambda de Shreveport, ne lui donnait aucun accès à ce genre de pouvoir. Juste survoler l’idée de détenir ce genre de force lui donnait envie de rire nerveusement.

Tu aurais dû y réfléchir plus longtemps bordel!

Cette pensée enrage ses méninges quand elle observe cet amas d'infinité faire flotter son muscle cardiaque et appuyer sans aucune trace de douceur son index dans son ventricule. Dana entrouvre les lèvres, de surprise, sous la sensation désagréable qui pèse dans ton thorax. Puis elle fronce les sourcils, sous le couperet du contrat qu’il énonce. Ce n’est pas un excellent marché. Absolument pas. Ça lui coûtait une vie de servitude pour…

… Elle n’allait pas mourir. C’était déjà ça.

Scrutant avec un regard inquiet son muscle le plus important ce faire tripoter par Azraël, la geekette déglutit avec effort sous les marques qui s'incrustent dans sa chair. Des mots et des symboles qu’elle ne connaît pas, mais qui s'impriment dans sa cervelle à jamais, calcinés profondément comme sur son cœur.

C’est fait.

«Non.Attends!»

Mais Dana se plie en deux de douleur, se contorsionnant pendant que sa vitalité reprenait cruellement la place qui lui était due. S'agrippant à sa peau, ses vêtements, ses genoux de la supporte plus. Cette impression d’être brûlée vive de l’intérieur lui arrache un cri de souffrance. Difficilement, elle relève la tête vers la mort. Elle avait d’autres questions, mais l’expression qu’il posa sur elle lui fit taire toutes ses interrogations, coincée dans sa mâchoire serrée à s’en faire péter les molaires. Tout son corps se couvre d’un frisson de mauvais augure sous les lippes soulevées en une ligne maligne sur un visage impassiblement satisfait.

Même si elle souffrait atrocement, une seule envie était de témoigner de sa grogne en soulevant une main, un majeur bien à l'évidence dans un signe universel d’aller se faire foutre. Efforts inutiles qui, pendant qu’elle s'échouent au sol, se recroquevillant sur elle-même le souffle coupé, toute logique qui s’envole sous le poids des braises qui brûlent tout sur leur passage, les dernières volontés de Dana disparaît avec le nom de son amante.

-

L’air entre dans ses poumons compressés comme une gorgée d’eau chlorée de la piscine municipale qui entre dans le mauvais tuyau. Une inspiration longue et sonore, comme celle des gens qui font de l’apnée, un passe-temps de dégénéré.

«Fuck.»

Grandiose n’est-ce pas? Premier mot de retour sur terre. Du grand art. À l’eau, la possibilité de scène de film épique.

Sans savoir pourquoi, protectrice, d’instinct seulement, elle serre contre son corps la masse soyeuse et chaude qui lui pèse dessus puis ouvre enfin ses pupilles pour fixer Rhys au-dessus d’elle.

«Je suis là.»

Et elle lève sa main libre pour écraser sa paume sur la joue de son ami, ses prunelles filant vers le sang qui coulait de la blessure qu’il s’était auto-infligée.

«Ça va aller maintenant.»

Ah.
Haha.

Si seulement.

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Fear is the mind killer
Tsukiko Katsushiro
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Fear is the mind killer
Desolation comes upon the sky

En un mot : /
Facultés : Tes capacités, tes dons.
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And I'm still breathing

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Mar 9 Avr - 11:45 (#)

Moue infime, unique marque du désapointement qui pointe le bout de son nez, se transformant rapidement en déception. Ne jamais compter sur la technologie, quand bien même est-elle bien souvent plus qu’utile. L’officier ouvre la bouche, mais je lève la main et secoue la tête. Trop loin, pas le bon angle, peu importe c’est inefficace. Cela devrait me rassurer en quelque sorte, m’informer qu’il s’agit d’un humain et non me conforter qu’il s’agit bien d’un CESS. Ce qui est pourtant le cas, j’en suis profondément convaincue.

J’admire sa détermination autant qu’elle m’agace, tout comme mon envie de lui tirer une balle dans la tête se dispute au besoin, presque vital, de le garder sain et sauf. Il reprend la parole et je fais un ou deux pas dans sa direction tant sa voix n’est que murmure. A mon tour, je plisse les yeux en le dévisageant, pesant les pour et les contre. Tellement de pour. Mais le contre est tellement important. Aodh. Sa vie à lui ? Non, qu’importe, bien au contraire la Terre se porterait mieux sans lui. D’autant plus si ce qu’il souffle est vrai.

Je tourne sensiblement la tête au retour du messager. Un système, pas une bombe à proprement parler donc. Pourtant, il savait. S’il ne l’a pas posé, il est au moins au courant de l’existance d’une bombe, sur un marché de Noël, rempli de familles et d’enfants. D’innocents. Contrairement à lui. La satisfaction d’avoir raison le concernant, quelle que soit sa nature, est de courte durée.

Je me fige, bouche entrouverte, alors que je m’apprêtais à répondre, le regard déviant du sien pour se poser sur la dépouille déchiquetée qu’il tient. Dépouille qui bouge, craque, grince. J’entends un juron, ainsi qu’un ‘Sainte Mère de Dieu’ en arrière plan, qui ne recouvrent pas pour autant les sons que ce qui tenait du cadavre produit. Cadavre redevenu corps qui respire et gesticule. Corps dont le sang n’est officiellement plus rouge. Même les CESS ont le sang rouge… N’est-ce pas ? Qu’est-ce que… Qu’importe ce qu’elle est, elle est officiellement devenue non humaine. Une cible donc.

Je souffle une prière à l’intention d’Izanami du bout des lèvres, plus horrifiée qu’émerveillée de cette résurrection monstrueuse, rassurée par le contact  du pendentif contre ma peau. Je fronce les sourcils en aperçevant l’animal sur le ventre de la jeune femme. Un bébé. Un CESS. Un monstre. Un frisson me parcourt l’échine et j’inspire profondément, continuant d’ignorer la blessure qui me brûle la hanche, avant de tourner la tête vers l’officier servant de hibou. « Il a mentionné d’autres bombes en ville. Il veut parler à Barrois. » Je joue le jeu, je transmets le message, mon attention toujours focalisée sur les trois monstres. « Dites-lui que la femme a rescuscitée... et qu'elle a le sang doré. Cela devrait l’intéresser. » Un court silence. « L’arrêter ? » Par tous les moyens ? Mort ou vif ?

Mon regard passe de nouveau sur la femme, l’animal et stoppe sur l’homme, le suspect fiché. « J’ai transmis votre demande.» Je désigne les deux autres créatures du menton. « Vous comptez toujours vous donner la mort et les abandonner à leur sort ? Tout se passera beaucoup mieux si vous baissez votre arme et que vous coopérez. » Je suis en général d’une patience infinie, mais toute cette scène est surréaliste et ne m’incite nullement à leur laisser une quelconque marge de manœuvre. Mes mains sont d’ailleurs de nouveau sur mon arme, même si celle-ci est toujours partiellement baissée.

Spoiler:
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Your soul is mine
Orihime Hasegawa
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ASHES YOU WERE

En un mot : Une reine dans l'ombre
Qui es-tu ? : ⛧ Cheffe yakuza qui a mérité sa propre branche dans le règne familiale.
⛧Modelée par 37 ans de terreurs infligées par le prince sadique qui l'a engendrée. Elle a néanmoins accepté sa part démoniaque et embrasse son pouvoir, bien qu'elle est consciente de n'être encore qu'un pantin dans un jeu qui dépasse les Hommes.
⛧ Boulimique de pouvoir, elle cherche constamment à éteindre on influence et se nourrit de la peur qu'elle inflige aux autres.
⛧ Respecte le code d'honneur des yakuzas, dans l'énorme majorité des cas au moins. Mais sa condition d'engeance la pousse parfois à tordre les principes de sa mafia.
⛧ Bois, fume, s'envoie en l'air, elle se vautre sans complexe dans ces petits plaisirs de la vie.
⛧ En façade, elle est une élégante chef d'entreprise à qui tout sembre sourire. Elle fait même des dons à des organismes caritatifs. L'envers du décor, c'est le monde du crime, où elle est connue sous le nom Joō, "la reine".

⛧⛧

⛧ 1m61 / ~55 kg;
⛧ Cheveux sombres & yeux noirs insondables.
⛧ Toujours élégamment vêtue, ne porte jamais de robe ou de jupe.
⛧ A trois tatouages : un chrysanthème (plexus), cerisier en fleur (dos), vague d'hokusaï (avant-bras).
Facultés : ⛧ Orihime incarne la peur. Croiser son regard peut déjà mettre mal à l'aise et, sans raison apparente, stimuler la zone du cerveau qui traite la peur.
⛧ Elle peut déployer une aura d'une dizaine de mètres dans laquelle toutes les personnes présentent ressentent une peur inexplicable à son égard.
⛧ Pendant une durée limitée, elle peut devenir une sorte de cauchemar vivant. Elle ne se transforme pas vraiment, mais ceux qui la regardent y voient un patchwork de leurs terreurs les plus profondes.

⛧ Vieillissement ralentit par la grâce de Beleth.

⛧ Bilingue anglais/japonais
⛧ Ceinture noire de Jissen karaté, manie les armes à feu et le katana.
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Mer 10 Avr - 20:34 (#)

Trou noir.

Puis elle émerge comme après un cauchemar. Ses sens lui reviennent, la douleur avec. Elle dévore la chair de son abdomen et l'Oyabun titube. Une main la retient, encore serrée sur son bras, et une voix lui effleure le tympan.

- Pardonnez-moi, Joō.

Sa joue est en feu, sa tête lui fait mal. Les pensées qui affluent causent un embouteillage dans ses méninges inflammées. Elle ne se souvient plus de rien après avoir parler aux latinos. Que lui ont-ils fait ? Un grognement remonte la gorge de l’Engeance.

- Vous n’étiez plus lucide, on aurait dit un zombie et vous parliez d’aller au sapin pour « sauver Noël »… j’ai dû improviser.
- Improviser ? répète-t-elle en se massant la mâchoire.

L’explosion. Sa blessure. Les deux hommes. Leur échange cryptique. Leur aura. Puis plus rien. Elle a été imprudente. Pas plus tard que trois semaines auparavant, elle a appris l’existence d’une autre race de thérianthrope ; elle a péché d’orgueil en pensant que ces hommes étaient loups ou ours. Impossible de se souvenir ce qu’ils lui ont fait, mais rien qui n’est a priori dans l’arsenal d’un lycan ou d’un ursidé…

Ses prunelles noires scrutent alors ses deux hommes. Tous deux ont l’air sincèrement concernés par son état, anxieux même. Néanmoins, ça, Orihime ne l’a pas oublié. Son employé qui la provoque et l’insulte. Était-ce une vision ? Est-ce un cas de possession ? Honnêtement, elle ne sait pas. Les relents démoniaques qu’elle avait perçu plus tôt ont disparu, mais on l’a déjà prise une fois à l’imprudence ce soir, elle ne reproduira pas l’expérience.

- Avez-vous toujours votre arme, Mokubo ?
- Bien sûr, Joō.
- Bien, donnez-là moi.
- Êtes-vous sûre que…
- Tout de suite.

Pendant les quelques instants nécessaires au yakuza pour obtempérer, l’Oyabun s’assure d’un coup d’œil que les flics ne sont pas encore à proximité. Ça ne va pas tarder mais le marché de Noël est grand et les ombres épaisses, en dépit des flammes. Les doigts d’Orihime se referment sur la crosse du semi-automatique et son mouvement s’exécute en une seconde. Elle chambre une balle, tend le bras, vise le front de Mokubo.

BLAM.

C’était si rapide, si assuré, si naturel, qu’il n’a pas eu le temps de protester ou de réagir. A ses côtés, Yamato blanchit, craignant de voir son tour venir. Les yeux perçants de sa reine le traversent, mais elle lui confie le flingue après avoir remis la sécurité.

- Vous avez bien fait de l’abattre, il a montré des signes de trahison et menaçait de me tuer.

Il n’a pas besoin de plus pour comprendre et croire : il attrape l’arme, l’essuie dans sa veste et serre la crosse à son tour avant de la ranger. Ses empreintes sur l’arme du crime, pas celles de son Oyabun. En cas de besoin, c’est lui qui a tiré la détente. Point.

- Allons-y, vite, ordonne Orihime non sans grimacer à nouveau. Essayons d’aller voir ce que ce sapin a d’intéressant…

503 !:
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MJ ۰ Trop de DC, pas assez de décès.
Rhys Archos
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L'IVRESSE SOLAIRE DU CRÉPUSCULE

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« Wild men who caught and
sang the sun in flight,
And learn, too late, they
grieved it on its way,
Do not go gentle
into that good night. »

En un mot : Émeute, Sang et Fiel
Qui es-tu ? : Sans visage, une force animale grouillant sous une peau humaine qui s'étire, trop étriquée, n'attendant que de jaillir à l'intérieur du monde pour le ravager.
Facultés :

Trouble à l'ordre public ;
Outrage à agents ;
Attentat à la pudeur ;
Violation de propriété privée ;
Ivresse sur voie publique ;
Expert du pistolet à clous ;
Vol de voitures ;
Briseur de vitrines ;
Bagarres ;
Vol de poules ;
Thème : /watch?v=L7a8hmoOsx0
SOONER OR LATER
YOUR HUMAN SIDE LOSES.
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Dim 21 Avr - 16:46 (#)



La sensation du poids d'un vide infini se crée dans la poitrine, éteint presque toute velléité alors que l'âme se fait amputer d'un fragment qui disparaît à jamais. Souffle coupé, yeux écarquillés, une terreur formidable s'empare de l'esprit tandis que quelque chose meurt avant l'heure, arraché au cours d'une tétanie qui semble durer un temps interminable, incapable de dresser le moindre instinct pour s'en prémunir. Il y a, là, le spectre d'un cauchemar qui soudain déforme la réalité, étend son ombre sur la conscience et fait bouillir la raison, sans jamais pouvoir saisir la nature de ce vent froid et mort qui souffle à l'intérieur.

L'expérience est un puits d'angoisse, accompagné des premiers bruits d'os immondes du corps de Dana. Les yeux glissent sur la silhouette qui se reforme, à l'intérieur de laquelle brille une lueur fascinante : la force d'un soleil qui irradie l'esprit en une tentation subtile. Tiraillé entre l'horreur et la surprise, il y a cette réalisation muette que l'esprit ne sera jamais plus vraiment le même après ça, incapable de se détacher de ce spectacle inattendu pendant de longue secondes, oubliant presque la menace des deux agents.

Et puis, interdit, les yeux discernent la nouvelle forme de vie pelotonnée contre Dana.

Impossible.

Les pensées s'égrènent à toute allure, tentant de percer à jour le rationnel dans tout ce délire. Impossible. Là où aurait pu s'imaginer un miracle quelques instants plus tôt, le réflexe de méfiance face à une sorcellerie immonde s'enclenche pourtant. Là, qui ouvre les yeux dans les bras de Dana, c'est face à un reflet de moi-même que je me trouve, une copie à la familiarité dérangeante, qui met soudain cruellement en exergue la fracture ressentie quelques secondes plus tôt.

Est-ce que c'est moi ?
Est-ce qu'ils viennent de me tuer ?
Humain.

L'adrénaline générée par la panique déborde dans les chairs, alors que je sens pourtant encore le picotement familier d'une transformation partielle modifier subtilement mes jambes.

C'est quoi cette merde ?

La main de Dana sur la joue paraît irréelle, ses mots également. C'est sa voix, c'est son odeur, c'est son regard. Mes yeux ne quittent pourtant pas les pupilles animales tout juste ouvertes, au fond desquelles brille un éclat d'innocence capable de désarmer même le silence.

Y a plus rien qui va. Plus rien qu'est cohérent. Plus rien qu'est normal.

L'oreille, pourtant, ne peut s'empêcher de tiquer. Ça devrait l'intéresser. Ça devrait l'intéresser. Une colère vive s'enflamme de nouveau, mêlée de la confusion, du malaise et du désespoir fou de revoir Dana en cet instant.

_ Ta gueule.

L'attention est de nouveau reportée sur les deux agents. La main qui tient le couteau est descendue de plusieurs centimètres, affaiblie par cette succession de coups à la raison, mais la hargne qui se dégage de ces deux mots prononcés est aussi dure qu'une claque à destination de la wizard cop.

_ Ferme. Ta. Gueule.

Je peux pas crever et sauver Dana. Je peux pas laisser ce... Cette part de moi-même ? Entre leurs mains. Je peux pas affronter une armée avec un couteau. Si je me tue, il restera Dana et l'animal.

_ Personne crois tes conneries sale conne. Et la seule chose qui va bien se passer c'est si je te donne mes infos avant que tout pète. Quoi c'est pas ça que tu voulais ? Une seule bonne raison pour me crever hein ? Bah alors, qu'est-ce que t'attends ? Vas-y, comme ça t'auras le sang de la ville entière sur les mains, tu crois que j'en ai quelque chose à foutre ? Tu crois que t'as LE TEMPS de nous casser les couilles ?

Le cœur pompait un feu intérieur jusque partout dans le corps, dans un discours stupide qui ne faisait pas vraiment avancer les choses. Ouais, mais qu'est-ce que je pouvais faire d'autre, hein ?

_ Tu crois que je les buterais pas hein.

La phrase est prononcée avec le sang-froid de ceux qui sont devenus incapables de penser aux conséquences, incapables d'anticiper sur le plus long terme. Ceux qui ont pété une pile et qui font les gros titres le lendemain parce qu'ils ont buté leur femme et leurs enfants.

Parce que quoi que ce soit ce nouvel animal, métamorphe, bout de moi, sorcellerie, vous croyez que je laisserai les wizard cops s'en emparer ? Pour en faire un cobaye toute la vie ? Mes yeux glissent un instant sur la petite boule de fourrure, une émotion cruelle menaçant de me faire éclater.

Je peux pas faire ça.
Je peux pas.

Ma main libre tremble quand elle se pose sur celle de Dana, nos sangs mêlés collant l'un à l'autre. Dans mon regard, y a ce genre de message qui veut dire on pourra pas sauver tout le monde.
Je me penche vers elle, pour lui chuchoter la suite. Je m'en fiche qu'on me voit faire, mais pas question qu'on m'entende.

Nan ça va pas aller Dana, t'avais raison pour la bombe.
J'ai dit que j'en avais mis d'autres, j'ai demandé Barrois.
T'auras qu'à dire que tout est de ma faute, que tu savais pas, que je t'ai menacée.


Un bref coup d’œil vers la boule de poils.

Fais c'que tu peux pour lui, mais empêche la NRD de s'en emparer.
À tout prix.


Ces derniers mots, implorés avec dureté, étaient explicites quant aux extrémités que cela impliquait. J'ai pas le temps de m’appesantir.
J'ai pas le temps.

Embrassant Dana sur le front une dernière fois, je sais que c'est de la merde, mais si ses jambes fonctionnent de nouveau, elle peut-être courir.

J'voulais tuer Barrois mais si tu peux courir, barre-toi je te couvre. Reste pas ici.


Spoiler:




Adopte ces beaux scénarios !
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Ratatouille l’authentique, spécialité cuisine option lancer de cupcakes
Wynonna Marshall
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Je découvre ce qu'être une Théri veut dire. Dans la douleur et la résistance
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Mer 24 Avr - 9:32 (#)

La Bête affleure à son esprit, avec un sentiment de contentement. Il n’y a pas de lutte pour reprendre le contrôle. Elles sont dans un rare moment d’équilibre pour ces consciences qui se disputent un seul corps. Le Rat éloigne pour un temps la claustrophobie née la nuit de son incarnation. Il n’est pas apparu à sa morsure. l’Ame animale est bien plus ancienne. Wynonna a commencé  à s’informer, mais ne peut pousser ses recherches, elle n’est pas prête à se rapprocher à ce point de la Horde et Tyler est trop pragmatique pour se pencher sur ces questions.

La main solide de son compagnon l’aide à s’ancrer dans le moment au lieu de se perdre dans ses pensées volages comme elle en a l’habitude quand elle ne cuisine pas. Elle espère que le Blues Bayou n’a pas été abîmé par les troubles qui agitent la ville, mais c’est un problème pour plus tard. La radio ne fonctionne pas. Leurs téléphones non plus, ce qui lui évite de recevoir des photos de silhouette hyper creepy. Un frisson désagréable. C’était quoi, ce truc, d’ailleurs?! Elle n’a pas eu le temps de le partager. Heureusement, ils semblent disposer d’une vision nocturne aiguisée. Même lui. Qui n’est pas Garou. Juste sa mère. Le séduisant quadra n’est pas aussi humain qu’il n’y paraît. Elle l’observe, détaille les traits réguliers de son visage, sans y trouver de réponses évidentes. La rousse imagine la tête de Tyler si elle lui demande de but en blanc ce qu’il est. Nop, ca manque de finesse.

Le moment du choix approche. Les conduits s’ouvrent en branches qui se faufilent à l'abri du monde du Dessus. Elle est certaine de pouvoir leur faire quitter le périmètre bloqué par la Nrd. Mais il y a Dana. Il y a son cousin. Ils sont en danger, bien qu’elle ne sache pas comment les aider concrètement. La radio muette n’est d’aucune aide dans le choix à faire. Sa main libre joue machinalement quand la seconde reste soudée à celle du brun. Un sourire sans surprise à sa décision. Son coeur bat plus vite à l’idée de retrouver le chaos de la Surface. -Je t’accompagne. -Evidemment qu’elle l’accompagne. -Dana est une amie d’enfance, je peux pas la laisser si elle a des ennuis. La flic asiatique  de la Nrd qui parlait avec Rhys, je suis certaine que c’est une chasseuse. Si elle sent qu’il est pas clair, elle ne va pas lâcher sa proie.

Du peu qu’elle a vu du cousin, il n’est pas un modèle de tempérance. Wynonna n'entre pas dans les raisons pour ses certitudes. Trop long, trop compliqué, trop personnel. Elle souffle doucement. Affermie sa décision. Son coeur bat plus vite. Wynonna ferme les yeux. Laisse le rongeur guider ses pas dans l’un des canaux de traverse. Il y a des bouches d’égouts partout. Si nombreuses et si familières dans le paysage urbain que personne n’y fait plus attention. A moins qu’un ballon rouge ne flotte au-dessus. Il ne lui faut que quelques minutes pour poser la main sur le premier barreau d’une nouvelle échelle. Okay. Tout va bien se passer. Elle énumère mentalement dix différentes épices -Safran, Cannelle, Cumin, Paprika, Vanille Poivre, Cardamome, Girofle, Muscade, Carvi - repoussant à nouveau son passager Clandestin. Qui n’est pas du tout en accord avec le programme.

Juste avant de commencer à grimper, elle pivote. N’a qu’a se hisser sur la pointe des pieds, il est proche, son ombre bienveillante. Plante un baiser franc sur les lèvres masculines. -For luck.- L’esquisse d’un clin d’oeil. Après tout, si elle doit finir en prison ou pire dans les prochaines heures, autant saisir l’instant au vol. La tension qui bourdonne dans ses veines, l'adrénaline qui recommence à pulser sont des excuses tout aussi valables.  Sans permettre à la peur de s’enraciner, elle commence à escalader l’échelle qui les ramène à la surface. La plaque se soulève plus aisement. Peut etre est elle utilisée par les agents communaux pour des maintenances de manière regulière. Qu’importe, elle prend chaque rayon de chance dont ils disposent. Avec prudence, elle l’écarte pour observer exactement dans quel pandemonium ils atterrissent et si ils peuvent sortir dans une relative sécurité.

Spoiler:
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Thème : Witchcraft - Akira Yamaoka
WITHER AND DIE

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Hier à 0:24 (#)

Chapitre 3 : Carnage
The only easy day was yesterday

Un vent froid s’était levé.
Il venait de l’Est de Shreveport et charriait l’humidité poisseuse de la Red River qui, avec ses relents moites, lourds et fétides, rappelait l’atmosphère sinistre des tombes fraîchement retournées. Chacun flaira dans l’air cette saveur indescriptible, qui éclipsa momentanément celles des fumées, du métal brûlant, du sang et des larmes ; le parfum des choses qui meurent, les senteurs des fleurs de cimetière. Haut dans le firmament aux étoiles mortes, le croissant de lune ressemblait à l’œil terne d’un corbeau dans cette nuit d’hiver, tandis que les cumulus filandreux formaient autour de lui comme une paupière malade, scrutant les âmes comme un esprit néfaste. Et les faisceaux des torches de la NRD faisaient naître sur les tentes et les stands écroulés des spectres décharnés, ondulant, comme le ressac d’une mer d’âmes débordant des abîmes infernales.

Là, au milieu de ce désastre sans queue ni tête, erraient encore les files clairsemées des civils que les agents de la NRD encadraient sévèrement, telles les Érinyes surveillant les damnés. Depuis l’intérieur de la tente de commandement, laquelle marquait le cœur du point de contrôle, Siméon Barrois ⇗ assistait à la fin de l’exode à moitié penché sur l’écran du PC portable. Sur celui-ci, étaient affichées les dernières vidéos transmises par les drones à vision thermique qui avaient survolé le marché, avant d’être fauchés par une inexplicable EMP. Voilà dix bonnes minutes que lui et l’un de ses hommes, Velázquez, étudiaient avec une lassitude croissante ces images, en cherchant à reconstituer l’enchaînement des catastrophes qui avait abouti à cette crise.

Hors, aux yeux de Barrois, rien n’allait. Rien n’était plus cohérent. Rien n’était normal. Le vétéran de l’armée serrait les dents, en même temps que le rebord de la table, tous ses muscles tendus, l’expression fermée en dépit de la frustration sourde qui lui nouait les tripes. À quel moment tout avait merdé ? C’était là en vérité, l’essence même de la question qui le taraudait, alors même que le problème initial avec Valladares ⇗ avait été encadré avec efficacité. L’acte terroriste fomenté contre lui avait été détecté à temps et sa cible déroutée du marché, puis mise en sécurité loin de Downtown. Le marché en lui-même avait été encerclé aussitôt, et les bombes à l’intérieur neutralisées à l’aide des brouilleurs que ses hommes avaient rapidement mis en place.

Jusque là, tout est limpide, récapitula-t-il pour la millième fois, alors que ses troupes contrôlaient les civils à quelques mètres, secondés par sa fille adoptive, Savannah Nelson ⇗. En dépit des risques encourus, elle avait accepté sans hésitation de mettre à contribution son don de clairvoyance cette nuit-là, apportant ainsi à son père et à ses agents une aide inestimable. Bien entendu, Barrois ne l’avait pas lâché d’une semelle de toute la soirée, la cantonnant aux abords de la zone à risque. À cet instant, où le chef des opération était obnubilé par l’écran du PC central, c’était l’agent Selma Weiss, vétérane des Navy Seals bénéficiant de la confiance de Barrois, qui flanquait la jeune outre, tandis que celle-ci auscultait les auras des civils en file indienne.

La méthode avait payé. Déjà un petit groupe de CESS menottés occupait les bancs d’un véhicule blindé, et Siméon Barrois avait bien l’intention d’y ajouter les terroristes responsables des attaques. Et ce, en dépit de l’avis de Parton ⇗, insupportable parvenue, qui continuait à lui seriner les mêmes ordres totalement irréalistes dans ce contexte. Temporiser et calmer le jeu. Ça aurait pu le faire rire, s’il avait été d’humeur. Avec la mort du chef mort-vivant, aussi nommé Solomon Coleman, les émeutes avaient pris l’allure d’une insurrection, dont la violence débridée menaçait désormais la sécurité nationale. L’heure n’était plus à la communication et au maintien des apparences : de l’avis de Barrois, il fallait rétablir l’ordre et la loi par la force des armes.

Que le bureau de Louisiane n’ait pas encore déclaré la loi martiale dans la ville, le dépassait. Aurait-il été lui-même aux manettes de l’état, que Barrois aurait fait intervenir l’armée dans les rues, et fait boucler tous les CESS violant le couvre-feu. Pourtant, Parton l’avait envoyé là cette nuit, tirer Valladares d’une poudrière que sa supérieure avait laissé s’allumer toute l’année durant. Ni le massacre du Gilbert Drive, ni la destruction du Voodoo Café n’avaient convaincu sa hiérarchie d’abandonner les compromis cédés aux surnaturels, en dépit des avertissements répétés de Barrois. Autant d’incompétence qui, cette nuit, avait achevé de le convaincre de ne plus mettre les formes, de ne plus faire dans la délicatesse, et d’éliminer toute menace à la nation.

Il soupira, en marmonnant dans sa barbe. « Manquerait plus qu’un tremblement de terre pour couronner le tout. »

Velázquez n’osa aucun commentaire. Il connaissait trop bien la tension et les enjeux de cette nuit, alors que des civils avaient été lourdement blessés, ce dont Barrois se tenait personnellement pour responsable. C’est au moment où le chef des opérations fermait la vidéo du drone et se redressait, jetant un regard circulaire sur la foule de quidams fuyant lentement le marché, que la radio à sa ceinture s’anima de nouveau.

« Barrois, j’écoute, » fit-il en ajustant sa tenue de commando, dont il était vêtu tout comme ses hommes.

« L’effet EMP commence à se dissiper. Communications en cours de rétablissement. Les drones initiaux sont trop endommagés pour redécoller. Le drone de réserve est prêt, permission de le faire décoller ? »

« Allez-y. Envoyez les images au poste de contrôle, » répondit-il en intimant à l’un de ses agents de river ses yeux sur les écrans de contrôle qui parsemaient la tente de commandement.

Au même moment, l’officier servant de liaison entre Tsukiko et le commandement entra à nouveau dans la tente, l’air plus estomaqué que jamais, sa main droite crispée sur la crosse de son fusil d’assaut. Il s’arrêta au devant de son supérieur immédiat, une expression de stupeur peinte au travers de son visage.

« Officier. Je présume que vous avez arrêté votre suspect ? » avança machinalement Barrois, avant de lever les yeux vers l’homme et son ahurissement manifeste. « Un problème ? »

« Non, c’est-à-dire que... » commença à raconter l’homme, qui parut de moins en moins serein devant l’air impatient de son supérieur, qui s’était redressé et le fixait sévèrement. « Il affirme connaître l’emplacement de plusieurs bombes dans la ville, et il veut vous parler en personne pour négocier. »

Quelques secondes durant, Barrois rumina l’information. « Appelez Parton, » demanda-t-il rapidement à un de ses officiers présents dans la tente. « Dites-lui de contacter les renseignements. Qu’ils recoupent tout ça, au cas où. Aussi, sortez-moi le dossier de l’individu 05773. Vérifiez ce qu’on a sur lui. Autre chose, officier ? »

Celui-ci parut encore plus mal à l’aise. « La victime qu’il tenait dans ses bras. Multiples fractures, brûlures, et certainement morte dans les explosions, eh bien... Elle a ressuscité. Je ne peux pas l’expliquer autrement, je l’avais sous les yeux : tout son corps s’est ressoudé, ses plaies se sont fermées et son sang était doré. »

Dans la tente de commandement, un silence tomba. Seule la gravité de la situation et la mine extrêmement austère de Barrois, empêchèrent les hommes présents de ricaner franchement, en dépit des bizarreries qui avaient émaillé toute la nuit. Leur supérieur pinça les lèvres, hocha la tête, comme celui qui mobilise toute la patience dont il disposait, ses bras posés sur ses hanches, considérant posément l’officier en face de lui.

« Elle a ressuscité et son sang est doré, c’est ça ? » répéta-t-il lentement, comme pour bien comprendre cet aveu d’une énormité sans précédent dans toute sa carrière militaire.

« Oui, monsieur. »

« Comme ça ? Elle s’est reformée ? Comme un puzzle autonome ? »

« Oui, monsieur. »

« D’autres témoins de ce miracle de Noël ? »

« L’agent Katsushiro, un autre officier et le suspect, monsieur. »

« Bon. » Un instant, Barrois se pinça l’arête du nez quand autour de lui ses hommes oscillaient entre hilarité et incrédulité. « Velázquez, allez chercher le filet et venez avec moi. Amenez Thompson et Archos aussi. »

L’homme obéit promptement. Flanqué de l’officier de liaison, Barrois épaula son propre fusil d’assaut, avant de sortir de la tente et de marcher d’un pas vif vers celle où s’abritaient sa fille et l’agent de terrain Weiss.

« Weiss, vous restez avec Savannah. Gardez votre radio ouverte, j’aurais sans doute de nouvelles bizarreries à vous faire examiner, » leur fit-il en secouant la tête. « Vous êtes en charge ici durant mon absence. »

Weiss, silhouette imposante en comparaison de celle menue, de Savannah, hocha la tête, un mince sourire sur les lèvres. « Entendu, monsieur. La normalité est devenue la nouvelle bizarrerie, pas vrai ? »

« Demain sera pire, » répondit-il en tournant les talons, ses épaules carrées louvoyant entre ses troupes, qui encadraient à intervalles réguliers le parcours des civils quittant les lieux en proie au chaos général.

L’envie de prendre des vacances recommença à le tenailler.

~~~

Quatre minutes plus tard, Rhys, Dana et Tsukiko, vous assistez à l’arrivée de Siméon Barrois qui, cependant, n’est pas venu seul. L’officier de liaison, témoin de la résurrection de Dana, l’escorte, ainsi que trois hommes de plus. L’agent Velázquez a emporté avec lui une arme expérimentale de la NRD, un lance-filet aux mailles en argent, et qui avait été rendu opérationnel avec la participation forcée de Kaidan Archos ⇗, voilà quelques années de cela. Par un odieux coup du destin, ton père, Rhys, est aussi présent ce soir aux côtés de Barrois, son supérieur adoré, pour découvrir avec surprise la présence de son propre fils au milieu de ce désastre de Noël. Autre terrible surprise, c’est son chaperon, Otto Thompson ⇗, qui l’accompagne aussi, puisque Barrois a décidé d’emmener tous les experts surnaturels qu’il avait sous la main cette nuit-là.

« Katsushiro, » salue alors le chef des opérations, en s’avançant aux côtés de Tsukiko. Il fixe un instant cette scène que présentent Rhys, Dana, et un bébé jaguar au milieu de chaos général et décide de faire fi de cette situation absurde, du moins pour le moment. « État de la situation ? » te demande-t-il sérieusement.

La NRD vous encercle, Rhys et Dana, et comble de l’ironie, c’est le patriarche Archos qui se retrouve encore une fois pris entre deux feux, entre la vie de son fils, la confiance relative de Barrois, et Thompson qui reste à proximité de l’ami qu’il a trahi. Quant au chef des opérations, difficile de deviner son opinion sur les récits de résurrection miraculeuse et de sang doré, car son faciès demeure indéchiffrable et très professionnel.

Toutefois, Rhys et Dana ne sont pas les seuls à sentir les fils des Moires se tendre et faire danser leurs âmes à la manière de marionnettes de chair. Car, Tsukiko, une bien curieuse intuition t’a traversé auparavant.

Avant l’arrivée de ton chef, sitôt que ta prière à Izanami franchissait tes lèvres et se diluait dans la nuit, tu as distinctement eu l’impression d’être observée. Comme si, quelque part dans l’éther nocturne, une présence attentive t’avait écouté et observait désormais par-dessus ton épaule. Bien sûr, rien n’est visible derrière toi, mais tu as bien ressenti quelque chose, comme lorsqu’une autre personne te fixe de loin, et que tu ressens le feu de son regard entre tes omoplates. Peut-être que ta prière a réellement été entendue, qui sait ?


Résumé:



Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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