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Wizard cops : opération séduction [Medea]

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MJ ۰ Trop de DC, pas assez de décès.
Rhys Archos
Rhys Archos
MJ ۰ Trop de DC, pas assez de décès.
L'IVRESSE SOLAIRE DU CRÉPUSCULE

Wizard cops : opération séduction [Medea] S83t

« Wild men who caught and
sang the sun in flight,
And learn, too late, they
grieved it on its way,
Do not go gentle
into that good night. »

En un mot : Émeute, Sang et Fiel
Qui es-tu ? : Sans visage, une force animale grouillant sous une peau humaine qui s'étire, trop étriquée, n'attendant que de jaillir à l'intérieur du monde pour le ravager.
Facultés :

Trouble à l'ordre public ;
Outrage à agents ;
Attentat à la pudeur ;
Violation de propriété privée ;
Ivresse sur voie publique ;
Expert du pistolet à clous ;
Vol de voitures ;
Briseur de vitrines ;
Bagarres ;
Vol de poules ;
Thème : /watch?v=L7a8hmoOsx0
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YOUR HUMAN SIDE LOSES.
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Wizard cops : opération séduction [Medea] Fdel
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Mer 7 Juin - 1:12 (#)

WIZARD COPS : OPÉRATION SÉDUCTION

Agent Chaos au rapport

FIN AOÛT - DÉBUT SEPTEMBRE 2021 Tortillant du derrière avec la délicatesse de cette démarche féline caractéristique, le chat s'avançait prudemment parmi les herbes hautes et les fourrés, aux abords d'un sentier qui s'enfonçait dans les ténèbres. Tout autour les arbres projetaient sur le monde leur manteau d'ombre, contrastant avec la clarté d'une lune presque pleine, trouant çà et là de quelques fils d'argent les frondaisons obscures. Et, au milieu, ce chemin de pâle contraste qui ouvrait les abords boisés comme une invitation à le suivre vers on ne savait où, traversant les mystères de la nuit avec une indolence silencieuse. C'était un autre monde, presque, comme dès lors qu'on s'aventurait sur ces chemins secondaires aux abords de la ville, ces passages à demi dissimulés qui liaient une folie ultra urbaine à ces petites alcôves sylvestres, en bordure du Cross Lake, paisible et à la fraîcheur nocturne bienvenue. Çà et là, il était possible d'apercevoir, au loin, les lueurs timides et incertaines de quelques maisonnées discrètes et bourgeoises. À ce tableau s'ajoutaient enfin les quelques écharpes de brumes glissant paresseusement sur la surface sombre, le bruit assourdissant d'un millier d'insectes et de grenouilles battant la mesure et courant les amours, ainsi que la chaleur persistante de ce début de nuit d'été.

Aux aguets, la petite silhouette de poils noirs restait sur le qui-vive, redoutant principalement les rapaces nocturnes qui auraient pu vouloir faire d'elle leur casse-croûte, mais aussi la possibilité jamais vraiment nulle de tomber sur un alligator un peu trop éloigné du couvert des eaux. L'espace d'une seconde, il apparût clairement à l'esprit de l'animal que pouvoir se transformer en l'un de ces monstres d'écailles et de crocs était la clef pour la survie en cet environnement dangereux. La vague nécessité de dévorer un de ces fossiles vivants lui traversa l'esprit et fut vite remplacée par l'image d'un crocodile à la taille démesurée, ses dimensions encore exagérées du fait de la petitesse relative du chat. Un léger ronronnement se mit en route tandis que les pensées du félin se dirigeaient vers ce lieu informe et inconstant que constituait le bayou, et particulièrement cette cabane rongée par la mousse qui gisait là dans le souffle d'une force plus grande encore, presque un giron, fait de fins et de commencements.

Le mouvement brusque d'une grenouille en plein saut fit voler en éclat toute cohésion mentale et le chat se jeta avec frénésie après celle-ci, plus par réflexe que par réel désir de chasser, et ses sens excités se concentrèrent uniquement sur cette tâche pendant les deux prochaines minutes, saccageant quelques fourrés et disparaissant dans les herbes à la recherche de cette chose vivante et fuyante qu'il ne voyait pourtant même pas dans le noir.

Ce n'était pas la première fois qu'il venait ici, il avait déjà réalisé plusieurs repérages au cours des deux semaines précédentes, se laissant apercevoir ici et là comme l'animal farouche qu'il incarnait. Il était essentiel, après tout, de connaître l'environnement sur lequel vivait sa cible, que ce soit pour la poursuite des grenouilles, une chasse sacrée ou l'espionnage éhonté d'individus humains. Il avait fait plusieurs fois le tour de la propriété, observé son portail électrique, cherché les issues, portes, fenêtres ou défauts dans le périmètre, repéré les arbres permettant la fuite, réfléchi à l'arrivée ou le départ par voie d'eau, et tenté de modéliser mentalement l'apparence de la maisonnée qui était construite ici. Autant dire qu'il avait reniflé tout ce qu'il y avait à renifler dans le coin, surtout dans l'éventualité d'une mauvaise surprise si d'autres animaux vivaient ici, et qu'il avait mis son nez à la fenêtre plus d'une fois. Il avait eu de Kaidan toutes les informations qu'il avait pu récupérer, afin qu'il vienne mettre son nez là où il ne fallait pas, mais le repérage à distance avait ses limites et il fallait bien, tôt ou tard, qu'il établisse le contact avec le spécimen humain qui avait élu domicile ici.

Si une forme certaine de curiosité motivait ses recherches, doublée d'une expérience redoutable pour s'immiscer chez les gens à la place de leur propre chat, il y avait néanmoins une mise en garde perçante qui se rappelait à lui chaque seconde. C'était là l'antre d'une ennemie, d'une de ces humaines dangereuses qui connaissent les mauvaises personnes et les mauvais endroits. Ces gens qui, si on leur dévoilait les mystères secrets du monde, viendraient avec des renforts pour les écorcher et les mettre en boîte, à l'image de ces insectes desséchés par le formol et épinglés sur une planche. Il ne devait pas sous-estimer leur intelligence. Et il lui était également interdit de prendre le moindre de risque quant à son identité. Il y avait trop de choses dans la balance, trop d'enjeux pour sa famille. D'aucuns pouvaient sourire à l'idée d'un plan aussi hasardeux, mais Rhys n'oubliait pas que les wizard cops avaient en otage son père, ses frères et ses sœurs. C'était la guerre, comme ça l'avait toujours été entre les siens et la civilisation. Mais cette fois-ci, c'était personnel.

Il avait, pour l'occasion, revêtu l'apparence d'un chat au poil fourni et soyeux, qui glissait dans la nuit comme un fragment de celle-ci, n'eut été la petite tache blanche en forme de losange sur le poitrail. Ç'avait été, il y a plusieurs années maintenant, une apparence que Rhys avait dévorée, celle d'un chat qui avait appartenu à une cantatrice mexicaine, et qu'il avait impitoyablement remplacé. Il était resté quinze jours sous cette allure, s'abrutissant un peu plus à chaque aube où il refusait de reprendre forme humaine. Ce sang avait été un prix élevé à payer pour si peu de temps gagné, mais les circonstances, alors, n'étaient pas celles d'aujourd'hui. Et, ce soir, il était habité par cette conscience qu'il avait dérobée dans le sang - il était cette conscience -, en même temps que se glissait dans son sillage la présence jamais vraiment éteinte de Décharge, le défunt chat, dont l'esprit éthéré était toujours accroché au collier de cuir porté par Rhys.

Parvenant au pied d'un des murs de la maisonnée, il s'assit, levant les yeux au ciel et contemplant la façade verticale qui s'opposait à lui. Il resta ainsi un moment, son esprit animal calculant d'une façon aussi étrange qu'efficace la marche à suivre, avant de s'élancer d'aspérité en rebord pour atteindre un point de vue en hauteur. Il y avait, entre ses crocs, la masse informe d'un quelque chose d'indéfinissable, rendue presque invisible par le soir.

Rhys avait eu de nombreux commentaires de la part de Kaidan sur la femme qui vivait dans cette maison. Assurément pas du genre à faire de mal aux chats d'après lui. Mais qui sait comment elle réagirait devant l'improbable ? Il n'avait pas le temps de paresser trois mois devant son porche, il n'avait pas le temps d'être là tous les soirs avec l'Artspace - pas l'envie non plus - mais il devait néanmoins se dédier à cette tâche avec une certaine rigueur. Tout ce qu'il pourrait apprendre, tout ce qu'il pourrait obtenir ici, il devait le tirer à lui, même si cela impliquait les plus redoutables des stratagèmes de séduction pour parvenir à ses fins.

Passant devant la fenêtre d'une des pièces éclairées, il ne cherchait même plus à se dissimuler, frottant son flanc contre le battant de bois. Il continua à marcher avec délicatesse sur un rebord jusqu'à ce qui paraissait être un petit balcon. Un entrebâillement laissait deviner une ouverture, et il finit par y passer la tête après une longue inspection, ses oreilles aux aguets.

Dans sa bouche, une patte à la peau humide remua. C'était un crapaud de belle taille qu'il avait saisit là, retourné la tête en bas, à demi sous le choc et pouvant sembler mort à l'observateur inattentif. Mais il n'en était rien et le batracien laissa échapper un coassement sonore et excessivement audible. Dans le regard aux yeux d'émeraude du chat, l'éclat caractéristique d'un orgueil touché passa une seconde alors que cet animal brisait son avancée silencieuse, mais il se comporta comme si tout était normal.

Après tout, ce soir, il n'était plus question d'observer de loin. Aussi continua-t-il sa progression tranquille, grimpant sur un meuble ici ou là, accompagné de réguliers KOÂ qui balisaient son chemin.

Comme si, dans le fond, ces lieux étaient les siens. »




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Medea Comucci
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En un mot : Humaine. Profiler pour le FBI et consultante pour la NRD
Qui es-tu ? : A cinquante ans, je rassemble les bris de ma carrière explosée dix ans plus tot. Travailleuse acharnée, animée par un désir de vengeance qui me couple le souffle. Je ne m'arrêterais que lorsque ma Némésis sera morte ou sous les verrous. En parallèle, à la tête d'une cellule spéciale, je suis chargée d'incarcérer les CESS qui s'imaginent au dessus des Lois.
Facultés : J'attire les ennuis. Très facilement. Et souvent, je vais à leur rencontre.
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Jeu 15 Juin - 10:29 (#)

Une heure du matin, 17 août.

Medea arpente son bureau, dans un lacis qui ne suit aucune règle définie. Un verre de vin rouge toscan à la main dont la bouteille préside sur son bureau. Une cigarette se consume entre ses doigts sans qu’elle n’y prête attention. Pieds nus sur son parquet, elle évite machinalement les obstacles qui pourraient entraver sa réflexion.  Des cartons avec les dossiers en cours. Une pile de livres, instable contre l’un des murs, dans laquelle elle pioche aux grès de ses besoins. Des ouvrages récents sur la Science et la Magie. Des traités du 19 ème siècle sur la lycanthropie, des thèses orientées sur des études psychologiques menés sur différents groupes de Cess. Un suivi médical et psychologique d’un lycan avant et après sa transformation. Élevé par des scientifiques, il a accepté la Lune pour la Science. Lecture biaisée et sans fondements. Commerciale, dont elle doit se débarrasser. C’est un livre embarrassant pour toutes personnes faisant de la recherche. Des traités de balistique, d’anciennes affaires criminelles. Des recueils des frères Grimm, Perrault. Des récits de folklores provenant de différentes régions du globe.


Les livres du bureau de la profiler sont le reflet de son travail et de ses obsessions. Il n’y a rien de personnel dans cette pièce. A  vrai dire, il y a peu d’objets personnels dans le reste de la maison. Quelques bibelots de prix, des tableaux lui ayant attirés l'œil. De rares photos de sa fratrie et de ses neveux, absence notable de son unique nièce. Sa cave à vin et certains dossiers dissimulés dans un coffre fort sont probablement les biens auxquels elle tient le plus, ainsi que certains objets ayant appartenu à sa mère.

Elle devrait se coucher, mais quelque chose ne colle pas. Sur un grand panneau de liège, la photo de quatre junkies ainsi que leurs dates de disparition. Un peu au-dessus, celle d’un homme plus âgé. Carlos Santanas. Une photo aérienne des Bayous du Sud, les ruines d’une ancienne forteresse militaire qu’il a acheté “pour rénovation”  presque dix ans plus tôt. Il a été vu en compagnie de trois des quatre disparus. Le FBI a pris en charge l'enquête quand il s’est avéré que les victimes potentielles avaient traversé la ligne de l'État. L’une est originaire du Mississippi, le second est texan quand les deux autres sont des locaux. Ce sont les derniers sms envoyés par Jonas Marchant -Deuxième photo- qui ont mis le feu aux poudres. Confus, mais parlant de menace. D’influence. De vouloir rentrer chez lui. De peur. Assez pour justifier qu’une attaque frontale soit envisagée dans les jours à venir. Ça ne plaît pas à Medea. Ils ont le cadastre de la ruine mais de ses brèves expériences dans le Bayou, ils vont être terriblement  exposés. Elle songe presque à demander conseil à Eoghan Underwood mais n’est pas certaine de vouloir mêler un civil à une opération de cette envergure.

De manière détachée, sur un autre panneau, l’agrandissement de la photo prise à la dérobée d’Inna lors de sa mésaventure dans le Bayou Carouge. Sans raison. Juste la similitude des lieux. La Sylphide n’est absolument pas concernée par cette affaire là, mais elle reste une curiosité, un mystère que Medea n’a pas le temps d’élucider. Sous la photo, le prénom au marqueur suit par un point d’interrogation.  

Medea revient vers son bureau, rajuste une bretelle de son débardeur marin qui manquait de glisser de son épaule. Aspire une taffe. Picore une fourchette de lentilles qui sont désespérément froides. C’est pas grave. Elle écrase son mégot. En rallume une autre. Achève son verre d’une gorgée et saisit d’une main machinale la bouteille entamée le soir même. Elle en a déjà bu une grosse moitié sans se poser de question. Le vin l’aide à réfléchir. Fait partie de son processus mental. Elle devrait se coucher. Les fesses posées sur le rebord du bureau, ses jambes gainées dans un jean usé jusqu’à la corde, elle a les yeux fixés sur son tableau, dos à la fenêtre ouverte pour profiter de la brise nocturne. Nuque découverte par un chignon lâche, la masse de ses cheveux sombres retenues par une pince négligemment accrochée sur le haut de son crâne. Un soupire las alors qu’elle masse une tempe de la main tenant sa cigarette. Sans se brûler. Ça parait simple sur le papier.  Un mec déjà fiché pour des décompensations psychologiques, un charisme qui en appel à certaines personnalités fragilisées. Il a tout du guru d’un culte qui est en train de mal tourner. L’ancienne propriété militaire. Tout cela s’agence bien. Si bien. Trop bien. Et Medea n’aime pas quand ca parait trop facile. C'est là que les véritables ennuis commencent.

Koa.

-Koa toi-même. -murmure t’elle distraitement. Avant que cela ne percute. Elle se retourne vivement. Heurtant au passage son verre à pied contre l’angle du meuble. Le cristal implose. pluie de cristal et de vin sur le sol. Elle est pieds nus. Bien sûr qu’elle est pied nu. Une bordée de jurons en italien franchit les lèvres démaquillées. C’est secondaire à la localisation de la créature qui vient de lâcher ce Koa sonnant et trébuchant. Il ne lui faut que quelques secondes pour repérer la forme sombre du chat qui se balade sur ses fournitures avec cette arrogance toute féline. Medea reconnaît l’animal pour l’avoir déjà vu rôder aux abords de la ville ces dernières semaines. L’italienne n’a pas le temps pour un animal, ne veut pas d’un animal. Mais si ce chat a envie d’établir ses pénates chez elle de temps en temps, elle n’a pas trop d’objections. Un instant elle a presque envie de prendre une photo de ce félin qui se balade avec sa grenouille de compagnie dans la gueule. Avec une condition sine qua non. Elle suit sa progression, voyant la catastrophe arriver.-Gattino, descends de là, tu vas  renverser un vase. Mais commence par me relâcher ce batracien dehors et il est possible que je te trouve du thon frais.

Non. Elle n’a pas l’intention de commencer un élevage de crapaud chez elle et si elle tolère le chat, l’autre bestiole, c’est un non catégorique. Elle s'éloigne de son bureau, prenant soin d’éviter les éclats coupants et le vin répandu. S’approchant du perchoir qu’il a élu comme promontoire et tend la main vers lui pour l’inciter à sauter à terre, révélant la fine chaîne d’argent qui orne son poignet. Peu probable qu’il ait envie de se laisser caresser bien qu’il ne paraisse pas spécialement sauvage. Particulièrement à l’aise dans son intérieur
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Mar 27 Juin - 0:21 (#)


Le brusque impact de leurs existences prenant soudain conscience l'une de l'autre laissa un éclat d'adrénaline exploser violemment dans le cerveau du félin. Un sursaut qui, l'espace d'une seconde, le laisse crispé dans une position à demi prête à prendre la fuite à toute vitesse. Dans sa bouche, le couinement silencieux d'un batracien incapable d'exprimer sa douleur, tandis que les crocs ont percé sa chair molle avec une indifférence cruelle sous le coup de la surprise. La bête n'est pas morte, ça non, mais elle souffre des petites pointes acérées qui lui rentrent légèrement dans le corps et un goût ferreux teinte maintenant la couleur de sa chair. Le crissement du verre brisé résonne encore dans la conscience du chat, ses yeux grands ouverts balayant la scène. Son rythme cardiaque redescend peu à peu à mesure que sa capacité d'analyse remplace l'instinct et lui dévoile le caractère accidentel du bris de verre.

Derrière le Voile, la silhouette courroucée de Décharge, dos arqué et babines à demi retroussées, s'est soudainement faite projeter hors du corps de Rhys pour prendre forme, son essence astrale à demi superposée à l'aura du chat réel, comme s'il avait été forcé de s'en démêler et de quitter sa tranquillité habituelle. Personne ne peut le voir, certes, mais il influence la conscience du métamorphe autant que les désirs de ce dernier se répercutent sur lui. Et, l'espace d'une seconde, il y a cette sorte de gravité qui pèse autour de la silhouette du chat, un petit quelque chose en plus d'indiscernable et très éphémère.

Délicatement, avec la précaution d'une patte qui chercherait à n'écraser aucun brin d'herbe, le chat se remet lentement en mouvement, son attention désormais entièrement tournée vers cette humaine et les paroles qu'elle prononce à son attention. Sa queue fouette l'air une unique fois, un instant agacé, avant qu'il ne se maîtrise, intériorisant cette contrariété en un petit nœud dans le cœur. L'esquisse d'une provocation naît et meurt aussi vite qu'elle s'en est venue à la mention d'un vase, mais il n'est que trop conscient du motif de sa présence ici pour se mettre à saccager inconsidérément ce qui lui passe sous la patte. Son regard émeraude passe un instant sur les éclats acérés qui jonchent le sol et sur les éclaboussures bordeaux qui y  dessinent une traînée sauvage, avant de se fixer de nouveau sur l'humaine.

C'était donc elle.

D'emblée, il a décidé qu'il ne l'aimait pas, laissant sa remarque sombrer dans le silence.
Il ne la connaissait pas, mais elle souffrait d'un ensemble de préjugés et de concepts bien tracés qui tournaient dans la conscience du chat. À ses yeux, elle incarnait l'écharde dans le flanc des Archos, le rouage mécanique et aveugle qui faisait le jeu d'Otto, qui représentait cette institution obscures aux nombreux noms ésotériques : PASUA, NRD, PSA2W, MRU, wizard cops

L'espace d'une seconde, un quelque chose d'invisible se condense autour de la petite silhouette féline, laissant presque croire qu'il était figé dans un air aussi solide que du verre. Mais l'impression fugace est balayée, tandis que Rhys avale la couleuvre de cette rancœur et que cesse cette résonance surnaturelle avec l'agacement de Décharge. Le moment est crucial, il doit rester concentré et connecté aux mœurs de la civilisation. L'image d'une Inna gargantuesque dévorant cette femme apaise étrangement le métamorphe, et il laisse cette soudaine tranquillité reprendre le pas sur lui.

Approchant le museau de quelques centimètres dans la direction de la main tendue, ses narines se dilatent et se contractent à mesure qu'il hume l'atmosphère. L'odeur de la cigarette empeste toute chose et occulte une grande partie du reste. L'animal décèle toutefois des traces de tanin et de nourriture réchauffée. Il ne fait pourtant aucun effort pour s'approcher plus avant, restant perché sur son meuble et finissant par y poser lentement son arrière-train, dans cette posture de sentinelle nocturne. À aucun moment sa conscience n'a perdu de vue la direction par laquelle il est entré, hérissé à l'idée que son chemin de fuite ne se ferme. Ses yeux reviennent bien vite dans ceux de l'humaine et on peut lire dans le regard du félin cette gravité attentive et presque sacrée, teintée d'une touche de snobisme, propre aux créatures qui parcourent les étendues sauvages en restant leurs propres maîtres.

< Tu ne trouveras pas telle créature dans les eaux du lac, humaine. Ta promesse est vaine >

Les paroles résonnèrent dans l'esprit de Medea, de cet écho éthéré semblant venir de partout à la fois, véhiculant simultanément plusieurs concepts et sensations derrière chaque mot individuel, dans une langue indiscernable mais étrangement familière. En cet instant il lui paraissait important de lui expliquer ce genre de chose. Les humains avaient la fâcheuse habitude de tout mettre en boîte, partout, et finissaient par ne même plus savoir où se pêchaient quels poissons, ni même à quoi ils ressemblaient. C'était là un grand service qu'il lui rendait.

D'un mouvement il pencha sa petite tête au-dessus du vide du meuble, estimant une seconde la distance, avant de relâcher la proie qu'il tenait dans sa gueule.

Le batracien vint s'écraser sur le sol avec un petit bruit mat, humide, son ventre jaune exposé à l'air libre, quelques points rouges perlant là où les crocs avaient entaillé la chair. Une part du métamorphe considérait qu'il était toutefois important d'éduquer les humains aux considérations les plus élémentaires.

< Je consens néanmoins à te faire don de cette proie >

Le message implicite était clair : le chat estimait les humains incapables de réellement chasser quoi que ce soit. Voilà peut-être la raison pour laquelle ils détruisaient tout ce qu'ils touchaient : parce que cela faisait des éons qu'ils avaient quitté le cycle de prédation. C'était un effort considérable de la part de Rhys en cet instant, et lui et Décharge conservaient de concert ce regard empreint d'une fierté presque élitiste.

Le crapaud, alors, sembla revenir à la vie, agitant les pattes dans tous les sens avant de se retourner. Et, dans la frénésie furieuse de qui comprend qu'il est de nouveau libre, commença à s'élancer par sauts un peu partout au milieu des éclats de verre, échappant ici et là une trace de sang sur le sol, semant un début de chaos.




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