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Little Fish in a Big Pond • Anaïs

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When witches don't fight, we burn
Daphné G. Calabrezzi
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When witches don't fight, we burn
"❀ I'VE GOT THICK SKIN ❀"

"Be nice with plants, in the end, they eat you"

Little Fish in a Big Pond • Anaïs Z58WISI Little Fish in a Big Pond • Anaïs DJvbXfY Little Fish in a Big Pond • Anaïs LKwrOxC

En un mot : Blossom.
Qui es-tu ? : ❀ Italienne naturalisée Américaine. Elle débarque sur le sol américain à 8 ans, accompagné de son jumeau et de sa mère.
❀ Gitane. Elle n'a toujours connu que ça. Élevée par sa tante autant que par sa mère et les autres habitants du camp, elle leurs doit tout et elle le sait bien.
❀ Maternelle. Elle a cette tendance à prendre tout le monde sous son aile. C'est comme ça qu'elle se retrouve avec l'apprentissage d'Anaïs à sa charge.
❀ Spirituelle. Elle respecte profondément la terre, à la fois mère de son don et outil, elle se sent mal si elle reste trop longtemps éloignée d'une zone de verdure.

"❀ AND AN ELASTIC HEART ❀"


Little Fish in a Big Pond • Anaïs OtKezjM Little Fish in a Big Pond • Anaïs UC3L3ii Little Fish in a Big Pond • Anaïs Y4uiaVX

"When twins are separated, their spirits steal away to find the other."

Facultés : ❀ Chamane, magie rouge.
❀ Acrescence phytokinésique ❀ : Daphné à la capacité d'influer sur la croissance des végétaux, en insuflant une quantité de magie dans la plante, elle peut la faire pousser bien plus rapidement, stopper sa croissance (ou sa maturation dans le cadre d'un fruit ou d'une fleur), ou la ralentir. Elle peut ainsi faire pousser et maintenir en vie des essences qui n'aurait jamais pu s'épanouir sous le climat Louisianais.

❀ Communication avec la Terre ❀ : Daphné est capable, en se mettant en transe, d'obtenir des informations sur le lieu où elle se trouve, grâce à une forme de communication avec le sol.

❀ Vargamor ❀ : Elle est capable d'effectuer tous les rituels nécessaire au bon fonctionnement de la meute, de l'invocations des Munins, à la transmission du Loup durant la grossesse.

❀ Très douée pour les potions et les baumes de soins, elle possède aussi une vaste connaissance des rituels propre aux Comanches ayant effectué son apprentissage avec eux.

Thème : Elastic Heart - Sia
"❀ I'M LIKE A RUBBER BAND ❀"


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Mer 4 Mai - 1:36 (#)


(Little Fish in a Big Pond)


3 Septembre 2021


Elle inspire profondément, à plusieurs reprises et fait craquer ses doigts, les bras tendus vers l’avant. « Let’s go. » La robe de lin qu’elle porte, ondule contre ses mollets quand elle s’extraie du petit creux qu’elle s’était créé au fond de sa Serre. La séance de méditation s’était avérée nécessaire et bienfaitrice et d’un geste circulaire de la main, elle pousse les branchettes à s’étirer pour reprendre leur place, effaçant toute trace de son passage et obturant l’emplacement de la pierre plate qu’elle utilise pour ses séances. Elle sort de la serre, accueillant la fraîcheur de l’air crépusculaire contre sa peau rendue moite par l’humidité nécessaire à la pousse de ses plantes, avec un sourire. Elle observe la vue autour d’elle, note la vie qui anime encore le camp. D’ordinaire à cette heure-ci, l’activité commence à décroître, les uns rentrant dans leurs roulottes, les autres préparant le repas, mais ce soir, comme tous les deux mois, le camp vibre d’une énergie saine qui lui tire un sourire. Les Gitans sont un peuple de traditions et d’habitudes, un peuple fier, qui respecte ses anciens et leurs rituels, et ce soir ne fait pas exception. Une fois, tous les deux mois, les chamanes et les pratiquants tziganes du camp unissent leurs pratiques pour effectuer une série de rituels assurant la protection et la purification de ce lopin de terre qui les accueillent depuis de nombreuses générations maintenant.

Ses paumes claquant l’une contre l’autre, elle se lance à la recherche de son apprentie qui doit être perdue quelque part avec le groupe d’ami qu’elle s’est créé au camp à force d’y passer du temps. Elle se déplace rapidement, ses petites jambes la portant silencieusement au cœur du camp. Son trajet se retrouve chargé d’arrêt imprévu, ses mains serrant celles qui lui sont tendues, ses sourires rassurant les plus jeunes qui vont assister ce soir à leurs premiers rituels. Un mot de réconfort pour ceux dont les morts seront célébrés ce soir, une petite fleur pour les cheveux d’une fillette qui observe la couronne de fleurs qui trône sur sa tête avec des yeux plein d’envie. La voix de stentor de Joseph raisonne derrière elle et elle se tourne vers lui avec un sourire. « Tu cherches Anaïs ? » Elle hoche la tête en glissant une mèche derrière son oreille. « Elle s’est enfuie un peu plus tôt, mais je m’inquiète pas trop, elle doit probablement être avec son groupe habituel, j’ai cru entendre le prénom d’un certain garçon, donc je suppose qu’ils doivent lui coller au train. » Le rire du quinquagénaire explose autour d’elle et elle lui répond de bon cœur. « Oui, j’ai, en effet, cru l’apercevoir pas très loin d’Enoch. » « Le pauvre… » « Ne le plains pas trop, si ça le dérangeait vraiment, il aurait su dire stop. » Il n’a pas tort, Enoch est suffisamment caractériel pour savoir imposer son refus, si jamais les gamines venaient à dépasser les limites. « Et ta femme, elle est où ? » « Probablement en train de préparer un ragoût pour vous autre une fois le rituel effectué. » Elle hoche la tête, l’eau lui montant instantanément à la bouche à l’idée de la cuisine délicieuse d’Isabella. Ils en auront tous besoin après le rituel de ce soir et elle acceptera avec plaisir l’assiette qu’on lui offrira. « Tu comptes inclure la petite ? » La question ne la surprend qu’a moitié, Joseph à beau n’être qu’un humain, il s’intéresse avec force à la partie magique de sa communauté, son aval avait été décisif dans la décision de Daphné de prendre Anaïs en tant que disciple. Si le Roi des Gitans avait refusé, l’adolescente n’aurait jamais pu passer autant de temps au sein du camp et Daphné aurait dû faire un choix dans ses obligations qui lui aurait profondément déplu. « Oui, elle n’est pas encore complètement prête, mais je pense qu’elle peut participer, au moins histoire de vivre le truc de l’intérieur. » Un hochement de tête appréciateur lui répond avant qu’une main ne se dépose sur son épaule avec un sourire plein de fierté. « Je te fais confiance. » Quelques banalités supplémentaires sont échangées avant qu’il s’éloigne, abandonnant Daphné à sa recherche.

Rapidement, la chevelure rousse d’Anaïs se distingue dans la foule et elle accélère le pas pour retrouver sa disciple qui la dépasse désormais de quelques bons centimètres. Elle a bien grandi la petite. L’adolescente a poussé comme les plantes que la chamane aime tant. De petite fille effrayée elle s’est transformée en une jeune femme toujours en proie aux doutes et aux questionnements, mais qui montrait une attitude bien plus saine face aux épreuves que la vie semblait décidée à mettre sur son chemin. « Anaïs ! » Elle se retourne et cherche des yeux la silhouette facilement ratable de son mentor qui agite le bras pour lui attirer l’œil. Un rire échappe à la chamane quand elle voit la jeune femme hausser les épaules avant de reprendre sa conversation. En secouant la tête, elle finit de dévorer la distance qui la sépare de la jeune femme, posant une main délicate sur son épaule. « Carina, par-là ! Il faut que tu viennes avec moi. » Pas d’urgence dans la voix de l’ainée, mais un ordre néanmoins. Elle laisse la rousse signaler son départ avant de l’entraîner à sa suite vers la zone où se déroulera le rituel. « Tu sais qu’on a discuté de ta potentielle participation à un rituel pour voir où tu en es et si on te sent prête toutes les deux ? » Elle repousse une petite mèche derrière l’oreille de la gamine, effleurant sa joue du bout des doigts. « Je pense que ce serait bien que ce soit ce soir, c’est un rituel simple, y a honnêtement aucun risque, et j’aimerais que tu le fasses avec moi, si tu le sens. » Elle ne veut rien forcer, même si elle est intrinsèquement convaincue que la jeune femme est prête pour cette étape. Elle serre au creux des mains celles de sa disciple, ses pouces effleurant en un mouvement rassurant le dos de celles-ci. « Qu’est-ce que t’en penses ? Si tu te sens prête, faudra juste que je te purifie avant qu’on ne commence, mais ça ne prend pas très longtemps et on l’a déjà fait à plusieurs reprises. T’as des questions ? Des inquiétudes ? »









( Pando )
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Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
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A SONG OF BLOOD

En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
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Thème : Mama Cass Elliot - Make Your Own Kind Of Music
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Sam 7 Mai - 13:21 (#)



Le ciel se pare de couleurs orangés alors que le soleil disparaît finalement à l’horizon, annonçant la nuit proche alors que la lune a déjà commencé sa course dans le ciel. Le camp, lui est en pleine effervescence malgré l’heure qui avance et je ne peux m’empêcher d’observer des visages devenus familiers aller et venir, s’occupant de préparer l’événement du soir. Un rituel auquel j’ai déjà assisté, plusieurs fois, depuis que Daphné a accepté de me former, d’être ma mentore, ma guide, mais dont je ne me lasse pas, qu’importe le nombre de fois que je le vois. Il est loin le temps où je ne venais qu’en coup de vent, et c’est un soir qui achève un été entier passé aux côtés des gitans, de Daphné, des arcanes et loin de la ville, du tumulte et des inconnus qui ne font que traverser ma vision s’en jamais qu’elle s’y attarde. C’est le dernier week-end que je passe ici, celui du deuxième été à vivre parmi eux, à m’imprégner de leur culture, de leurs traditions et à me sentir ici comme chez moi. Il est loin le temps où j’hésitais encore à franchir les limites du camp pour rencontrer Daphné et le souvenir me tire un léger sourire. Un brusque claquement de doigts me ramène au présent et je hausse un sourcil face à la mine boudeuse de Demetra qui semble contrariée par les divagations intérieures qui me font perdre le fil de la discussion qu’elle tente d’avoir.

- Sérieusement, Anaïs… Tu m’écoutes ?

- Cela dépend… Tu parles encore de lécher la glotte d’Enoch ? Parce que, franchement, je ne vais être d’aucun secours, c’est à lui qu’il faut que tu parles.

Son visage rougit me tire un rire qui s’amplifie lorsqu’elle me frappe le bras d’un air outré. Demetra est l’une des amies que je me suis faite dans le camp, au fil des allées et venues puis des mois passés ici. Avec quelques autres, on forme un petit groupe que je prends plaisir à retrouver à chaque fois et avec qui je peux être moi-même, sans avoir à me cacher. Elle et son frère sont tous deux des thérianthropes, de ce que j’ai compris, bien qu’ils soient restés vagues à ce sujet et son passe-temps depuis quelques jours est de suivre Enoch à la trace et m’embarque avec elle malgré mes protestations, ayant peu d’intérêt pour ce genre de trucs. Elle finit par se reprendre, non sans le chercher une dernière fois des yeux avant de changer de sujet, parlant plutôt d’un rassemblement le soir-même où la plupart des jeunes de notre âge sont conviés. Et ce en toute discrétion, soit-disant. Cela ne me tire qu’une grimace, imaginant bien la tête de la soirée et remerciant intérieurement Daphné pour me donner une excuse toute faite lorsqu’elle me demande si je vais venir.

- Probablement pas. Daphné a parlé de me faire participer au rituel et je ne sais pas jusqu’où cela va, je serais sans doute trop fatiguée.

L’idée même me rend toute excitée. Cela semble me faire franchir une étape importante et j’ai vraiment envie de la rendre fière et de lui montrer que tous ces cours et tout ce temps passé à m’enseigner ce qu’elle sait n’ont pas fait en vain. Depuis qu’elle a accepté de m’enseigner plus que simplement la maîtrise basique de mes pouvoirs, j’ai entrevu une voie qui me correspond, qui m’intrigue et me pousse à faire de mon mieux. Plus le temps passe et plus l’idée même d’avoir une vie « normale » s’étiole sans pour autant disparaître. Jamais je n’abandonnerai mes études et je ne compte plus le nombre de fois où Daphné a ouvert la porte de ma chambre pour me trouver à étudier au lieu de dormir, m’envoyant ensuite fermement au lit, mais sans jamais m’empêcher de recommencer. Elle comprend, veille simplement à ce que je n’en fasse pas trop quand je suis au camp. Je suis chanceuse de l‘avoir trouvé.
Le soupir déçu de Demetra me tire un sourire et je lui tapote doucement l’épaule. J’entends mon prénom au moment de lui répondre et tourne la tête, cherchant des yeux la provenance de la voix sans vois qui que ce soit de précis dans la foule occupée. J’ai laissé Daphné alors qu’elle partait méditer pour se préparer pour le soir, mais il m’a semblé entendre sa voix… Ne voyant rien, je hausse les épaules pour enchainer.

- Fais pas cette tête, ce n’est pas grave.

- Je sais, mais tu repars bientôt, on voulait que tu sois là.

Ne sachant pas trop quoi répondre, j’ouvre la bouche pour sursauter en sentant la main de Daphné se poser sur mon épaule alors que sa voix m’interpelle, me demandant de la suivre. Je hoche la tête et me tourne une dernière fois vers Demetra.

- Promis, je vais faire ce que je peux, mais en m’en veux pas si je ne peux pas venir, d’accord ? Excuse-moi auprès des autres si je ne viens pas.

Cela semble lui suffire et je suis Daphné qui va directement vers l’endroit où le rituel aura lieu. Je commence à le connaître à force de l’avoir observer et la questionne du regard, n’ayant pas longtemps à attendre pour qu’elle m’explique tout cela. Mon cœur accélère un peu à ses mots et je hoche la tête, souriant à ses gestes doux et ses paroles rassurantes. Il y a un an, j’aurais paniqué, je n’aurais pas su quoi faire et aurais bégayer pour refuser, mais pas ce soir. Je reste nerveuse, mais je fais confiance à Daphné, à son jugement et son enseignement. J’ai tant appris avec elle que je me sens prête à aller de l’avant. J’inspires et serre doucement ses mains qui recouvrent les miennes.

- Je voudrais essayer. J’ai vu en quoi le rituel consiste et tu seras là alors…  Je suis encore un peu nerveuse, mais je voudrais vraiment essayer.

Et je n’ai pas le sentiment de faire une erreur en acceptant. Je sais à quoi m’attendre, au moins pour ce rituel-là. C’est quelque chose que je connais, pour l’avoir vu, même si ce n’était qu’en spectatrice silencieuse et cela suffit à me rassurer. Même si mon esprit n’est pas sans questions.

- Je voudrais juste savoir… quel sera mon rôle exactement ?

Je pourrais demander ce qu’il se passerait si je faisais mal les choses, si je ratais quelque chose, mais je n'ai pas vraiment envie d’envisager cela. Pas alors qu’elle m’accorde sa confiance et qu’elle a probablement dû convaincre les autres pour que je participe.

- Et si je dois porter cette robe blanche en lin que tu m’as donné ?

Je ne peux pas m’empêcher de ne pas aimer devoir porter le moins de vêtements possibles pendant ce genre de cérémonie, notamment mes habits en nylon ou autre synthétique qui constituent la majorité de ma garde-robe. Que du naturel. Je peux au moins m’estimer chanceuse qu’elle ne me demande pas plus. Je n’ai jamais su si c’était vrai ou si elle se moquait de ma crédulité, mais l’entendre parler de rituels faits entièrement nue ne m’enchante pas du tout. Même si je suis prête à avancer et faire ce qu’il faut, il y a encore des choses que je préfère éviter.
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❀ Maternelle. Elle a cette tendance à prendre tout le monde sous son aile. C'est comme ça qu'elle se retrouve avec l'apprentissage d'Anaïs à sa charge.
❀ Spirituelle. Elle respecte profondément la terre, à la fois mère de son don et outil, elle se sent mal si elle reste trop longtemps éloignée d'une zone de verdure.

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Facultés : ❀ Chamane, magie rouge.
❀ Acrescence phytokinésique ❀ : Daphné à la capacité d'influer sur la croissance des végétaux, en insuflant une quantité de magie dans la plante, elle peut la faire pousser bien plus rapidement, stopper sa croissance (ou sa maturation dans le cadre d'un fruit ou d'une fleur), ou la ralentir. Elle peut ainsi faire pousser et maintenir en vie des essences qui n'aurait jamais pu s'épanouir sous le climat Louisianais.

❀ Communication avec la Terre ❀ : Daphné est capable, en se mettant en transe, d'obtenir des informations sur le lieu où elle se trouve, grâce à une forme de communication avec le sol.

❀ Vargamor ❀ : Elle est capable d'effectuer tous les rituels nécessaire au bon fonctionnement de la meute, de l'invocations des Munins, à la transmission du Loup durant la grossesse.

❀ Très douée pour les potions et les baumes de soins, elle possède aussi une vaste connaissance des rituels propre aux Comanches ayant effectué son apprentissage avec eux.

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Mar 31 Mai - 6:36 (#)


(Little Fish in a Big Pond)


Du coin de l’œil, elle observe la conversation entre les deux jeunes femmes avec un sourire. Le second été passé au sein du camp a permis à son apprentie de créer des liens plus fermes, plus serré avec les jeunes du camp et Daphné ne peut empêcher l’étincelle de fierté et de tendresse qui s’illumine quelque part près de son plexus solaire. Elle a toujours su qu’Anaïs finirait par voler pleinement son cœur, par s’y faire une place si profonde qu’il serait impossible de l’en déloger et la voilà en train de s’émouvoir parce que son petit louveteau trouve sa place au sein de sa meute. Elle secoue la tête, un semblant de rire moqueur secouant sa poitrine. Bordel, la gosse la rend vraiment mielleuse. La voilà qui revient, ses boucles rousses rebondissant au rythme de ses pas rapides. Une main se tend vers la sienne et s’en empare avant qu’elle ne l’entraîne à l’écart. Il est temps.

Les paumes d’Anaïs se resserrent autour des siennes à la fin de son explication et elle sourit en hochant la tête avec emphase. Bien sûr qu’elle est prête, Daphné ne lui aurait jamais proposé de participer si elle avait eu le moindre doute sur les capacités de la jeune femme. « C’est normal que tu sois nerveuse. Je l’étais aussi, mais tu es prête, tout ira bien, tessora. » Le surnom affectueux est accompagné d’une paume délicate qui vient s’emparer de la joue soyeuse de la jeune femme. Un sourire de travers étire les lèvres de Daphné en prenant conscience que la môme est désormais officiellement plus grande qu’elle et elle se surprend à déglutir avec une légère difficulté, la gorge serrée par l’émotion. L’apprentissage d’Anaïs progresse bien. Ses dons se développent merveilleusement, son état mental semble aller mieux lui aussi et elle… Grandit. L’idée de la voir s’échapper, quitter la sécurité de son apprentissage et du nid que Daphné a construit pour elles deux, humidifie ses yeux tout en la remplissant d’une fierté qu’elle ne s’attendait pas à ressentir. Elle se secoue mentalement, repoussant cette sentimentalité pour un temps plus approprié. Avec un petit raclement de gorge, elle entame l’explication. « Pas grand-chose pour ta première fois, tu te chargeras d’allumer le fagot de fumigation. Sauge blanche, foin d’odeur, lavande, cèdre et l’hysope. Une fois qu’il fumera bien, tu me suivras, c’est toi qui seras en charge de la fumigation, je me chargerai des incantations. Pense à bien diriger ton énergie vers la fumée, vers le ciel et la terre. Si tu veux répéter les incantations avec moi, tu es la bienvenue, ça ne fera que renforcer la puissance du rituel. »

À la question suivante, un rire léger jaillit de sa gorge. Anaïs et sa pudeur. « Oui, tu devrais d’ailleurs aller l’enfiler tout de suite, comme ça, je pourrais te purifier avant le rituel. » Sa paume effleure une dernière fois la joue de la jeune femme. « Les rituels de purification nécessitent rarement une nudité totale, je te rassure. C’est généralement le cas des rituels de fertilité par exemple. » Un clin d’œil et elle pousse doucement la jeune femme vers la roulotte qu’elles partagent depuis le début de l’été. Un baiser léger sur la joue de la petite avant qu’elle ne s’enferme dans la roulotte pour revêtir la robe de lin blanche offerte par Daphné quelques mois plus tôt. Assise sur la balancelle, la chamane attend que son apprentie ressorte de leur habitation. Elle inspire profondément, calquant sa respiration sur le flux d’énergie qui circule autour d’elle, l’attire en son sein, le laisse courir au même rythme que celui de son sang dans ses veines. Elle ne rouvre les yeux qu’au son du loquet de la porte se débloquant pour accueillir la jeune femme. Elle se redresse et lui ouvre les bras pour l’attirer contre elle en une étreinte rassurante. La chevelure de feu de la jeune femme tranche avec la pâleur de sa tunique et elle offre une image étonnante ainsi vêtue.

« Prête ? » Au signe d’assentiment de son apprentie, elle s’empara du fagot de sauge blanche qu’elle allume. D’un mouvement sec du poignet, la flamme est éteinte, ne laissant derrière que les braises dont la fumée se répand entre elles. Elle se penche, la petite italienne pour laisser l’onde grise lécher le sol et les pieds de la chamane en formation, elle tourne lentement autour de son apprentie, laissant la fumée remonter le long de sa silhouette, s’emmêler dans ses boucles, effleurer ses joues, ses paupières. Les paroles, apprises par cœur et répétées des centaines de fois, repoussant les énergies négatives pour ne laisser que la pureté de l’essence de la petite outre. « Tu es prête. » Sa voix est légèrement rauque, quand elle pose les yeux sur la jeune femme. « Allons-y. »

Sa paume s’empare de celle de son apprentie, le bol de bois ancien contenant le fagot d’herbes glissé sous le bras opposé. Elle guide silencieusement la jeune femme jusqu’au centre du cercle qui s’est petit à petit formé autour du vieux cyprès qui trône presque au centre du camp. L’arbre est immense, ses branches s’étendant dans toutes les directions, son tronc noueux accueillent les tentatives d’escalade des plus jeunes et le dos fatigués des anciens y cherchant l’ombre et la fraîcheur. On y trouve souvent Daphné, pratiquant quelques rituels ou expliquant quelque chose à sa classe. Un nœud d’énergie pulse sous le vieil arbre, expliquant, en partie, sa survie aux multiples cataclysmes ayant ravagé la région. C’est ici, sous cet arbre, qu’ont lieu la plupart des rituels et des rassemblements du clan, ici qu’on se marie, qu’on prie ses morts et qu’on se purifie. Ici, qu’on pleure, qu’on rit, qu’on s’embrasse. La paume de Daphné effleure l’écorce rugueuse en une caresse affectueuse. Sous le bois craquelé, elle perçoit le battement de la sève, et l’énergie puissante qui jaillit du sol. Un soupir plein de plaisir lui échappe avant qu’elle ne recule, croisant le regard de l’apprentie, patientant hors du cercle, qui doit, elle aussi percevoir l’énergie qui tourbillonne autour d’elle, prête à être utilisé pour le rituel. Elle se tourne vers la foule, avant de siffler fortement pour obtenir l’attention de tous. « Bonsoir Gitans ! » Les cris, sifflements et applaudissement lui réponde et elle sourit largement. « Ce soir, comme tous les trois mois, nous effectuerons notre purification. Mais… » Elle laisse un silence s’étirer avant d’ajouter mutine. « Cette nuit, mon apprentie, ne sera pas parmi vous. Anaïs participera avec moi ce soir. » Elle tend la main vers la jeune femme. « Rejoins-moi, tessora. » Elle attend que la jeune fille prenne place près d’elle, serrant sa paume dans la sienne. « Commençons. » Elle se tourne vers la presque femme avec un sourire débordant de fierté.










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En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
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Jeu 2 Juin - 22:41 (#)




La main de Daphné a cette douceur rassurante qui m’empêche de la lâcher. Depuis que je viens ici, au camp, elle a toujours été d’une douceur maternelle dont je manquais cruellement, même s’en m’en rendre compte à l’époque. J’étais perdue, effrayée et en colère et elle a été un soutien inébranlable dès l’instant où j’ai posé le pied dans sa roulotte la première fois, encore incertaine de la façon dont les choses allaient se passer. Chaque venue au camp me remplit d’une légèreté toute particulière et chaque départ pour retourner à la vie citadine me serre le cœur. La roulotte de Daphné, c’st ma deuxième maison et Daphné, c’est un peu comme une mère, une amie et une mentore à la fois. Elle m’a vu dans mes pires moments et je ne serai jamais assez reconnaissante de tout ce qu’elle a fait pour moi et de la façon dont ses mots et ses gestes tendres m’oint permis de me reconstruire, peu à peu. Alors la voir me regarder avec un éclat de fierté dans le regard, ça me serre la gorge et me donne envie de ne plus jamais la décevoir.

Cela fait près d’un an que Daphné m’apprend peu à peu ses fonctions de chamane et des responsabilités qui vont avec. Je me souviens encore avec une clarté étonnante du jour où elle m’a proposé de partir sur cette voie vers laquelle je ne me destinais pas du tout, n’en ayant jamais vraiment entendu parler. Plus que le simple fait d’apprendre la magie, c’était tout ce que ça impliquait qui m’avait donné envie d’en apprendre plus. Le fait d’être en phase avec son corps, son esprit, sa magie et celle de la communauté et de la nature, ça avait eu du sens à mes yeux, bien plus que je ne l’aurais imaginé en l’entendant la première fois. Il m’avait fallu quelques temps et un été à vivre à ses côtés pour appréhender pleinement ce que cela signifiait si j’acceptais. Je serais officiellement son apprentie et pas simplement la petite outre qu’elle aidait à se contrôler. J’avais attendu qu’on soit seules, installées près de son jardin, devant une tasse de thé, pour lui dire que j’acceptais, que je voulais qu’elle m’apprenne. J’avais eu beau retourner la question dans tous les sens, c’était la seule réponse qui ressortit à chaque fois. Elle avait souri et m’avait longuement accueillie contre elle, répétant comme elle était heureuse et fière.

Jamais je n’ai regretté ma décision depuis lors. Les passages au camp devinrent plus réguliers et plus longs, me coupant davantage de la vie citadine qui restait tout de même une part essentielle de ma vie, avec les études et tous ceux que j’avais là-bas. J’avais assisté à de nombreux rituels, spectatrice silencieuse et attentive à qui Daphné posait des questions ensuite, fournissant explications et informations sur tout ce qu’elle faisait, me faisant répéter les incantations apprises par cœur et parfaire ma méditation au point où je pouvais m’y plonger même avec le bruit sonore qui me parvenait depuis ma chambre aux Kingston. J’appris à vivre avec les Gitans, à me plonger dans leurs cultures, leurs traditions et habitudes auxquelles ils étaient très attachés, même les plus jeunes. Par mimétisme, j’avais bêtement commencé à imiter Daphné pour certaines choses, comme marcher pieds nus au camp, m’attirant un haussement de sourcil de Serguey un soir où il venait me chercher pour me ramener aux Kingston. J’avais pris l’habitude maintenant et mes chaussures restaient sagement dans la roulotte la majeure partie du temps. Je me sentais mieux, de bien des façons.

Ce qui ne m’empêche pas d’avoir encore cet élan de nervosité en apprenant que j’allais participer à un rituel. Un que j’avais vu plusieurs fois et que Daphné m’avait fait répéter encore plus, veillant à ce que j’en comprenne l’importance et el fonctionnement. Ce n’était rien de très difficile avec elle. Mais là il s’agissait de le faire pour de vrai, devant tout le camp, et c’était ça qui me rendait nerveuse. Je ne voulais pas la décevoir elle, mais je ne voulais pas non plus décevoir le camp et les habitants qui m’avaient acceptée sans aucune retenue. A l’entendre m’expliquer mon rôle, je ne peux empêcher un léger soulagement de s’échapper en un souffle. Je hoche la tête, me rappelant très bien ce que je dois faire et la façon dont je dois m’y prendre. Ressentir l’énergie des lieux a, jusque-là, été un des défis les plus importants pour moi, trop habituée à ma baser sur l’hémoglobine pour parler de ma magie. Elle avait été patiente et compréhensive, comme toujours.

- D’accord. Je peux le faire.

Cela n’a rien de très compliqué, honnêtement. Je ne peux empêcher une moue de répondre à son rire, sachant très bien de quoi elle se moque gentiment. Je n’ai jamais eu le sentiment d’être particulièrement pudique, mais j’ai revu les choses différemment en vivant au camp et en apprenant les rites propres aux chamanes. Je sais qu’un jour je devrais m’y faire, et j’en serais sans doute capable, mais j’ai eu tant de mal à accepter que mon corps serait marqué à jamais que l’idée que tout le monde le voit me rend systématiquement mal à l’aise et me donne simplement l’envie de refuser purement et simplement. Heureusement, il n’y a pas de rituel de fertilité de prévu dans les jours à venir. Poussée dans la roulotte, je soupire, résignée et sort la tunique en lin qui sera mon seul habit pour cette nuit, ceint à la taille par une petite cordelette du même matériau. Le simple fait de ne rien porter en dessous et la blancheur de la tenue me laisse une sensation étrange alors que je m’observe un instant dans le miroir. Si la moi qui venait d’arriver la première fois dans la roulotte me voyait à présent, je me demande ce qu’elle en penserait. Je ressors finalement avant de commencer à me poser des questions. Il est bien plus facile d’avancer quand je ne m’en pose pas trop.

Je rejoins Daphné dehors, qui m’accueille contre elle dans une douce étreinte avant de commencer la purification qui est devenu habituelle maintenant. Je respire doucement, reste immobile tout en sentant les senteurs et la fumée me caresser des pieds à la tête alors que ma mentore tourne autour de moi avec le fagot enfumé. Je repense à la première fois où j’avais bêtement inspiré trop fort, crachant ensuite mes poumons pendant cinq bonnes minutes sous le fou rire à peine contenu de Daphné. Doucement, je récite avec elle les paroles répétées maintes et maintes fois jusqu’à pouvoir les réciter dans mon sommeil. La purification terminée, j’inspire lentement et attrape la main que Daphné me tend, hochant la tête, à la fois excitée et anxieuse face à ce qui va suivre. Sa voix est rauque, chargée d’une émotion qui me serre la gorge à moi aussi. Un pas de géant, comme ils disent..

Dans un silence relatif, je la suis jusqu’au bord du cercle entourant le grand arbre où se déroule les rituels et autour duquel al vie du camp semble s’épanouir. Ce cyprès a vu tant de saisons qu’il offre une ombre immense tout autour de lui, et voir Daphné, minuscule à côté, me tire un sourire. Elle m'a raconté tant de choses qui se sont passées ici et chaque rituel auquel j’ai assisté a eu lieu à ce même endroit où les énergies du camp se mêlent et s’élèvent. En les ressentant la première fois, j’avais du prendre sur moi pour ne pas paniquer tant elles sont fortes ici, me cramponnant à la voix de Daphné et à son ton assurant que rien ici n’avait d’intention néfaste. Les débordements d’énergies magiques ne m’avaient jamais laissé un bon souvenir et c’était le premier que je ressentais avec une telle intensité. C’était comme se prendre un brusque courant d’air chaud sur tout le corps. On s’y habituait vite, mais la première fois m’avait laissé avec tant de questions que Daphné m’avait dit en riant de ralentir le débit, incapable de comprendre ce que je disais.

Son sifflement attire l’attention générale et les exclamations de tout le monde rassemblé autour du vieux cyprès. Je perçois quelques visages plus connus que d‘autres dans la foule et capte le regard de Joseph à qui je souris, toujours reconnaissante de son rôle dans mon acceptation au sein du camp et en tant qu’apprentie de Daphné. Daphné qui hausse la voix et m’appelle à ses côtés. Même en sachant que cela allait arriver, je retiens de justesse de grimacer en sentant les regards se braquer sur moi. Je me contente de fixer Daphné en me concentrant sur ce qui va suivre, la rejoignant avec le cœur qui bat la chamade, prenant sa main tendue avant de sourire à mon tour face au sien, l’anxiété s’évanouissant finalement lorsque vient le temps de faire ce pour quoi je passe tout ce temps avec elle.

Commençons.

En entendant ses mots, je sais que je suis prête.
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Daphné G. Calabrezzi
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En un mot : Blossom.
Qui es-tu ? : ❀ Italienne naturalisée Américaine. Elle débarque sur le sol américain à 8 ans, accompagné de son jumeau et de sa mère.
❀ Gitane. Elle n'a toujours connu que ça. Élevée par sa tante autant que par sa mère et les autres habitants du camp, elle leurs doit tout et elle le sait bien.
❀ Maternelle. Elle a cette tendance à prendre tout le monde sous son aile. C'est comme ça qu'elle se retrouve avec l'apprentissage d'Anaïs à sa charge.
❀ Spirituelle. Elle respecte profondément la terre, à la fois mère de son don et outil, elle se sent mal si elle reste trop longtemps éloignée d'une zone de verdure.

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Facultés : ❀ Chamane, magie rouge.
❀ Acrescence phytokinésique ❀ : Daphné à la capacité d'influer sur la croissance des végétaux, en insuflant une quantité de magie dans la plante, elle peut la faire pousser bien plus rapidement, stopper sa croissance (ou sa maturation dans le cadre d'un fruit ou d'une fleur), ou la ralentir. Elle peut ainsi faire pousser et maintenir en vie des essences qui n'aurait jamais pu s'épanouir sous le climat Louisianais.

❀ Communication avec la Terre ❀ : Daphné est capable, en se mettant en transe, d'obtenir des informations sur le lieu où elle se trouve, grâce à une forme de communication avec le sol.

❀ Vargamor ❀ : Elle est capable d'effectuer tous les rituels nécessaire au bon fonctionnement de la meute, de l'invocations des Munins, à la transmission du Loup durant la grossesse.

❀ Très douée pour les potions et les baumes de soins, elle possède aussi une vaste connaissance des rituels propre aux Comanches ayant effectué son apprentissage avec eux.

Thème : Elastic Heart - Sia
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Sam 11 Juin - 21:42 (#)


(Little Fish in a Big Pond)


La chaleur du feu qui brûle près d’elle est presque aussi forte que celle qui remonte de ses pieds jusqu’à la pointe de ses cheveux. L’énergie sans âge du cyprès vient ronronner sous la plante de ses pieds, agitant chacun des atomes de son corps d’un frémissement de joie. Qu’elle est douce la sensation de ne faire qu’un avec ce qui l’entoure. Avec tous ceux réunis ici ce soir. Des années qu’elle pratique, qu’elle mène la danse lors de ces rituels qui rythme la vie du camp, des années qu’elle à trouver sa place malgré le vide laissé par la perte de Damian. Pourtant, à chaque fois, c’est la même joie qui s’empare d’elle, la même sensation de rentrer à la maison quand son rythme sanguin rentre en symbiose avec celui qui agite la sève au creux du cyprès, qui régit l’ordre des choses, qui pousse la Terre à tourner sur son axe. Elle inspire profondément, se gorgeant de l’odeur suave de la fumée, de celle des fleurs qui n’éclosent qu’une que le soleil engage sa descente, elle inspire profondément la senteur familière d’Anaïs près d’elle, celle des différents tabacs qui traînent encore dans l’air, celle de sa propre essence. Ses paupières se ferment. Béate, elle se laisse entraîner dans la danse millénaire des traditions qui coulent en elle. Un petit rire lui échappe et elle ouvre les yeux pour à nouveau croiser le regard de son apprentie, la fierté débordant de son regard, l’amour qu’elle lui porte jaillissant en elle avec une puissance renouvelée.

Un soupir et ses doigts s’enroulent autour de ceux d’Anaïs alors qu’elle recule, jusqu’à sentir la chaleur des flammes ronfler contre son dos. Elle s’incline légèrement devant la jeune femme, lui indiquant les flammes d’une main afin qu’elle y trempe la pointe du fagot. Elle observe avec un calme apparent, le feu s’emparer des herbes sèches et les enflammées. Hoche la tête avec fierté quand la jeune femme le retire juste à temps, soufflant sur les flammèches pour les éteindre, l’agitant légèrement jusqu’à ce que seules les braises perdurent. Elle serre ses paumes l’une contre l’autre en retenant des larmes de joie qui rendent ses yeux brillants d’une émotion qu’elle peine à contenir. Son cœur, son âme, chantent ce soir. Son apprentie entame le long chemin qui la mènera jusqu’à la complétion de son apprentissage. Des mois d’entraînement, de répétitions pour qu’enfin cet instant arrive. Elle est loin, si loin, l’adolescente qui était terrifiée à l’idée d’utiliser ses dons, celle qui tremblait de peur et de fatigue à l’idée de perdre sa maîtrise. Si loin, la petite qui mettait un temps monstrueux à apaiser son esprit suffisamment pour se plonger dans un état méditatif toujours légèrement vacillant. Aujourd’hui, Anaïs est une femme, jeune, mais déjà tellement plus sûre d’elle. Daphné ne peut s’empêcher de ressentir une pointe d’orgueil en voyant à quel point elle a évolué. Une fois que la fumée s’échappe régulièrement du bout du bâton de fumigation, elle se racle la gorge.

Elle recule de quelques pas, et s’empare du petit tambour traditionnel qui repose contre le tronc du cyprès, sa paume s’abattant en un rythme ancestral contre la peau tendue, sa voix montant en un fredonnement de plus en plus intense, son énergie enflant au même rythme que le son. Elle relâche le tout dans un cri de joie avant d’entamer les incantations, sa voix se faisant plus profonde plus grave à mesure qu’elle avance autour du cercle. Sous ses pieds, les bourgeons éclose, l’herbe pousse, les feuilles mortes retrouvent le vert de leurs primes jeunesses et dans les cheveux de Daphné, la couronne de fleurs ne cesse de s’agrandir, de nouveau bourgeon s’ouvrant sous la puissance de l’énergie qui s’évacue hors d’elle. Elle suit des yeux Anaïs, dont les mouvements amples et calmes sont parfaits, accompagnant les incantations de ses gestes paisibles, envoyant la fumée lapée la terre, puis le tronc du cyprès, flottant paisiblement jusqu’à l’audience dont les voix rejoignent celle de Daphné et d’Anaïs, les incantations ne sont pas répétées par eux, mais le murmure constant de leur fredonnement profond s’enroule autour d’elles, les accompagnant avec bienveillance. Elle croise le regard de Joseph qui hoche la tête avec fierté, Leandra serre ses paumes contre sa poitrine, les larmes de joie roulant librement sur ses joues alors qu’elle observe sa nièce et son apprentie effectuer leur premier rituel de concert. Daphné tourne autour d’Anaïs, laissant la fumée s’enrouler autour d’elle. Son essence rejoint celle de la jeune femme, les deux roulant au cœur de celle du nœud de pouvoir qui repose sous leurs pieds et Daphné sent la bienveillance du rituel s’imprégner dans le sol, les énergies négatives s’évaporant sous la pression de la pureté de ce qu’elles sont en train de créer toutes les deux. La chamane lève les bras au ciel, sa voix s’envolant jusqu’aux étoiles, appelant à elle l’énergie de la Mère de Tout pour veiller sur eux, sur ceux qui lui sont chers, sur cette Terre qu’elle considère comme la sienne. Les sonorités comanches résonnent dans l’air du soir, le soleil disparaissant enfin complètement. Ses derniers rayons effleurent la chevelure d’Anaïs, l’enflammant d’une lumière qui étire encore davantage les lèvres de Daphné. Elles chanteront encore longtemps la chamane et son apprentie.





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Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
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Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
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Mer 15 Juin - 21:41 (#)




Combien de fois ai-je assisté à cet évènement, simple spectatrice parmi les habitants du camp, gitans vivant le rituel depuis aussi loin que remonte la mémoire des plus anciens ? Depuis le premier auquel j’ai assisté, intriguée et curieuse d’apprendre, à celui qui commence aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il s’est passé tant de temps, tant de choses, que j’ai tant appris aux côtés de ma mentore. Pourtant, cela ne fait qu’une année et je sais que je n’ai fait qu’effleurer la surface de toutes les connaissances que Daphné souhaite me transmettre. Ce rituel, ce n’est qu’une simple étape, le premier pas d’un long voyage qui m’aurait sans doute effrayé, quelques années plus tôt, lorsque la magie n’avait rien de simple et de naturelle. Pourtant, aujourd’hui, je fais ce pas avec le sourire, serrant la main de Daphné alors que l’air autour de nous semble s’épaissir de cette énergie qui vibre sous la terre, sur ma peau, jusque dans mes veines. Je peux sentir la caresse du vent, les présences silencieuses qui nous entourent, la pulsation sanguine de la chamane qui m’enseigne à devenir cette version de moi-même que je n’aurai jamais pensé ne serait-ce qu’envisager un jour. Ses yeux clos, son sourire, son rire et chacun de ses gestes et regards me disent, me crient qu’elle est heureuse que je sois à ses côtés ce soir, pour la première fois. Jamais je n’aurais pensé en arriver là, moi qui voulais seulement apprendre à me contrôler, au lieu d’embrasser la magie comme elle l’a fait. C’et elle qui m’a montré qu’il y avait bien plus et je sais, alors qu’elle m’accompagne près du feu, que j’ai fait le bon choix. Je ne vois nulle part ailleurs qu’ici, n’imagine pas d’autres possibilités. C’est cette sensation qui devient de plus en plus fréquente, sentiment rassurant qui se déploie chaque jour un peu plus pour englober chaque aspect de ma vie. Cela m’a pris combien de tempos, de me sentir à ma place quelque part à nouveau ?

Ses doigts serrant toujours les miens, Daphné commence, m’indique le feu et j’inspire avant de me plonger dans le rituel en même temps que le plonge le fagot dans les flammes. Juste assez pour que je puisse l’éteindre d’un souffle avant qu’un mouvement de poignet ne réduisent les flammèches à l’état de braise, laissant seulement la fumée s’échapper des herbes purificatrices. J’ai tellement vu ce geste, répété la façon de faire sous son regard attentif que je n’hésite même pas, ne prenant vraiment conscience de l’importance de tout cela qu’en tournant de nouveau les yeux vers elle. Ce regard, cette sensation de savoir que j’ai fait les choses correctement, ça me suffit pour vouloir la remercier pour tout ce qu’elle a fait, fait et continuera de faire pour moi tout au long de cet apprentissage. Je sens mes joues chauffer et le feu n’y est pour rien, quand je capte finalement les regards de ceux présents tout autour. Alors je me focalise sur Daphné, essayant d’ignorer l’attention de chaque homme femme et enfant qui nous observe alors que Daphné s’empare du tambourin qui va rythmer le rituel.

Une brève seconde, je sursaute en l’entendant pousser un cri, trop concentrée sur le fagot pour prêter attention à tout ce qu’elle faisait. Au rythme de la musique et des incantations qu’elle entame, je me mets moi aussi en mouvement, effleurant le sol qui semble renaître sous l’impulsion de ma mentore, laissant la fumée s’enrouler autour du cyprès après avoir frôler la terre avant de flotter doucement vers les gitans qui nous encerclent. Timidement d’abord, ma voix joint la sienne avec plus d’assurance après avoir vu son regard s’illuminer doucement. C’est comme une danse accompagnée d’un chant et la musique a depuis toujours eu cet effet d’apaisement et de joie sur moi, alors j’oublie qu’on m’observe, j’oublie que la magie m’a tant pris. A ce moment-là, elle m’offre tellement que je n’ai plus peur de quoi que ce soit. Et les fredonnements qui s’élancent depuis la foule nous rejoignent alors et le rythme accélère, semble s’envoler en même temps que la fumée qui s’enroule autour du cyprès hors du temps et symbole de cette terre qui accueille ces gens si facilement prêts à accepter une étrangère parmi eux sans rien exiger en retour. Je distingue des visages parmi eux et tous ont la même joie peinte se visage. Pourquoi étais-je si angoissée de me présenter devant eux de cette façon ? Je n’avais rien à craindre, je le sais.

La voix de Daphné s’emporte, grimpe alors que le soleil disparaît derrière les arbres, plongeant la scène dans une presque obscurité simplement dissipée par les flammes du feu alors que nos voix se mêlent, s’envolent, les sonorités chantantes emplissant l’air tandis que la fumée termine de purifier l’endroit, les énergies qu’il contient et le cœur de chaque personne présente. J’ai perdu la notion du temps, ne sais pas depuis combien de temps nous dansons et chantons autour du cyprès, mais le brusque silence après une ultime exclamation ne dissipe pas la magie du moment, même alors que je me tiens là, immobile, le souffle court et la poitrine se soulevant alors que je reprends ma respiration, la fumée du fagot que je tiens toujours terminant de s’enrouler autour de mes chevilles, comme pour m’assurer que ça n’était pas un rêve. Je me sens à la fois épuisée et revigorée, calme et euphorique après tout cela. Je fixe Daphné et sens une bête larme unique rouler sur ma joue, un sourire béat aux lèvres, fière d’être parvenu à accomplir ça ce soir. Ma voix n’est plus qu’un murmure, incapable de briser le silence qui s’est installé.

- Merci Daphné…

Je suis tellement heureuse grâce à elle.
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❀ Maternelle. Elle a cette tendance à prendre tout le monde sous son aile. C'est comme ça qu'elle se retrouve avec l'apprentissage d'Anaïs à sa charge.
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❀ Communication avec la Terre ❀ : Daphné est capable, en se mettant en transe, d'obtenir des informations sur le lieu où elle se trouve, grâce à une forme de communication avec le sol.

❀ Vargamor ❀ : Elle est capable d'effectuer tous les rituels nécessaire au bon fonctionnement de la meute, de l'invocations des Munins, à la transmission du Loup durant la grossesse.

❀ Très douée pour les potions et les baumes de soins, elle possède aussi une vaste connaissance des rituels propre aux Comanches ayant effectué son apprentissage avec eux.

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Ven 12 Aoû - 2:57 (#)


(Little Fish in a Big Pond)


La fierté de la chamane ne connaît pas de limites quand elle observe son apprentie effectuer les gestes rituels avec une aisance qui ne s’obtient qu’après des heures d’entraînement. Son poignet se casse et s’enroule parfaitement, envoyant la fumée vers les cieux d’un mouvement souple qui exalte le cœur de son ainée. Il y a dans ce simple geste, des générations entière de traditions partagées, des éons de savoirs échangés, des siècles d’apprentissage. L’odeur de la sauge les enveloppe et Daphné se perd dans la puissance de la magie qu’elles invoquent, dans les forces ancestrales qui leur répondent et qu’elles sont capable d’influencer, avec tout le respect qui leur est dû. Le regard de la jeune femme se déporte sur son enseignante et elle ne fait rien, l’Italienne, pour cacher son émotion et sa fierté. Cette joie se doit d’être partagée, se doit d’atteindre le cœur de la petite fille perdue qu’elle avait accueillie sur le paillasson de sa roulotte. Celle qui se pensait seule, qui se voyait comme un monstre que personne ne saurait accepter ni aimer. Cette enfant qu’elle a lentement, mais sûrement guidée sur le long chemin tortueux d’une vie souvent trop compliqué pour être heureuse. Cette gosse qu’elle a portée à bout de bras sur les montagnes escarpées des premiers mois, avant de simplement lui tenir la main au fil de la route. Elle n’est pas mère, mais c’est tout comme quand son regard embrasse la silhouette auréolée de feu de la chamane en formation. Elle l’aime férocement et se battra quoi qu’il en coûte pour l’accompagner jusqu’au bout de sa route, pour la voir prendre son envol. La foule semble partager la joie de la Chamane, les visages ne cherchant pas à cacher l’émotion qui les anime. Elle sait, Daphné, qu’Anaïs est ici chez elle, qu’elle y trouvera toujours un foyer, un lieu où venir se réfugier, les Gitans l’ont accepté et elle a su trouver d’elle-même sa place au sein d’un camp qui semblait n’attendre que sa présence pour se sentir entier. Elle est fière l’arcaniste de voir l’Outre trouver sa place ici.

Le rituel se déroule parfaitement, la voix de l’apprentie se mêlant à celle du maître, leurs chants guidant le flux comme il se doit. Elle s’arrête sur une dernière qui semble résonner dans le silence qui accompagne la fin de la cérémonie. Ses paupières se lèvent, dévoilant l’aigue-marine de son regard, qui chercher instinctivement celui de la jeune femme qui se tient devant elle. Dans l’obscurité, elle devine l’éclat d’une larme qui s’échoue le long de la joue, encore un peu ronde, de l’enfant devenue femme, elle esquisse des yeux le sourire qui s’étire sur sa bouche, ses lèvres qui articule presque silencieusement un remerciement qui n’a pas lieu d’être. Mais elle le comprend, Daphné. Elle se souvient, la chamane, de son premier rituel, de l’émotion qui s’était emparée d’elle, de cette reconnaissance totale qu’elle avait éprouvée à l’égard de sa propre mentore. Ses joues lui feraient presque mal tant son sourire se fait grand face à la jeune femme. Ses pieds nus résonnent légèrement sur la terre meuble quand elle s’élance pour engloutir de quelques foulées les mètres qui la séparent d’Anaïs. Elle sent la sauge, le feu et la nature, quand ses bras s’enroulent autour de ses épaules et qu’elle la serre contre elle. « Merci à toi, tessora. » Trésor, jamais surnom n’avait aussi bien trouvé son porteur. Elle se balance légèrement de gauche à droite berçant contre elle la jeune femme tandis que la foule se disperse, retournant vaquer à ses occupations.

Par-dessus l’épaule de son apprentie, elle aperçoit Joseph qui s’attarde, souhaitant sans doute s’entretenir avec elles. Daphné articule silencieusement qu’elles le rejoindront plus tard avant de reculer légèrement, enfermant les joues et la mâchoire de l’Américaine entre ses paumes pour l’observer avec toute la tendresse qui débordent au creux de son ventre. « Je suis si fière de toi. » Un baiser vient effleurer le front de l’adolescente avant qu’elle ne la serre à nouveau contre son cœur. « Aller viens, il faut qu’on se réhydrate et qu’on mange un morceau, sinon tu vas me faire une syncope. » Son bras se glisse sous celui de son apprentie qu’elle entraîne en direction de sa roulotte. « Tu veux manger quoi ? Il reste des lasagnes ou sinon j’peux mettre une pizza dans le four ? » Ce retour à la normale est nécessaire pour ne pas se laisser avaler entière par le bourdonnement de la magie qui vibre encore sous leurs épidermes, elle se sent presque ivre de ce rituel qui s’est avéré plus puissant que tout ceux qu’elle avait été capable d’instaurer seule. « J’veux que tu me racontes tout ce que t’as ressenti, et ensuite, on file dormir. » Son regard se perd, sur les quelques lumières qu’elle aperçoit dans les bois, plus loin. « Et je ferai semblant de dormir super profondément quand t’iras rejoindre tes potes. » Un clin d’œil pour la plus jeune avant qu’elle ne s’engouffre dans la fraîcheur de sa roulotte.










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Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
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En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
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Mar 30 Aoû - 23:29 (#)


La douce étreinte de Daphné m’accueille après que le silence soit retombé au centre du cercle formé par tous les gitans du camp. Elle me berce délicatement alors que mon visage s’enfouit dans ses cheveux sentant la sauge et la fumée, les plantes et cette odeur de chèvrefeuille qui l’accompagne partout et qui m’apaise en me fait me sentir en sûreté. Un peu comme l’odeur de sauge et de lavande qui embaume sa roulotte et sa chambre dans laquelle elle m’a tant de fois accueillie pour que mes nuits soient paisibles, comme l’odeur de basilic qui ne quitte jamais sa cuisine et celle des fleurs qui poussent joyeusement dans son jardin. Ça a le parfum de la maison et des après-midi allongées dans l’herbe, des repas qu’on prépare toutes les deux et des séances de méditations, calmes et douces que l’on fait à l’ombre des arbres en profitant du vent. Je l’enlace un peu plus, savourant l’étreinte maternelle qu’elle m’offre, appréciant un peu plus de chaque seconde qu’elle a passée à être là pour moi et à me prendre sous son aile. Elle m’a toujours prise dans ses bras dès qu’elle sentait que j’en avais besoin, dès que je lui demandais. Même si ma mère a toujours été là pour moi avant que tout ne change entre nous, Daphné est la figure maternelle dont j’ai eu désespérément besoin depuis que ce pouvoir est venu. Une seconde mère, dans ce monde que je découvre peu à peu.

J’entends le cercle se disperser et soupire lentement, les yeux clos. Mon cœur bat plus vite que d’ordinaire et j’ai l’impression que tout mon corps est en ébullition, comme s’il débordait d’une énergie intense qui crépitait en parcourant chaque millimètre carré de ma peau. C’était à la fois vivifiant et épuisant, de sentir ainsi toute cette énergie qui semblait sans limite et je me demandais si chaque rituel me laisserait ainsi, débordante d’énergie mais avec le cœur battant et les jambes un peu en coton.
Lorsque Daphné recule doucement, j’ouvre à nouveau les yeux et les plonge dans les siens, souriant, émue par ses mots emplis de fierté qui me font toujours un effet étrange, peu importe le nombre de fois qu’elle peut me le dire. Elle est toujours juste dans ses encouragements, ses remontrances et ses félicitations et je sais qu’elle le pense réellement, de tout son cœur. J’ai simplement la gorge trop nouée pour la remercier à nouveau. La pression de ses lèvres sur mon front m’arrache un sourire plus large et je sens mes épaules se détendre un peu, comme si c’était le signal que la pression du rituel peut se relâcher et que tout va bien et c’est ce que je fais, à nouveau attirée contre son cœur pendant quelques secondes. Je ne me laisserai jamais de ça, peu importe les années qui passeront.

- Lasagnes c’est très bien. Je ne dirai pas non à un thé glacé en plus.

Elle doit savoir comment je me sens, mais elle pose tout de même la question. C’est le genre de choses difficile à expliquer à haute voix. Une sensation incomparable qui ne semble pas décidée à s’amenuir tout de suite, mais qui me laisse sur les rotules alors que je déborde d’énergie. Alors raconter tout le rituel. Je m’y essaie malgré tout, essayant de retranscrire fidèlement les émotions et sensations ressenties.

- Au début j’étais nerveuse et je ne sentais pas grand-chose, mais peu à peu quand j’étais plus à l’aise, j’ai senti l’énergie grimper depuis… partout ? ça venait de la terre mais pas que, ça m’entourait aussi. C’était puissant, mais pas effrayant, plutôt… intense, je dirais. Ça m’a surpris un peu, mais avec les chants et la danse et les mouvements, j’ai eu l’impression de m’y baigner et de faire communion avec, comme si je faisais partie du courant au lieu d’aller contre lui. Si ça fait sens.

Je ne sais pas si ce que je dis a le moindre sens, mais mettre des mots sur quelque chose comme ça me semble presque impossible et je me contente d’afficher un sourire à Daphné. Peut-être qu’avec un peu de repos et de recul je saurai mettre davantage de mots dessus, mais à chaud, les émotions sont encore chaudes et difficile à appréhender. Je la laisse m’emmener vers sa roulotte, commençant à me sentir de plus en plus lessivé. Je ne peux m’empêcher de rire ensuite. Je sais qu’elle sait, mais l’entendre el dire de cette manière m’amuse vraiment. Je n’ai jamais vraiment cherché à sortir sur la pointe des pieds. Elle me l’aurait dit si ça ne lui plaisait pas, de toute façon.

- J’hésite encore à y aller. Là je me sens bien, mais je pense que je vais avoir un coup de barre dans pas longtemps, enfin je verrai b…

- Daphné, aurais-tu oublié le ragoût d’Isabella ? Tu vas la vexer.

La voix de Joseph me fait tourner la tête alors qu’il nous fait signe et je tourne un regard interrogateur vers Daphné. Ce n’est pas la première fois que Joseph propose ces repas, mais visiblement il en a parlé à Daphné et elle a oublié au vu de sa tête. Finalement les lasagnes vont attendre une nuit de plus dans le frigo. La cuisine de la femme de Joseph fait partie des choses qu’on ne trouve qu’ici et qui vaudraient le déplacement, même sans tout le reste. Suivant Joseph jusqu’à sa roulotte, je commence à ressentir peu à peu la baisse de régime et un sentiment bizarre, difficile à expliquer. Le sentiment qu’on ressent quand un bon moment est fini et qu’il faut revenir à la réalité. Je me penche un peu vers Daphné, murmurant doucement.

- C’est normal que je me sente bizarre ? Comme le sentiment qu’il manque quelque chose, tu vois ? Oh bonsoir Isabella !

La femme de Joseph est un peu le cliché que je me faisais des gitanes. Toujours habillée de tissus coloré, les cheveux bouclés qui semblent vivre leur vie, le teint mat à force de rester au soleil et un sourire si large qu’on ne voit que ça. Elle et Joseph ont toujours été des soutiens à ma présence ici et elle n’a jamais manqué une occasion de me dire de manger un peu plus tant j’avais la peau sur les os. A ses yeux du moins. Malgré les repas conséquents que Daphné et Léandra me font manger, cela ne suffit jamais et cela ne fait jamais exception alors qu’elle me serre contre elle et que Joseph sourit en voyant la scène. Elle m’étouffe toujours un peu, mais loin de moi l’idée de m’en plaindre. On dirait une grand-mère trop affectueuse.

- Vous avez été magnifiques ce soir, j’en ai eu les larmes aux yeux… Tu manges toujours pas assez ! Allez, venez toutes les deux, j’ai préparé de quoi vous rassasier. Et tu finis ton assiette cette fois !

- Oui, Isabella.

Je ne vais certainement pas contrarier la matrone des Gitans chez elle. Ni la contrarier tout court même. Je m’installe sur l’une des chaises installées devant leur roulotte colorée tout en jetant un regard en coin à Daphné, dissimulant difficilement un sourire en entendant Isabella marmonner concernant mon manque de poids alors que je n’ai plus jamais eu de problème depuis que je mange aussi souvent au camp. A croire que c’est la chose la plus importante à faire. J’inspire longuement en m’adossant contre ma chaise. Je me sens vraiment bien ce soir.
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When witches don't fight, we burn
Daphné G. Calabrezzi
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En un mot : Blossom.
Qui es-tu ? : ❀ Italienne naturalisée Américaine. Elle débarque sur le sol américain à 8 ans, accompagné de son jumeau et de sa mère.
❀ Gitane. Elle n'a toujours connu que ça. Élevée par sa tante autant que par sa mère et les autres habitants du camp, elle leurs doit tout et elle le sait bien.
❀ Maternelle. Elle a cette tendance à prendre tout le monde sous son aile. C'est comme ça qu'elle se retrouve avec l'apprentissage d'Anaïs à sa charge.
❀ Spirituelle. Elle respecte profondément la terre, à la fois mère de son don et outil, elle se sent mal si elle reste trop longtemps éloignée d'une zone de verdure.

"❀ AND AN ELASTIC HEART ❀"


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"When twins are separated, their spirits steal away to find the other."

Facultés : ❀ Chamane, magie rouge.
❀ Acrescence phytokinésique ❀ : Daphné à la capacité d'influer sur la croissance des végétaux, en insuflant une quantité de magie dans la plante, elle peut la faire pousser bien plus rapidement, stopper sa croissance (ou sa maturation dans le cadre d'un fruit ou d'une fleur), ou la ralentir. Elle peut ainsi faire pousser et maintenir en vie des essences qui n'aurait jamais pu s'épanouir sous le climat Louisianais.

❀ Communication avec la Terre ❀ : Daphné est capable, en se mettant en transe, d'obtenir des informations sur le lieu où elle se trouve, grâce à une forme de communication avec le sol.

❀ Vargamor ❀ : Elle est capable d'effectuer tous les rituels nécessaire au bon fonctionnement de la meute, de l'invocations des Munins, à la transmission du Loup durant la grossesse.

❀ Très douée pour les potions et les baumes de soins, elle possède aussi une vaste connaissance des rituels propre aux Comanches ayant effectué son apprentissage avec eux.

Thème : Elastic Heart - Sia
"❀ I'M LIKE A RUBBER BAND ❀"


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"Until you pull too hard."

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Lun 9 Oct - 3:02 (#)


(Little Fish in a Big Pond)


Les veines pulsant encore au rythme du Cyprès, la chamane peine un peu à reprendre pied dans la réalité. Il y a quelque chose de tellement vivifiant dans ce genre de rituels. La sensation de ne faire qu’un avec le Tout. De n’être d’une particule dans l’immensité de l’univers. Sa poitrine soulève par à-coup alors qu’elle écoute son apprentie lui raconter ses ressentis.

Le premier rituel a toujours quelque chose de particulier pour un jeune chamane. Elle se rappelle encore de son premier. Les chants, le son lancinant du tambour, la voix de Nayati, s’envolant vers les cieux au rythme de la fumée, la façon dont son cœur s’était envolé avec elle. Pour la première fois depuis des mois, Daphné s’était sentie en paix, entourée de la tribu, la main serrée dans celle d’une louve venue pour l’occasion, les yeux braqués sur celle qui deviendrait sa mentore et mère de substitution. La première fois qu’elle avait participé à l’un d’entre eux, elle avait cru s’évanouir tant la vague d’énergie qui l’avait frappée avait été puissante, encore aujourd’hui, elle court après cette sensation à chaque rituel. La façon dont Anaïs raconte lui tire un immense sourire et elle hoche la tête. « Ça fait complètement sens ! Durant le rituel, la fumée, la musique, le chant, tout ça n’est qu’un catalyseur qui sert à diriger ton énergie vers celle de l’arbre, du nœud de pouvoir et de l’univers de façon générale. La façon dont tu as eu l’impression d’en faire partie veut simplement dire que la communion s’est bien passée. »

Elle est si fière, la chamane, de voir à quel point son apprentie a avancé sur le chemin qu’elles tracent ensemble. Elle pousse un soupir de contentement en serrant la main de l’outre au creux de la sienne. D’un pas léger, elle prend la direction de sa roulotte, la jeune femme accrochée à son coude quand la voix de Joseph retentit. « Oh merde, j’ai failli oublier ! » Les joues légèrement rouges, elle fait demi-tour et entraîne Anaïs en direction de la roulotte de Joseph et Isabella.

Le camp pulse de l’énergie des soirs de fête. Les rires des enfants résonnent un peu partout, d’une des roulottes de la musique leur parvient, un rythme entraînant et quand Daphné tourne la tête, elle aperçoit déjà quelques jeunes qui dansent. Les odeurs de nourriture se mêlent déjà au restant de sauge brûlée et quelque part quelqu’un brûle de l’encens. La lune est haute, ronde et pleine, les étoiles scintillent. Elle pousse un soupir de contentement et envoie ses pensées vers les cieux, vers le Grand Tout, vers son frère. Elle aurait voulu qu’il soit là, avec eux ce soir, pour mêler son énergie à la sienne et à celle de tous les gitans qui nourrissent la pulsation paisible du camp. Ses doigts se resserrent sur ceux d’Anaïs.

Isabella les alpague dès qu’elles arrivent près de sa roulotte et la voix puissante de la femme de Joseph lui tire un sourire. La façon dont les gitans ont pris son apprentie sous leur aile comme il l’avait fait avec elle à son arrivée des décennies plus tôt lui réchauffe toujours le cœur. Anaïs fait partie du camp au même titre que chacun de ses habitants quotidiens. Daphné s’installe près de son apprentie et s’empare de sa main avec un sourire secret avant de ricaner contre l’oreille de l’adolescente. « Si on l’écoutait, j’serais obligée de te faire rouler jusqu’à ma roulotte… »

Daphné lève les yeux au ciel avec tendresse quand deux assiettes débordantes sont déposées devant elles. Le ragoût dégage une odeur absolument délicieuse et elle n’est pas longue à s’y attaquer. Les conversations se croisent, s’entrecroisent et passent les unes au-dessus des autres autour d’elle tendit qu’elle déguste le plat avec plaisir. La pratique l’affame toujours et rien ne sait mieux calmer son ventre creux que la cuisine traditionnelle d’Isabella. Elle finit une bouchée avant de reprendre la conversation abandonnée plus tôt. « Pour revenir à ce que je te disais plus tôt. Oui, c’est complètement normal que tu te sentes un peu étrange. Ton énergie est toujours reliée à celle du nœud de pouvoir, il te faudra encore quelques heures avant que la connexion s’éteigne et là… C’est la que la fatigue va te tomber dessus… » Elle ricana en fourrant une nouvelle cuillère de ragoût entre ses lèvres. «Je serais pas surprise si tu dormais jusque dans l’aprèm’ demain. Après mon premier rituel, j’ai dormi seize heures d’affilée. »

Le repas se déroule dans l’ambiance habituelle, survoltée, typique du camp et Daphné se retrouve entraînée dans plusieurs conversations, sur la situation actuelle, les besoins en termes d’herboristerie et l’annonce toute fraîche de la grossesse d’un des couples présents à la table. Nombreux sont ceux qui passent à table pour venir féliciter Anaïs, et par extension Daphné, pour le rituel qu’elles ont effectué plus tôt. À chaque fois, la même fierté enfle au creux du ventre de Daphné, à chaque fois ses doigts se referment sur ceux de la jeune femme pour lui transmettre cette affection pour laquelle les mots lui manquent. Les participants vont et viennent, les enfants grimpent sur les genoux des plus vieux et picorent quelques morceaux dans les assiettes avant de retrouver à des activités plus intéressantes, les rires résonnent dans la nuit et les feux de joie couvrent la scène d’une odeur caractéristique.


Ce n’est que quand son apprentie commence à montrer les premiers vrais signes de fatigue que Daphné décide de mettre fin à la soirée. Le ventre plein, un rire encore accroché aux lèvres, elle finit de dire ses au revoir, l’adolescente près d’elle et l’entraîne dans un silence confortable jusqu’à la roulotte. Elles échangent quelques mots en se préparant pour la nuit côte à côte dans la petite salle de bain dans l’intimité d’une relation presque filiale. Si Daphné avait encore eu besoin d’être rassurée sur la place de la jeune femme dans sa vie, cette soirée aurait suffi à les effacer. Anaïs a sa place dans sa vie aussi sûrement qu’Isabella, Joseph ou Leandra.

Elle la quitte après un dernier baiser sur sa joue. « Je suis tellement fière de toi… Tu as tellement avancé… Dors bien, tessora, t’en as besoin. Repose-toi et ne te presse pas pour te lever demain. »




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