-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

I see trouble on the way • Odelia

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

I see trouble on the way • Odelia 1E5CfUE I see trouble on the way • Odelia AoZyjkn I see trouble on the way • Odelia BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

I see trouble on the way • Odelia KOVXegv I see trouble on the way • Odelia WZKlL7H I see trouble on the way • Odelia J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
I see trouble on the way • Odelia KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

I see trouble on the way • Odelia ZfHtADc I see trouble on the way • Odelia Jq60QrG I see trouble on the way • Odelia MaP8TbX

"Before I die alone."

I see trouble on the way • Odelia GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5936
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Mer 27 Avr - 20:47 (#)


I see bad times today
18 juin 2021.

Comment en était-il venu à éprouver cette sensation d’accélération fulgurante ?
Depuis son retour plein et entier à Shreveport – du moins tant qu’il le supporterait – il restait de moins en moins insensible à l’ambiance qu’il soupçonnait électrique, sous le manteau de calme endossé par la ville. Il ne croyait pas verser dans une paranoïa absurde. Simplement, il connaissait les replis et recoins de cette foutue métropole comme sa poche. Comme les anciens avant lui, il savait prédire la pluie qui arrivait, reconnaître aux volutes de poussière du printemps l’annonce d’un été caniculaire, et présager de l’augmentation de la population de telle ou telle espèce de vermine. Il en était alors sans doute devenu de même pour les hommes qui allaient et venaient entre les murs de béton.
Il savait également que l’excitation picotant la peau de ses bras, allant parfois jusqu’à déranger les prémisses de son sommeil, était dû à l’enchaînement de rencontres et de retrouvailles que le mois de juin concentrait en l’espace de quelques semaines. Les visages de Victoria et Lilas n’y étaient bien sûr pas indifférents, mais une récente cérémonie de l’Irae avait également eu son rôle à jouer, sans compter les nouvelles prises auprès de Lake et Roman. Il vivait cet épisode avec une intensité propre à son essence et à son caractère. Il ne s’octroyait des « pauses » dans cet enchaînement de face à face ou échanges téléphoniques que pour se livrer à ses activités professionnelles. Aujourd’hui cependant, ce n’était pas dans sa boutique qu’il s’occupait des expéditions de matériel ou d’animaux. Aujourd’hui, il prenait la température directement sur les marches de la Government Plaza. Une foule hétéroclite y déambulait en ce vendredi soir. On y retrouvait donc forcément un conglomérat multiculturel et social impressionnant. Certains avocats d’affaires ne trompaient personnes, de par leur dégaine ou éternel attaché-case, notamment. Des employés de bureau ne cessaient de débaucher par vagues irrégulières ; fonctionnaires de l’État, secrétaires et autres comptables, se hâtaient de se répandre, le soulagement ou la fatigue affichés sans détours sur leurs visages plus ou moins éreintés par leur quotidien aliénant. Enfin, on trouvait également des bandes de jeunes désoeuvrés, s’étant donné rendez-vous au creux du centre chaud de Shreveport. On entendait leurs rires éclater contre les murs des bâtiments officiels, ou les planches des skate-boards claquer violemment contre les pavés.

Pour sa part, Eoghan Underwood se contentait de fumer l’une de ses traditionnelles Pall Mall, appuyé contre l’un des piliers du Shreveport Police Department. Il attendait quelqu’un, s’étant pointé un peu en avance. Son estomac n’était pas dévoré par l’angoisse. Il ne jetait pas régulièrement des coups d’œil à sa montre. Il patientait, tout en fumant, malgré le regard désapprobateur de quelques officiers qui s’échappaient à leur tour de leur monde professionnel. Le sorcier ne leur accordait aucune attention. Parmi eux, certains le détestaient. D’autres, lui prêtaient en revanche un sourire sympathique, lui adressaient un petit signe de la main. Il le leur rendait avec une amicalité sincère. Lorsqu’il avait été suspecté de la disparition et/ou de la séquestration de Johanna Andros, les avis s’étaient multipliés, et deux camps s’étaient ainsi divisés, dans le groupe des vieux de la vieille de la police de Shreveport. Certains étaient convaincus que le gamin n’était pas net. Après tout, il était le dernier à avoir donné rendez-vous à l’adolescente, en vue d'une nuit comme les deux amants en étaient coutumiers. Les autres, quant à eux, ne croyaient pas ce gamin du cru, visiblement bien accepté dans la communauté noire et la famille Andros, capable de commettre un crime aussi abject, et encore moins de parvenir à dissimuler un cadavre aussi longtemps. Il avait fallu une éternité à l’arcaniste pour oser repasser devant un poste de police sans avoir la trouille au ventre. Malgré l’assurance d’une protection indéfectible assurée par l’Irae, il se voyait alors déjà jeté au fond d’une cellule, et ses brefs séjours dans une salle hermétique, soumis aux interrogatoires plus ou moins musclés, n’avaient pas aidé le gamin, puis le jeune adulte, à embrasser un avenir plus optimiste.
Aaron l’avait hanté, de par son obstination à ce que le cadavre de sa seule gamine lui soit rendu. Bien évidemment, Johanna n’avait jamais reparu : vivante ou morte. Elle dormait toujours dans le South, et il paraissait clair que le cold case ne trouverait jamais sa résolution.

Il en était là de ses réflexions, quand il repéra de loin la silhouette gracile d’Odelia di Stasio. Il attendit de terminer sa clope, tout en la jaugeant à distance. Elle se tenait précisément à l’endroit où il leur avait donné rendez-vous, et sa posture lui permettait de la contempler tout à loisir, l’observant sans qu’elle ne puisse se douter de ce repérage en règle. Odelia. Une drôle de nymphette, avec qui il avait conservé de brefs mais importants contacts, depuis octobre 2019. Il avait fallu du temps, plusieurs mois même, pour qu’un semblant de confiance s’établisse entre eux deux. Il repensait souvent à la première nuit de leur rencontre, catastrophique. Il n’avait pas été facile avec elle – comme bien souvent lorsqu’il lui arrivait de croiser un visage pour la première fois, songea-t-il. Tous deux s’étaient montrés cependant bien assez malin pour comprendre l’intérêt d’une collaboration réelle. Assez fine pour suspecter que les Quartiers généraux de l’Irae à Shreveport se situaient dans le North dans les environs d’Albany Road, il n’avait pas tardé à la conforter dans son opinion. Elle était trop maline. Trop perspicace, en de nombreux points, pour qu’il s’éprenne réellement du désir de jouer avec son intelligence. Qu’elle soit une sœur rouge avait probablement aidé à bâtir les premiers étais du pont de corde les maintenant liés l’un à l’autre. Ils avaient noué les liens d’une collaboration jusqu'à présent parfaite. Un pacte de non-agression qui, depuis lors, n’avait jamais été rompu. Les arcanistes se gardaient bien de s’en prendre aux créatures venant parfois rôder lors des pleines lunes dans leur giron. En échange, la représentante de l’Arch avait toujours tu la localisation de la secte, éprise d’un silence à toute épreuve. Les uns se renvoyaient vers les autres. Un praticien noir ou écarlate cherchait à entrer en contact avec l’Irae elle-même ou une congrégation correspondant à ses désirs de « coven », qu’Odelia n’aurait pas manqué de le mettre discrètement en relation avec le Second de Circé van derr Ven. En échange, certains de ses fidèles n’avaient pas hésité à se montrer disponibles, mettant leur savoir, leurs véhicules, leurs connaissances du terrain au service de la brunette qui avait su négocier en des termes raisonnables les accords de l’omerta.

Ce soir, Eoghan avait eu envie de lui parler de vive voix, ne se contentant plus guère des messages froids par smartphones interposés. En outre, de la même manière qu’il avait resserré les rangs des antennes de Bâton-Rouge et de la Nouvelle-Orléans, son instinct lui avait murmuré de se rapprocher d’Odelia, significativement. Échange de savoir. Absence de plateformes numériques douteuses. Parler de vive voix. La méthode la plus fiable qui existe, entre sorciers. Il ne la fit pas trop tarder, et bientôt, sa silhouette vêtue de sombre - jean, rangers cirées pour l’occasion et t-shirt noir - lui apparut. Il s’accorda un sourire poli à l’intention de l’Éveillée. Cela faisait une éternité qu’il ne l’avait pas revue. Leurs entretiens ne s’étaient pas faits si fréquents, de sorte qu’il éprouvait toujours ce qui ressemblait presque à de la timidité, à une gêne issue de la méconnaissance qui l’entourait à son égard. « Hey. Merci d’être venue. J’espère que j’te bousille pas tes plans ou un rancard. » La chaleur intense qui frappait la Louisiane en cette fin juin l’avait poussé à éviter une rencontre dans un lieu clos. Il préférait largement profiter du crépuscule naissant et de la baisse progressive des températures pour déambuler et échanger avec elle, aussi longtemps qu’elle le lui permettrait. Il l’invita à le suivre, entreprenant de traverser la Plaza sur toute sa longueur, prenant son temps en accordant son pas au sien. « Et au passage, merci pour nous avoir envoyé ton gars, l’autre fois. Ça a bien accroché avec Sebastian. J’pense qu’on a gagné une recrue solide pour nos rangs, et ça se serait sans doute pas fait sans ton aide. » C’était si étrange. De se tenir là, tout près d’elle. De marcher comme s’ils se rencontraient pour la première fois à l’issue d’une discussion Tinder de quelques jours. Empruntés. Mais pas sans cette facilité étonnante qui surnageait tout de même, et qui avait toujours ponctué leurs palabres. Dès le départ. Il glissa le bout de ses doigts dans ses poches, et en profita pour l’analyser avec plus d’attention.

« J’aurais voulu te voir avant, mais j’ai pas mal crapahuté à droite et à gauche. Comment ça va de votre côté ? Pas de souci ? Pas de difficulté notoire ? »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
I see trouble on the way • Odelia Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
Célébrité : Kaya Scodelario
Messages : 264
Date d'inscription : 19/03/2022
Crédits : Hekat
Dim 1 Mai - 11:20 (#)


I SEE TROUBLE ON THE WAY

Government Plaza
18 juin 2021



Odelia savourait la langueur de ces jours d’été. Les vacances scolaires avaient débutées quelques semaines plus tôt et le studio avait lui aussi fermé ses portes, ce qui durerait pratiquement toute la saison estivale, à l’exception de deux stages d’une semaine qui viendraient la ponctuer plus tard. Les températures avaient escaladées depuis un mois déjà, lui rappelant les étés italiens, la douceur du temps qui s’écoulait sous un soleil tyrannique mais qu’elle adulait, cela se limitait à cela pourtant – tout ici était différent. La Louisiane avait la particularité d’avoir une météo de toute évidence bien plus chaude et ensoleillée que celle de son pays natal – ce qui était loin de la déranger -, et elle s’y était accoutumée tant et si bien que l’hiver lui avait semblé tout aussi rude que si elle avait toujours vécu alentour. Quoiqu’il en soit, libérée de son habituelle routine professionnelle, se gardant d’une sortie la veille, elle avait pu profiter de sa journée pour ne penser qu’à soi : après une séance de yoga et une promenade dans les bois durant la matinée, elle avait cuisiné et pris un bain de soleil au jardin tout en se plongeant dans un bouquin sur l’influence des placements planétaires dans les rituels arcaniques. Elle tentait tant bien que mal de palier le manque d’expérience réelle dont elle souffrait par un rattrapage de la théorie, ce qui n’était pas douloureux au vu de sa curiosité, mais demeurait tout de même cependant relativement frustrant. Quoiqu’il en soit, rien n’était venu perturber la monotonie joyeuse de cet instant régénérant.

Bientôt vint l’heure de se préparer. Si elle devait être parfaitement honnête avec elle-même, l’arcaniste était ravie de l’entrevue qu’Eoghan lui avait proposé : hormis le fait que leur alliance ait été des plus fructueuses depuis… maintenant un an et demi, il était un sorcier rouge qu’elle devinait de bonne position au sein de l’Irae, ce qui signifiait expérimenté et établi, forçant une balbutiante comme elle un minimum de respect et d’admiration – bien qu’elle ne l’étalerait jamais, ô grand jamais -, mais aussi, si l’on repoussait encore les limites de cette franchise exacerbée à laquelle on s’adonne ici décidément, il y avait quelque chose qui était resté de leur première rencontre en elle, ancré, fascinant : sa façon de lui tenir tête, de ne pas se laisser démonter, la tension entre eux ce soir-là, la tension en lui, hormones en folie, sa capacité à l’agacer – tout valait mieux sûrement que l’ennui que les gens avaient tendance à faire naître en elle -, le danger, de peu l’interdit. Autant dire que ces pensées seraient sans nul doute jugées tordues par n’importe quel thérapeute méritant son diplôme, ce qui expliquait définitivement qu’elle eût envie de les refouler. Pas assez profondément pour que le temps de l’apprêt n’en devienne un délice : ses doigts jouèrent sur les pièces de sa penderie jusqu’à se poser sur une robe loose quoique cintrée,  qu’elle enfila par-dessus des sous-vêtements en dentelle et des bas d’une large résille. Elle casserait le tout avec une paire de Dr. Martens, le tout ne dénoterait pas de ses tenues habituelles, et peut-être que cela se traduirait : c’en était plus de la curiosité amusée, exploit déjà en soi, que de l’excitation. Il fallait bien admettre qu’elle avait toujours eu un côté séductrice – elle n’avait jamais eu besoin ni d’occasion ni de proie pour l’afficher au grand jour, quoique derrière un masque toujours maîtrisé. Ses rêveries aussi l’étaient. Elle savait qu’elle ne le connaissait pas vraiment, que tout n’était que projections pour le moment, et que d’un tour que lui jouerait son cerveau, d’une remarque mal placée ou d’un regard dérangeant – pas forcément ceux que vous y imaginiez -, ce tout pouvait très bien s’écrouler. Elle croyait en la perte plus qu’elle ne croyait au gain, savait comme tout n’était que trop bancal, fluctuant, fragile, et même la mécanique de ses pensées n’était pas calibrée pour prévenir ce genre d’incidents. Quelle qu’en soit l’issue pourtant, ça promettait d’être amusant.

C’est avec cette pensée qui développa le sourire narquois sur ses lèvres qu’elle traversa la place jusqu’au point de rendez-vous. Elle semblait être la première, bien qu’elle n’arriva jamais trop en avance, ce qui la poussa à allumer une cigarette pour patienter. Sale manie. « Hey. Merci d’être venue. J’espère que j’te bousille pas tes plans ou un rancard. - Rien qui ne pouvait être décalé. » Elle élude la question volontairement, joueuse, et le suit, trop heureuse de ne pas rester immobile au milieu de la foule qui déambule, lui donnant le tournis. A dire vrai, elle tentait d’être sage, cette semaine-là. Tout un chacun pouvait deviner à quel point cette tâche était complexe pour Odelia di Stasio, et ne se mentons pas, elle était déjà sur le point de renoncer à ses bonnes résolutions temporaires. Demain sûrement. « Et au passage, merci pour nous avoir envoyé ton gars, l’autre fois. Ça a bien accroché avec Sebastian. J’pense qu’on a gagné une recrue solide pour nos rangs, et ça se serait sans doute pas fait sans ton aide. » Un sourire poli et un mouvement approbateur de la tête résumèrent sa pensée. L’Arch avait pour but d’aider les CESS égarés, et de les guider sur le chemin qu’ils souhaitaient emprunter sans en connaître la direction. Ainsi, lorsque des mages noirs – essentiellement -, émettaient le désir de rejoindre une structure similaire à celle de l’Irae, c’était Eoghan qu’elle contactait. Quelque soit ses opinions propres, elle n’était là que pour servir et répondre au besoin que les membres formulaient avec neutralité. Cela leur avait permis de balancer leur relation, rendant chacun des partis reconnaissant pour les agissements de l’autre, conscients de leur intérêt – la base d’une collaboration solide. « J’aurais voulu te voir avant, mais j’ai pas mal crapahuté à droite et à gauche. Comment ça va de votre côté ? Pas de souci ? Pas de difficulté notoire ? » Ses sourcils se haussent, et elle fait un rapide bilan mental de ce qui s’est passé ces derniers temps. « Hmm, non, à vrai dire, on finit enfin par respirer un peu, l’année passée avait été éprouvante après les événements de l’Halloween précédent… L’Arch peut enfin retrouver une activité normale, ça fait du bien, même si j’ai l’impression que l’opinion publique est plus tranchée et plus véhémente... » Après avoir été prise en chasse il y a peu et s’être sentie en réel danger, avoir pu palper la haine qui émanait, sa vision des choses était encore quelque peu bousculée. « … et l’absence d’avancement de l’enquête reste comme une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes mais bon. On espère le meilleur. » Il n’y avait que cela à faire, après tout. Si les arcanistes pouvaient influer le destin, ils ne pouvaient s’en protéger indéfiniment, et tout finissait par trouver sa place éventuellement. « C’était une bonne idée de se voir… je crois ? » Un léger rire s’échappe alors qu’elle fait référence à leur expérience passée, posant dorénavant sur lui un regard complice qui sondait sa réaction : le spectre de leur première rencontre pesait-il sur lui également ? « Et pour vous, comment cela se passe ? Tes allers et venues étaient-ils liés, du coup, ou as-tu pris des vacances ? » Qui sait. Il fallait bien passer aux questions plus personnelles de toute façon à un moment pour briser la glace. Libre à lui d’éviter tout sujet qui l’indisposerait, elle n’avait pas de doute qu’il brillait par cette capacité – il le lui avait déjà prouvé.

Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

I see trouble on the way • Odelia 1E5CfUE I see trouble on the way • Odelia AoZyjkn I see trouble on the way • Odelia BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

I see trouble on the way • Odelia KOVXegv I see trouble on the way • Odelia WZKlL7H I see trouble on the way • Odelia J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
I see trouble on the way • Odelia KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

I see trouble on the way • Odelia ZfHtADc I see trouble on the way • Odelia Jq60QrG I see trouble on the way • Odelia MaP8TbX

"Before I die alone."

I see trouble on the way • Odelia GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5936
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Ven 6 Mai - 23:39 (#)


I see bad times today
Ainsi vêtue, elle contrastait fort avec lui, et cependant, une sorte d’harmonie persistait, entre eux deux. Il aimait cette robe en appelant à tout ce qu’il restait de plus adolescent dans la silhouette d’Odelia. Elle était à la fois menue, pas très grande, mais tout aussi modelée par des courbes surprenantes, que l’on n’attendait pas de la part d’une taille aussi marquée, de cette longue chevelure brune et bouclée qui ne devait pas être si différente alors, quinze ans plus tôt. La finesse de ce nez paraissant n’avoir jamais grandi à sa juste mesure, ce regard très doux, capable néanmoins de se colorer d’éclats d’une malice semblable à la sienne… Et puis ces Doc, qui, d’une manière ou d’une autre, faisaient écho aux Rangers cheminant tout près d’elles. Même la cigarette qui se consumait encore entre les phalanges féminines n’était qu’un rappel de plus à celle qu’il venait d’éteindre. Odelia était aussi troublante qu’une sorcière rouge pouvait l’être. Elle emplissait un espace à sa mesure, et dont elle n’avait certainement pas à rougir. Il ne la connaissait pas, et cependant il était persuadé qu’il y avait sans doute beaucoup à admirer, chez elle.

« C’était une bonne idée de se voir… je crois ? »

Il tourna la tête, et il lui sourit avec une certaine sérénité, hochant brièvement du chef. C’était exactement ce à quoi il était en train de penser. Il était rare qu’il s’accorde ce genre de promenade sans un objectif clairement défini. Evidemment qu’il comptait aborder un ou deux sujets délicats avec elle, justifiant à eux seuls cette entrevue. Toutefois, il ne pouvait bouder longtemps son plaisir : la chaleur qui détendait ses membres, la douceur du soir, l’été naissant et l’entrée d’un week-end tout entier constitué de festivités visant à éloigner Shreveport toujours plus loin de ses mauvais souvenirs… tout coïncidait, ce soir, pour qu’il accepte pleinement son retour dans la ville, pour mettre de nouveau à l’écart New Orleans, et ses vagues de touristes déferlant à ses portes pour les deux mois à venir. Il était heureux de ne pas être seul. Heureux de ne pas avoir à affronter les larmes, les mauvais regards, la méfiance ou la déception. Odelia lui offrait un morceau de paix qu’il comptait bien savourer, et même l’évocation d’Halloween 2019 ne parvint pas à jeter une ombre au tableau. Il esquiva l’obstacle avec une aisance confondante, et pas si commune. Il fut ravi de profiter de la diversion qu’elle lui offrit sur un plateau.

« Ça va pas trop mal… J’ai en effet passé pas mal de temps à la Nouvelle-Orléans, et un peu à Bâton-Rouge. Tu sais, on a deux antennes là-bas, alors… Depuis un moment, je voulais fraterniser avec les nouveaux comme les anciens. J’avais besoin de… de mettre des choses en œuvre pour qu’on avance sur le bon chemin. Alors non, c’était pas vraiment des vacances, même si… » Il poussa un soupir, sans dépit. Son sourire ornait toujours ses lèvres, tandis qu’il promenait son regard sur les groupes épars et les individus isolés qui jaillissaient de part et d’autre de son champ de vision. « Au fond, ce n’est jamais une corvée, quand même. Bourbon Street, le Mississippi et le French Quarter… j’ai parfois l’impression que c’est toute ma vie. Hormis dans le bayou, j’crois vraiment que c’est là-bas que je me sens le mieux. Comme si j’étais né pour marcher dans ces rues, tu comprends ? »

Il mit un terme rapidement à ces anecdotes personnelles dont il ne voulait pas l’ensevelir. Il ne se serait jamais laissé aller à la même émotion que celle qui l’avait envahie, au moment de faire la route vers la cité, Yago à ses côtés. Déterminé à aborder les éléments les plus sérieux afin de mieux les rejeter plus tard, son visage se durcit légèrement, tandis qu’il reprit : « Je voulais aussi te voir pour prendre la température, de ton côté… Est-ce que… ? » Il décida de s’arrêter de nouveau, pivotant pour lui faire face. Baissant d’un ton, il souffla : « Je ne suis rentré que depuis peu, mais… J’ai comme l’impression que… humpf. C’est peut-être moi, j’en sais rien… » Gêné, il massa sa nuque, la laissant au creux de sa paume comme souvent lorsqu’il se sentait en porte-à-faux. « C’est sûrement moi qui débloque, ouais. Mais j’ai comme l’impression que ça s’agite un peu, à des endroits où c’est pas censé l’être. Dans le North, notamment. » Il émit un mouvement implicite. « Tu sais, comme près de là où toi et moi on s’est rencontrés. J’ai passé plusieurs soirs du côté d’Albany Road. Et… c’est comme si y’avait plus de voitures. Davantage de circulation. » Depuis plusieurs nuits, cette idée ne cessait de l’obséder. Son cerveau débile avait décidé de se focaliser sur une poignée de détails absolument dérisoires, et celui-ci en faisait partie. Il avait beau retourner ça dans tous les sens, il ne parvenait à en tirer aucune conclusion satisfaisante. « J’trouve ça un peu bizarre. Y’a rien dans le North, ou quasi-rien. Et sur certaines voies, y’a pas de raison qu’il y ait plus de bagnoles qui y passent, tu vois ? Alors… Vu que tu connais pas mal de change-formes qui se baladent la nuit dans le coin… Je me demandais si eux avaient repéré une activité anormale. Est-ce que tu pourrais en discuter avec eux, à l’occasion ? Discrètement, bien sûr… »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
I see trouble on the way • Odelia Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
Célébrité : Kaya Scodelario
Messages : 264
Date d'inscription : 19/03/2022
Crédits : Hekat
Lun 23 Mai - 18:31 (#)


I SEE TROUBLE ON THE WAY

Government Plaza
18 juin 2021



La brièveté de cette réponse – un sourire, un hochement de tête, aurait aisément pu la décontenancer si elle n’avait perçu cette sincérité au bord de ses lèvres, sur ce visage qui lui avait déjà prouvé qu’il avait du mal à dissimuler. Sa position devait pourtant forcément l’amener à user de ruses politiciennes, et elle ne put s’empêcher de se demander si après tout ce n’était pas ce qu’elle était elle-même : un pion sur un vaste échiquier. Comme toujours, elle avançait avec prudence, gardait toujours un minimum ses distances, calmant les tempêtes, les instincts, les flots émotionnels qui la secouaient intérieurement pour tout et rien. Odelia oscillait entre les extrêmes, observait, attribuait les points. Elle se surprit à lui en attribuer quelques-uns alors qu’il se livrait sur ses activités et ressentis concernant ses escapades – si elle avait posé la question, elle n’en attendait pas tant, s’imaginant qu’il trouverait probablement une parade, répondrait poliment, ou ne ferait que survoler l’évènement. Il ne livrait pas non plus l’objet de sa visite, bien évidemment, – et elle n’avait aucun intérêt quoiqu’il en soit à creuser de ce côté-là -, mais l’évocation de branches externes lui suffisaient à deviner que peut-être, il avait un tant soit peu confiance en elle, quand il avait tant tergiversé à révéler son appartenance, en cette nuit d’octobre sanguinolente. « Au fond, ce n’est jamais une corvée, quand même. Bourbon Street, le Mississippi et le French Quarter… j’ai parfois l’impression que c’est toute ma vie. Hormis dans le bayou, j’crois vraiment que c’est là-bas que je me sens le mieux. Comme si j’étais né pour marcher dans ces rues, tu comprends ? » Son regard s’attarda sur lui, puis balaya la foule. Le voyait-elle comme un enfant de la Louisiane ? Elle n’aurait su dire. Elle trouvait quelque chose de grand en lui, et peut-être était-ce ce qui l’empêchait de le figer dans son esprit. Elle ne le connaissait pas suffisamment, aussi, pour le dépeindre sous des traits immuables, mais son intuition lui disait que ce ne serait jamais le cas – pas qu’elle ne le connaîtrait jamais vraiment, mais qu’il ne prendrait pas pour elle la forme d’un être qui jamais ne vous surprend. Celle qui venait d’Italie et avait choisi le monde comme berceau pouvait comprendre ce qu’il insinuait. Sûrement avait-elle toujours rêvé de voir naître en elle ce sentiment. La vérité pourtant était que ça ne l’avait jamais frappé. Jamais elle ne s’était jamais sentie à sa place géographiquement – ou de quelque manière que ce soit d’ailleurs -, appartenant à un lieu, destinée à une ville. Elle avait foulé maints sols, et ressenti des joies immenses à découvrir ces panoramas différents, ces architectures variées, ces cultures fascinantes ; pourtant elle s’était toujours sentie mieux sur la route qu’immobile. Sa volonté de s’établir à Shreveport naissait d’un souhait plus grand, qui n’avait rien véritablement à voir avec la ville : un simple désir d’aider, de participer, de modeler les choses, elle aussi, mais surtout de se reconnecter avec sa magie et la comprendre, et c’était certainement ce qui la liait le plus à l’endroit aujourd’hui : cette présence démesurée du surnaturel dont elle se délectait. Si elle se devait d’être honnête, au début, elle avait pensé – espéré – qu’elle pourrait s’y poser, se stabiliser, construire, comme la grande majorité des gens autour d’elle, voir s’expandre ses racines, se faire domestiquer. Il fallait se rendre à l’évidence : elle n’était pas faite de ce bois-là. Il persistait toujours en elle une envie d’ailleurs, de plus, le sentiment d’être à l’étroit, et la démangeaison de la découverte.

Quoiqu’il en soit, elle n’eût pas le temps de rebondir sur son commentaire plus qu’en penchant la tête sur le côté en un signe d’approbation mesurée qu’il enchaînait sur un sujet plus inquiétant, sa posture et la tonalité de sa voix renforçant le caractère dramatique de ses préoccupations. La sorcière fronça les sourcils et l’écouta attentivement. Il s’agitait à propos d’une circulation plus intense près d’Albany Road, le souvenir de leur rencontre une fois encore évoquée étendant ses tentacules. « Bien sûr, je me renseignerai, même si tu sais qu’on évite ce coin-là désormais. J’ai l’impression que les chasseurs sont plus agressifs et imprudents ces derniers temps. » Elle ne savait pas s’il s’agissait de ce dont il parlait. Sûrement pas. Son expérience récente devait simplement la rendre paranoïaque. Elle en sentait encore les marques sur elle à tout instant. La CESS guettait toujours autour d’elle, sondait les environs, devenait suspicieuse au moindre bruit furtif, se mettait à éviter les promenades nocturnes solitaires. C’était normal, c’était récent. Elle balayait ses craintes d’une claque mentale, chassait ces pensées hérissantes et les enfouissait loin, profondément. Elle n’avait jamais été du genre craintive et ne supporterait pas de le devenir. Être douce avec soi sans se laisser happer par une quelconque indolence relevait pourtant d’un véritable challenge. Il était dur de dessiner cette ligne de façon nette et précise. « Hormis cela, je n’ai pas de réponse à t’apporter tout de suite, mais je vais creuser sans faute. Tu as une idée d’à quoi ça pourrait être lié, ou une crainte particulière ? » Qu’elle sache au moins vers quoi s’orienter, de quelle manière creuser, quelles questions poser, comment les formuler sans qu’un soupçon ne soit éveillé.
Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

I see trouble on the way • Odelia 1E5CfUE I see trouble on the way • Odelia AoZyjkn I see trouble on the way • Odelia BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

I see trouble on the way • Odelia KOVXegv I see trouble on the way • Odelia WZKlL7H I see trouble on the way • Odelia J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
I see trouble on the way • Odelia KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

I see trouble on the way • Odelia ZfHtADc I see trouble on the way • Odelia Jq60QrG I see trouble on the way • Odelia MaP8TbX

"Before I die alone."

I see trouble on the way • Odelia GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5936
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Dim 29 Mai - 5:28 (#)


I see bad times today
Il ignorait s’il se sentait rassuré ou contrarié par la réponse d’Odelia. Il supposait qu’il était sûrement préférable qu’il ne s’agisse de son côté que d’une vague de paranoïa facilement contredite par une factualité indéboulonnable. Si d’autres ne remarquaient rien, peut-être qu’il devrait se rendre à l’évidence. Son absence prolongée avait peut-être joué sur sa perception de la ville et de ses alentours. New Orleans n’aidait pas à le rendre moins attentif. Là-bas, l’insécurité permanente encouragée par la criminalité importante avait largement eu de quoi, comme à l’ordinaire, renforcer son acuité, la force de ses sens, pourtant simplement humains. Il lui faudrait retrouver ses marques, se rappeler qu’en dépit du danger permanent depuis la Révélation, Shreveport restait sa demeure. Une vaste maison qu’il connaissait par cœur, et dont il ne devrait pas commencer à se méfier sans raison valable outre-mesure. Toutefois, il ne restait pas pleinement convaincu. Quelque chose le démangeait. Il voulait en avoir la certitude, ce qui était impossible, il le savait bien. Cette pensée le découragea, quelques secondes durant.

« Merci, en tout cas, quelles que soient les infos que tu parviens à récupérer. » Un détail, cependant, l’obligea forcément à rebondir : « Qu’est-ce qui se passe avec les chasseurs ? » Il croisa les bras contre son torse. Ses sourcils légèrement froncés, concentrés sur la conversation et sur elle, étaient eux aussi significatifs de cette insécurité qu’il éprouvait, à leur sujet. C’était une chose d’esquiver les quelques beaufs abrutis prêts à trouer du CESS, et surtout à s’en vanter sans fondement au gré d’un barbecue familial le dimanche. C’en était une autre, d’évoquer ce qui ressemblait fort à des organisations disparates, quand il ne s’agissait pas tout bonnement de cavaliers seuls. Il n’avait jamais eu à subir la foudre de chasseurs d’arcanistes, mais il se rappelait ce qui était arrivé à Aliénor Bellovaque, plusieurs fois centenaire. Depuis qu’ils l’avaient récupéré dans un état dépassant tout ce qu’il aurait pu imaginer, il n’avait plus jamais dormi de la même façon. Il restait marqué par les sévices corporels comme psychiques relatés par Yago. La réussite de cette attaque contre une créature aussi puissante avait largement de quoi rendre humble de modestes sorciers dans son genre, et rendait plus prégnante l'idée qu’elle puisse se reproduire contre n’importe quel individu non-humain. « Agressifs et imprudents, c’est bizarre comme mélange. Les tiens se sont fait courser davantage ? J’t’avoue que ça m’intéresse. » Un sourire déterminé à le dérider au moins un peu. « J’espère que c’est pas après toi directement qu’ils en ont… » Il décroisa finalement les bras et se remit à marcher en sa compagnie. Il réfléchit honnêtement à la meilleure réponse qu’il pourrait fournir à Odelia, histoire de justifier ses craintes.

« T’as jamais ressenti ce truc… ? Quand tout a l’air d’aller un peu trop bien, tu sais ? Parce que c’est exactement ce que j’éprouve, en ce moment. Tout roule, les gens se détendent un peu plus, j’ai l’impression. C’est le règne du statut quo. Alors plutôt que de faire comme tout le monde et d’en profiter, j’peux pas m’empêcher de me demander à quoi c’est dû. » Il s’empêcha de se rallumer une cigarette. Il n’avait pas envie de fumer devant elle. Pourquoi ? Peut-être parce qu’il associait cet acte ou à l’intimité, ou à la partie la plus humaine de son existence. Odelia, elle, ne connaissait que le sorcier rouge, le membre de l’Irae retors et qui aurait bien pu la mordre, si elle n’avait pas su apaiser un courroux teinté de nervosité, à l’approche d’Halloween. Ainsi, il peinait à la considérer autrement, elle aussi. Un rire bref amorça une nouvelle remarque : « On s’connaît pas, toi et moi. Parfois, ça m’fait marrer. » Il la couvrit d’un coup d’œil plein d’intérêt. « J’étais tellement préoccupé par les emmerdes du quotidien que j’ai jamais vraiment pris le temps de creuser, de ton côté. J’suis pas certain que ce soit un manque d’envie. Mais c’est p’t’être finalement pour ça aussi que j’voulais te revoir. » De fait, elle restait aussi mystérieuse que lui, ce qui ne faisait qu’augmenter sa curiosité. « J’pense souvent à cette nuit-là, tu sais. » Il n’avait pas besoin de préciser de laquelle il parlait. Son sourire s’évanouit, remplacé par un masque sincère, cherchant la même honnêteté au bout de la langue de la jeune femme. « Toi aussi, ça t’fait ça ? »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
I see trouble on the way • Odelia Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
Célébrité : Kaya Scodelario
Messages : 264
Date d'inscription : 19/03/2022
Crédits : Hekat
Mar 31 Mai - 21:53 (#)


I SEE TROUBLE ON THE WAY

Government Plaza
18 juin 2021



Il ne lui donna pas plus d’informations, closant ainsi le sujet, dont elle devrait de toute évidence rassembler les pièces en solitaire, s’il y en avait – ou se contenter de le laisser faire le boulot, après tout jouer les détectives n’était pas vraiment son fort. Sa main se porta à sa bouche alors que la discussion était détournée sur les chasseurs évoqués, titillant la sale manie de se ronger les ongles dont elle ne parvenait à se dépêtrer. Ode s’en dégagea bien vite, aussitôt qu’elle l’eût réalisé, et la main coupable vint à la place s’emparer de son coude, et jouer avec la peau docile qui se trouvait sur le côté extérieur de celui-ci. « Les miens… et moi aussi, y a quelques semaines. De l’ensemble des retours, je n’ai pas l’impression que ce soit de véritables militaires non plus mais… Ils s’y prennent souvent à plusieurs, et ils sont toujours un minimum équipés. On réfléchit aussi à des mesures de notre côté. » Son regard est froid, elle sent la colère lui monter. Elle pourrait dire tellement plus, pester, s’étendre sur la rage qui l’habite à l’idée de se sentir traquée. Un pas en avant, trois pas en arrière. Elle avait commencé à s’habituer à l’apaisement de la population, et avoir eu un avant-goût d’une cohabitation possible rendait l’animosité renouvelée à leur égard plus amère encore. « J’imagine que ce n’est pas votre cas du coup. Tant mieux. Au cas où, on n’est jamais trop prudent. » Elle se détesta sitôt cette phrase toute faite passait-elle ses lèvres. « Paraît-il. » La prudence, ça n’avait jamais été son fort. Et elle ne souhaiterait pas que ça le devienne.

« T’as jamais ressenti ce truc… ? Quand tout a l’air d’aller un peu trop bien, tu sais ? » Son air dur s’effaça au profit d’un sourire d’agrément amusé, ravie de changer de sujet. Bien sûr, qu’elle savait de quoi il était question. Peut-être certaines personnes étaient-elles damnées, mais de son côté, les choses n’allaient jamais bien. Si cela venait à arriver, ce n’était jamais que de courte durée. Toujours, la réalité venait vous rattraper. Et quand elle le faisait, c’était souvent avec une violence telle que vous en veniez à regretter l’accalmie qu’elle vous avait offerte un court instant, celle qui vous avait plongée dans ce monde merveilleux plein d’espoir. Perfide, insidieux sentiment que l’espoir. « Je vois parfaitement de quoi tu parles. » l’encouragea-t-elle avec un regard complice, alors qu’il se débattait avec… était-ce de la gêne ? « On s’connaît pas, toi et moi. Parfois, ça m’fait marrer. » La danseuse haussa un sourcil, se demandant d’où venait cette idée, et où il cherchait à en venir. Elle ne devait pas être déçue. Elle se mit à ralentir le pas, s’accrochant aux mots qui suivaient, sa magie cherchant malgré elle à laper son honnêteté. Une fois encore – n’était-ce pas la troisième déjà ? -, leur rencontre fût remise sur le tapis. Elle passa de la lenteur à l’immobilité alors qu’elle affrontait ce regard qui la sondait. Toutes les alarmes s’étaient mises à résonner en elle : mauvaise idée. Quel que soit le chemin qu’ils empruntaient ici, grâce et à cause de cette nuit-là précisément, elle savait qu’il n’en ressortirait probablement rien de bon – ou plutôt, non, que cela apporterait plus de chaos encore que de réconfort. Dès le départ, dès les premiers mots, ils avaient pu sentir la foudre, et cette odeur de cramoisi, la violence, la passion, cette envie de tout foutre en l’air. En tout cas, elle l’avait senti. Il l’avait agacée, il l’avait défiée, il avait joué – probablement sans s’en rendre compte -, et elle avait renchéri. De cette manière, il s’était élevé en elle au rang de quelqu’un qu’elle respectait, et qui ne la laissait pas indifférente – c’était probablement le plus doux et excitant aux yeux de la jeune femme, sortir de cette indifférence générale que les êtres autour d’elle lui inspiraient généralement. Ce n’était pas nouveau pourtant. Cette réalisation, ce regard qu’elle avait sur la situation, il ne datait pas d’hier, ni d’après qu’elle ait accepté cette entrevue. « Je la ressens. Et puis j’y repense. » C’était ça, sûrement : l’émotion, forte, puissante, la frustration, ce cocktail d’hormones qui lui appartenait qu’elle avait senti vrombir, s’immiscer dans ses failles, ses désirs d’intensité, sa crainte inconsidérée de la monotonie. C’était l’émotion dont son corps se souvenait en premier, qui revenait la hanter plutôt, avant qu’elle ne visualise l’espace boisé, la lune qui les surplombait, son regard et l’écart de leurs deux corps qu’ils n’avaient cessé d’amenuiser alors. Enfin son regard se détacha, son pas repris doucement, s’assurant tout de même qu’il la suivait non sans le narguer au passage. « Je ne t’ai jamais demandé, d’ailleurs… ce que tu faisais. Ton don. »
Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

I see trouble on the way • Odelia 1E5CfUE I see trouble on the way • Odelia AoZyjkn I see trouble on the way • Odelia BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

I see trouble on the way • Odelia KOVXegv I see trouble on the way • Odelia WZKlL7H I see trouble on the way • Odelia J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
I see trouble on the way • Odelia KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

I see trouble on the way • Odelia ZfHtADc I see trouble on the way • Odelia Jq60QrG I see trouble on the way • Odelia MaP8TbX

"Before I die alone."

I see trouble on the way • Odelia GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5936
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Lun 13 Juin - 0:14 (#)


I see bad times today
Il ne dissimula pas son étonnement. La première impulsion du jeune homme fut de vouloir lui demander pourquoi elle n’en avait rien dit. Pourquoi elle n’avait pas quémandé leur secours, d’une manière ou d’une autre. Il comprit cependant que cette récrimination resterait vaine, et sans écho pertinent. Il pouvait entendre que l’Arche ait voulu se défendre seule. Après tout, leur « pacte » n’intégrait aucune notion d’alliance en cas d’attaque de la part d’anti-CESS. Il le déplora. Certes, les accords tissés entre eux s’étaient conclus imparfaitement, dans une forme de précipitation efficace qui, heureusement, n’avait eu à se réclamer que d’avantages profitables des deux côtés. Néanmoins, cela ne suffisait plus. Le Second de l’Irae se promit d’en toucher deux mots à Circé dès que possible. Il rangea dans un coin de sa tête les décisions futures qu’il leur faudrait prendre pour le bien de la secte. Si le North commençait à pulluler de chasseurs ou de tout autre fauteur de troubles, ce ne serait peut-être bientôt plus qu’une question de temps, avant que les arcanistes ne soient frappés à leur tour. Il en était bien entendu hors de question. Ils avaient assez morflé pour les vingt prochaines années, au bas mot.
Séduit par la légèreté d’Odelia, il se laissa conquérir par cette sensualité inoffensive : cette grâce aérienne trahissant sa passion pour la danse. Bien sûr qu’il la suivit. Il la suivit et s’empressa de se débarrasser du plus sérieux de leur entretien : « Pour le moment, on n’a pas l'air d'avoir quelque chose à craindre, non. Je t’en parlerai, si ça change. » Il ne lui proposerait rien de tangible sans en avoir avisé sa prédicatrice. Il préféra largement répondre à la question fatidique qui, en effet, n’avait jamais eu sa place entre eux deux. Son propre sourire était révélateur de sa gêne comme de sa pudeur. Il la regarda droit dans les yeux, remontant à sa hauteur de sa démarche souple et nonchalante.

« Tu ne devines pas ? » Elle était si perspicace. Si maline, derrière son air de ne pas y toucher et sa prudence bien avisée. Il était sûr qu’elle aurait pu effectuer quelques déductions efficaces. Malgré tout, il demeura en accord avec la tonalité de cette soirée aux allures de temps mort, de pause bien méritée. Un soupir en préambule, il arbora une mine à la fois mutine et presque intimidée. « Merde, j’croyais que j’étais plus transparent que ça, et que tes antennes étaient plus efficaces. » Ils n’étaient pas suffisamment proches pour se permettre de lui faire une démonstration, même infime, de ses capacités. Pourtant, les verbaliser lui paraissait mille fois plus difficile à assumer. Il ne fit pas durer le suspense plus que de raison et lâcha du bout des lèvres, sans plus la fixer. « Les hormones. Mon truc, c’est les hormones. » Il laissa passer quelques secondes. Il avait toujours eu du mal à s’en apercevoir, mais à présent, il savait : il avait réalisé qu’un tel champ de compétences le rendait aussi inquiétant que dangereux du point de vue de beaucoup. Plusieurs fois, il avait eu à encaisser le dégoût ou la réticence en guise de réaction. Mais les membres de son cercle proche, constitué depuis quelques années, avaient toujours fait preuve d’un respect exemplaire, qui ne fut pas pour rien dans la disparition progressive de ses inquiétudes infondées. « C’est l’don inné. J’ai aussi appris la télépathie, grâce à ma mère qui l’avait appris de la sienne, etc… Tu sais sans doute comment ça fonctionne, ce genre de trucs ? » Inconscient de poser les pieds sur une pétaudière, il avait retrouvé un faciès agréable, tout prêt à en savoir davantage sur les origines d’Odelia. « Et toi alors ? C’est quoi ton don ? Je sais que tu pratiques le Rouge, comme moi. Mais j’sais pas d’où tu viens, ni d’quel genre est ta famille. T’as l’air plutôt structurée, à première vue. Et pas la peine de t’forcer à me retourner le compliment hein, j’suis pas fou, et j’sais c’qu’il en est me concernant. »

Il ricana gentiment et joua à manquer de la bousculer, comme si sa trajectoire perdait de sa droiture pour s’amuser à la frôler. Ils avaient fini par traverser toute la longueur de la Plaza, et les deux sorciers s’engageaient à présents sur l’une des avenues interminables qui sillonnaient le Downtown. Il continuait de faire fi des gens alentours, sans se sentir déconnecté pour autant d’un environnement bruyant, mais également étrangement paisible, pour ses nerfs. « T’es pas Américaine, hein ? Parfois, quand tu parles, on dirait qu’il te reste un petit accent qu’j’arrive pas à reconnaître. J’suis pas bon, pour ça. Tu viens d’où ? »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
I see trouble on the way • Odelia Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
Célébrité : Kaya Scodelario
Messages : 264
Date d'inscription : 19/03/2022
Crédits : Hekat
Sam 18 Juin - 22:29 (#)


I SEE TROUBLE ON THE WAY

Government Plaza
18 juin 2021



Peu à peu, un petit quelque chose de leur rencontre précédente se fraie un chemin en cette fin après-midi chaude, cette fois dénué de tension et d’adversité. Minute après minute, l’atmosphère se fluidifie, les gens s’effacent, les attentes s’estompent, Odelia prend ses marques. Ils s’enfoncent dans la ville, et ses pupilles agrippent rapidement les parois de son nouvel environnement. Elle se demande vaguement s’ils avancent vers un point d’atterrissage précis ou s’ils ne faisaient qu’errer par ici. Elle ne pose pas la question. La réponse n’a pas vraiment d’importance.

« Tu ne devines pas ? » Un sourire fin étire ses lèvres, les dents en croque la partie inférieure alors qu’il provoque la joueuse en elle, le félicitant mentalement. Elle avait bien quelques idées, certaines ayant plus des allures d’interrogations que de réelles théories, La langue glisse entre les couronnes alors que le verdict tombe – les hormones - , le sourire persistant, les maxillaires se refermant et appliquant une pression de plus en plus forte à son extrémité au fur et à mesure qu’elle prend conscience de ce que cela signifie, pour lui, en terme de pouvoir, les répercussions possibles de son don dans sa vie, ses relations, un champ de possibilités qu’elle ne fait qu’effleurer ; puis pour elle, bien évidemment, ce que cela signifie pour ce qui a été ressenti, pensé, et tout ce qui pourrait l’être. Toutes ces choses qui s’expliquaient, toutes celles qui devenaient plus fascinantes encore. Il dévie sur son don acquis, et elle se prend à vouloir ériger des barrières autour de ses pensées avant de se rendre compte que d’une part, elle ne savait pas vraiment le faire, et que d'autre part, c’était probablement de l’énergie gaspillée stupidement. Ses pensées n’étaient pas si intéressantes. Elle se moque alors légèrement d’elle-même, faisant le parallèle avec son propre don, et la réaction que les gens avaient en l’apprenant, qu’elle trouvait souvent exagérée, il fallait bien l’admettre. Tout le monde sentait les émotions qui vous traversaient dans une moindre mesure. Elles se dégageaient de vous que vous le vouliez ou non, même si vous  étiez très bon à les dissimuler. Elles étaient l’origine, la cause, là où les pensées étaient le résultat, la conséquence. L’empathe chasse donc rapidement cette idée et se concentre sur la suite : l’évocation de la famille d’Eoghan, les questions qui s’enchaînent en retour, ponctuées d’une plaisanterie et ce rapprochement qu’elle feint ne pas voir avant qu’il ne soit trop tard, relevant vers lui des yeux brillants de malice à l’impact, puis les levant au ciel et hochant la tête négativement, lui signalant de ce fait qu’elle octroyait peu de crédit à cela en définitive, et sûrement comprendrait-il son point de vue bien assez tôt. Malgré les sujets plutôt profonds – les racines – qui étaient abordés, le tout se faisait sous le couvert de la bienveillance et de la découverte : l’enfant était éveillée, dynamique et folâtre, faisant fi juste un instant de ses responsabilités – l’adulte avait vite appris que si ces dernières ne pouvaient que s’amasser, c’était un poids qu’elle ne souhaitait pas voir trop se cumuler. Elle n’était pas dupe pourtant : elle savait combien cet instant était décisif et bancal.

« Un petit accent ? T’es trop bon. » entame-t-elle en riant. Malgré une dizaine d’années passées sur place, il y avait toujours effectivement certaines prononciations qu’elle n’arrivait pas à remplacer parfaitement, venant la trahir malgré elle. Elle les notait toujours mentalement, et pestait contre leur ténacité, chaque fois que cela arrivait – ce qui était assez fréquent, pour son plus grand déplaisir. « Je suis italienne. » Elle tente de se remémorer la totalité des questions posées, de ne rien oublier, prenant presque plaisir à se retracer pour lui quand elle aurait habituellement – plus ou moins subtilement -  esquivé le sujet. « Ma famille était… est, je suppose, un peu trop structurée, du coup. Je sais pas exactement ce que c’était, sûrement une espèce de secte magique chrétienne. Bref, de toute évidence ils vénéraient la magie blanche. Je ne partageais pas leur foi, nos chemins se sont séparés assez vite, et je n’ai entendu parler des couleurs de magie que… en arrivant ici, en fait, après la Révélation et tout ça. Mon apprentissage des arcanes était très biaisé, la maîtrise de mon don complètement chaotique. Manipulation des énergies vitales, d’ailleurs. Si j’ai bien compris, c’est assez large, mais il est peu probable que j’arrive un jour à vraiment en maîtriser le scope… disons que je me cantonne majoritairement à la manipulation des émotions. Je suis pas mauvaise non plus en lecture d’auras. » Après avoir tant déblatéré sur sa vie, et bien que cela suive sa requête, elle s’empresse pourtant de rebondir sur lui, taquine à son tour : « Les hormones, alors, eh ? Ça doit être… amusant. » Elle le pensait vraiment. Beaucoup de personnes s’attardaient souvent sur le pouvoir derrière un don, quand Lia avait tendance à cogiter sur l’impact que cela avait sur la vie de la personne – après tout, sa spécialité étant si étroitement liée aux ressentis, sa vision du monde avait tendance à suivre le même chemin, ou au moins à le colorer,  le nuancer en fonction. Il avait raison, peut-être l’avait-elle deviné en partie, au fond.
Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

I see trouble on the way • Odelia 1E5CfUE I see trouble on the way • Odelia AoZyjkn I see trouble on the way • Odelia BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

I see trouble on the way • Odelia KOVXegv I see trouble on the way • Odelia WZKlL7H I see trouble on the way • Odelia J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
I see trouble on the way • Odelia KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

I see trouble on the way • Odelia ZfHtADc I see trouble on the way • Odelia Jq60QrG I see trouble on the way • Odelia MaP8TbX

"Before I die alone."

I see trouble on the way • Odelia GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5936
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Jeu 23 Juin - 0:53 (#)


I see bad times today
Son sourire le frappa. Elle irradiait, dans la lumière du jour, cajolée par un soleil intense mais plus clément, au fur et à mesure qu’il amorçait sa pente descendante. Il remarqua le joli éclat de son regard d’azur, la brillance des dents apparues en une expression mutine qui lui plut aussitôt. À force d’enchaîner les catastrophes, les mauvaises nouvelles et les épreuves morbides depuis des années, il en oubliait que même les créatures non-humaines avaient le droit, elles aussi, de se montrer plus légères. Lui qui ne trouvait d’ordinaire cette insouciance qu’en la compagnie d’autres cowans, regagnait un peu d’espoir en l’avenir de ses fréquentations arcanistes. Avide d’en apprendre davantage sur ses origines, il ne fut pas déçu. Les explications d’Odelia n’appelaient que d’autres questions à monter jusqu’à son esprit. Il omit un bref instant d’en revenir à ses propres facultés, ne souhaitant pas perdre le fil. La ligne de ses sourcils s’était froncée légèrement, sans mauvais augure cependant.

« Attends… Une secte magique chrétienne ? C’est quoi cette histoire ? » Malgré le ton posé et encore empreint de cette aménité qui régnait sur leur échange, une pointe d’étrangeté paraissait danser entre eux deux, et il n’en aurait laissé échapper la fumerolle sous aucun prétexte. Pourquoi ? Il n’en savait rien. « J’y connais pas grand-chose aux clans ni aux covens d’Europe. J’savais juste que l’Eglise Wiccane y était née, bien sûr. L’historique, pour eux, ça m’pose aucun problème. Par contre, c’est bien la première fois qu’j’entends parler d’ça. » Il précisa sa pensée. « J’connais bien des gens qui ont été élevés dans un milieu chrétien, mais ils ont forcément fini par bifurquer en apprenant quelle était leur vraie nature. Une outre notamment, m’en avait parlé. Elle-même avait fini par se résoudre à ne plus prêter attention au Dieu unique. Par contre… fin, ça t’semble pas un peu bizarre ? Y'a rien qui t'choque ? » Il se rendit compte qu’elle ne pouvait peut-être pas s’apercevoir du paradoxe. Que des sectes d’illuminés se prétendant nantis de pouvoirs magiques et siphonnant comptes en banque et méninges de leurs embrigadés existent, c’était une évidence. Mais que de réels sorciers, mages ou autres puissent vouer leur culte au Dieu des chrétiens… de cela, il n’en avait jamais entendu parler. Son allure avait ralenti. « C’est… Fin, c’est pas censé exister, ça. Des arcanistes… ça peut pas vénérer Dieu. Odelia. » Il se sentait obligé d’appuyer son propos, la cherchant des yeux comme pour tenter d’attirer sa logique sur le même chemin que lui. « C’est totalement… Fin, comment un Éveillé pourrait honorer une figure pour laquelle ses ancêtres ont été brûlés… ? J’sais bien qu’y a des factions complètement pétées du casque, mais à ce point-là c’est… absurde. Surtout pour des pratiquants du Blanc. Si y’en a bien qui ont été sacrifiés, c’est surtout eux… » Il parlait avec mesure, ne cherchant pas à la blesser plus que nécessaire ni à remettre en cause son éducation, dont il ne savait quasi rien. Il regretta plus que jamais l’absence de Vinzent. Il aurait aimé s’entretenir de cette découverte avec lui. Peut-être que son jumeau, lui, en savait plus à ce sujet que lui. Il se résigna, songeant à en discuter avec Sylia et Jill, à l’occasion.

« Mais… Du coup, ça veut dire que t’as été contrariée, dans ta pratique de la magie ? On t’a forcé à manier une autre couleur que la tienne pendant tout ce temps ? » Il la considéra d’un œil nouveau, et compatissant. « Je… C’est bien, qu’t’aies réussi à t’en relever. J’sais que c’est pas le cas de tout le monde. Ma… » Il hésita, puis décida de se lancer, convaincu de l’équilibre de la conversation. Une confession pour une autre. Échange de bons procédés. « Ma cousine a été forcée. Elle aussi pratiquait le Rouge. Ma tante l’a obligée à manier le Noir. Elle s’en est pas remise, et… ça s’est mal fini. » Il pensa à Shannon, qui lui tenait toujours rigueur d’une chose pour laquelle il était innocent. Tout était bon, mais il regrettait d’autant plus de se voir accusé pour une mort dont il ne pouvait rien. Et puis, Sophia lui manquait. « C’est terrible. D’essayer de tordre quelqu’un pour le forcer à prendre une forme qui n’est pas faite pour lui. Ma cousine, ça l’a brisée totalement. J’ai eu de la chance de pas connaître ça. » Il s’échappa néanmoins rapidement de la douleur liée au souvenir, et le pli sur son front revint rapidement. « Hé, mais attends une minute… ça veut dire qu’ils t’ont même pas appris ça, non plus ? Que les couleurs de magie existaient ? Attends, mais c’est totalement la base. Ils étaient de quelle tradition, tes parents ? Parce que manipulation des énergies vitales, la vache, c’est costaud… Et ils ont bâclé ton éducation comme ça ?? » De plus en plus ahuri, il en avait totalement oublié de rebondir sur sa propre maîtrise, passée totalement au second plan. Il avait besoin d’éclaircir cette foule de zones d’ombres, de dissiper des nuages qui n’obscurcissaient en rien le plaisir réel passé à déambuler avec la sorcière.

« Après, si… Si tu veux pas m’en causer plus j’peux comprendre, mais franchement… pour être honnête, moi, j’aimerais bien. C’est… C’est vraiment bizarre. Après c’est p’t’être moi qui suis ignare, mais franchement… je trouve ça totalement malsain et contraire à l’idée même d’épanouissement personnel. Alors okay, on est nombreux à pas être toujours très nets, mais là c’est quand même abusé. »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
I see trouble on the way • Odelia Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
Célébrité : Kaya Scodelario
Messages : 264
Date d'inscription : 19/03/2022
Crédits : Hekat
Sam 25 Juin - 11:36 (#)


I SEE TROUBLE ON THE WAY

Government Plaza
18 juin 2021



Odelia comprit bien vite que le résumé de son enfance, de la foi de ses parents, avait capté l’attention de son frère rouge. Il y réagit avec une certaine révolte, bien que gardant son calme, et si elle fût touchée par son empathie tout d’abord, elle comprit bien vite que c’était avant tout sa curiosité qui prenait le dessus. Était-ce un simple trait de caractère chez lui, ou un détail l’avait-il fait tiquer, en revanche, elle n’aurait su le dire. Ça et là venaient se glisser des confessions sur sa propre vie, la balance demeurait stable, chacun donnait un peu de soi, suscitant l’intérêt de l’autre et enfonçant toujours plus les protagonistes dans la forêt pleine de zones d’ombres de leur intimité, les ombres de l’ignorance et des douleurs passées dansant près d’eux tour à tour. Elle avait des questions elle aussi, qu’elle se promit de poser plus tard, quand il aurait terminé de poser les siennes.

Sa compassion soudaine rouvrait les plaies sur ses poignets sanguinolents quinze ans auparavant, lui renvoyait l’écho de ses tripes qui se déversaient dans la cuvette de la salle de bains d’un beige passé, le reflet d’un visage haï, éreinté, à l’identité troublée. L’insouciance sur son visage s’effaçait alors qu’elle s’enfonçait dans les souvenirs – un autre temps, un autre lieu, quelqu’un d’autre assurément. « C’était une autre vie. », confirme-t-elle. Elle avait vaincu, pourtant. Tout dépendait de quel point de vue on se plaçait. « J’ai appris que les Éveillés – les êtres avec des dons, c’est ainsi qu’ils se désignaient -, étaient la proie privilégiée du Malin, de par le choix qu’avait fait Dieu de les élever au-dessus des autres. Résister à son appel est l’épreuve ultime qui renforce ta relation avec le Tout-Puissant. Y céder… C’est rejoindre les rangs de Satan, et rien n’est plus dangereux qu’un individu aussi puissant près de lui. L’Inquisition, puisque j’imagine que c’est ce à quoi tu fais référence… Ils ne le voient pas comme un massacre de notre espèce, simplement comme un « grand ménage », en quelque sorte. » Sa gorge se serra d’une culpabilité qu’elle n’avait pas totalement bannie : c’était ce qu’elle était, désormais. Un pion du Diable, une traîtresse à son camp. Elle revint doucement sur le rouge de sa magie, ce mensonge éhonté qui seul pouvait la ramener à la réalité par la colère que la vérité avait suscité en elle, tenta de mettre de l’ordre dans ses explications sur un sujet qu’elle ne maîtrisait elle-même pas vraiment, bien qu’il ait régné sur son enfance, tristement. « Blanc, noir… On en parlait, mais ce n’était pas vraiment une couleur, plus un choix fait par l’arcaniste. Est-ce qu’ils m’ont dit ça pour dissimuler ma propre nature ou est-ce qu’ils y croient vraiment… Très honnêtement je n’en sais rien. » Elle savait qu’ils en savaient plus sur ce qu’elle était que ce qu’ils avaient bien voulu lui dire. Elle l’avait deviné dans les regards durs de sa mère, dans leurs protections contre elle. Elle ne souhaitait pas creuser l’étendue de ce savoir, pourtant. Certaines choses étaient mieux tues, et ce n’était pas comme si elle pouvait s’attendre à de quelconques excuses de leur part, cela elle le savait : toute discussion avec ses géniteurs était stérile, courue d’avance. « Ils ne sont d’aucune tradition que je connaisse… Ils partaient en mission, parfois, mais on ne savait pas vraiment ce qu’ils faisaient, juste qu’ils étaient partis « appliquer la volonté de Dieu ». Je suis pratiquement sûre que certains des prêtres qu’on voyait étaient au courant de nos « capacités » et suivaient l’avancement de nos entraînements… Un de mes grand-pères était prêtre également. On se rendait régulièrement au Vatican… Je sais pas ce que c’était Eoghan, mais c’était quelque chose. Quelque chose d’organisé, probablement une tradition à eux seuls. Juste très… fermé, et extrême. Les sorts étaient agressifs, complexes, utiles. Je ne peux plus rien reproduire aujourd’hui, déjà que ce n’était vraiment pas fameux à l’époque. C’est juste… parti. Et je n’ai jamais vu quelqu’un d’autre pratiquer quelque chose de similaire jusque-là. » Elle hausse les épaules, évacuant la frustration de cet apprentissage gâché, de ces années qui n’auront définitivement mené à rien, si ce n’est à modeler cet être brisé, torturé. « Pourquoi ta tante a-t-elle fait ça ? » Au fond, tout ce qui touchait aux croyances diverses liées aux arcanes demeurait mystérieux pour elle. Elle n’avait pas statué totalement sur ce qui faisait sens pour elle, continuait de considérer chaque pratique avec méfiance, chaque déité avec dégoût, incertaine de si elle souhaitait à nouveau s’insérer dans un carcan, craintive des débordements que les communautés ne manquaient jamais de causer. Elle tentait encore de comprendre à quelles règles les siens obéissaient, ou pourquoi ils le faisaient. Cet univers duquel Lia faisait partie semblait toujours retenir loin d’elle tant de réponses. Yelena lui répétait qu’elle devait se montrer patiente, qu’elle finirait par trouver les réponses en elle. Ce point de vue, bien éloigné de ceux qui voulaient ancrer ces réponses en elle et s’assurer qu’elle ne les remettrait plus en question, était plein d’espoir mais ne parvenait pas à parfaitement la conquérir : elle n’était pas certaine que son opinion, en définitive, se formerait et s’imposerait, quand il lui semblait que tout lui était étranger. Les arcanes dans sa vie, hier et aujourd’hui, rimaient toujours avec la même frustration.
Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

I see trouble on the way • Odelia 1E5CfUE I see trouble on the way • Odelia AoZyjkn I see trouble on the way • Odelia BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

I see trouble on the way • Odelia KOVXegv I see trouble on the way • Odelia WZKlL7H I see trouble on the way • Odelia J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
I see trouble on the way • Odelia KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

I see trouble on the way • Odelia ZfHtADc I see trouble on the way • Odelia Jq60QrG I see trouble on the way • Odelia MaP8TbX

"Before I die alone."

I see trouble on the way • Odelia GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5936
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Dim 10 Juil - 23:16 (#)


I see bad times today
Il était loin d’être l’arcaniste le plus intelligent qui soit. Il était loin d’être le plus à même de développer les rouages d’une logique interne imparable. Il répondait bien plus à l’instinct qu’à la raison. Pourtant, il savait au fond de lui qu’il n’était pas un idiot. Il était capable d’additionner les indices, les éléments, lorsqu’il ressentait le besoin de s’y concentrer, comme maintenant. Son esprit lui semblait chauffé au rouge, et la remise en question induite par les propos d’Odelia en était responsable, pour une bonne partie. La juxtaposition des arcanes avec l’adoration visiblement éprouvée envers le Dieu unique lui était aussi absurde que l’idée que l’eau et l’huile puissent se mélanger parfaitement. Impossible. C’était impossible, ne cessait de faire pulser tout ce qu’il savait, tout ce qu’il était en tant que membre de ce monde ésotérique. Il savait que certains humains, mus par leur Foi – une foi qui dépassait le simple dogme de la religion – étaient capables de prodiges, de se protéger de certaines forces démoniaques. Jamais il n’en avait été témoin, mais des grimoires relayaient cette chance étrange, cette bonne étoile incroyable, sommée à l’instant nécessaire comme par miracle. Eoghan aurait été incapable d’expliquer ce qu’était la Foi. Il ne savait pas ce en quoi elle constituait. Cependant, il pouvait estimer que le Dieu chrétien et ses mystères incluaient eux aussi, à leur manière, une forme étrange de magie qui lui demeurerait pour toujours bizarroïde, contre-nature, puisant sa source dans un autre magma que le Grand-Tout des Éveillés. Il pestait contre les limites de son crâne, trop étroit à son goût pour parvenir à étaler toutes les cartes sous ses yeux, qui ne voyaient presque même plus le trottoir sur lequel ils marchaient. Il n’était pas certain de pouvoir éviter un poteau ou tout autre obstacle du genre, s’il se présentait devant lui. Trop absorbé.

« C’est… C’que tu m’expliques de tout ça en tout cas, ça m’paraît tellement… à la fois trop organisé pour pas être flippant en effet, et en même temps tellement bordélique. C’est… » Il secoua la tête, gonfla ses jours en un soupir ahuri, et se frotta brièvement le coin des yeux. « Un grand ménage… Putain, tu parles. Bah ça, pour du ménage y’en a eu, c’est clair. Mais… J’comprends pas d’où est parti leur délire. Si eux aussi sont des arcanistes, à quel moment ça leur a pris de se détourner des anciens panthéons pour embrasser la chrétienté ? C’est tellement stupide. Pire, c’est une vraie trahison. » Sans qu’il ne s’en aperçoive, un bout de ficelle était tombé devant son regard. Rien de concret. Rien de matériel. Le bout de ficelle est là. Il patiente, prêt à se laisser tirer pour dévider son fil, sa vérité. Le sorcier ne s’était pas encore aperçu de sa présence, relégué trop loin, dissipé derrière les brumes de ses méninges bourdonnant sans cesse. « Depuis quand la couleur de magie c’est un choix ? Si j’avais pu choisir, j’aurais p’t’être choisi le noir, j’peux t’le dire… ça m’aurait évité un paquet d’emmerdements. Non, la couleur de magie est pas un choix. Pas plus qu’tu choisis d’qui tu tombes amoureux ou sur quoi tu comptes te palucher avant de dormir… Fin bref, pardon, c’tait pas classe, ça. » Il ne manquerait plus qu’il se mette à deviser comme Serguey. En revenant à Odelia, il la considéra d’un long regard, redoublant alors d’admiration à la considérer en véritable survivante. Décidément. Les figures de ce style se faisaient de plus en plus nombreuses, dans son entourage. Il aurait pu en sourire, mais il savait que cette expression serait mal interprétée, et il se contenta de faire passer par ses prunelles tout ce qu’il n’avait pas encore le courage de lui dire.

Tu es forte.

Conscient de laisser durer le suspense, il se rappela des propres interrogations de sa comparse, et haussa les épaules, l’air impuissant. « Ma famille est… plutôt du genre extrémiste. Y’a des principes assez sévères, qui ont cours depuis plusieurs siècles de tradition. L’immense majorité des femmes sont forcément dotées de magie noire. Il était hors de question pour ma tante que ses filles ne suivent pas la voie toute tracée. Ma grand-mère maniait le rouge parce que de toute façon, elle pouvait jamais rien faire comme tout le monde. Puis elle avait quelque chose. Une sorte de charisme écrasant qui f’sait que tu pouvais pas vraiment la contrecarrer. Elle faisait peur à tout l’monde, cette femme. Ses trois filles ont manié le noir, sa première petite-fille également. Quand moi j’suis né, ça a déjà fait un beau scandale en soi, et j’ai eu de la chance de ne pas être tué au bout de quelques heures. Alors… Que je manie le rouge, non seulement ça n’a surpris personne – quitte à pas être à ma place, autant aller jusqu’au bout – mais je crois que ça flattait Julianna, quelque part. Ça devait lui plaire qu’une part de son héritage saute une génération pour survivre, même dans une enveloppe qu’elle trouvait imparfaite. J’avais pris ça d’elle, au moins. Ça et les yeux. » Il se servit de cette dernière saillie pour adoucir une atmosphère qu’il ne voulait certainement pas voir se tendre au profit d’une ambiance justement inquisitrice, tournant en interrogatoire. Il en profita aussi pour rebondir sur ce qu’il avait laissé de côté précédemment.

« Les hormones, par contre, ça vient d’personne… Ou du moins, de personne que j’aie connu. Et non, c’est pas forcément drôle, crois-moi. Fin bon, j’vais pas chialer. Ç’aurait pu être pire comme don. »
Sans s’en apercevoir, il était déjà revenu se fixer sur les éléments livrés par Odelia. Il se mit à compter sur ses doigts levés.

« Sorciers… Mages… Vaudous… Les gitans… J’en oublie… Les chamans, putain, oui. » Sa paume, ouverte. « Cinq. Cinq traditions arcanistes. Il est pas censé en exister d’autres. Et de c’que tu m’dis, ils font partie d’aucune de ces cinq-là. Alors s’il en existe une sixième… bordel, mais c’est quoi, ça ? » Il fronça légèrement les sourcils, la sondant de nouveau. « Est-ce que tu sous-entends qu’ils pratiquent en-dehors d’Italie ? C’est mondial, ton truc, là ? T’en as déjà croisé par chez nous, depuis que t’es arrivée aux States ? »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
I see trouble on the way • Odelia Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
Célébrité : Kaya Scodelario
Messages : 264
Date d'inscription : 19/03/2022
Crédits : Hekat
Mar 1 Nov - 22:02 (#)


I SEE TROUBLE ON THE WAY

Government Plaza
18 juin 2021



Odelia l’observa se décomposer sous ses yeux pour mieux s’animer, agité par le flot de ses pensées. Elle était amusée de la situation, ce que son sourire trahissait probablement, en ce qu’elle réalisait tout ce qu’elle avait de plus improbable, et en même temps appréciait la découverte d’une nouvelle facette de sa personnalité – un puzzle qui s’assemblait. Ode avait toujours eu un goût particulier pour les casse-têtes.

« Probablement au même moment que les autres. Quand l’Empire ne leur a plus laissé le choix. » contra-t-elle avec un haussement d’épaules, se référant à l’histoire des religions qu’elle avait pu décortiquer à la bibliothèque quand ses opinions rétives avaient commencé à semer le chaos dans le foyer familial, où seule contre tous avait-elle commencé à questionner le bien fondé de ses instincts. Lia avait trouvé dans le caractère cyclique des religions un peu de confort : tout allait et venait là aussi, instrument politique dont on usait pour contrôler les masses. C’était une autre époque, où l’on ne pouvait épier de vastes populations avec la facilité qu’on avait aujourd’hui : un être omniscient auquel tout un chacun aurait des comptes à rendre après sa mort – qui à travers les âges fût toujours crainte avec la même intensité -, devenait la solution parfaite à bien des égards pour ces marionnettistes. Il allait sans dire qu’elle tendait désormais à garder ses idées pour elle. « Pas plus qu’tu choisis d’qui tu tombes amoureux ou sur quoi tu comptes te palucher avant de dormir…  » Bien qu’elle lui offrit une grimace mi-soupçonneuse mi-amusée avant de lâcher un léger rire, la divagation inattendue d’Eoghan ramena un brin de fraîcheur au milieu de cet échange alourdi par les confessions et les points d’Histoire. De la même manière qu’elle accueillit avec grand intérêt la confidence de son frère de couleur – quand les siennes lui paraissent lourdes, celles d’autrui étaient toujours croustillantes, tout spécialement si c’était quelqu’un qui l’intéressait, points bonus si le déposant s’était montré difficile en affaires. Sans grande conscience de ce qu’elle faisait, dirigée par un instinct de soutien, elle avait diminué l’écart entre leurs deux corps alors qu’il parlait, son bras cajolant son voisin quand leurs pas se désaccordaient. A sa grande surprise, leurs vécus avaient maints points communs : sévérité, oppression, différence. « T’as l’air d’avoir une famille tout aussi… originale. » Elle réinvestit l’son espace personnel comme si de rien n’était. La sorcière tentait de se montrer diplomate parce qu’elle ne connaissait pas l’état de ses relations avec sa famille, mais le résumé qu’il venait de lui en faire aurait aisément pu donner à sa phrase l’opportunité de se finir par « fermée d’esprit » ou tout simplement « tarée ». Elle aurait sûrement besoin de quelques verres après cette marche pour renvoyer les fantômes du passé dans les abîmes qui leur étaient dédiées et nettoyer les traces putrides que leur contact avec des pensées plus actuelles auraient pu laisser. « Ta grand-mère avait l’air marquante. » ajouta-t-elle avec pudeur et respect, marchant, roulant, toujours sur les œufs d’autrefois d’un héritage compliqué - une part de sa progéniture se trouvant désormais face à elle, ayant éclos et grandi dans ce chaos. Curieusement, elle ne se sentait pas mal à l’aise pour autant. L’enfant en elle trouvait dans ses révélations un pair. « Du genre ? » s’enquit-elle alors qu’il parlait des hormones, trop curieuse pour noter le « crois-moi » qui aurait dû la stopper là – ou renforçant simplement cette dernière. Elle était dévorante. Elle n’avait pas tant d’arcanistes d’expérience, de sorciers moins encore, que ça dans son entourage. La plupart des rencontres avec ses pairs qu’elle faisait se déroulaient dans des circonstances telles qu’elle ne laissait pas passer une faiblesse, et combien plus risible la faiblesse en question quand il s’agissait de ses connaissances concrètes des arcanes. Ce n’était pas l’histoire qu’ils avaient envie d’entendre, ni celle qu’elle avait envie de raconter.

« Ça a vraiment l’air de te torturer. » Une autre vie. Des souvenirs qu’elle avait pleurés, puis enterrés, avant de s’en éloigner et de décider de ne plus regarder en arrière. Très honnêtement, la mise à exécution de cette décision tranchée avait été plus complexe que prévue, mais cela faisait un moment désormais que la démangeaison qui avait suivi s’était éteinte. « C’est si improbable de penser qu’il puisse y avoir des traditions différentes de ces cinq… majeures ? » Elle baissa les yeux vers ses Docs dont les plateformes s’abattaient lourdement sur le sol, l’y ancrant, consciente que ses lacunes lui jouent probablement encore des tours. « Question candide sûrement. » International ? Elle tiqua et prit le temps d’y penser un instant. « J’en sais rien, mais si c’est lié au Vatican, si c’est lié à la religion… Je ne vois pas de raison pour ne pas qu’ils s’étendent. Mais non, je n’ai jamais vu personne pratiquer cette magie à nouveau, en revanche. Ni aux States ni ailleurs. » Elle songea en croquant le côté gauche de sa lèvre inférieure à cette sensation désagréable qui la poursuivait depuis quelques temps quand elle passait devant l’église de Mooringsport. Elle avait fini par mettre ce ressenti sur le compte des souvenirs douloureux qui la hantaient et qui s’étaient sûrement mués en dégoût et en paranoïa. Tous les lieux de culte la mettaient après tout désormais plutôt mal à l’aise. Lia se gardait toujours bien de prendre part aux discussions sur le sujet lorsqu’elle savait son auditoire probablement constitué d’adorateurs, consciente qu’elle pourrait insulter des croyances qu’elle se devait ne serait-ce que par tolérance de respecter. Malgré tout, la colère l’emplissait toujours quand elle voyait l’étendue des dégâts faits par ces fanatiques à travers les âges : comme en politique, elle avait fini par se dire que la culpabilité était portée par cette majorité qui se satisfaisait de son ignorance. Ça n’en demeurait pas moins triste. Et ça n’effaçait pas tout à fait sa culpabilité. Quoiqu’il en soit, ce sentiment, l’énergie qu’elle semblait palper lui rappelait l’Italie, alors elle se moquait des raccourcis que prenaient son cerveau, assimilant les édifices religieux proches de ce qui était devenu son foyer après tant d’errance aux traumatismes de son enfance.
Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

I see trouble on the way • Odelia 1E5CfUE I see trouble on the way • Odelia AoZyjkn I see trouble on the way • Odelia BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

I see trouble on the way • Odelia KOVXegv I see trouble on the way • Odelia WZKlL7H I see trouble on the way • Odelia J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
I see trouble on the way • Odelia KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

I see trouble on the way • Odelia ZfHtADc I see trouble on the way • Odelia Jq60QrG I see trouble on the way • Odelia MaP8TbX

"Before I die alone."

I see trouble on the way • Odelia GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5936
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Sam 26 Nov - 1:31 (#)


I see bad times today
Il ne pouvait pas vraiment se défausser, face aux suppositions perspicaces d’Odelia, et se contentait d’acquiescer d’un air blasé mais pas malheureux. Il prenait déjà l’habitude de la sentir le frôler, et n’en concevait aucun agacement. Peu à peu, les choses se détendaient entre eux deux. C’était aussi ce qu’il souhaitait, au fond. Sans s’imaginer capable de fraterniser complètement avec elle, il avait à cœur de rendre leurs échanges plus naturels, moins roides que ce qu’il en était depuis leur rencontre. Il pouvait aussi profiter de l’ignorance quasi-totale de la sorcière quant aux activités précises de l’Irae. Soudain, un blanc passa dans son esprit ; était-elle seulement au courant de ce qu’il était arrivé au groupuscule ? Sa propre conscience divaguait souvent sur la question. Il lui arrivait encore de ne pas être certain de ce qui leur était arrivé. Et puis, parfois, il ressentait avec une acuité si particulière la douleur du souvenir, qu’il humait encore les odeurs fantômes de cendres et de brûlé, comme s’il y était. Le temps qui diluait la mémoire collective ne l’aidait pas toujours à figer ses certitudes : qui savait ? qui se taisait ? qui ignorait jusqu’à l’existence du massacre lui-même ? Il ne comptait pas aborder la question, sauf si elle venait de la jeune femme. Après tout, s’il savait que les connexions qu’elle entretenait avec leurs pairs était très limitée – et donc réduisait les chances qu’elle ait pu apprendre quoi que ce soit sur l’incident –, elle était suffisamment ouverte d’esprit et curieuse pour finir, un jour, par se renseigner toute seule sur les détails qui faisaient désormais partie de l’Histoire surnaturelle de Louisiane. Peut-être ne serait-elle jamais inscrite, consignée proprement sur des pages autres que les grimoires personnels des survivants. Peut-être que si.
Il décida de répondre à une question majeure, primordiale, ses sourcils se fronçant de nouveau.

« C’est si improbable de penser qu’il puisse y avoir des traditions différentes de ces cinq… majeures ? »

« Disons que… Je crois que je n’aime pas beaucoup me retrouver face à un mur, ou un vortex bourré de… trucs que j’arrive pas bien à me représenter. » Il s’expliqua, en reposant les yeux sur elle. « Il faut que tu comprennes que j’ai toujours baigné là-dedans. J’ai été pratiquement élevé dans l’esprit de mon clan, et c’était presque mon existence… ou disons plutôt mon quotidien faussement humain, qui me semblait étrange, parfois. J’ai commencé à apprendre le latin à l’âge de cinq ans. Ma mère m’a foutu des philtres, des fioles et des plantes dans les mains, j’en avais à peine six. » Pas de pâte à modeler, non. Déjà, la pratique d’un art ancestral, la transmission du savoir. Habituer les petites mains à la peau lisse, si tendre, aux piquants des épines, à la douceur des pétales, à l’aspect plus rêche des feuilles séchées. « Elle a rien laissé passer. Elle a rien laissé au hasard. J’ai reçu une éducation aussi… complète que possible. Alors certes, on finit jamais d’apprendre. Mais les bases, j’les connais. J’les connais très bien. J’ai eu l’occasion d’échanger avec des dizaines et des dizaines d’arcanistes autour de moi. À mon âge, j’suis pas censé découvrir des trucs comme ça. Ça paraît sûrement super prétentieux mais… j’t’assure que j’suis sincère. »

Ce n’était pas seulement vertigineux. C’était inquiétant. Insécurisant. Savoir qu’un nombre important de mystères pendait au nez de tous les expérimentateurs comme lui était une chose, mais tomber des nues à ce point devant ce qui semblait faire partie des piliers des arcanes au même titre que les autres traditions… Tout en frottant sa tempe du bout des doigts pour tâcher de faire fuir un début de migraine, il souffla. « T’es pas candide. T’as juste dû tout débroussailler de ton côté. C’est normal, qu’on ait pas la même vision. » Il le pensait. Il ne sous-estimait pas Odelia. Il ignorait s’il aurait eu la patience et la ténacité de rattraper toutes les lacunes d’un apprentissage amputé, dont on l’avait injustement privé. Il devrait y réfléchir. D’abord seul, puis peut-être, partager ses découvertes avec Circé.

« En soi, y’a beaucoup de choses qui me torturent, de toute façon. C’est rien. Merci, en tout cas pour m’avoir éclairé. Si de ton côté tu peux en savoir davantage… ça m’intéresserait que tu m’en parles. Et puis aussi, tant qu’on y est… » Ça commençait à faire beaucoup, s’amusa-t-il en son for intérieur. Rien que pour ça, il se sentait prêt à payer les deux premières tournées. « Tu t’y connais logiquement pas mal pour tout ce qui est garou et compagnie, pas vrai ? Parce que… de mon côté, c’est pas vraiment ça et… j’aimerais que tu puisses me filer un coup de main. Tu vas peut-être trouver ça bizarre, et pas très humble là non plus, mais j’en connais une, et… outre le fait que j’tente de la libérer de la malédiction qui lui est tombée sur la tronche, j’ai l’impression qu’elle est pas mal dans le déni de sa condition, et je pense que ça ne fait qu’aggraver les choses. Alors j’suis prêt à prendre tous les conseils possibles, à ce stade. »

L’enseigne d’un bar bien connu apparut dans son champ de vision. Il pointa du doigt la devanture. « Ça t’dit qu’on s’pose ? C’est moi qui offre. »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
I see trouble on the way • Odelia Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
Célébrité : Kaya Scodelario
Messages : 264
Date d'inscription : 19/03/2022
Crédits : Hekat
Lun 28 Nov - 11:25 (#)


I SEE TROUBLE ON THE WAY

Government Plaza
18 juin 2021



La parvenue écouta sa réponse avec attention, pesant chacun des mots qu’il formulait, activant chacune des images qu’il dessinait du bout des lèvres. Elle se prenait à rêvasser sur cette enfance qu’elle avait longuement fantasmée, tout en soupesant ce qui s’inscrivait derrière les souvenirs d’Eoghan, toutes les rancœurs ou les regrets qui pouvaient se dissimuler au détour d’une syllabe. La fierté, aussi, - surtout, - dont il ne se cachait même pas. Il pouvait l’être. C’était bien le principal abreuvoir de sa honte, à elle. Elle ouvrait son esprit au décalage de leurs deux vies, des idéaux auxquels ils avaient été confrontés, de ce qu’ils leur avaient appris, des révoltes qu’ils avaient fait naître. Elle songea aux tentacules suceuses d’émotions qui ne cherchaient plus à sortir, endormies pour l’instant. Sa conscience, sa logique travaillaient tant qu’elles ne leur laissaient aucune place, et leur maîtresse se laissait aller à profiter de cette pause bienheureuse. Si elle n’aurait pas pu les vivre avec constance, elle ne savait pas moins les apprécier pour autant. Mentalement, elle fit un pas en arrière. Le recul lui permit d’apercevoir que ce qu’elle chérissait le plus dans ce discours après tout c’était comme il pensait connaître toutes les réponses. Des réponses qu’elle avait fui, elles aussi. Seule était demeurée cette certitude étrange, au goût amer dégueulasse : la Vérité elle-même est subjective. Elle aussi avait des frontières. Sa nature supposée fixe et immuable était en réalité aussi changeante que le reste des choses qu’ils connaissaient. Personne n’avait la foutue clé de ce jeu de psychopathes.

Alors qu’Odelia commençait à se demander si c’était une bonne idée d’emprunter ce chemin, de déterrer les fantômes du passé, à calculer les potentielles conséquences que cela pourrait avoir – leur nombre et leur forme, à frôler la question de la confiance qu’elle pouvait lui porter, la discussion prend un nouveau virage qui l’extrait d’une décision complexe. Désarçonnée, un pied toujours dans la vase de son passé, elle se demande si elle met finalement le doigt sur la véritable raison de cette entrevue. Ils bifurquent encore, pourtant, vers le bar, écho inespéré aux souhaits informulés. « Tu lis dans mes pensées. Y avait même pas besoin de chercher à m’acheter. » Elle laissa l’enfant narguer et l’emplir d’excitation puis referma la porte de son cercueil. C’était sa manière de conclure qu’il n’y avait rien de mal à échanger, qu’il n’y avait rien à creuser. N’était-ce pas là la base de leur relation, de leur contact, depuis le commencement ? Elle maudit la gamine craintive qui avait été si prompte à ressurgir, à peine son nom murmuré, quand la femme présente savait toujours où y trouver son compte. Et elle l’avait bel et bien : les sujets se succédaient, tous plus intéressants les uns que les autres, déclenchant sans cesse sa curiosité. Elle aurait pu renchérir encore et encore que le nouveau venait, semblable à son quotidien ces derniers temps : intense, chaotique, mystique. Elle comptait ses années à Shreveport et si elles lui avaient toutes parues passer à une rapidité étourdissante, ce rythme effréné atteignait son apogée ces derniers mois.

Sa main agrippa la poignée et elle entra dans le bar désigné, s’approcha du comptoir qui avait déjà vu quelques-unes de ses commandes s’écouler. Il était encore tôt, bien trop tôt, et le soleil tapait et les déshydratait : elle opta donc pour une pinte, s’assurant d’un début raisonnable et adéquat. L’un d’entre eux l’était-il réellement, pourtant ? Lia attendit qu’Eoghan passe sa commande et que le barman s’éloigne pour l’exécuter avant de se rediriger vers ses questions d’une voix légèrement abaissée. « Comment ça lever sa malédiction ? Tu veux la… dégarouiser ? » Elle fronça les sourcils, légèrement inquiète, mais pressant son visage pour qu’il n’émette pas de jugement. L’autre partie de sa question l’inquiétait un peu moins. C’était plutôt classique chez les garous, surtout chez les ‘nouveaux-nés’, un peu comme un rite de passage, un labyrinthe mental duquel il fallait s’extirper, tout le monde ne découvrant malheureusement pas nécessairement la sortie. « Ça fait longtemps que ça lui est arrivé ? » commença-t-elle par l’interroger. « Un humain qui devient garou a tendance à créer une dissociation, à refuser la connexion avec sa bête. La Révélation n’est arrivée qu’il y a peu, et s parlant, c’est encore vu comme une abomination, rattaché à des mythes qui font l’état de monstres contre-nature. La plupart d’entre eux n’avaient pas nécessairement ne serait-ce que du respect pour les animaux en règle générale. Cela les rend en réalité bien plus proches de la Nature que la plupart d’entre nous même mais ils ont tendance à combattre ces changements qui s’opèrent comme si cela les rendait ‘moins humains’, ce qui signifie souvent ‘moins bon’. Il s’agit de déconstruire des croyances et de s’accepter. On a un psy à l’Arche de disponible si elle le souhaite. En fonction des cas elle peut avoir des suggestions. Très souvent, les individus ayant ce problème souffrent d’une absence de mentor et s’ils y sont disposés on essaye de les reconduire, ne serait-ce que pour un temps, vers la communauté d’une forme proche. » C’était probablement pour cette raison qu’elle s’en sentait si proche, avait tant envie d’aider : elle aussi connaissait la douleur de se penser n’être qu’une dangereuse monstruosité, de considérer son don comme une malédiction.
Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

I see trouble on the way • Odelia 1E5CfUE I see trouble on the way • Odelia AoZyjkn I see trouble on the way • Odelia BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

I see trouble on the way • Odelia KOVXegv I see trouble on the way • Odelia WZKlL7H I see trouble on the way • Odelia J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
I see trouble on the way • Odelia KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

I see trouble on the way • Odelia ZfHtADc I see trouble on the way • Odelia Jq60QrG I see trouble on the way • Odelia MaP8TbX

"Before I die alone."

I see trouble on the way • Odelia GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5936
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Mar 6 Déc - 4:31 (#)


I see bad times today
Il contint une plaisanterie de mauvais goût : lire dans les pensées pour un télépathe, ça ne relevait pas de l’exploit. Mais nombre d’arcanistes étaient – à raison – tatillon sur ce type d’humour, et il préférait autant éviter de semer le doute et la confusion. Ce n’était pas le moment de perturber le cours parfait de leur échange, jusqu’à présent. Il se contenta alors d’arborer un sourire poli, presque charmeur. Odelia s’adressait au sorcier autant qu’à l’homme, en cet instant. Rares étaient ceux capables d’invoquer les deux facettes de sa personnalité dans le même temps. Il la soupçonnait de partager cette dualité, la vivant peut-être d’une façon un peu différente de la sienne, mais le résultat restait le même. Et puis, force était de constater qu’il se sentait bien, avec elle. Il avait réellement envie de s’installer au comptoir en sa compagnie, ce qu’il fit dans un soupir manifestant ouvertement son plaisir à se trouver là, dans une salle plus fraîche que la fournaise du dehors. Il avait bien l’intention de ne sortir de là qu’une fois habité par un état d’ébriété correct. Et il espérait bien avoir trouvé une partenaire à sa hauteur dans ce genre d’exercice. Il était prêt à parier sur elle. Odelia semblait moins sage qu’elle en avait l’air. Rien de mieux qu’un échange à bâtons rompus pour s’en assurer. Il était heureux de ne pas avoir d’obligations à assumer. Heureux de ne pas disposer d’un temps de conversation limité. Ce sentiment d’euphorie provenait potentiellement de son retour à Shreveport, qu’il n’imaginait pas aussi plaisant. Comme quoi, s’enquiller quelques verres auprès d’une jolie femme était visiblement la solution miracle. Pas la plus honorable, mais il ne s’attendait pas à mieux, venant de lui-même. Il commanda comme elle, et tâcha de conserver une mine imperturbable, destinée à masquer tout indice trop distinct : il ne voulait pas trahir son attachement émotionnel envers le problème que représentait Astaad. Il savait, en son for intérieur, qu’Odelia ne serait pas du genre à manipuler son monde ni à vouloir creuser ce genre de failles. Cependant, avoir grandi auprès de personnalités retorses telles que celles de Morgan Leroy ou Circé van derr Ven avait implanté pour toujours la graine d’une paranoïa dont il peinerait à se défaire pour toujours. En outre, il n’était pas sourd à l’incertitude qui planait dans la voix de sa comparse, comme si ce qu’il évoquait lui semblait être le comble de l’impossible.  

Il médita sa réponse, croisant les bras contre le zinc sur lequel ils s’étaient directement installés. Cessant de la dévisager, il fixa les contours d’une machine à pression actionnée par le barman, soudain fasciné par les verres qui leur étaient réservés. La pression. La pression, c’était bien ce qui avait bouillonné au cœur de ses veines il n'y avait encore pas si longtemps, et qui parfois se relâchait ; brève respiration pour mieux repartir à l’assaut. Il attendit que leurs consommations soient déposées sous leurs yeux pour répondre, presque dans un murmure.

« Non seulement je le veux, mais je le ferai, oui. Sûrement. »

Ses doigts s’emparèrent du contenant froid, caressant la surface glacée du bout des ongles, sans encore y goûter.

« Je lui ai promis de l’aider, et de tout faire pour lever la malédiction. Alors je compte pas me dégonfler tout de suite. Tant que j’ai quelque chose sur quoi bosser, tant qu’on perd pas espoir, c’est qu’il y a une chance d’y parvenir, à terme. Même si j’me fais pas d’illusions : la magie à l’œuvre est puissante. Peut-être largement plus que la mienne. »

Il haussa les épaules. « Ça fait plusieurs années, maintenant, qu’elle est comme ça. J’ai presque l’espoir qu’avec le temps, le sort s’affaiblisse. Certains, lorsqu’ils sont soutenus par la captation d’un artefact, peuvent perdurer pendant des siècles. Mais d’autres… s’ils sont lancés impulsivement, peuvent manquer de rigueur. Ils peuvent présenter des faiblesses qu’un autre maître des arcanes pourrait aggraver, jusqu’à le désagréger totalement. » Un tic agacé secoua la commissure de ses lèvres. « Le problème, c’est que jusqu’à maintenant, j’n’y ai pas réussi. Pas forcément toujours l’occasion, et puis… les garous, c’est pas mon truc. Moi, ce s’rait plutôt les vampires. J’ai… » Il hésita, puis décida de jouer carte sur table, estimant qu’il ne craignait rien à avouer : « J’ai déjà libéré un immortel d’une malédiction, lancée par des sorciers noirs. Alors je sais que c’est possible. Même si le prix à payer n’est jamais négligeable. Tu connais l’adage. » Il réfléchit encore un peu, avant de conclure pour rebondir sur ses explications précieuses : « J’ai cru remarquer en effet qu’elle avait de grandes difficultés à… communiquer avec la Bête, comme tu dis. Surtout au départ. C’était criant. Elle se voit totalement comme une abomination. Je suis sûr que même si la Révélation avait eu lieu il y a trente ans, elle en serait au même point là-dessus. C’était une humaine tout c’qu’il y avait de plus normale, si j’puis dire. Pour être honnête avec toi, j’aurais même pas été étonné, si elle avait fait partie des antis. Drôle d’ironie, hein ? »

Il n’eut même pas à se questionner sur la solution proposée par Odelia. Il ne voulait pas qu’elle rencontre quiconque de son clan. Il ne voulait pas qu’elle trouve potentiellement d’autres créatures capables d’adopter sa forme à elle, ou toute autre approchant. C’était laid. Parce qu’il aimait savoir qu’elle dépendait de lui, sur ce point. Parce qu’il craignait de la voir lui échapper, s’il tardait encore à trouver le remède-miracle à ses malheurs. C’était stupide. Yago lui avait maintes fois présenté des énigmes et autres mystères qu’ils n’étaient jamais parvenus à élucider, sans se détacher de lui pour autant. Mais Astaad… Astaad n’était pas Yago. Elle alimentait un vivier nauséabond, chez lui, loin de l’inciter à arborer le meilleur. Une multitude d’idées prenaient le pas, dont certaines honteuses qu’il n’aurait jamais osé avouer à la sorcière près de lui. À la place, il reprit une mine plus festive et adaptée à l’endroit où ils se trouvaient, souleva sa pinte, et trinqua avec elle.

« Parle-moi de toi, alors. De ce que tu fais à l’Arch, plus précisément. Certains change-formes que tu rencontres doivent avoir des histoires impressionnantes ou particulièrement sordides, non ? »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
I see trouble on the way • Odelia Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
Célébrité : Kaya Scodelario
Messages : 264
Date d'inscription : 19/03/2022
Crédits : Hekat
Lun 12 Déc - 23:30 (#)


I SEE TROUBLE ON THE WAY

Government Plaza
18 juin 2021



« Non seulement je le veux, mais je le ferai, oui. Sûrement. » Son arrogance ne pouvait que faire écho à son manque de confiance en elle, quand il s’agissait de magie. Ses iris coururent sur les traits de son visage, et quelque chose de leur première rencontre lui revint encore une fois, quelque chose qu’elle n’osait pas formuler, une question à laquelle elle ne souhaitait pas réellement de réponse. Tout ici rimait avec danger, et au lieu de prendre ses jambes à son cou comme l’adulte responsable qu’elle était le devrait, elle continuait d’en demander plus, demeurait fascinée. Ce n’était pas un schéma qu’elle répétait : souvent, c’était d’une simplicité désarmante, et la ballerine se détournait aussi sec, ennuyée déjà, capable de lire dans les plaies béantes, écœurée par la prétention aveugle, rebutée par l’égoïsme puant. Pas cette fois. « Drôle d’ironie, hein ? » En effet. Surtout quand on se remémorait des propos qu’il avait pu avoir. Pourquoi s’évertuer si fort à aider quelqu’un qui les méprisait ? Elle espérait qu’il trouvait son compte dans cet échange… Lia chassa vite cette pensée : Eoghan ne semblait pas homme à donner sans rien recevoir. Encore une fois, elle ne faisait que projeter ses propres maux sur autrui.

Elle accompagna son mouvement lorsqu’il éleva son verre et la glace cliqueta gaiement en s’entrechoquant. Elle adorait la douce musique du début des festivités. Ses lèvres trempèrent dans la mousse de la pression depuis peu versée, sa gorge se délecta du breuvage à la fraîcheur revigorante, et sa langue roula sur la pulpe humide, s’assurant qu’aucune écume ne persistait.

« De moi ou d’eux, alors ? » conclut-elle, faussement blessée, quand il repoussa vers elle le bâton de parole. Un léger rire conclut sa plaisanterie puérile et elle pivota vers une table plus isolée, où les sujets qu’ils pourraient évoquer auraient moins de chance de faire se tendre des oreilles indiscrètes et malvenues. « On essaye de maintenir un équilibre précaire dans les relations entre CESS et humains : apaiser les choses avec les autorités, avec le voisinage, consolider les liens entre les différents groupes, offrir notre aide là où les compétences des uns sont dépassées... » Il s’agissait d’un de ces rôles où les tâches étaient si multiples qu’il devenait difficile à expliquer. Personne, en définitive, ne savait réellement ce qu’elle faisait. Parfois, elle-même se le demandait. « Les histoires des ‘change-forme’... J’imagine que ce sont juste ceux desquels je me sens le plus proche, et qui souvent ont le plus besoin d’aide, parce que oui, il peut y avoir des histoires impressionnantes ou sordides. Les vies des métamorphes sont particulièrement impressionnantes. Ils ont aussi plus rarement besoin de nous. Les garous qui le deviennent au cours de leur vie ont plus de mal à s’adapter. Mais avec le temps leur Bête se lie à eux, qu’ils l’acceptent ou non. Ils évoluent avec elle, ils se transforment avec elle. Pour moi, c’est un peu comme si tu te forçais à revenir en enfance. Donc oui, d’instinct je te dirai que le prix à payer serait conséquent. Si c’était faisable. Je n’ai jamais entendu de telles histoires. Des histoires sordides de gens qui ont essayé, oui. Ça finit toujours de la même manière. Autant te dire que ce n’est pas moi qui m’y risquerait. Tu dois vraiment être un sorcier hors-pair. » Elle était sincère. « Si t’as quelques tuyaux à filer, je suis pendue à tes lèvres. » Une provocation de plus qui se lit dans le jeu de sourcils et de sourire, se mêlant à une énième moquerie envers elle-même, alors qu’elle rapproche son verre des siennes. Jouer, toujours, même quand l’enfant n’était plus là. A quoi bon subir toutes les épreuves de la vie si ce n’était pour ces instants teintés de joie et d’innocence, de couleurs vives dont on peinait à distinguer les entremêlements ? La plupart du temps, elle n’aurait su dire ce qu’elle cherchait. Alléger ce poids sur leurs épaules, sûrement, oublier les nuages noirs que la solitude rapportaient, lorsqu’il fallait songer aux solutions à ces problèmes qui jamais ne cessaient d’aborder. « Auprès des arcanistes, je me sens bien souvent trop à côté de la plaque et les vampires… Ils ont leur réseau, il est assez rare d’en voir traîner parmi nous. Ça ne me dérange pas, ils ne m’ont jamais trop inspirée. Peut-être justement à cause de ça : cette volonté de rester en marge. » Lorsqu’un nouveau-né abandonné finissait miraculeusement entre leurs pattes, c’était Yelena qui s’en occupait. Elle avait fini par estimer que la chamane ne la pensait pas à la hauteur de la tâche. « Mais je n’en connais pas vraiment personnellement, alors je suis prête à admettre que c’est un jugement totalement hâtif. Comment as-tu été amené à être aussi impliqué auprès d’eux, du coup ? » Lever une malédiction pour quelqu’un, ce n’était pas rien. Vampires, garous… Etait-ce donc là une autre de ses spécialités ? Usait-il du noir comme d’un outil pour soulager ? Ses pupilles s’attachèrent au complexe engrenage que celui-là avec plus de sérieux cette fois, dansant encore et toujours entre les émotions, les questions, les sujets, incapable de rester en place… son milieu naturel, en soi. Le bleu dans le bleu, le rouge dans le rouge.
Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

I see trouble on the way • Odelia 1E5CfUE I see trouble on the way • Odelia AoZyjkn I see trouble on the way • Odelia BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

I see trouble on the way • Odelia KOVXegv I see trouble on the way • Odelia WZKlL7H I see trouble on the way • Odelia J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
I see trouble on the way • Odelia KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

I see trouble on the way • Odelia ZfHtADc I see trouble on the way • Odelia Jq60QrG I see trouble on the way • Odelia MaP8TbX

"Before I die alone."

I see trouble on the way • Odelia GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5936
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Mar 14 Mar - 6:30 (#)


I see bad times today
Il la suivit volontiers à l’écart du comptoir, en effet peu emballé à l’idée que de potentiels antis puissent entendre leur conversation. Il était presque rassuré de constater le même souci de discrétion de la part d’Odelia. Equilibrée et prudente, il ne l’imaginait pas vraiment capable de s’attirer des ennuis par bêtise ou maladresse. Il comprenait qu’elle ait obtenu ce rang si précieux, dans sa propre organisation. En tant que Second de la secte, il aurait sans hésité confié un bon nombre de tâches et autres missions à la responsabilité primordiale dans les mains d’une jeune femme comme elle. Même avec ses lacunes. Il se glissa sur la banquette de cuir, préférant se poser à ses côtés que face à face. Tous deux pouvaient ainsi embrasser du regard le reste du bar, et son coude trouva un appui sur le rebord du dossier, tandis qu’il pivotait vers elle pour la conserver dans son champ de vision. Attentif, il l’écouta répondre, sans plus faire montre de sarcasme, cette fois. Et pendant qu’il buvait ses paroles, époustouflé par ses connaissances en matière de change-formes, elle le surprit par un compliment qu’elle, en revanche, verbalisa sans pudeur. Un rire soufflé de par ses narines précéda un léger mouvement, comme si le sorcier se sentait gêné. Ce qui était peut-être le cas, au fond de lui. Il ne se départait jamais de ce syndrome récurrent, implanté au forceps par sa mère : celui d’être un escroc, jamais assez bon, jamais assez sûr, jamais assez précis. De là était sans doute née cette volonté si terrible de faire ses preuves, de repousser toujours plus loin ses propres limites, quitte à le payer très cher. Il eut envie de la rabrouer, même par une forme d’humour, pour se dérober à ce qui n’était pas une flatterie. Il sentit qu’il attirerait bien plus l’attention en cherchant à s’en dédouaner, et conserva alors le silence, une forme de tendresse incarnée par un sourire vague et rêveur.

« Si t’as quelques tuyaux à filer, je suis pendue à tes lèvres. »

Ses yeux retournèrent s’éprendre des siens, saisissant pendant quelques secondes la légèreté agréable et mutine de son interlocutrice. Comme on referme sa main sur une poignée de sable, pour mieux en laisser filer les grains, il marqua un temps, la pointe de sa langue jouant à frotter une canine brièvement.

« Well… Les vampires, c’est quelque chose. » De sa main libre, il reprit sa pinte et en but une gorgée. « J’en avais peur, au début. J’ai été élevé par une mère qui pouvait pas s’les saquer. Ma grand-mère aussi pouvait pas les piffrer. Alors forcément, quand j’étais p’tit, j’en ai eu ma dose d’histoires de vampires qui foutent les j’tons et qui risquent à tout moment de s’percher sur l’rebord de la fenêtre. Même si ma fenêtre elle était pas accessible, parce que le climatiseur était encastré d’dans, tu sais ? Fin bref. » Il secoua la tête, amusé par ses souvenirs d’enfant si impressionnable, à l’époque. Il n’était pas certain de pouvoir affirmer sans rougir que cette période, cette crédulité, étaient totalement révolues, dans son esprit. Vinzent, Lilas, et puis d’autres, lui avaient si souvent fait comprendre à quel point le gosse en lui ne s’était jamais résolu à crever. Il ignorait à quel point il ressemblait à Odelia, sur ce point.

« Disons qu’le premier que j’ai rencontré, c’était… » Sa bouche resta entrouverte, et ses paupières papillonnèrent, d’abord avec circonspection, puis en une moue de plus en plus choquée. « Oh la vache… » Cette fois, il laissa son rire éclater sans le refréner. Il ne s’était jamais rendu compte, alors… « Bon, en fait… Le premier que j’ai rencontré en bonne et due forme, ben… C’était Jürgen Landgraf en personne. » Lui et lui seul. Son estomac s’en tordit. Il n’avait jamais raconté cela à personne ; les rares interlocuteurs avec qui il aurait pu évoquer ce « scoop » faisant justement partie du cercle des Landgraf. « Pfiou… La vache. J’m’étais jamais aperçu que... Puis même sur le moment, tu sais. Je… J’étais tellement pris dans l’élan, que… Ouais, j’avais pas réalisé qu’il a été le premier. J’trouve ça incroyable en fait, maintenant que j’y pense pour de vrai. » Il secoua la tête. Cette simple évocation soulignait à elle seule le temps passé, le chemin parcouru, et tout ce qu’il s’était produit depuis… « … avril 2016. J’suis au Mad Dog, et j’tombe sur Landgraf en train de se foutre sur la gueule avec un loup-garou, justement. J’avais jamais vu un combat pareil. C’était incroyable. La foule, les gens autour, étaient complètement dingues. Moi, j’vivais ma meilleure vie. Tu m’étonnes, avec tout ce qui planait dans l’air. » De son index rendu libre, il effectua un ou deux cercles, tout en haussant les sourcils d’un air éloquent. « C’est qu’y en avait des émotions et des hormones en pagaille, ce soir-là… » Moment épique de son existence, il laissa sa nuque partir légèrement en arrière, détendu. « C’était lui, que j’ai libéré. Je me suis lié étroitement avec les membres de sa famille, et surtout l’un de ses protégés. Pendant que d’un côté je m’acharnais à massacrer les mâchoires du sort qui lui pourrissait l’existence, de l’autre, je fréquentais Yago Mustafaï. Lui aussi avait de quoi me mettre à l’épreuve. On a enchaîné les chasses à l’artefact. C’était dangereux. Génial. J’suis devenu accro à cette adrénaline-là. On a développé une sorte de lien… unique, si j’puis dire. Et puis y’avait Barbra Landgraf, Oswald Landgraf… Au fil des mois et des années, j’ai pris l’habitude de les fréquenter. D’autres sont venus réclamer mes services. Comme s’ils s’étaient tous passés le mot, tu vois ? »

Il avait du mal à dissimuler l’affection qui naissait dans sa gorge. Presque timidement, il baissa les yeux, à peu près entre les cuisses d’Odelia et les siennes. « Barbra était très maternelle, avec moi. Elle a tenu à me filer de l’argent, après ça. Moi j’demandais rien. Juste à ce qu’ils couvrent mes arrières en cas de problème. Mais elle m’a dédommagé. Grassement. Quant à Oswald, il me foutait la trouille, parce que… tellement vieux. Tellement… ancien, tu comprends ? Jürgen, lui, avait quelque chose d’insaisissable, et à la fois… avoir passé tant de temps à ses côtés m’a permis de voir à quel point il était… digne, fort, et résilient. Je lui en avais voulu pour la Révélation. Pourtant, quand on était ensemble j’oubliais complètement cet aspect-là, chez lui. C’était… quelqu’un qui valait vraiment le coup. »

Il compta sur ses doigts, comme il l’avait fait précédemment. « Ensuite j’en ai croisé une qui s’appelait Dillon… Une sorte de psychopathe, probablement l’une des plus terrifiantes que j’aie jamais rencontré… Elle voulait qu’j’lui apprenne les arcanes. Complètement fumée, celle-là. Puis avant y’avait eu Lexie, qui m’a fait un épisode de Torpeur-surprise dans ma bagnole – j’te dis pas l’angoisse. » Il tut autant l’intimité créée avec elle qu’avec Yago, craignant de s’exposer trop avant auprès de la sorcière et, surtout, de s’attirer son jugement cette fois peu flatteur. « Et puis y'a eu Salâh, le cauchemar ambulant, Aliénor, Nina, Mei… » D’un geste de la main, il mit un terme à cette liste interminable. « J’me suis attaché à eux. Maintenant que j’les comprends un peu mieux, je… j’me rends compte d’à quel point leur existence est un fardeau, une malédiction qui ne les rend pas pour autant moins sympathique qu’un autre… à partir du moment où tu obtiens leur respect. C’est ça, le plus important. » Il précisa, se penchant vers elle et employant un ton pédagogue : « C’qu’il faut savoir, c’est que les vampires n’ont pas cessé d’utiliser les arcanistes au fil des siècles comme des sortes de servants, certes rémunérés d’une manière ou d’une autre, mais souvent utilisés comme de la chair à canon lorsqu’il le fallait. Certains d’entre nous ont accepté un bon nombre de sacrifices au nom des Longues-Vies, et je suis sûr que d’autres Éveillés penseraient que ce que j’ai fait, en me plaçant à leur service, est une sorte de complaisance honteuse. Je ne suis pas d’accord. J’suis bien content d’avoir pu rembourser deux de mes crédits, d’avoir gagné en savoir et d’avoir pu côtoyer certains d’entre eux qui sont si vieux que ça m’en file le vertige rien qu’de t’en parler. Parfois, la connaissance n’a pas de prix. Il faut simplement… établir des limites personnelles, et ne pas perdre de vue leur dangerosité. »

Il reprit son souffle, et son verre par la même occasion. « Côté tuyaux, ça te va, ce genre de trucs ? Ou tu en veux davantage ? Sur les vampires comme sur autre chose, dis toujours… à une condition. Tu m’files des tuyaux sur les… métamorphes, c’est comme ça que tu les appelles, toi ? C’est la même chose que les garous ? »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
I see trouble on the way • Odelia Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
Célébrité : Kaya Scodelario
Messages : 264
Date d'inscription : 19/03/2022
Crédits : Hekat
Mer 15 Mar - 0:18 (#)


I SEE TROUBLE ON THE WAY

Government Plaza
18 juin 2021



Odelia tint la danse qu’elle avait initiée et qu’il ne souhaitait pas quitter de sitôt : alors que leurs iris s’appariaient et s’affrontaient tour à tour, elle poursuivit ses interrogations sur ses ressentis. Qu’était-il ? Que représentait-il ? Que pourrait-il devenir ? Un marchandeur, un allié, un ennemi, un opportuniste, un... ami ? Elle s’interrogeait sur ce torrent d’émotions qui s’agitait et dont elle ne pouvait accabler personne : le carmin demeurait paisible, en ce début de soirée, lui laissant l’opportunité d’explorer ce qui était sien. On se serait imaginé qu’à force de les manipuler, de les façonner, de les extraire ou de les énucléer, elle aurait fini par mieux les cerner – ce que peu devinaient, c’était que chacune d’entre elle avait pour chaque être qui la produisait une forme, une couleur et une saveur différentes, et dont ni le langage, ni la visualisation, n’auraient seuls su en déterminer les pourtours. C’était d’ailleurs là la partie la plus complexe, quand elle tentait de renvoyer une émotion, et le facteur qui rendait cette opération si délicate, bien souvent réalisée de façon incomplète : il fallait la rendre tangible pour l’autre, deviner sa signification et ses possibles nuances chez sa cible. Souvent, l’alliance de certaines d’entre elles mettaient bas à de nouveaux tons, qui pouvaient eux-même se gonfler jusqu’à se détacher, et devenir une nouvelle émotion à part entière, de celles que le langage avaient fini par nommer. Elle savait ce qui prévalait, ce qui dominait le tout, mais ça ne faisait pas partie de son territoire, c’était le sien plutôt – peut-être était-ce ce que chacun ressentait à ses côtés, en raison de sa spécialité. Sa famille les avait bien entendu diabolisées, ne les rendant à ses yeux que plus attrayantes, évidemment. La vie, cruelle, ironique, joueuse, lui avait appris à s’en méfier, à rationaliser. Une part d’elle le savait. L’autre continuait à vouloir aller toujours plus loin, à provoquer la funambule, à flirter avec les flammes qui léchaient un fil condamné. On aurait simplement pu le résumer ainsi au lieu de tergiverser : Lia était une artiste, bien qu’elle grimaçait inexorablement quand on l’affublait d’un tel terme pour répliquer qu’elle n’était malheureusement qu’une interprète. Toujours était-il qu’elle puisait dans le dramatique, magnifiait la douleur, trouvait des trésors là où d’autres ne voyaient que noirceur. Suivre la raison, c’était s’amputer de la beauté née des complexités ; éviter de souffrir : éviter de vivre. Toute histoire n’était pas pour autant bonne à être racontée ou vécue. Historiques ou reconstitués sur scène, elle en avait vécu mille. Alors la raison toujours finissait par intervenir, faire le tri, lui éviter de sombrer dans la folie qu’elle aurait indubitablement rencontrée si les passions de son esprit avaient toujours été écoutées.

Eoghan se remit à parler, alors Lia porta à nouveau la pinte à ses lèvres en miroir comme pour se préparer à ce qui viendrait, puis ses pieds se saisirent de ceux de la chaise qu’elle rapprocha de la table, accentuant la droiture d’un dos qui ne connaissait aucune autre position valable. Ses avant-bras glissèrent sur le rebord et se croisèrent, sa clavicule gauche roula vers l’avant alors que sa tête prenait appui sur l’épaule relevée par le mouvement, et elle l’écouta. Attentivement. Elle eût un sourire doux à l’évocation du souvenir de l’enfant, l’observa s’y perdre un instant avec tendresse, s’imagina les détails qu’il dessinait de ses mots. Elle haussa les sourcils d’étonnement alors qu’il nommait le premier vampire qu’il ait rencontré. Comme tout un chacun, elle connaissait ce nom. Si elle était en Europe lors de la Révélation, elle avait suivi l’affaire de près, quand le voile sur un monde dont elle faisait partie sans en connaître les frontières doucement se levait. Sa curiosité fût piquée alors qu’il parlait de l’incident au Mad Dog, et non pas à cause du combat qu’il décrivait, qu’elle ne pouvait qu’imaginer impressionnant, mais une fois encore à l’évocation de sa relation avec sa magie qui lui semblait à des années lumières de la sienne. Elle remit ça à plus tard et laissa les personnages prendre forme dans son esprit au fil de son récit. Ce n’était pas bien difficile : Eoghan savait leur donner vie. Si l’on sentait qu’il les extirpait de souvenirs assez lointains et probablement depuis un moment remisés au détour d’une hésitation ou d’une découverte mentale bienvenue, il n’avait aucun mal à transmettre, à trouver les mots justes, à placer le décor. Elle songea qu’il devait sûrement être un excellent professeur, alors. Lorsqu’il sembla revenir à des considérations plus générales sur les vampires, elle se réintégra lentement entre les murs de la taverne. Elle fit à nouveau attention à ses gestes, au ton qu’il employait, aux mystères qu’elle pouvait percer entre les lexèmes qu’il choisissait. Elle était pleinement consciente lorsqu’il se pencha, amenuisant l’espace à nouveau. Elle baissa les yeux pour l’évaluer plus amplement, calculant l’incidence que pourrait avoir chacun de ses mouvements, et se poussa à refroidir son esprit alors qu’elle les relevait lentement vers lui. Elle ne cilla pas alors qu’il se défendait et confirmait le danger que représentaient les vampires.

C’est sa proposition qui fit renaître son sourire amusé et l’étincelle espiègle dans ses yeux. Ils se retrouvaient là, dans un bar, à marchander, nouvel écho à leur rencontre. Elle réprima le rire tendre que ce personnage qu’elle trouvait malgré elle si attachant lui inspirait de crainte qu’il ne soit perçu de manière erronée et l’offense. Elle se concentra du mieux qu’elle pût pour balancer son attitude et le ton de sa voix afin qu’ils ne laissent aucun doute sur le respect, celui qu’elle lui portait et celui qui serait la clé de cet échange, devinant combien le mot qu’elle s’apprêtait à prononcer  semblerait rude à cet homme plein de confidence, sans toutefois être capable de rabrouer la taquinerie qui l’enveloppait en cette soirée. « Non. » Elle lâcha le regard pour se saisir de son verre à son tour, le rattrapa au moment d’endurer sa gorgée. « Non, ce que tu veux, ce sont des tuyaux sur les garous. S’il est question de malédiction, ou d’individu mordu, alors il s’agit d’un garou. Les métamorphes... » Son entrevue avec Archie quelques semaines plus tôt lui revint brutalement en mémoire et s’enquit de réprimander la gamine qui persistait. « Les métamorphes, c’est autre chose. » Ses lèvres se pincèrent et elle enchaîna sur une seconde rasade, se délectant soudainement bien moins de son jeu frivole. Les accusations lui revenaient en tête, les unes après les autres, tranchantes. Elle clôt les paupières durant une longue seconde et les laissa glisser loin, tout au fond, avec le contenu de sa gorgée, reprenant dès lors contenance. « Tout n’est qu’échange, avec toi, hm ? » chercha-t-elle à se reprendre, ronronnante à nouveau, la risette retrouvant naturellement sa place. « Mon intérêt pour les vampires est assez limité. J’ai adoré entendre ces histoires sur toi, mais parce qu’elles te concernent avant tout. », ponctue-t-elle, oscillant entre la taquinerie et la flatterie sincère. « Sache que si tu voulais m’acheter, tu n’aurais probablement pas à chercher bien loin : je n’ai pas beaucoup d’occasions de fréquenter des sorciers rouges, qui plus est avec tes connaissances. » Les doigts demeurés sur le verre remontent et viennent en tapoter le rebord. Elle tua l’enfant subjuguée pour entamer la partie la moins ragoûtante de sa réponse. « Mais aussi tentant cela soit-il, vraiment, ce ne sont pas mes secrets à vendre, Eoghan. Tu comprendras que je doive m’assurer que ça ne crée aucun conflit auprès de Yelena. Si tu peux m’assurer que personne ne participera à cette expérience contre son gré, que ces informations seront uniquement destinées à cette fin, et que tu nous feras part de tes résultats et de ta méthode si cela fonctionne, je pense pouvoir tenir un argumentaire valable. Après tout, je ne sais pas si on a de quoi en être fiers, mais c’est un héritage arcaniste. » Comme il le lui avait si bien rappelé.
Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

I see trouble on the way • Odelia 1E5CfUE I see trouble on the way • Odelia AoZyjkn I see trouble on the way • Odelia BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

I see trouble on the way • Odelia KOVXegv I see trouble on the way • Odelia WZKlL7H I see trouble on the way • Odelia J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
I see trouble on the way • Odelia KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

I see trouble on the way • Odelia ZfHtADc I see trouble on the way • Odelia Jq60QrG I see trouble on the way • Odelia MaP8TbX

"Before I die alone."

I see trouble on the way • Odelia GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5936
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Jeu 16 Mar - 3:00 (#)


I see bad times today
Le refus, aussi surprenant que catégorique. Vacillant sur ses bases, les épaules de l’arcaniste se redressèrent légèrement, témoignant de sa surprise, mais pas d’un quelconque agacement. Il attendait la suite, qui ne tarda bien évidemment guère à venir. Mue par un glissement qu’il n’avait pas prédit, Odelia adopta subitement une attitude plus énigmatique, voire dissimulatrice. Un voile jeté sur des informations relâchée avec des précautions renouvelées, il comprit qu’elle ne laisserait pas filer si aisément ce pourquoi il voulait obtenir des réponses. Il devrait manœuvrer avec tact, ne pas laisser son ego déborder sur leur échange, leur conversation. Il lui aurait déplu qu’elle s’imagine le voir assumer une arrogance qui, en cet instant, n’avait pas sa place. Il lut avec une attention renouvelée les expressions qui ombrageaient le visage de la jeune femme sans pour autant la voir se refermer totalement. Il avait touché un point sensible, mais rien de grave ne se profilait à l’horizon.

« Tout n’est qu’échange, avec toi, hm ? »

Une fois de plus, l’arctique de ses prunelles l’interrogea, tout en se montrant incapable de rétorquer quoi que ce soit sur le coup. Il prit quelques instants pour réfléchir sérieusement à ce qu’elle soulevait. En outre, elle avait raison. Depuis que tous les deux s’étaient croisés, précédant cette nuit d’Halloween de malheur, leurs échanges n’avaient jamais été calibrés autrement que par ces procédés d’intention visant à équilibrer la balance entre les deux partis. C’était alors leur seule garantie. Leur seul moyen de pouvoir s’accorder un certain degré de confiance. Il avait du mal à abandonner cette sécurité-là. Et même si l’eau avait largement eu le temps de couler sous les ponts depuis, il s’apercevait peiner à abandonner ce qui était devenu une véritable habitude. Il se sentait d’autant plus déstabilisé que, malgré le ton faussement accusateur, la jeune femme ne s’était pas totalement dérobée comme il le redoutait. Au contraire. Le ton de sa voix empruntait quelques notes à un registre qu’il n’aurait pas hésité à qualifier de « séducteur », et qui ne le dérangeait pas le moins du monde.

« J’entends. C’est tout à ton honneur. Je ne peux pas te jeter la pierre. À ta place, j’agirais certainement de la même manière. C’est quelque chose de plutôt commun, chez nous… Et certains savoirs ne se monnayent pas. Tu as raison. » Il entrait sur un terrain délicat. En dépit de sa logique imparable, elle l’acculait vers des limites qu’il n’était pas certain de pouvoir respecter. Une forme d’entêtement, de volonté de faire cavalier seul pour tout ce qui concernait ses expérimentations, le poussait à ne pas céder à une livraison aussi aisée du résultat de ses travaux de recherche. Ce genre de savoir non plus, ne se monnayait pas, selon lui. « C’est dommage… » Lui aussi laissa ses ongles jouer avec la surface du verre bien entamé. Baissant les yeux cette fois directement vers la cuisse d’Odelia, enrobée d’une résille qui ne dissimulait rien de la chair pâle de sa jambe, il reprit sur un ton plus bas, confidentiel. « Je n’ai jamais pratiqué dans mon laboratoire sur quiconque contre son gré. Ce n’est pas mon style. Je laisse ça à d’autres. La magie est une question de volonté. Mobiliser la mienne me demande une énergie considérable. Je n’ai pas le temps ni l’envie de me battre contre celui ou celle à qui je l’imposerais. » Le céruléen retrouva celui qui rendait les mires de la sorcière tout aussi vibrantes que les siennes, même dans un autre style. « Pour cela, tu as ma parole. En revanche, je dois être honnête avec toi. Le marché que tu proposes, il est pas honnête, Odelia. » Son sourire, mutin, le rire au bord des lèvres, il développa sans se faire prier. « Je pourrai toujours trouver d’autres que toi et ton groupe, si je veux creuser la question des garous. Cela me demandera plus d'efforts, plus de recherches. Mais ce n’est pas moi qui suis contraint par un mauvais sort. Moi, j’ai tout mon temps. » Et si ses prières avaient été malheureusement exaucées, si l’entité démoniaque à laquelle il s’était liée avait tenu sa parole, cette affirmation prenait un sens d’une véracité hallucinante. Il tourna la tête, observa cette foule d’inconnus ou d’étrangers dont il se sentit brutalement éloigné. Qu’il enviait presque, d’une certaine façon. « J’ai largement tout mon temps… »

Il finit par se reprendre au terme d’un soupir, empoignant la pinte dont il se servit pour la désigner. « Vous, en revanche, vous seriez les grands gagnants de l’histoire, de m’extorquer le fruit de mes tentatives. Qu’est-ce que je gagne, en échange ? Où est ma plus-value ? Si tu ne peux pas me l’offrir, alors on ne peut rien établir, entre toi et moi. Sur ce sujet, du moins. » Il s’offrit une rasade d’alcool supplémentaire, à la fois capable de soulager sa soif sur le moment, tout en le déshydratant consciencieusement d’autre part. « Je ne savais pas qu’il existait deux branches, en tout cas. Garous et métamorphes, hein ? Hum. Finalement, tu m’auras quand même donné un petit quelque chose. Merci pour ça. Sincèrement. Je comprends que les tiens te lient par le secret. Alors je n’t’en demanderai pas plus, c’est promis. » Satisfait d’avoir obtenu un indice intéressant, il le mit de côté jusqu’à nouvel ordre, afin de ne pas lui donner l’impression qu’il ne se préoccupait déjà plus d'elle. Il appréciait d’autant plus sa présence qu’il devinait qu’une soirée en tête à tête avec lui-même pourrait s’avérer dangereux. Odelia, rassurante. Qui l’aurait cru ?

« Je ne sais pas si tout n’est qu’échange. Je sais juste ce qu’on m’a toujours appris. Le côté clanique… il t’enferme. Il te pousse à garder pour toi et les tiens tout ce qui pourrait te permettre d’augmenter ta puissance face à un potentiel rival. Parfois, il te pousse même à ne pas te fier à tes propres frères et sœurs de cercle. C’est vicieux. Mais c’est ainsi. Jusque dans notre propre famille, on nous pousse à rester fidèles tout en trahissant ceux qui sont de notre sang. La concurrence… Etre meilleur, s’accomplir dans une sorte de… d’épanouissement. Se surpasser. »

Il comprit qu’il ne voulait pas qu’elle s’en aille. L’été ayant posé ses bagages, une atmosphère de vacances planait sur Shreveport, le ramenant, quelques années en arrière, à un état qu’il pouvait presque, aujourd’hui, qualifier d’insouciance. Les abominations s’étaient abattues sur eux tous, depuis cette époque bénie. Il regrettait d’autant plus le passé que l’évocation de Jürgen l’obligeait à regarder en arrière, à fixer derrière son épaule une période qu’il fantasmait naturellement, puisque désormais achevée. Un cycle éternel condamnant tous les hommes, qu’il s’agisse des arcanistes ou des cowans.

« Tu restes avec moi, ce soir ? » Ses yeux obliquèrent vers ce visage qu’il s’enquit de détailler de nouveau, plus proche et plus clairement qu’autrefois. La construction de son anatomie n’était pas si banale. Ses cheveux bruns et bouclés devaient peser lourd, lorsque la canicule s’abattait sur la Louisiane. Son regard bleuté soulignait une peau propice au développement de tâches de rousseur qui la rajeunissaient considérablement, il en était sûr. Il ne connaissait même pas son âge, mais il était persuadé qu’elle n’avait pas plus de trente ans. « Tu as peut-être d’autres plans de prévus. Moi, non. Alors si tu veux entendre radoter un sorcier rouge, j'me porte comme volontaire. J’suis sûr qu’avec un peu d’imagination on va trouver un sujet qui nous obligera pas à marchander, hum ? »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
I see trouble on the way • Odelia Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
Célébrité : Kaya Scodelario
Messages : 264
Date d'inscription : 19/03/2022
Crédits : Hekat
Ven 17 Mar - 13:02 (#)


I SEE TROUBLE ON THE WAY

Government Plaza
18 juin 2021



Eoghan joignait la partie, jouait avec les mêmes armes, en sens inverse cette fois. Il sembla aller dans son sens, comprendre ce que la gardienne de l’Arche annonçait, pour mieux découvrir peu à peu son indécision, se retirant lentement, cherchant à être rattrapé. Il élabora tout d’abord sur le fait qu’il ne comptait pas expérimenter sur quiconque n’y serait pas disposé – c’était une partie qu’elle avait redouté de prononcer, appréhendant sa réaction, et qu’elle s’était pourtant due de souligner, qui plus est après les opinions tranchées émises lors de leur précédente rencontre. Odelia devait bien avouer que ses mots la soulageaient, pas seulement à l’égard des misérables concernés, mais aussi égoïstement pour elle-même, pour cette vision qu’elle avait de cet être tout juste esquissé en son esprit et dont l’édulcorant ne semblait pas prêt à fondre. Contre toute attente, même, il s’agissait là du point sur lequel ils s’accordaient le plus naturellement. Elle ne put s’empêcher de ciller alors qu’il estimait l’échange malhonnête, fronça légèrement les sourcils alors que le rictus appuyait la fossette droite à la commissure de ses lèvres. La clavicule enfoncée se disloqua à nouveau, le coude vint s’appuyer sur le rebord de la table – elle entendit mentalement les protestations de la génitrice s’abattre sur son indécente personne -, la mandibule roula, décalant le sourire vers la gauche tandis que ses doigts venaient caresser l’arête de sa mâchoire, du même côté, apaisant sa révolte, curieuse des arguments qui suivraient et qui n’y manquèrent pas en effet. Peu après le bras relevé retrouva sa position précédente tandis que son pair s’armait de la pinte dont le contenant vint forcer le gosier clos par la surprise. Il la remercia immédiatement après pour l’information que peu détenaient qu’elle lui avait cédé, couvrant de baume l’éraflure qu’il venait de créer. C’est là qu’elle comprit, véritablement, qu’il avait l’avantage, qu’il était en terrain conquis, et que les soubresauts constants de ses émotions ne la rendaient que proie plus facile. Il la dominerait assurément, toujours, puisqu’il voguait en ces eaux qu’elle abhorrait depuis cette même éternité. C’est cette frustration qui vint faire s’agiter la magie endormie. Elle la sentit vibrer, s’étirer, au fond d’elle, indécise quant à la marche à suivre. Comme cette nuit-là, elle n’était que petite fille qui plierait sous son joug ou s’éclipserait. Elle ne l’admettrait pas, mais peut-être était-ce également ce qui enivrait ses sens. La dose juste. Le sentait-il, de la manière dont elle goûtait à sa douce vulnérabilité en cet instant ? « Tu restes avec moi, ce soir ? » La question tomba comme une confirmation qui la remua. Il l’observait, et pourtant elle ne parvint pas à parfaitement le cacher. La jeune femme lui offrait une nouvelle victoire, et se détestait aussitôt pour cela. Si la raison lui hurlait de fuir, elle savait qu’elle était condamnée, déjà, par la saveur de l’émotion grapillée, par ses envies qu’elle n’avait jamais eu la volonté d’étouffer, par sa curiosité qui chuchotait de douces palabres à son âme aventureuse, et finalement par cette fascination qu’elle ne pouvait parfaitement taire. Déjà elle sentait les ravages de la lune qui lentement devait se lever au loin et appeler à elle son enfant : l’excitation, l’énergie nouvelle qui revigorait chacun de ses membres, les cellules de son cerveau qui s’électrisaient. « J’suis sûr qu’avec un peu d’imagination on va trouver un sujet qui nous obligera pas à marchander, hum ? - Si tu attises ma curiosité de la sorte, aussi. J’me demande bien à quoi ça peut ressembler. » Immanquablement, elle se demanda s’ils en seraient capables. « Je n’ai rien d’autre de prévu non plus. » conclut-elle. « On va se dépêcher d’en finir avec les ronds de jambe diplomatiques, dans ce cas. » Le sourire joueur revint flirter avec ses lèvres un instant, avant qu’elle ne vienne remettre de l’ordre dans ses pensées pour mieux attaquer le sujet plus sérieux qui les tenait.

Il lui fallut une minute et quelques gorgées qui menacèrent de vider son verre pour qu’elle puisse reprendre avec suffisamment de confiance, le rouge somnolant à nouveau alors qu’elle se remémorait les différents points évoqués. « Pour commencer, il ne s’agit en rien des secrets de mon « clan », mais certaines factions nous tiennent pour responsables de pas mal de maux, et les garous en sont un, à raison. La plupart de leurs clans contrairement à d’autres CESS ont cherché à rester plus discrets. C’est de la politique, et avec tout  ce qu’on a en tant qu’arcanistes sur le dos ces derniers temps, je préfère agir prudemment, surtout si ça peut causer la perdition d’une cause à laquelle je crois. » Elle avait fait de son mieux pour ne pas dissimuler une accusation ici. Quelles que soit ses interrogations,  quelles que soient les craintes qui agitaient toujours son sommeil, elle ne souhaitait pas connaître la vérité qui s’y cachait. De fait, elle savait probablement déjà. « Pour clarifier les choses, l’Arch est une association qui vise à l’intégration des CESS, si on agissait ici par intérêt, ça n’aurait aucun sens. Ce serait plutôt la manne des antis. » Cela ne rendait pas pour autant son discours sur les dynamiques claniques moins intéressant pour autant : c’était exactement ce qu’elle y redoutait, la raison pour laquelle elle restait dans son coin, trop effrayée à l’idée de ne plus être rabaissée que par son seul regard sur elle-même, assez dur déjà à soutenir.  Si l’attrait du pouvoir se distillait nécessairement y compris dans l’Arch puisque telle était la nature humaine, Lia trouvait que cela y demeurait sous contrôle, vos intentions étant jugées plus que vos capacités. Peut-être pourtant n’était-elle pas objective sur le sujet, elle serait prête à l’admettre volontiers. S’il avait connu l’échange et la compétition, elle avait grandi avec la notion de sacrifice comme vertu suprême. C’était une faille de son éducation, une faiblesse aisément profitable pour tout esprit malintentionné, qu’elle cherchait à colmater depuis son départ sans franc succès. « C’est simplement que… Ils ont toujours été intrinsèquement liés aux arcanistes. La plupart des groupes travaillent de concert avec certains d’entre eux qui leur sont exclusivement dédiés, qui connaissent leur nature, de manière encore bien plus spécifique que moi puisque relative à leur forme qui à mon avis doit trouver sa place dans cette procédure d’extraction – donc déjà, quand bien même tu nous livrerais une méthode pour la garou qu'tu vises, rien ne m’assure que celle-ci serait applicable de façon générale. Bref, toujours est-il que même parmi ces gens-là, rien de tel, à ma connaissance là encore, n’aurait été effectué. Si toutefois tu y parvenais, je ne te connais pas suffisamment pour connaître l’étendue de tes capacités, le seul fait que tu t’y attèles m’impressionne, et j’ai véritablement envie d’y croire. Je crois qu’il y a des failles dans chaque rituel. Est-ce que c’est faisable donc, sûrement. Mais les conséquences… Je ne sais pas quelle comparaison je pourrais t’offrir pour que tu puisses visualiser l’impact que ça pourrait avoir... » Elle vint à bout du poison demeurant et posa sa main sur la table afin de l'aider à se relever en se promettant de se montrer plus raisonnable face à la seconde tournée. « Je vais nous ravitailler. »

Elle passa commande au bar encore calme et profita de l'attente pour mettre de l'ordre dans ses pensées. Son regard coula sur les faciès fatigués des quelques humains présents à la recherche d'un parallèle qui pourrait leur être attribué. Au retour, elle déposa avec précaution les verres face à leurs places respectives avant de se réinsérer à sa place. « Ok. C’est pas terrible, mais ça devra faire l’affaire : tu dois bien avoir des traumatismes. Je te l'souhaite pas, malheureusement, j’imagine. Ils t’ont façonné, et ta personnalité s’est accordée en fonction. Maintenant imagine-toi te réveiller demain et que tout leur impact, pas leur souvenir, te soit arraché. Qu’une moitié de ta personnalité telle que tu la connais aujourd’hui a complètement changé, qu’une partie des émotions avec laquelle tu vivais quotidiennement ne t’es plus du tout accessible. Comment le vivrais-tu ? » Était-elle d’une nature trop défaitiste ? Elle se le demandait réellement en cet instant. Pourtant, peu importait comment elle tournait la situation dans son esprit, aucune issue heureuse ne sortait de l’extraction d’une vieille Bête couplée à un humain. Les habitudes de la terre maternelle avaient repris le dessus, et les mains s'agitaient pour épouser les mots qu'elle articulait. « Pour résumer, si je ne suis pas à côté de la plaque, ce que tu nous offrirais ce serait sûrement le pouvoir de lever la malédiction sur des nouveaux-nés d’une certaine forme. Je n'dis pas qu'c’est négligeable, ce serait une véritable avancée que de pouvoir laisser ce choix. S’agit-il d’une forme courante ? » se renseigna-t-elle. Il lui avait donné très peu d’informations pour commencer. « Maintenant, oui, très honnêtement, si tu songeais à monétiser cela au cas par cas, cela serait bien plus profitable pour toi. Aucun jugement, c'n’est pas ton combat, et il faut c'qu’il faut. C’est probablement une idée brillante. » Clairement, Odelia n’avait rien d’une politicienne, et elle devrait sûrement revoir ses techniques de marchandage. Malgré elle, elle avait cela en horreur, et elle doutait pouvoir le changer un jour. « Donc… Loin de moi l’idée de t’extorquer, quelle serait une plus-value satisfaisante selon toi ? » conclut-elle avec malice, s'interrogeant sur ce qui animait l'homme plein de mystères à ses côtés.
Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

I see trouble on the way • Odelia 1E5CfUE I see trouble on the way • Odelia AoZyjkn I see trouble on the way • Odelia BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

I see trouble on the way • Odelia KOVXegv I see trouble on the way • Odelia WZKlL7H I see trouble on the way • Odelia J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
I see trouble on the way • Odelia KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

I see trouble on the way • Odelia ZfHtADc I see trouble on the way • Odelia Jq60QrG I see trouble on the way • Odelia MaP8TbX

"Before I die alone."

I see trouble on the way • Odelia GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5936
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Sam 18 Mar - 3:27 (#)


I see bad times today
Elle resterait.
Soulagement qui emplissait sa poitrine jusqu’au bout de ses extrémités. Il masqua sa satisfaction derrière un sourire agréable, levant ce qu’il lui restait de bière avant d’en terminer, récoltant les deux dernières gorgées au fond de son gosier. Une autre question tout aussi primordiale finirait forcément par se poser. Plus tard. Il n’avait pas envie de chasser, cette nuit. Il n’avait pas envie d’aller chercher ailleurs ce que le hasard et, à coup sûr, leurs deux volontés réunies dans le même accord de se trouver ensemble ce soir, avait réussi à provoquer. Elle le repousserait sûrement, si elle était maline. Si elle trouvait la force de lutter contre le ton enjôleur dominant une conversation au fond pourtant sérieux. Si le Rouge, le sien comme celui qui vivait à l’intérieur d’elle, ne la faisait pas céder. Il aimait, ne pas savoir. Il aimait cette incertitude qui avait toujours rendu sa quête plus facile, presque plus ludique. Elle lui faisait oublier le fardeau de ce qui ressemblait à un mauvais coup du sort, à une soif presque comparable à celle qui poussait les vampires à se repaître de la vitae. Il se demanda si ce détail était responsable en partie de son attachement envers les Longue-Vies. Il n’aurait pas été très surpris. Tout en demeurant fondamentalement un sorcier accompli, il partageait avec eux cette aura de prédateur. Plus nuancé, moins dangereux. Il n’ôtait pas la vie. Il la donnait à l'inverse, en faisait couler et circuler les flux sans amputer totalement sa proie de son énergie intime. Il la remplaçait par la sienne, purgeait le trop-plein risquant de le pousser vers un abysse redouté. Une sarabande vieille comme le monde, la danse des sept voiles déclenchée par cette murène insatiable qui, pour l’heure, se tenait sage. Elle ne tentait pas d’effleurer sa jumelle, n’avait pas réellement commencé son examen d’Odelia, depuis que tous les deux s’étaient retrouvés sur la Plaza. Elle prenait son temps, à l’image de son hôte. En cela, ils étaient parvenus à se hisser sur un socle harmonieux rendant tout le processus moins laborieux. Plaisant. Il pouvait presque se convaincre qu’il la désirerait ainsi comme un homme a envie d’une femme, sans que sa nature d’Éveillé n’ait rien à voir avec le rituel contribuant à ce cycle éternel.
Tout en réfléchissant, il ne se fit pas moins réceptif au discours de la jeune femme, visant à clarifier les choses. Le jeu se poursuivait, et cependant ni l’un ni l’autre n’en auraient écarté les aspects moins fantaisistes, la vérité derrière les dérobades et les bons mots. Il se contenta d’acquiescer, sans l’interrompre, comprenant les motivations de son groupe, même s’il n’en partageait pas les valeurs.

Elle lui avait donné de quoi réfléchir, et il n’eut pas le temps de la retenir, lorsqu’elle s’enfuit les soulager d’une deuxième tournée. Il en profita pour, de loin, se repaître de ce look savamment travaillé. Witchy, songeait-il. Il aimait ce mélange judicieux, à la fois élégant et feignant une apparence grunge que n’aurait pas reniée la fin des années 90. Il se souvenait de cette époque avec une précision presque effrayante. D’un côté les bayous encore préservés du millénaire nouveau, toujours ancré dans des traditions relevant plutôt de trente ans plus tôt. De l’autre, le chant du cygne d’une certaine insouciance, traduite par une recrudescence de la violence signalée par les médias, par les dérives sectaires (cowans ou arcanistes), les fusillades à répétition, le climat musical révélateur du malaise d’une société en perte de repères. Il semblait alors que les États-Unis n’avaient jamais autant su jouer sur les deux tableaux. D’une part, le puritanisme revendiqué comme dernière parade à ce long glissement pareil à un toboggan de fin du monde. En parallèle, un exhibitionnisme de plus en plus flagrant, des Woodstock 99, une rage contagieuse s'emparant d'une jeunesse à la dérive. Le basculement, qui arrivait. La trouille de clore le chapitre du vingtième siècle, sans savoir ce que l’on trouverait à l’orée du prochain. Puis l’Amérique s’était réveillée un matin de septembre, peu de temps avant ses dix-huit ans, salement secouée, clouée au pilori par un verdict sans vergogne. Drôle de timing, pour y repenser maintenant.

Le retour d’Odelia ramena un sourire comblé sur ses lèvres pour en gommer tout la rigueur nouvelle-née. Les récentes interrogations invoquées, se voulant pédagogues, le firent carrément rire en silence, brièvement. « Aoutch. Carrément, tu veux qu’on parle de mes traumas dès l’premier rancard ? T’as pas peur, toi. Remarque, c’est une bonne manière de faire le point dès le départ. » Feignant de déjà oublier la provocation qu’il venait de poser sur la table entre leurs deux verres remplis, il se pencha plus sérieusement sur ce qu’elle évoquait. « Déjà… Faut qu’tu saches que j’sais jamais à l’avance ce que s’ra ma plus-value. Je suis d’humeur changeante. Je m’adapte. En fonction de mes besoins. Pour ce qui est de maintenant, je serai pas capable de te répondre. Mais si un jour ça vient… Crois-moi, j’te ferai signe. » Il aurait pu s’en tirer par une énième pirouette irrévérencieuse. Cependant, conserver un même ton envahissant et risqué n’était pas une bonne stratégie, avec une fille dans son genre. « Si j’avais voulu monétiser ma magie sérieusement, j’l’aurais fait depuis longtemps. L’problème, c’est que j’ai des principes. Des principes un peu débiles, mais des principes qui sont là, et même bien là. » Son œil brilla de la même lueur que celle qui agrémentait toutes les prises de position d’Eoghan Underwood, irascible et déterminé à ne pas céder à ce qu’il considérait être un risque considérable pour leur race, ainsi que pour l’ensemble des communautés ancrées à Shreveport en maîtresses des arcanes. « J’suis pas un affilié du Juggler’s Bazaar, et c’est pas pour rien. Depuis des années, ils me collent aux basques pour que je me rattache à leur commerce principal. En apparence, c’est tout bénéf’. La sécurité, la force du nombre… Mais d’jà, j’suis pas un membre de l’Irae pour rien, et c’était déjà valable bien avant que je ne seconde Circé. Et ensuite, j’suis pas d’accord avec c’qu’ils font. Pactiser avec la modernité c’est une chose, on y est tous obligés. C’qui me gonfle, c’est de s’mettre au même niveau qu’le capitalisme des humains. Merde, c’est déjà suffisamment pénible parfois de s’fondre dans le moule, j’avais certainement pas envie de retrouver ça chez nous. Pour moi, c’est dévoyer notre art. La transformer en économie pérenne était un putain de pari, et une putain d’alternative. Mais j’peux pas y souscrire. J’participerai pas à ça. Tu m’répondras que l’Irae est pas meilleure, dans d’autres domaines. J’ai jamais trop su c’que tu savais vraiment de nous. T’as jamais jugé, t’as jamais parlé. Ça m’suffit à comprendre et reconnaître ta valeur, et l’respect que tu témoignes aux autres factions qu'la tienne. En attendant, j’me suis toujours contenté de vendre sous le manteau, et pas à n’importe qui. J’fonctionne vraiment au cas par cas. La contrepartie pour les dons que j’aurais pu marchander est trop lourde pour que j’y plonge complètement, de toute façon. »

Il entama son verre plein, après avoir de nouveau trinqué avec elle. « Tout c’discours pour te dire qu’on verra bien. Plus tard. J’dois y réfléchir. T’as raison sur le fait qu’on doit pas jouer avec ça. Et j’te rejoins sur le côté : protéger notre cul vis-à-vis des antis au moins un tant soit peu. » Il se serait bien foutu un coup de poing lui-même. En ce qui concernait le culot, il n’avait pas perdu la main. Mal à l’aise, il ne s’attarda pas sur le sujet. « J’te corrige, cependant. Mon but ça a jamais été de trouver une méthode généralisée pour tous les maudits du monde. J’suis pas comme vous. J’m’en fiche pas mal de les libérer tous. Chacun porte sa croix. La leur, c’est pas la mienne, Odelia. » Il la fixait avec, cette fois, toute la sérénité possible. Il ne culpabiliserait jamais au nom de ses congénères qui, sur un coup de sang ou via un désir de vengeance mûrement réfléchi, avaient transformé la vie de certains de ces garous en véritable enfer. « Au cas par cas, j’ai dit. Rien d’plus. » Il fit légèrement rouler sa nuque, au souvenir d’Astaad, disparue depuis. « Sa forme à elle… humpf, on dirait une blague cosmique. Ce s’rait pas la première que j’subis, finalement. Mais elle… ouais, c’est le serpent l’plus dangereux du monde, avec le black mamba, j’crois. C’qui est cool par contre, c’est d’avoir pu lui soutirer du venin, for free. »  Un rire cynique siffla entre ses dents, tandis qu’il secouait la tête. Il ignorait s’il souhaitait s’attirer la colère, le mécontentement, le dégoût ou autre chose venant de sa sœur Éveillée. Ce dont il était certain, c’est qu’il ne comptait pas se dépeindre dans un cadre qui ne lui appartenait pas. Si elle acceptait de le fréquenter en-dehors de leurs arrangements, en-dehors de ce qui « s’échange », elle devrait en accepter le tarif, parfois limite pour quelques bonnes âmes. Une chance pour lui, il n’en restait plus tellement, à Shreveport.

« En c’qui me concerne, et pour rebondir sur ton exemple des traumas, là… » Il se tourna de nouveau plus franchement vers elle. « Ouais, y’en a un bon paquet, comme beaucoup de gens. Et honnêtement… Si j’me réveillais demain avec tout leur impact en moins, comme tu dis… » Sa bouche demeura entrouverte deux secondes, pour mieux se refermer. Peser ses mots. « Ce serait mieux. Pour tout l'monde. Pour tout mon entourage. » Pour toute cette putain de ville. « À commencer par moi. J’pourrais sans doute retrouver une vie plus… simple. Plus saine. J’réussirais à couper les liens qui m’retiennent à certains trucs toxiques. Alors ce serait compliqué, au départ. Parce qu’il faudrait qu’j’parvienne à combler tout le vide. Mais c’est pas impossible. Très loin de là. Et j’suis persuadé que dans certaines situations, ce serait salvateur. » Il marqua un temps délibéré, laissant s'éloigner les nuages d'une spirale de rhétorique qu'ils auraient tout le loisir de développer plus tard. Un clin d’œil fugace. « M’enfin. J’saurais jamais de toute façon, pas vrai ? Bon allez, assez parlé de moi. Tu fais quoi, quand tu sauves pas des garous sur l’bord de la route ? J’sais même pas quel âge t’as. T’as un mec ? »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
I see trouble on the way • Odelia Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
Célébrité : Kaya Scodelario
Messages : 264
Date d'inscription : 19/03/2022
Crédits : Hekat
Lun 20 Mar - 23:08 (#)


I SEE TROUBLE ON THE WAY

Government Plaza
18 juin 2021



« Carrément, tu veux qu’on parle de mes traumas dès l’premier rancard ? » Elle s’empressa de dissimuler le malaise que sa suggestion fit immédiatement naître en elle, recouvrant l’embarras d’un masque provocateur. Elle sentit la peur s’insinuer, gaz toxique, au travers de la quasi totalité des vannes diffusant ses émotions. Les mots qui s’abattaient ensuite, bien que lointains, évoquant de perpétuels changements, ne firent que serrer sa gorge plus encore. Elle approcha sa main moite du contenant froid et vit se réaliser l’effet par ce geste recherché : un retour brutal à la réalité. Elle le ramena vers elle, et les cinq doigts restants s’y appliquèrent parallèlement, se mettant à tapoter le verre aussi lentement que silencieusement. Probablement n’était-ce pas ce qu’il avait voulu dire ; tout ce qui était flagrant ici, c’était à quel point son esprit était dérangé. Lorsqu’il évoqua ses principes, tout était revenu plus ou moins à la normale : son cerveau avait cessé de vrombir, son ouïe de se calfeutrer, ses iris pouvaient à nouveau agripper les siens sans crainte de se trahir. Elle était ravie de le découvrir sous ce jour : bien que leurs objectifs divergent assurément, elle ne pouvait qu’hocher la tête en guise d’approbation alors qu’il développait, s’étendait sur la faction commerçante ; elle aimait la façon dont son esprit construisait ses pensées, l’intégrité qu’il avançait, cette absence de filtres qui soudain brillait. Leurs verres résonnèrent en chœur du même tintement, ode à leur santé. Le liquide vint à nouveau rafraîchir sa gorge, puis Odelia sourit, se débarrassant du verre, en l’entendant penser devoir établir ses intentions : elle se doutait qu’il n’avait pas brutalement changé, tout à coup. Ça aurait été effrayant. Elle était déjà surprise qu’il soit disposé à mettre tant d’énergie dans cette cause, plus aurait été inquiétant. Petit à petit, le personnage prenait forme : ce qui l’animait, le débectait, le poussait. Tant à apprendre encore, assurément : il était d’une complexité absolue, de celles qu’elle prendrait plaisir à effeuiller avec patience et intérêt, s’il la laissait faire, s’il ne la terrorisait pas non plus.

Il évoqua ensuite la forme de la garou victorieuse, le « cas » digne de son attention et de l’usage de ses capacités, et elle tiqua légèrement : drôle de timing, puisqu’elle venait elle-même d’en rencontrer une deux semaines plus tôt - une bonne samaritaine qui l’avait recueillie alors que ses vices l’emportaient. Elle ne s’y connaissait pas suffisamment en serpents pourtant pour savoir s’ils discutaient de la même personne, quoique son aversion pour sa nature crépitant clairement dans son aura en faisait assurément une bonne candidate. Il se vanta éventuellement d’avoir pu recueillir l’essence de sa dangerosité sans payer, et elle nota l’ironie de la remarque, en cet instant, alors que leur marchandage n’était même pas encore clos. Le rire qui l’accompagnait, sûrement, la marqua plus que tout autre chose : elle ne pourrait certainement pas l’empêcher, probablement la roulerait-il, elle aussi, et pourtant elle se prit à souhaiter qu’il ne rit pas d’elle de la sorte.

Il pivota. Ping, pong. Il la rattrapa sur les traumas, et c’est là que Lia réalisa ce qu’elle affectionnait tout particulièrement chez lui : il la déstabilisait, avançait des opinions souvent différentes des siennes mais pas moins construites, et bien entendu, ses fêlures étaient au moins aussi profondes que les siennes, probablement même plus encore, s’il en venait à se souhaiter un tel sort. Toujours jusque-là, il avait su la récupérer avant qu’elle ne lui échappe, attisant la curiosité qui l’avait menée là ce soir ab initio. Elle aimait aussi qu’il ne se cache pas, qu’il n’use pas de ses talents attestés de négociateur pour recouvrir de paillettes la noirceur qui l’habitait : qui assumait ses défauts en avait conscience et les reconnaissait comme tels, et c’était une avance considérable sur bon nombre de leurs congénères, de quelque race que ce soit. Il clôturait là son tour, reportant sur elle une attention qu’elle aurait bien volontiers laissée en position. Les questions se succédaient, s’avançaient, s’insinuaient. Un léger rire un peu trop sec trahit la répugnance qu’elle avait à rediriger la conversation vers elle. Cela faisait pourtant partie de l’échange social : échange là encore, donner et recevoir. Recevoir en donnant. Donner en recevant. Fragile balance supportant mal tout écart. Elle retarda comme elle put l’échéance. Ses yeux plongèrent dans le verre qu’elle souleva, fit tournoyer dans l’arrière quelques secondes, puis se relevèrent, rieurs à nouveau, les fossettes se creusant de facétie. « J’suis pas si facile à faire fuir, tu sais. » commenta-t-elle malgré tout son accusation précédente. Il était temps. « On aura débattu d’un sacré paquet d’choses avant d’en arriver aux ‘bases’. » Certains appelaient ça des banalités – les frustrés, ceux qui subissaient leur vie jour après jour. Certaines de ses questions interrogeaient pourtant directement son identité. Elle pouvait traîner des pieds, mais elle finirait toujours par faire face. Alors elle céda. Sa tête oscilla, ses épaules se balancèrent, enfant coupable prise sur le fait. « J’ai vingt-neuf ans... et j’ai toujours pas appris à supporter un mec sur le long terme. A vrai dire, ça fait un moment qu’j’ai arrêté d’essayer. » Les globes se détournèrent alors que ses méninges calculaient, calcul qu’elle interrompit bientôt dans un soupir d’abandon couplé à un rire plus franc, ouvertement moqueur bien que dirigé vers elle seule. Elle absorba finalement une timide gorgée et laissa le verre heurter une énième fois le bois du mobilier. « Le reste du temps… Je danse. Enfin. Plus autant qu’avant. Plus aussi bien qu’avant non plus. Professionnellement, je fais surtout de l’enseignement, désormais. Je suis professeure de danse classique. » La seule chose dont elle était fière, indiscutablement. La seule chose pour laquelle elle était véritablement douée. Celle qu’elle avait travaillé, mérité, qui ne l’avait jamais lâchée. C’était Ode qui l’avait trahie, un peu, abandonné au profit d’une magie qui ne lui avait apporté guère plus que frustration, tout spécialement à l'époque. Elle chassa rapidement cette idée et guetta sa réaction. Son coude droit rencontra à nouveau la table, sa main glissa à la jonction de sa nuque et du crâne. Certains peinaient à l’assimiler à telle discipline, lorsque d’autres s’imaginaient les jambes qui s’écartaient, le dos qui se cambrait. Définitivement une partie de son identité. Partout, sur tous les plans. Celle qui toujours l’écoutait, sans qu’elle n’ait rien à dire, jamais. « T’y ajoutes traîner dans les bars avec des types louches, et ça m’fait déjà un emploi du temps bien chargé. » conclut-elle ici, taquine à nouveau. « Et toi ? »
Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

I see trouble on the way • Odelia 1E5CfUE I see trouble on the way • Odelia AoZyjkn I see trouble on the way • Odelia BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

I see trouble on the way • Odelia KOVXegv I see trouble on the way • Odelia WZKlL7H I see trouble on the way • Odelia J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
I see trouble on the way • Odelia KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

I see trouble on the way • Odelia ZfHtADc I see trouble on the way • Odelia Jq60QrG I see trouble on the way • Odelia MaP8TbX

"Before I die alone."

I see trouble on the way • Odelia GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5936
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Sam 25 Mar - 1:57 (#)


I see bad times today
Un monde entier bouillonnait dans le corps de la sorcière à ses côtés. Respectant soigneusement l’intimité des pensées de la jeune femme, il n’avait pas à établir la moindre prospection pour tenter d’analyser les courants d’humeur, chauds ou froids, qui agitaient ses tréfonds au fur et à mesure qu’il se révélait ; grand écart n’ayant cure de révéler ses travers, ses convictions, son irrévérence. Il n’essayait pas de percer la bulle de son mystère trop tôt. Il aimait qu’elle lui soit encore quasi-inconnue. Les premières révélations les exposant l’un à l’autre n’y changeaient rien. Ce n’était encore que de la poudre aux yeux, une amorce franche et intéressante, mais encore trop timide. Elle lui donnait envie de plus. D’en savoir plus. De la découvrir plus. Il savourait leur relative intimité, encadrée par un lieu public, par un cadre, un décor, des figurants, qui toutefois n’interviendraient à aucun instant pour interrompre leur échange privilégié. Il lui était devenu rare de profiter d’une compagnie choisie, avec un visage connu, sans que cela n’implique une obligation, une demande délicate, un sujet douloureux. Il avait choisi d’évacuer cet aspect-là dès les premières minutes, et il ne le regrettait pas à présent. Même s’il ne pouvait oublier les confidences au sujet de cet étrange ordre semi-arcaniste, semi-religieux, qui aurait de quoi solliciter toute son attention plus tard, il ne s’éparpillait pas. Il restait là, à graviter à proximité du centre chaud de leur conversation.

« T’y ajoutes traîner dans les bars avec des types louches, et ça m’fait déjà un emploi du temps bien chargé. Et toi ? »

« Hé, ça va, j’te jure qu’y a bieeen pire que moi, dans mon entourage. J’te promets. Des vrais malades. T’as d’la chance de dealer avec moi et pas avec un des autres psychopathes qui tournent chez nous. » Il n’aurait plus manqué que ça. Imaginer Alessio ou Sebastian en conversation avec Odelia relevait d’une science-fiction qu’il lui convenait très bien d’avoir à éviter. En parallèle, il parvint sans mal à omettre la longue liste de contre-exemples le qualifiant comme le parfait égal de ses deux frères de magie. Elle l'aurait trouvé si laid, alors, si elle savait ce qu'il en était. « Mine de rien, d’un point de vue plutôt objectif, j’suis dans les clous. Pour moi aussi, c’est chargé. Entre mon business, le côté arcanes avec tout ce que ça implique – que ce soit avec Circé et les autres ou juste pour moi seul – et l’aspect plus « humain » du quotidien… J’pêche aussi, régulièrement, dans le South ; fin, j’fais du lest hein, je tiens compagnie et je file une paire de mains en plus pour aider. Mais c’est presque devenu un loisir autant qu’un troisième taff, comme quand j'étais môme. Depuis un an et demi j’m’y suis remis plus souvent. J’me rends compte que ça m’fait du bien. D’toute façon, c’était soit ça, soit me mettre au yoga sur le tapis du salon, alors j’préfère encore la première option. » Derrière la plaisanterie, une réalité que le sorcier ne se remettait pas de constater, portant le verre à ses lèvres. Après l’horreur de ce que les siens avaient commis, il n’avait réussi à retrouver le chemin d’une forme de sérénité intérieure qu’au travers de cette nature sacrée. Elle l’avait puni en premier lieu, lui avait envoyé un monstre comme rappel de sa toute-puissance, contrastant avec sa propre fragilité de mortel. Cependant, plutôt que de la fuir, de lui tourner le dos et de se réfugier dans son intérieur urbain avec obstination, il s’était résigné à retrouver les sentiers d’une vie plus salutaire, plus gratifiante, aussi. Il avait renoué avec ses racines, avec l’homme qu’il n’aurait jamais cessé d’être, qu’il serait devenu de bout en bout, si la magie n’avait pas choisi son corps pour vivre et irradier de son pouvoir parfois totalitaire.

« J’comprends, pour le reste. Moi non plus j’suis pas fait pour la vie conjugale, j’crois. J’vais faire trente-huit, dans quelques mois. En octobre. Alors ouais, tout c’qui est vie de famille, couple, mariage… j’pense que j’ai raté le coche. C’est pas plus mal. » Il évitait d’y penser, la plupart du temps. Ce n’était pas mécanique, chez lui. Ce qui, probablement, était le signe favorable qu’il n’en terminerait pas plus travaillé que ça par un manque quelconque. Ou bien peut-être qu’il était encore trop tôt pour lui pour s’en apercevoir. « J’suis pas doué, pour tout ça. J’suis trop… trop. » Il haussa les épaules, une mine désabusée à l’intention d’Odelia et préférant enchaîner. « Alors comme ça tu danses ? C’est dingue, j’y aurais pas pensé, mais maintenant qu’tu me le dis, j’t’imagine bien avec des pointes, à danser à la Black Swan. J’admire. C’est une putain de discipline. Art majeur. J’serais jamais allé voir un ballet – et j’irai jamais – mais le peu qu’j’en ai vu, dans les films ou quoi… J’respecte vraiment. » Son sourire s’attendrit. « J’te vois bien aussi avec des p’tits, autour. C’est marrant. J’en ai connu une autre, prof de danse. Bon, rien à voir avec toi, elle c’était plutôt le genre hip-hop, jogging et compagnie. Mais elle était douée avec les gamins. Elle enseignait à Western Hill. Une fille bien. » Elle aussi lui avait paru jeune, à l’époque. Odelia embrassait totalement ses vingt-neuf ans. Elle avait encore le temps de s’épanouir, de finir de tuer les dernières réminiscences adolescentes qui lui donnaient ce visage d’elfe, cette aura florale dont le bourgeon n’a pas encore terminé d’éclore totalement.

« Le type louche que je suis ne sait pas ce qui vaut à la ballerine que tu es de profiter de sa compagnie, mais… j’apprécie. Sans rire, pour le coup. » Il dosa sa dernière relance, adoptant un ton plus bas, presque confidentiel. « Ce qui ne veut pas dire que tu ne peux pas me mettre un stop si y’a des limites à ne pas dépasser. Ou si tu as peur de quelque chose. »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
I see trouble on the way • Odelia Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
Célébrité : Kaya Scodelario
Messages : 264
Date d'inscription : 19/03/2022
Crédits : Hekat
Dim 23 Avr - 0:37 (#)


I SEE TROUBLE ON THE WAY

Government Plaza
18 juin 2021



L’accusé se défendit aussitôt, entraînant dans sa chute tous ceux qu’il connaissait, visiblement, et elle ne put retenir un pouffement alors que les arguments étaient martelés les uns après les autres. Probablement n’avait-il jamais entendu parler du proverbe qui disait « Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es. ». Si Lia l’avait bien en tête en cet instant, alors qu’elle le dévisageait, elle était loin de se départir de sa malice et de la fraîcheur que ses mots ne parvenaient à ternir. Sa main vint se placer contre les zygomatiques gauches qu’elle chercha à détendre alors qu’ils renouaient avec des sujets plus sérieux : voilà une facette de sa personnalité, un hobby qu’elle n’aurait su deviner, le genre de révélations apportant toute sa saveur à cette soirée d’été naissant. Le printemps bourgeonnant les quittaient, remplacé par sa sœur qui venait faire flotter à la surface ce qui était enfoui, fondre les glaces les plus résistantes, bouillir des corps suppliciés. Après réflexion, il n’y avait rien qui aurait pu expliquer une telle dissociation : Eoghan pouvait certainement faire preuve du tempérament contrôlé et silencieux nécessaire au pêcheur. De son côté à elle, le yoga s’annonçait carrément plus productif.

La discussion roula ensuite sur son âge – une imprévisible pensée la poussa à enfoncer le regard dans les eaux imperturbables de sa bière alors qu’un afflux sanguin soudain revivifiait légèrement ses joues. Elle chassa le rougissement d’une gorgée fuyante qui se ponctua sur la situation matrimoniale de son interlocuteur, et il la prit dès lors de court. L’italienne joua de sa langue avec l’alcool doux jusqu’à ce que l’estimation prudente de sa capacité à l’avaler sans s’étouffer soit atteinte finalement : elle aurait pu prononcer ces mots. A nouveau, elle sentit la vague d’émotions contraires qui venait l’étouffer, dont la main se glissait entre ses seins, pressant sa poitrine jusqu’à ce que les doigts n’atteignent la gorge trop libre, que les ongles tendrement n’en lacèrent les chairs. Elle s’attarda plus avant à en saisir les nuances, alors que les assauts se faisaient de plus en plus rapprochés, à croire qu’elle allait finir par mettre bas : l’acidité délectable du danger, le sucre doucereux de la fatalité, le sel de la méfiance prudente. Tranquillement, elle reposa son verre et chercha à rationaliser ce qui se passait, ne sachant pourtant si c’était le chemin qu’aurait choisi son subconscient – le choix lui en eût été laissé - : était-il possible que le rouge explique là encore une telle similitude ? Après tout, leur relation à l’énergie vitale ne pouvait que la rendre plus intense, ce qui expliqueraient qu’ils soient… ‘trop’. Son ignorance la laissait là encore avec une ribambelles d’interrogations qu’il lui faudrait certainement des années à démêler. Il était pourtant certain qu’elle se pencherait sur cette théorie nouvellement soulevée. Elle la laissa pour le moment de côté, laissant son sourire retrouver sa place alors qu’il élucubrait des projections sur la danseuse. Elle fronçait les sourcils et secouait la tête d’un air aussi doux qu’amusé tour à tour. Rien ne faisait vraiment sens, mais elle avait noté plusieurs de ses remarques mentalement, se promettant d’y revenir plus tard.

Plus tard, puisque la secousse suivante s’en venait, et celle-ci, elle le soupçonnait de l’avoir volontairement déclenchée. Ses yeux rieurs se calmèrent en cherchant leurs pairs, le rire qui déformait le visage oblong s’effaça lentement au profit d’un calme chaleureux – qui ne devait pas demeurer longtemps -, alors qu’elle savourait le compliment sur lequel il s’attardait. Cherchait-il à la convaincre ? Elle en aurait bien besoin. Peut-être, comme tant d’autres, savourait-il cette jeunesse qu’elle tenait prisonnière, otage de son incapacité à se projeter, partenaire de sa propension à rêver. Les tentacules s’agitaient, suppliaient, impatients d’aller puiser l’information à sa source ; leur propriétaire sondait les iris ennemis, se délectait du jeu et de son ignorance, tout en se maudissant pour l’impact qu’elle n’aurait évité, qui les précipiterait immanquablement. « Je devrai, tu crois ? » L’enfant et la femme sans cesse sollicitées à ses côtés, libres de cohabiter : elle ne pouvait s’empêcher de soustraire de l’électricité dans ses intonations, de la provocation entre les mots qui tombaient. Elle usait de son irrévérence pour s’enquérir des réponses qu’elle se posait réellement sans se résoudre à lui arracher – rien ne pouvant l’assurer pour autant que l’honnêteté lui répondrait – c’était rarement le cas, et elle lui offrait de la manipulation pleinement la possibilité. Avec du recul, bien plus tard, peut-être aurait-elle l’occasion de se demander si elle n’avait pas simplement renié son instinct, selon la tendance nihiliste contrastant celle pleine d’espoir qui prétexterait allégrement souhaiter faire preuve de foi. « Tu vends des reptiles, c’est ça ? J’ai entendu parler de ta boutique. Faut dire que c’est pas commun. » Ce n’était qu’un demi-tournant dans la conversation. Son ton n’avait pas vraiment changé, ni la charge dans l’atmosphère. Shreveport n’était pas un petit village où chacun se connaissait, et pourtant l’enfant du bayou y avait assurément tissé sa toile. L’une de ses mains se porte sur son verre, la seconde à son paquet de cigarettes. Lorsque la première retombe, l’autre en extrait l’une d’entre elles et se hisse à nouveau sur ses pieds dans un tournoiement plein d’entrain. L’inaction s’était mise à la titiller. « Cigarette ? » Elle fit tourner le produit tubulaire méthodiquement entre ses doigts en attendant son verdict, sans grand suspens pour autant : c’était de ces questions entre fumeurs qui n’attendaient pas réellement de réponse, seulement une action. « Je bosse aussi à Western Hill, au fait. Ça fait longtemps que ton amie a quitté Shreveport ? Et qu’est-ce qui te fait dire que tu n’iras jamais voir un ballet ? » Cette fois, c’était une véritable porte de sortie qu’elle lui offrait, un vent de légèreté qui s’engouffrait, alors qu’il faudrait croiser à nouveau d’autres porteurs d’énergie, se réapproprier les lieux, se réancrer plus loin.
Revenir en haut Aller en bas
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

I see trouble on the way • Odelia 1E5CfUE I see trouble on the way • Odelia AoZyjkn I see trouble on the way • Odelia BvRyGpi

"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

I see trouble on the way • Odelia KOVXegv I see trouble on the way • Odelia WZKlL7H I see trouble on the way • Odelia J8B1rxa

"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
I see trouble on the way • Odelia KL9jJO9
⛤ VENGEANCE ⛤

I see trouble on the way • Odelia ZfHtADc I see trouble on the way • Odelia Jq60QrG I see trouble on the way • Odelia MaP8TbX

"Before I die alone."

I see trouble on the way • Odelia GIeraGW
Pseudo : Nero
Célébrité : Ian Somerhalder.
Double compte : Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque, Ian C. Calloway & Gautièr Montignac.
Messages : 5936
Date d'inscription : 09/06/2017
Crédits : Lune noire (ava') ; Amiante (signa')
Ven 28 Avr - 9:06 (#)


I see bad times today
Il la vit rougir. Ses joues s’étaient colorées avec une rapidité trop prononcée pour qu’il puisse faire abstraction d’un signe physique qui avait de quoi exciter un arcaniste comme lui. C’était sa faiblesse et sa force, tout à la fois. Ces manifestations hormonales relevaient de bien autre chose que de la simple observation. Ces symptômes l’attisaient, lui donnaient envie de plonger, de sonder en elle le pourquoi du comment. Que se passait-il ? Qu’est-ce qui avait pu ainsi réchauffer son corps, titiller ses nerfs, pour que soudainement l’attitude de la jeune femme s’imprègne d’une émotion vive, confortée par la manière dont elle avait détourné les yeux, se donnant une contenance en observant finalement l’alcool dans son verre ? Il n’avait pas perdu le fil de la conversation, loin de là. Mais un autre, plus rouge, plus vif, retenait à son tour, toute l’attention de l’arcaniste. La Rougeoyante rouvrit un œil, s’ébroua en lui. Mouvement sec, presque nerveux, comme si elle avait déployé son corps de part et d’autre de lui, dans le fouettement d’une queue impatiente, dérangée, curieuse. Un soubresaut naquit en écho dans son bas-ventre. Il n’en montra rien, tout en reconnaissant l’indice d’un désir précoce à l’égard d’Odelia. Oui, il voulait qu’elle reste avec lui, ce soir. Et il voulait plus que cela.
Il s’assura que son essence ne s’emballait pas. Il tenait toujours fermement les rênes, bien qu’une déglutition plus perceptible, le jeu des mandibules qui s’étaient raffermies, laissaient en effet à penser que lui aussi, voyait son humeur changer. Il ne comprit pas ce qui avait pu en être le déclencheur, pour elle. Pour lui, c’était indubitablement ce frémissement dans l’air dont elle était la source.

Il lui tendait une perche qu’elle ne saisissait pas encore pleinement, mais qu’elle ne repoussait pas non plus. Le jeu continuait. Il ne répondit pas à sa question, se contentant de hausser les épaules, sans vraiment singer un air innocent. Il savait très bien ce qu’il était, ce qu’il représentait, dans l’esprit de certaines. Il ne comptait pas se faire passer pour un être pur. S’il l’avait jamais été, il ne l’était plus depuis des lustres, souillé par bien d’autres âmes, par le côtoiement d’une magie trop sombre pour la sienne. Par sa vie en des épisodes parfois initiés par lui, quand il ne s’agissait pas uniquement d’une fatalité banale à pleurer.
Elle se leva, il la suivit, embarquant sa bière au passage. Il sortit du bar, leur dégota une table nantie de hauts tabourets, qu’il dédaigna pour rester debout. Déposant son verre sur la surface, il alluma avec plaisir une Pall Mall, non sans lui avoir offert son briquet en priorité. Il s’accouda légèrement, fumant sans la quitter des yeux le moins du monde.

« Dis donc, t’en sais, des choses, finalement… Va falloir que j’me méfie. J’ai pas intérêt à te traiter comme n’importe quelle étrangère. » Il la taquinait, mais ses propos étaient sérieux. Il était presque admiratif, et à coup sûr flatté, de voir qu’elle avait au moins une fois entendu parler de ses activités en-dehors de leurs maigres échanges. Il ne s’y attarda pas cependant, préférant lui répondre sur ce qui la concernait elle. « Elle est partie il y a un moment maintenant, oui. Ça doit faire… presque trois ans, je crois. » Il évacua rapidement ce détail sur la médium, et arqua un sourcil dubitatif à l’intention de sa sœur écarlate. « J’ai la gueule d’un type qui va mater un ballet, tu penses ? Tu m’vois débarquer avec mes rangers sur la moquette nickel de je sais pas quelle salle de spectacle, avec plein de gens en costards ou super bien fringués, pour passer deux heures devant Le Lac des Cygnes ? Pour sûr qu’ce s’rait une expérience, mais pas pour moi. J’sais bien qu’c’est con, et qu’en soit rien ne m’empêche de le faire, mais… Nah, j’le sens pas. » Amusé cependant par l’idée qu’il venait d’énoncer, il en profita pour rebondir, mutin : « Sauf si j’ai droit à un spectacle privé. Là, tu vois, j’serais prêt à reconsidérer l’idée. Mais j’suis pas sûr qu’un ballet solo de bout en bout ça s’fasse, dans le milieu. » Une brise imperceptible les aida à supporter les températures extérieures au bar. La rue était encore surchauffée, et certainement pas aidée par la circulation des voitures, encore intense à cette heure. Tandis qu’il fumait, ses prunelles s’attardèrent sur les coutures de sa robe : la façon dont elle marquait sa taille, tout en conservant une certaine fluidité, rendant la silhouette de sylphide d’Odelia plus fascinante. Il se redressa, gardant une attitude toujours nonchalante, se détachant enfin du portrait qu’elle lui offrait pour fixer d’autres passants, marchant sur les trottoirs à proximité d’eux et du reste de la clientèle. Pourtant, lorsqu’il l’interrogea, son timbre était clair, déterminé, appuyant imperceptiblement :

« Ça va, au fait… ? T’as eu l’air d’avoir un coup de chaud, là. C’est pour ça qu’tu voulais qu’on sorte un peu pour respirer ? » Un rire léger. Il osa. Il ne fit qu’effleurer l’esprit d’Odelia. Pour qu’elle puisse l’entendre, sans pour autant qu’il ne pénètre le sanctuaire de son esprit. Sans que ses lèvres ne bougent, un souffle : « T’es pas obligée de te préparer à me faire le coup du téléphone qui sonne pour une urgence, si quelque chose ne va pas, tu sais. »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr





Louisiana Burning

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
(#)

Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» I Don't wanna be me • Odelia
» (ODELIA) ab uno dice omnes
» A life's chance - Odelia & Anaïs
» The Thing [Yago, Heidi, Blanche, Odelia]
» To Hell with good intentions | Odelia & Alexandra

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-
Sauter vers: