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La voie du sang ~ Zelda

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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
Myrtle Blackstone
Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
START FROM SCRACTH

En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
La voie du sang ~ Zelda Qtm1
BLOW UP THE SUN

☽ ♫ ☾


Pseudo : Myrtle Blackstone
Célébrité : Krysten Ritter
Double compte : Isalín & Orihime
Messages : 580
Date d'inscription : 03/03/2023
Crédits : Lunar (sign) - Wild avatar (avatar)
Sam 1 Avr - 0:53 (#)

10 octobre 2021 ☾

L’enfant vient de mourir dans ses bras. Paupières closes, lèvres décolorées, figée par le néant. Sa peau est si pâle qu’elle semble grise. A la commissure de sa bouche luit la preuve son méfait, foudroyée par la lumière chancelante du plafonnier jauni. Sa vitae. Cette vision glace Myrtle sur place, l’encéphale pris dans une tempête. Que vient-elle de faire ? Ses pensées s’étiolent tandis qu’en arrière-plan, les sanglots de January semblent étrangement feutrés. Que va-t-elle devenir ? Une enfant privée de toutes les expériences qui tissent une vie, privée de la lumière majestueuse du soleil. Une enfant condamnée aux ténèbres et à l’emprise de la bête ; à la souffrance de voir le monde des mortels s’éloigner de jour en jour. Dériver, à tout jamais, dans l’océan macabre de l’immortalité.

Mais elle l’a sauvée. En quelque sorte. Sans ça, la leucémie l’aurait emportée dans les prochaines semaines, non sans la faire souffrir le martyr. Elle n’aurait pas eu d’avenir non plus, elle aurait sombré dans les limbes. Pas de futur, pas d’études, pas d’amis, pas de famille. Pas d joies, ni de peines. Pas de soleil, ni même de lune. Deux cents ans auparavant, la monstruosité de l’état de Myrtle lui a arraché ses deux filles. Mais aujourd’hui, de cette malédiction, elle a pu tirer quelque chose de… non, elle ne peut pas dire « bien ». Mais parfois, il faut accomplir quelque chose de mal, pour éviter quelque chose de pire.

- Va te reposer, January, souffle-t-elle soudain d’une voix caverneuse, je m’occupe d’elle.  

Il faut qu’elle se raccroche à ça. Zelda sortira de ce lit, elle ne passera pas ses derniers instants dans son appartement miteux à fixer son plafond. Elle ne mourra pas avant d’avoir pleinement vécu, sa grande sœur n’aura pas perdu l’intégralité de sa famille. L’enfant découvrira le monde. Différemment, en mieux même, parfois. Myrtle doit se raccrocher à ça, pour ne pas se détester. Elle ne se rend même pas compte qu’elle s’est mise à bercer la dépouille de l’adolescente. Son esprit décroche, plongé dans une méandre rempli de souvenirs douloureux. Hailey. Elizabeth. Elle se met à fredonner doucement la mélodie hypnotique d’une berceuse, qu’elle chantait à ses enfants à l’aube du XIXè siècle. Instinctivement, elle serre le corps frêle contre son cœur.

Ça ira Zelda, c’est promis.
Ça ira.


11 octobre 2021 ☾

Charlie n’a pas chômé. La nuit précédente, après que l’Immortelle soit sortie de sa transe et ait emporté son infante en devenir à son domicile, elle a appelé son Marqué au milieu de la nuit. Elle avait besoin qu’il arpente les mauvaises rues de Shreveport pour réunir deux ou trois mordus en manque, suffisamment désespérés pour l’écouter sans faire les difficiles. Il devait leur donner rendez-vous pour le lendemain, afin d’ensuite les amener chez elle dès le crépuscule.

Le voilà. Conformément aux consignes, il les installe dans le salon qu’elle n’a toujours pas pris la peine de remettre en état, répétant la promesse qu’ils auront un baiser cette nuit. Pas plus de détails. Il retourne ensuite veiller sur la petite Zelda, allongée dans le lit de Myrtle, qui s’est, elle, murée dans sa cave pour une Torpeur bien méritée. Lorsque la caïnite rouvre les paupières, elle sent quelque chose de différent. Comme si son âme était bien là, mais qu’un bout de sa conscience était partie vagabonder ailleurs. C’est très étrange.

L’Anglaise monte à l’étage, toujours dans ses vêtements de la veille, encore groggy de cette situation irréelle. Mais elle l’a sauvée. Avec assurance, elle va accueillir ses « invités », dévoilant d’un sourire artificielle ses crocs singuliers, pour les conforter dans leur impatience maladive. Ils sont trois. Les suppliques commencent, s’entremêlent, pitoyables ; ils ont besoin de sa morsure.

- Patience, patience… vous le regretterez pas.

C’est sûr, puisqu’ils ne sortiront pas d’ici. Myrtle rejoint la chambre, où un Charlie cerné jusqu’au menton ne quitte pas l’endormie du regard.

- Jane a appelé. Elle veut venir.
- Tu peux lui dire que je ne préfère pas. Elle n’a pas à être témoin, ni complice de ce qui se passe ici, elle en a assez fait pour être hantée jusqu’à la fin des temps, on passera la voir plus tard, quand Zelda sera… stabilisée.
- Bien.
- Laisse-moi avec elle s’il te plait. Quand je t’appelle, tu m’amènes une de nos proies, une risette mi-carnassière mi-malicieuse, fend son visage d’albâtre, ne laisse pas les autres te suivre, évidemment. C’est chacun son tour.

Charlie hoche la tête, puis quitte la pièce. Ne reste désormais plus qu’à attendre qu’elle s’Éveille…
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Sam 1 Avr - 8:44 (#)

On ne s'extirpe pas du néant comme d'un mauvais rêve. Il vous recrache après avoir étouffé cette petite mélodie rassurante dans votre poitrine. Après vous avoir délestée de ce que certains qualifiaient d'âme, et que Zelda se contentait d'appeler la vie. Pourtant les prémices de son réveil sont semblables à tant de ceux qui l'ont précédés : elle agite un peu ses doigts, soulève légèrement la tête comme pour trouver une position plus confortable tout en repliant un peu ses jambes contre elle pour capter une chaleur qui n'existe plus. L'écho d'habitudes ancrées dans une chair désormais figée.

Mais c'est un regard différent qui fait ensuite son apparition. Terne, dénué de ce qui faisait l'éclat de son humanité. Il se réfugie une nouvelle fois derrière ses paupières alors que des acouphènes aux sonorités étranges viennent accabler ses sens. Elle grimace, fronce les sourcils. Tente d'assembler le puzzle de ses souvenirs sous la menace de cette impression désagréable, tenace, d'être étrangère à son présent mais aussi à sa propre personne.

Quant au temps, il continue de s'écouler et lui retire peu à peu le droit d'ignorer l'évidence. Jane. Myrtle. Ce vide glacial qui se répandait dans son être alors que la vie la fuyait. Ce calme puis cette paix profonde, parfaite, qui a emporté dans son sillage les craintes, la douleur et les sanglots de sa sœur. Où est-elle ? Son regard cherche maintenant quelque chose auquel se raccrocher. En fait il est plutôt attiré par la silhouette qui se trouve à ses côtés, qu'elle reconnaît immédiatement et à laquelle elle ne peut pas s'empêcher de sourire. Une sensation étrange l'envahit. Un sentiment qu'elle ne connaissait pas, qui se situe quelque part entre la confiance, la dévotion et même l'amour. Quelque chose qu'elle peine à identifier autrement que comme une certitude, et qui l'apaise.

Pourtant le malaise n'a pas disparu. Le trouble continue même à s'accentuer. Zelda se sent captive d'émotions qui ne lui appartiennent plus, dépassée par la puissance d'un monstre qui lui dispute le contrôle. L'adolescente s'agite et finit par se redresser avec ce besoin impérieux d'aller se réfugier dans un coin de la pièce, à l'affût. Mais elle ne parvient pas à s'échapper. Ni à elle, ni aux constats qui s'enchaînent maintenant à un rythme un peu trop soutenu, et qui la ramènent à ce simple murmure confié à Myrtle de longues heures plus tôt.

Oui. Un mot qui la délivrée de la douleur pour la plonger dans les bras d'une nouvelle souffrance.

Car un feu la consume, la dévore de la poitrine aux entrailles. Il parasite jusqu'à la plus infime de ses pensées et met en exergue des besoins nouveaux, qui ne s'accordent pas avec le semblant de bon sens que l'adolescente est parvenue à se forger jusque-là. C'est l'instinct qui la pousse alors à tenter de s'en distraire. "Est-ce que je suis..." Passée de l'autre côté ? Zelda hoche doucement la tête après avoir cherché timidement, d'un nouveau regard, sa sauveuse. Elle connait déjà la réponse et l'entendre ne changera rien. La nouvelle-née finit par se laisser glisser contre le mur pour venir se réfugier derrière ses jambes, qu'elle entoure de ses bras. L'expression de ce malaise qui la force encore à grimacer, l'empêche de satisfaire sa curiosité et même, tout simplement, de remercier son aînée pour la malédiction qu'elle lui a transmise.

Chacun de ses muscles finissent par se tendre alors que les ondées inconfortables qui ravagent son être et son esprit s'accentuent encore, et nourrissent ce monstre qui l'habite. "Myrtle..." souffle-t-elle dans ce qui ressemble à une supplique, sans néanmoins savoir ce qu'elle lui demande exactement. Ou en refusant peut-être de l'évoquer ouvertement pour ne pas donner trop de substance à son désir. Il semble en tout cas que ses besoins aient été compris puisque un homme fait son entrée. Zelda ne s'attarde que brièvement sur son visage ou l'air qui l'affuble - et qu'elle aurait pris le temps de qualifier de niais en d'autres circonstances. Dans les faits elle n'a même pas vraiment conscience de s'approcher de lui. Elle n'entend pas non plus ses propos accommodants, et ne remarque pas davantage la docilité avec laquelle il s'agenouille pour lui offrir son cou. Il n'est qu'un réceptacle dénué d'intérêt. Non. Il est l'obstacle qui la sépare de cette obsession qu'elle se doit d'assouvir.

L'adolescente ne saurait pas dire si elle a tenté de résister. Au moins pour la forme, au nom de cette foutue morale dans laquelle le monde ne tente de toute façon plus de se noyer depuis longtemps. Mais l'idée du choix lui est déjà étrangère lorsqu'elle referme ses canines sur l'inconnu. Peut-être qu'il a souri à ce moment-là ? Avant de se débattre et de gémir. Elle lui refuse le droit de crier alors qu'il se noie dans son propre sang. Dans celui dont elle ne l'a pas encore délesté, plutôt, alors que ses mâchoires continuent de se refermer avidement, au-delà du nécessaire, avec cette détermination de savourer jusqu'à la dernière goutte de fluide vital. Et malgré les coups qui s'abattent de toute façon de plus en plus mollement sur elle, et qui l'indiffèrent.

Il est le premier à subir l'éveille de la gamine ce soir-là mais ce n'est que lorsqu'un second cadavre retombe aux pieds de l'adolescente que sa conscience semble enfin ressurgir pour prendre acte de l'évidence. Zelda recule d'un pas, pointe d'un doigt nerveux les corps et hésite avant de se rapprocher un peu de Myrtle. Elle a honte. Et honte d'avoir honte. Partagée entre cette part d'humanité à laquelle elle s'accroche encore et la nécessité de plaire à cette femme qui ne l'a pas quittée des yeux, et qui est pourtant loin de lui avoir adressé un reproche. L'adolescente essuie sa bouche du revers de sa manche et s'étonne de pousser ce qui ressemble sûrement à un soupir. Elle arque brièvement un sourcil et se risque à faire un pas supplémentaire vers sa Sire. "Désolée pour... ça." Elle désigne les silhouettes au sol d'un petit geste de la tête, sans pour autant les regarder. En refusant aussi de les personnifier, comme pour refuser d'admettre ce que la loi qualifie de meurtre mais que la nécessité la pousse encore à considérer comme la satisfaction d'un besoin primaire, et légitime. La chose qui continue de s'agiter en elle, à peine rassasiée, ne lui octroie d'ailleurs pas le stupide luxe des remords pour l'instant.

La voici ainsi perdue au milieu d'un lieu étranger, avec une femme qui l'est tout autant même qu'elle a pourtant l'impression de connaître depuis toujours. Elle ne s'étonne même pas lorsqu'elle fait céder la barrière qui la retenait encore de rejoindre Myrtle pour venir se blottir contre elle. Sans cette gêne qu'elle devrait cette fois ressentir mais avec la simple assurance d'être dans son bon droit, et la bienvenue. Et ce contact, aussi morbide et froid soit-il, parvient à la rassurer. "J'vous les rembourserai..." glisse-t-elle sans se rendre compte qu'elle est encore en état de choc et même incapable de soutenir une conversation. Tout ça, ça la dépasse. Et la seule constante à laquelle elle puisse se raccrocher est cette femme qu'elle continue d'étreindre dans un étrange mélange de désespoir et de confiance.  

Pour contrer cette voix plus sombre, plus pernicieuse, qui n'a de cesse de s'impatienter pour sa pitance.
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En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

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☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
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Sam 1 Avr - 21:47 (#)

Elle s’éveille. Myrtle le voit, et surtout, elle le sent. C’est une sensation indescriptible que celle de voir son premier infant prendre vie. Un bout de ses tripes, comme projeté hors de son corps. Pour elle qui a été mère, l’Immortelle recouvre presque cet indicible sentiment qui nous envahit lorsqu’on voit enfin son bébé. Un mélange d’appréhension, de curiosité, de trouble. Cet être vient de moi, c’est ce qu’on se dit lorsqu’on accouche, quand on rencontre cette petite chose, avant même que ne vienne l’affection. C’est un moment de flottement absolu. Et si Zelda ne sort pas de ses entrailles, elle l’a engendrée. Car l’enfant est morte, sa vie est terminée. Finie pour toujours. L’adolescente qui se redresse en tremblant devant elle renait. C’est un nouveau départ, une nouvelle existence. Et elle est son guide.

- Je suis là…, réponds-t-elle d’une voix douce à la supplique de sa progéniture.

Le mal qui ronge la jeune fille trouve écho en Myrtle. Dans sa tête, dans son corps, celle-ci ressent la tornade de sensations incontrôlables. La douleur, la peur, la faim primaire. La bête avide qui s’agite, affamée, vorace. Par la pensée, la caïnite appelle son Marqué, afin qu’il amène un premier Mordu. Quelques secondes, et celui-ci entre, un sourire béat sur le visage. Instinctivement, il s’approche de l’Anglaise, qui secoue négativement la tête.

- Pas moi. Elle.

Du menton, elle désigne Zelda et ses airs d’animal farouche. L’homme parait hésiter, agité des tremblements propres aux drogués en manque. Une mineure ? Qu’importe. Il se posera les questions morales après, il a trop besoin de sa came. Docilement, naïvement, il s’agenouille et Myrtle s’écarte pour observer la scène macabre. Sa progéniture dévoile ses nouvelles canines et attaque avec un empressement maladroit. C’est si… bizarre, encore une fois, de voir son infant frapper sa première victime. C’est comme assister au premier souffle de son bébé.

Et elle sourit.

Bientôt, l’homme comprend que quelque chose d’anormal se passe. La succion ne s’arrête pas. Elle est avide, animale, brusque. Rien à voir avec les baisers maitrisés des vampires expérimentés. Il cherche à se débattre, mais l’étreinte de l’adolescente est trop serrée et ses forces l’abandonnent déjà. La panique le submerge, il convulse, ses yeux se retournent, et il meurt bien avant d’avoir livré tout son nectar.

Hum… elle aurait dû prévoir de quoi couvrir son sol, pour s’épargner le ménage. A l’appel de ses pensées, Charlie arrive avec la seconde victime. A peine a-t-il passé la porte que les prunelles de Myrtle se parent de leur apparence reptilienne. Dès que le Mordu croise son regard de serpent, il se fige et ne peut plus bouger. La fuite est impossible. Paralysé par son don spécial, magnétisé par ses pouvoirs hypnotiques.

- Chuuut, lui indique-t-elle, doucereuse, en plaçant un index devant la bouche, il s’est simplement assoupi… ça se passera bien, c’est promis.      

L’esprit des Mordus est si fragile, si morcelé, qu’il cède à ses facultés bicentenaires sans résistance. Il s’agenouille à son tour, et subit la voracité de la jeune bête qui anime Zelda. Quand il finit par tomber, l’adolescente s’excuse.

- C’est rien.

L’Immortelle aurait peut-être dû l’arrêter. Elle aurait pu le faire. Mais une part d’elle-même est fascinée par cette expérience unique. Atroce. Elle a sauvé une jeune fille des griffes du cancer pour la transformer en monstre. Ou en tout cas, ce que les mortels qualifient de monstre. Le chat est-il un monstre parce qu’il massacre une souris ? Non. C’est dans l’ordre des choses. Une vérité qui s’est ancrée en elle par la force du temps, quand bien même elle haït ses créateurs.

La charge de Zelda la prend de court. Myrtle ne s’attendait pas à ça, et elle n’est plus habituée aux étreintes amicales. Impossible d’empêcher une bulle d’éclater dans son cœur. Elle libère un torrent de mémoire, exhumant jusqu’à l’odeur de sa grande fille. Elizabeth. Son aînée, son trésor. Sa poitrine se fend et un immense chagrin séculaire se mêle à un réconfort tordu. Ses bras se referment sur la silhouette chétive de l’adolescente, ses lèvres embrassent pudiquement son cuir chevelu.

- Tu me dois rien.

Elle laisse passer un long moment, interminable peut-être, puis s’écarte doucement pour regarder sa progéniture dans les yeux.

- Il faut boire plus lentement, explique-t-elle calmement, tu as besoin que le cœur batte le plus longtemps possible pour pomper le sang. Si tu vas trop fort, avec la panique de ta victime, tu provoques un arrêt cardiaque. Ça te rend les choses beaucoup moins agréable, d’autant que se gaver du sang d’une personne qui a rendu l’âme peut finir par la rendre malade, viens, je te montre.

Myrtle prend la main de sa nouvelle fille et l’emmène dans le salon. Le dernier Mordu est là, aussi impatient qu’inquiet. Pourquoi les autres ne reviennent pas ? Là encore, l’Immortelle use de ses dons pour le pétrifier du regard, puis elle l’hypnotise pour le tranquilliser. Lentement, elle s’approche, dévoilant ses quatre crocs qu’elle plante précautionneusement dans la gorge de sa victime. Elle boit, avec soif mais sans empressement. Après tout ça, elle avait aussi besoin de se nourrir. Avec dextérité, elle se repaît et s’arrête en laissant sa proie au bord de l’inconscience. Son cœur bat lentement, mais l’individu n’est pas mort. Il y a même un sourire satisfait sur le visage, maintenant qu’il a eu sa dose.

- A toi.
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Dim 2 Avr - 10:18 (#)

Myrtle prétend qu'elle ne lui doit rien. Zelda, elle, peine à partager cet avis. Cette femme dont elle se sent maintenant si proche l'a délivrée de la maladie, soulagée - tout brièvement que ce soit - de cette soif pressante qui continue à vouloir engloutir sa capacité de réflexion. La bête est toujours là, rôdant à la limite de sa perception mais aussi, pour l'instant, de sa compréhension.

Ne sachant dès lors plus vraiment si elle est chasseuse ou chassée, l'adolescente ne peut que s'en remettre à la présence rassurante de sa sauveuse. Elle se complaît dans cette tendresse témoignée, incapable de distinguer les sentiments qui lui appartiennent de ceux forgés par l'Étreinte. Les baisers qui viennent délicatement se déposer sur son cuir chevelu ne font que répondre à une nouvelle logique que l'américaine ne cherche ainsi même pas à questionner.

Les propos suivants de sa Sire viennent toutefois provoquer un inconfort psychologique, la plaçant de facto dans le rôle d'une tueuse recevant des conseils pour exploiter au mieux le potentiel de ses victimes. Ils lui rappellent ce qu'elle vienne de faire. Les vestiges de l'humaine s'offusquent tandis la nouvelle-née s'étonne avec candeur de trouver un sens à tout ceci.

Ou même de hocher la tête avec une forme d'automatisme lorsque Myrtle propose de lui montrer comment s'y prendre. Alors, puisqu'elle éprouve une certaine satisfaction à la simple idée de pouvoir lui obéir, elle se laisse guider jusqu'à ce salon et cette troisième personne. La simple vision de l'homme ranime cette chose en elle. Et si Zelda parvient à faire preuve d'un semblant de retenue, c'est surtout parce qu'elle détourne le regard et que sa Sire lui a fait comprendre qu'elle avait la primeur sur ce coup-là.

De fait, observer Myrtle se nourrir sur l'inconnu a des allures de véritable torture. Des tremblements d'inconforts parcourent son corps mort tandis qu'elle prend conscience que ce n'est pas le fait d'assister à ce drôle de spectacle qui la dérange, mais bien le fait de ne pas pouvoir y participer. L'adolescente s'agite à niveau, tourmentée par une obsession qui la dépasse.

Aussi lorsque son aînée l'invite à mettre en pratique ses enseignements, ces derniers sont déjà bien loin de ses préoccupations. Il ne reste à nouveau que cette soif qui semble inextensible, qu'elle se doit d'assouvir. Les premières gorgées de fluide vital sont presque gaspillées, ingurgitées sans même être savourées. Mais son esprit est effleuré par celui de sa Sire. Peut-être n'est-ce qu'une impression mais la raison ressurgit alors un peu.

Juste assez, en fait, pour la pousser à relâcher la pression de sa mâchoire. À fermer les yeux aussi, et à profiter d'une proie qui n'est de toute façon pas en mesure de lui échapper. L'étau de la bête se ressert et lui redonne juste assez d'initiative pour mettre en œuvre les conseils de Myrtle. Et même, lorsque la rivière carmine s'assèche, à se reculer avec une certaine délicatesse de son repas.

Pour constater qu'il n'est plus vraiment là, et que son sort n'est pas différent de celui des précédents.

Une contrariété vient s'esquisser sur son visage, sous la forme d'un léger froncement de sourcils. Et puis elle se désintéresse de cette vision avec un certain fatalisme, non sans s'être autorisée au passage un petit regard contrit à son hôte. C'est à cet instant qu'un miroir recueille son attention et qu'elle se sent obligée d'aller y faire face.

Ses doigts effleurent alors son visage. Zelda reconnaît ce reflet. En fait elle n'a pas l'air si différente si l'on excepte le sang qui macule ses vêtements. Son corps retrouve même des couleurs, à moins que ce ne soit qu'une simple vue de son esprit malmené. "C'est toujours moi ?" ne peut-elle s'empêcher de demander. Sans trop savoir si c'est bien à Myrtle qu'elle s'est adressée quand bien même c'est vers elle qu'elle se tourne à présent d'un air interloqué. "J'ai l'impression d'être encore là mais..." Elle s'interrompt, consciente que ce qu'elle s'apprête à dire pourrait sembler un peu étrange. "Mais pas seule !" Elle croise les bras, gênée, comme si elle cherchait à ceinturer cette créature qui cherche encore à se substituer à sa pensée.

Ce n'est qu'un autre besoin d'être rassurée qui l'incite, dans la foulée, à revenir prendre place auprès de sa Sire, pour l'observer avec un mélange de dévotion et de curiosité inassouvie. "C'était hier soir ?" Qu'elle l'a sauvée ? "Hier soir..." répète-t-elle pour elle-même. Ca lui semble si vague. Si loin, même. Zelda se mordille la lèvre inférieure. "Vous me terrorisiez !" Elle n'a aucune honte à l'avouer dans la mesure où l'idée même d'avoir des secrets pour Myrtle la révulse. "Et aujourd'hui c'est comme si..." Toujours aussi perdue, l'américaine ne parvient pas à finir sa phrase. En fait c'est étrange mais elle a l'impression que son aînée l'a déjà comprise. C'est une conviction qui se forme dans l'écrin de sa conscience sans même avoir conscience que ce lien évident qui les unies est suffisamment puissant pour se passer de mots.

Et la voici qui se redresse à nouveau pour faire les cent pas, osant finalement observer le cadavre du regard. Son œuvre, en quelque sorte. "C'est comme ça toutes les nuits ?" Trois cadavres ? C'est ça, le prix du sursis ? La jeune caïnite grimace. Elle s'était arrêtée à la simple perspective d'échapper aux griffes de la maladie. Ce n'est que maintenant qu'elle se rend compte qu'elle a oublié l'après. "Et... J'ai des pouvoirs ? Transformation en chauve-souris ?" grogne-t-elle, ne pouvant pas s'empêcher de se questionner sur le sujet. C'est peut-être un peu trop revendicatif ? Peut-être même inapproprié ?

Elle sent pourtant bien que Myrtle n'est pas fermée à ses questionnements...
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☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

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☽ 1m75 / ~60 kg;
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☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
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Dim 2 Avr - 13:19 (#)

La troisième dépouille tombe aux pieds de son infant. C’était mieux, mais elle l’a encore achevée un peu trop vite. Dégâts maladroits, naturels, lorsqu’on découvre tout juste sa nouvelle nature. Myrtle se tient en retrait, lui laisse son espace. Elle sait ô combien c’est déstabilisant de s’Éveiller. Toutes les sensations sont différentes, le cœur est dans le coma, les poumons sont amorphes. Il y a la bête, qui rugit dans les entrailles et réclame pitance. Encore, encore et encore.

L’Immortelle ne répond pas tout de suite aux questions de sa pupille qui s’étudie dans un miroir. Rien ne presse, et elle doit s’assimiler elle-même. Son apparence, le prix de ce pied-de-nez à la mort. Le sang. Les effets de ce dernier, les saveurs qu’elle ne doit pas encore savoir apprécier. Elle a bu pour combler le feu dans son être, et ce sera le cas pendant encore quelques temps.

Myrtle s’approche enfin. Avec sa chemise froissée de la veille et ses cheveux mal coiffés, elle contraste avec l’allure maculée d’hémoglobine de Zelda. Ses mains se posent sur les épaules de l’adolescente et exercent une pression rassurante. Par où commencer ? Plus que jamais, elle comprend la responsabilité d’un maître. Accompagner l’acclimatation, pour ne pas lâcher une abomination en pleine nature.

- Peut-être un jour, tu sauras le faire, commente-t-elle non sans l’esquisse d’un sourire, mais on ne connait pas encore quels sont tes dons.

Effectivement, certains anciens et puissants vampires seraient capables de se métamorphoser, d’adopter une apparence animale. La caïnite ne l’a encore jamais vu elle-même, bien que ses dons aient pris le chemin telles compétences, d’après son Sire. Ce n’est pas le sujet. Recouvrant son air grave, Myrtle explique :

- D’un point de vue scientifique et humain, tu es décédée hier, oui. Aujourd’hui, tu n’as plus à t’inquiéter de la maladie, mais tu es différente.

Elle lui fait signe de s’installer sur le canapé, ignorant la dépouille qui gît à leurs côtés. Depuis sa crise de rage quatre jours auparavant, l’Immortelle n’a rien rangé. La table basse fracassée, le vase morcelé, l’empreinte de son poing dans le mur. Les débris jonchent le sol sur le chemin, la pièce est l’allégorie de leurs esprits chaotiques.

- Ce sera difficile au début. Il faudra t’habituer à contrôler tes nouvelles sensations, ta force, et ta faim. C’est pour ça qu’on ne verra pas January pour l’instant, son regard dévie brièvement vers le cadavre, évocateur, mais je lui dirai que ça a fonctionné.

Myrtle marque une pause. Il lui faut trouver le juste milieu entre lui confier l’essentiel et ne pas l’assommer d’informations qu’elles ont le temps de partager. Ce n’est que la première nuit, il y en aura bien d’autres à venir. La caïnite ne s’excuse pas de l’avoir effrayée, c’est un sentiment normal chez les mortels. Et il serait de bon ton que même maintenant, subsiste une once de crainte, pour qu’elle se montre obéissante.

- Je vais t’apprendre comment faire pour que ça ne finisse pas tout le temps comme ça. Dans cette société, nous devons éviter de tuer nos proies, pour ne pas attirer l’attention et provoquer un conflit généralisé, l’opinion public est fragile : les humains font l’effort d’évoluer avec la présence des CESS, mais à la moindre preuve qu’une menace existe, la réaction risque d’être épidermique, viens avec moi.

L’Immortelle prend la main de sa pupille et l’entraine à l’arrière de sa maison, là où prospère un minuscule jardin en friche sauvage. L’herbe est haute, les plantes abimées, il y a bien longtemps qu’elle n’a pas fait venir quelqu’un pour l’entretenir à sa place. Qu’importe. Zelda pourra sentir l’air sur son visage, découvrir le monde par ses sens qui s’aiguisent. Nouvelle ouïe, nouvel odorat, nouvelle vue. Elle vient de naître, alors ce n’est que légèrement plus fin que lorsqu’elle était vivante, mais c’est l’un des bons côtés de leur condition. L’une des rares beautés à être une créature maudite.

- Je sais que ce sera difficile au début, mais… je te conseille de rapidement oublier que tu es humaine. Tu ne l’es plus. On est autre chose et s’ils apprennent ce que tu es devenue, ils ne t’accepteront plus comme l’une des leurs.

Myrtle serre brièvement les mâchoires. C’est une étape importante mais monstrueuse à passer. Assimiler qu’on a été arraché à sa nature, qu’on ressemble aux autres, à ses amis, à ses proches, mais qu’on vit désormais dans un univers différent. Celui de l’immortalité, celui de la nuit, celui des buveurs de sang.

- Tu ne seras pas seule, c’est promis, garantit-elle avant de poser sur elle ses prunelles brunes et vertes, as-tu encore soif ?
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Dim 2 Avr - 16:13 (#)

Entendre la vérité ne la rend pas plus agréable pour autant. Même lorsqu'on la connaît déjà. Zelda peine à détacher son regard d'une Myrtle qui lui expose les faits sans sourciller, mais non sans délicatesse. "Décédée..." Quelques syllabes simples traduisant un concept qu'elle peine toujours à s'approprier. Elle sent bien qu'elle n'est plus vivante mais le déni la surpasse. La véritable prise de conscience attendra.

Tout comme la révélation de son potentiel à en croire sa Sire. Il faudra du temps pour que ses dons ou sa faculté à se contrôler se manifeste. C'est les raisons qui expliquent l'absence d'une soeur qu'elle se sent honteuse d'avoir oubliée. "Ah oui, Jane..." L'adolescente suppose que l'éloigner semble le plus logique. Même si elle fait de son mieux pour ne pas penser au trio qui a succomber ce soir, ses actes continuent à tirailler ses pensées. Avec de plus en plus de virulence maintenant que la bête s'est quelque peu assoupie. "Est-ce qu'elle savait que ça allait se passer comme ça ?" Pas la transformation mais plutôt le réveil. Est-ce qu'elle aussi, d'une certaine façon, elle peut être considérée comme responsable de ces vies fauchées ?

Le fait est que les informations s'accumulent et viennent bousculer une jeune caïnite fragilisée et toujours étouffée par la réalité. Quant au présent, elle se contente surtout de l'effleurer. "Je connais un peu les lois pour les gens comme... nous." explique-t-elle au sujet de ses proies, non sans avoir hésitée à s'inclure dans le lot. "Avoir l'accord des gens avant de les vider, ne pas leur faire des... des choses qu'ils ne veulent pas, ce genre de trucs..." Oui, elle le savait. Ca ne l'a pourtant pas empêchée de succomber à la soif et d'ignorer les règles.

C'est en craignant de pas avoir la force d'agir différemment la prochaine fois qu'elle se laisse en tout cas guider jusqu'à l'extérieur. Un premier réflexe la pousse à fermer les yeux puis à se boucher les oreilles en grimaçant. Gênée par une surexposition de sons, aveuglée par des couleurs plus vives, plus détaillées que celles auxquelles les nuits l'ont habituée. Effrayant et magnifique à la fois. Finalement c'est surtout le contact de l'air sur sa peau qui parvient à l'apaiser, et à oser faire face à cette nouvelle découverte qui met à mal ses sens.

Mais à présent qu'elle est stabilisée et capable d'une réflexion basique, mais efficace, elle ne peut pas s'empêcher de grimacer aux conseils suivants de Myrtle. Oublier qu'elle est humaine. Elle n'a jamais compris ce que ça voulait dire de son vivant. "Se dire que j'suis une vampire, j'vous assure que c'est pas si évident qu'ça..." souffle-t-elle. L'adolescente croit pourtant avoir compris ce que la mise en garde de sa Sire implique. "Et donc j'suis sensée... disparaître ? Faire croire aux gens qui m'connaissent que j'suis vraiment morte ?" Pourquoi pas, oui. De toute façon elle ne s'est jamais liée à beaucoup de gens. Mais elle ignore comment faire ce genre de choses, elle. "Me cacher ?" Son léger plissement de nez tend à prouver qu'elle n'apprécie pas vraiment l'idée.

Elle recule un peu dans le cadre de l'ouverture qui donne sur le jardin lorsqu'un bruit de moteur trop bruyant remonte de la rue, une main pour se protéger d'une menace qu'elle ne saurait pourtant pas éviter. Elle ne peut pas davantage ignorer ce désir qui s'éveille dès l'instant où sa créatrice lui demande si elle a encore soif. C'est presque honteuse qu'elle hoche la tête. Oui, l'idée ne peut pas lui déplaire. "Vous avez du sang en bouteille, ou j'sais pas ? Quelque chose qu'on puisse pas tuer, p't-être ?" Elle sait déjà que sa conscience n'en restera pas là et finira sans doute par l'accabler. Alors si elle peut l'empêcher de l'accabler un peu davantage...

Dans tous les cas l'adolescente ne parvient plus à quitter du regard les prunelles de son hôte. L'idée ne lui vient même pas à l'esprit alors qu'elle éprouve à nouveau cette sensation d'appartenance sans condition. Parfaitement dérangeante sur le papier mais si agréable dans les faits. "Pourquoi je ressens ça pour vous ?" Se rappeler qu'elles ne sont encore que deux inconnues sur le papier lui demande même un effort constant. Ce n'est cependant pas de la méfiance qui s'exprime mais une curiosité qui lui semble alors légitime. "Et pourquoi je trouve ça normal, surtout ?" Elle aurait peut-être dû commencer par là. Et alors qu'elle la questionne, une autre évidence à laquelle elle n'avait pas fait attention la heurte désagréablement : elle ne respire plus.

Logique, mais dérangeant.
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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
Myrtle Blackstone
Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
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En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
La voie du sang ~ Zelda Qtm1
BLOW UP THE SUN

☽ ♫ ☾


Pseudo : Myrtle Blackstone
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Dim 2 Avr - 22:06 (#)

- Non, elle ne savait pas.

January ne connait qu’une infime partie de ce que peut signifier être damnée. Même si Myrtle s’est déjà confiée à elle, même si elle a déjà eu un aperçu de ses pouvoirs, elle ne peut pas savoir. Avoir conscience d’être morte et de jouer avec la vie constamment. Les vampires sont des êtres maudits, en équilibre permanent, à la lisière de l’être et du non-être. Pourquoi Dieu a-t-il permis cela ? Cette cruauté ne lui ressemble pas. Il n’y a pas de rédemption possible, seulement une interminable chute vers les Enfers.

- Tu ne sais pas tout, corrige posément l’Immortelle, il y a beaucoup d’éléments que nous avons caché aux mortels. Et que tu devras cacher aussi.

Ses yeux se lèvent sur la nuit. Sa nuit éternelle. Cela fait bien longtemps qu’elle n’a pas vu ne serait-ce que l’aube ou le crépuscule. L’âge avance, la Torpeur se fait lourde quand des fragments de soleil s’égarent encore dans le ciel. La langue de Zelda se délient, et ses questions sont légitime pour une nouvelle-née. Un adolescente qui plus est.

- Ce serait préférable que tu coupes les ponts, oui. Je sais qu’on est à une époque où les gens sont informés, tu ne risques pas d’être mise au bûcher sur la place du village, mais… comment penses-tu que tes proches prendront la nouvelle ?

Car imaginer qu’elle est vampire, c’est réaliser qu’elle est morte. C’est accepter l’idée qu’elle se nourrisse de sang. Pour ces deux raisons, les mortels ont généralement une réaction de rejet, voire de dégoût, pour les enfants de Caïn. Le fait qu’elle soit jeune rend le tableau plus noir encore. Elle a vendu son âme pour ne pas succomber à la maladie. Aujourd’hui, Zelda est en mesure de croquer dans le monde, littéralement… mais elle est devenue une prédatrice.

- Le true blood, le sang synthétique, ne te calmera pas. Tu viens de t’éveiller, la Bête est trop forte encore, tu ne sais pas la dompter. Et non, je n’ai pas de sang frais en réserve. On va devoir sortir.

Trouver d’autres mordus, pas le choix. Ce ne sont pas les meilleurs mets, mais ils sont faciles. Myrtle n’a pas le temps de chasser une victime X et de l’hypnotiser jusqu’à ce qu’elle donne son consentement. Zelda risque de s’en prendre à quelqu’un bien avant. Elle le sent, car le trouble de son infante résonne dans son cerveau. Ce lien si étrange, si exclusif. Leurs regards s’accrochent, se magnétisent, et l’adolescente interroge l’indicible.

- C’est mon sang qui t’a transformée, alors tant qu’on sera toutes les deux en vie, on sera connectée. Qu’on le veuille ou non, elle est bien placée pour le savoir. Avec les années, tu prendras de plus en plus d’indépendance mais au début, ce lien va te pousser à rester auprès de moi. Je te le conseille fortement, précise l’Anglaise du même ton calme, il est très difficile pour les nouveau-nés de se débrouiller seuls. Ils font des dégâts et se font remarquer. Si c’est le cas, l’Essaim peut exiger qu’ils soient éliminés.

Elle darde ses prunelles perçantes sur sa pupille, l’air grave, pour démontrer qu’elle ne plaisante pas. Pourtant, les clans, l’Essaim, la Mascarade, ce sont des notions que Zelda ne doit pas connaître. Myrtle lui fera un cours de rattrapage sur la route. D’un geste hésitant au début, elle vient effleurer du pouce la joue de la jeune éternelle. Ensuite, elle se tourne vers le salon, de l’autre côté de la porte-fenêtre.

- Charlie ?

Son Marqué, qui se tenait jusque-là en retrait, approche. Il n’a pas l’air totalement dans son assiette, et ça se comprend : il a pour habitude de l’assister, de veiller sur son repos, mais pas d’être complice d’un triple meurtre.

- Oui ?
- Peux-tu l’accompagner à la salle de bain ? Pour qu’elle se nettoie et qu’elle se change. J’ai ramené un sac de vêtements de chez elle hier, il est dans la le placard de l’entrée.

Zelda ne peut pas sortir comme ça : barbouillée de sang, froissée, cheveux hirsutes. Hors de la maison, elles doivent se mêler à la foule. D’un signe de tête, Myrtle encourage la jeune fille à suivre son acolyte.

- Je te conseille de ne pas le mordre, tu le regretterais.

Charlie devait alors être tranquille. Dans tous les cas, sa pupille est trop jeune, en tout point de vue, pour représenter un danger direct. Son collègue est Marqué depuis assez longtemps, son physique est légèrement plus performant aussi, suffisamment pour maitriser son infante.

Une fois seule, l’Immortelle s’active méthodiquement. Dans plusieurs immenses sacs poubelles qu’elle noue solidement à la cordelette, elle empaquète les trois dépouilles. Elles ne pèsent rien pour sa force décuplée par les siècles. Ensuite, Myrtle ouvre sa porte. La rue est calme, mais deux luminaires crachent leurs halots en plein sur son trottoir, là où est garée la voiture de Charlie. Un pick up gris terne avec une benne. Une formalité. En s’en retourne chercher les cadavres pour les déplacer un à un. A chaque fois qu’elle quitte le pavillon, la caïnite déploie son voile nocturne. Impénétrable, il lui permet de procéder à son macabre chargement sans faire aucun témoin malencontreux. Lorsqu’elle a terminé de tirer la bâche, elle dissipe ses ombres domestiques. Une fois Zelda nourrit, elle reviendra conduire les corps jusqu’au bayou, pour les abandonner aux marécages…
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Lun 3 Avr - 17:01 (#)

- J'en sais trop rien...
La réaction de ses proches n'a jamais pesé dans la balance d'une décision qui lui appartenait. À elle seule. Elle peine pourtant à croire que c'est le rejet qui l'attend. "Ma frangine vous a supplié d'me transformer en vampire, l'reste de ma famille vit à l'autre bout du pays et j'suis même pas certaine d'avoir des amis. Alors..." Qu'est-ce que ça changera, dans le fond ? Si ce n'est peut-être le regard de ces gens auxquels elle n'a de toute façon jamais su accorder de l'attention ?

D'un autre côté c'est aussi ce qui lui permet de ne pas réellement s'offusquer face à cette nouvelle réalité que sa Sire lui expose. Ce sont davantage les inconvénients de ses sens aiguisés qui l'importunent et la poussent encore régulièrement à fermer les yeux ou à poser ses paumes sur ses oreilles à la recherche d'un équilibre qui la fuit encore. Sans parler de cette faim que Myrtle ravive en une simple évocation, et qui la ramènent une fois encore à sa condition d'esclave du monstre qui l'habite.

"La bête ? C'est comme ça que ça s'appelle ?" Cette chose a un nom et semble familière à son aînée. Ce simple fait la rassure. C'est plutôt l'idée de s'aventurer à l'extérieur qui recueille maintenant son inquiétude. "Sortir ?" L'hésitation se fait plus palpable alors qu'elle dépose un index hésitant sur sa lèvre inférieur. "Au milieu des gens ?" Et si elle recommence ? Si cette bête la submerge à nouveau ?

C'est toujours cette perspective qui l'obnubile lorsque sa Sire a terminé de lui expliquer d'où les viennent ces puissants sentiments à son égard. "Donc on est... liées ?" C'est un sourire qui prend place sur son visage juvénile. Ca lui plaît. Beaucoup. Et elle ne parvient même pas à ressentir un sentiment de trahison envers ses parents ou même sa soeur. Cette dernière ne semble pus avoir vraiment de place dans ses nouvelles pensées, d'ailleurs.

Et c'est bientôt Charlie qui recueille toute son attention lorsqu'il apparaît dans le jardin, et que Zelda darde un regard envieux sur lui. Les battements du coeur du nouveau venu viennent rythmer un désir ravivé. Mais néanmoins étouffé lorsque la maîtresse des lieux s'adresse à lui d'une manière familière. qui lui fait comprendre que cet homme n'est pas là pour servir de repas.

Mais plutôt de majordome. Ou quelque chose qui y ressemble puisqu'il est chargé par Myrtle de la mener à la salle de bain pour qu'elle puisse s'y changer. Avant d'être elle-même mise en garde contre l'idée d'assouvir sa soif, car elle le regretterait.

Un ordre ? Une menace ? Zelda disserte sur la nature de la phrase de Myrtle alors qu'elle se laisse guider dans les méandres de l'appartement. L'occasion de noter l'état déplorable du salon. C'est elle qui a détruit tout ça ? Elle n'en a même pas le souvenir... Elle ne voit bientôt plus que la nuque de Charlie, et la promesse de pouvoir contenter ces instincts qu'elle se découvre et ne songe même pas vraiment à combattre.

L'adolescente gomme l'espace qui la sépare du colosse et tend la main pour agripper son t-shirt. C'est la seule chose qu'elle a le temps de faire avant d'être cueillie par une contre-attaque et se retrouver plaquée contre le mur. Un sobre "Non !" vient conclure l'enchaînement. Sur ce ton dénué d'agressivité mais suffisamment ferme pour vous faire comprendre que vous vous en sortez bien, en fin de compte. "J'voulais pas..." poursuit l'américaine, hésitante, ne sachant pas trop si le mensonge est la meilleure des solutions dans le cas présent. "Okay, okay ! J'le ferai plus !" promet-elle quand l'étau se fait plus menaçant. C'était une plaisanterie. Voilà. Juste une plaisanterie.

...

Enfoiré !


~~~~~~


C'est encore pire dans la rue. Le bruit des moteurs, de la musique et, finalement, de la vie en général, viennent malmener ses sens. Zelda est sur le pallier de l'immeuble, observant l'agitation ambiante avec méfiance. Elle a faim, bien sûr. Mais peur, aussi. "C'est quoi, l'Essaim ?" Sa tentative pour gagner du temps est assez pathétique mais sa curiosité n'en reste pas moins sincère. Et pour cause... "Quand vous dites qu'il peut choisir de m'éliminer ca veut vraiment dire... m'éliminer ?" Une mort définitive ? Sur un bûcher ? Face au soleil ?

Ca calme !

Une ombre passe dans la rue, entre elles. Zelda sort la tête de l'entrée pour la suivre du regard avant de froncer les sourcils. Le signe d'un semblant de réflexion. Et que quelque part, elle parvient à s'acclimater peu à peu à sa première nuit. "On pourrait p't-être... J'sais pas, vous distrayez la prochaine personne qui passe dans la rue, j'lui saute dessus par surprise et... boom ?" Ce n'est peut-être pas la plus efficace des techniques de chasse. Mais l'adolescente veut montrer qu'elle est capable de prendre des initiatives, et prouver à Myrtle qu'elle est digne d'elle.

Bon et puis oui, c'est vrai. Cette stratégie lui permet aussi de ne pas trop s'exposer au monde extérieur dans la foulée...
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☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

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☽ 1m75 / ~60 kg;
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☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
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Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
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Lun 3 Avr - 21:42 (#)

00:17 ☾

Les voici dans un quartier plus animés de Shreveport que sa zone pavillonnaire de Western hill. Plus modeste aussi. La foule brasse l’air de cette nuit d’automne particulièrement douce, sous l’œil avisé de Myrtle. Elle a pris le temps d’enfiler une tenue moins froissée et ses longs cheveux tanguent lentement dans la brise malodorante. Inutile de la regarder pour sentir la nervosité de Zelda, et la confusion de son jeune esprit. La Bête lutte et elle doit résister comme une diablesse pour ne pas se jeter sur les passants. Sa question brise le mutisme de l’Immortelle, qui lui répond sans détour :

- Les vampires ont une organisation qui remonte à des siècles. Il y a plusieurs clans, réunis autour… d’un principe, ou d’une lignée. Et les essaims, ce sont les rassemblements de tous les clans d’une zone précise. Il y en a un à Shreveport.

Des rouages plus anciens que ce pays, bien plus anciens que Myrtle elle-même. Ses deux siècles post-vie ne sont rien vis-à-vis d’un dogme virtuellement indéboulonnable. A Paris, la tentative de renverser l’ordre établi s’était soldée par un échec. Ici, la manœuvre n’est pas moins risquée, mais elle et Aliénor ont en tête l’expérience de la France.  

- De manière générale, nous sommes censés respecter la « Mascarade ». Ce sont l’ensemble des lois spécifiques aux vampires, comme les hiérarchies à respecter, les crimes interdits, l’obligation de discrétion, l’Anglaise lève les yeux au ciel, même si la Révélation a rendu caduque une poignée de règles, d’autres restent en vigueur. Et ceux qui les enfreignent peuvent être condamnés.

Et donc oui, elle peut être éliminée, bien qu’il existe d’autres moyens de punir un immortel. Un pieu dans le cœur reste une méthode efficace, autant par le symboles de l’acte que par l’état de vulnérabilité dans lequel est plongé le vampire. Bref, Myrtle n’est pas certaine que l’adolescente l’écoute encore ; celle-ci s’impatiente.

- On ne fera pas ça, non. On cherche des gens bien précis.

Et il faut encore attendre de longues et interminables minutes pour en voir une arrivée. Une Mordue. Le pas mal assuré, le teint cireux, les yeux hagards. Une femme de la trentaine, qui erre en dévisageant chaque personne qu’elle croise. D’après les mouvements de ses lèvres, elle semble murmurer une litanie, mais impossible de l’entendre.  

- Reste-là, ordonne-t-elle à son infante, d’un ton ferme qu’elle ne pourra ignorer.

L’Immortelle attrape la main de l’égarée et l’entraine dans l'étroite ruelle qui jouxte l’immeuble devant lequel elles attendaient. Un grand sourire fend son visage d’ivoire, n’ayant pour seule vocation que de révéler ses quatre canines. Cette introduction fait toujours son effet. Le rythme cardiaque de l’inconnue s’accélère. Elle grelotte, bafouille, puis dégage maladroitement son col, libérant la voie jusqu’à sa gorge charnue.

- S’il vous plait…

Un frisson titille les intestins de Myrtle. La veine palpite sous la peau, appétissante, gorgée de vie. Elle aussi veut encore se nourrir. A l’aide de ses pouvoirs obténébrants, elle étire les ombres qui les enveloppent pour mieux les soustraire aux regards curieux de l’avenue principale. La caïnite se penche, hume l’odeur corporelle de sa proie. Savon bon marché, cigarette, friture.

- Allez-y, vous avez le droit…
- Est-ce que tu as consommé quelque chose ? demande brusquement l’Immortelle.
- P-pardon ? J… je comprends pas…
- Alcool, drogue.
- … n-non ! Je… j’ai pas…

Elle se met à trembler si fort que ses genoux s’entrechoquent, prise en étau entre la terreur et le manque. L’Anglaise sait que beaucoup de Mordus ont recours aux psychotropes, notamment à cette époque où les substances circulent à foison. Chaque plaisir éphémère est une manière de soulager la douleur. Les prunelles de Myrtle se font soudain reptiliennes, fendues de haut en bas d’une pupilles perçantes. Leurs regards se croisent, sa victime est pétrifiée, bloquée contre le mur. Impossible de bouger le petit doigt.

- Ne me mens pas. Je le saurais si tu me mens. Et je ne voudrais pas risquer de te tuer sous l'emprise de drogue, ça m'est déjà arrivé.

La femme est assommée de frayeur, ses traits blanc comme craie se sont décomposés. Si elle n’était pas privée de sa liberté de mouvement, elle dégoulinerait jusqu’au sol.

- P-p-p… pardon… j-je… o-o-o-oui… j-j’ai pris… d-
- Alors tu me m’intéresses pas, coupe la caïnite, sans pitié.

Elle la libère, et la Mordue ne se fait pas prier pour déguerpir. Pas de morsure pour elle, pas de sang souillé pour Zelda. Et la bête va avoir soif, le temps presse…
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Lun 3 Avr - 23:17 (#)

- Et nous on est les abeilles, c'est ça ?
Ou des sauterelles. C'est tout ce que le terme essaim lui inspire, à Zelda. Des trucs qui volent en groupe et qui noircissent le ciel. Des parasites. L'adolescente note l'information quelque part dans un coin de son esprit mais s'abstient néanmoins de la commenter davantage. Elle ne va pas remettre en doute la pertinence des termes choisis par une organisation séculaire.

Et puis dans tout ça le plus important c'est surtout la nécessité de respecter des règles dont elle ne sait rien mais qui pourraient, elle l'a bien compris, lui coûter ce qu'il reste de son existence. Elle qui s'imaginait affranchie de toutes les limites se retrouve ainsi bien vite ramenée à la réalité : même les vampires ont des lois.

Pénible, mais compréhensible.

"Donc tout le monde sait qu'les vampires existent mais on doit quand même être discrets ?" finit-elle par résumer, pressentant déjà que jongler entre les deux risque d'être plutôt complexe. D'autant plus qu'elle ne comprend même pas l'essence profonde de sa nouvelle nature. "Et ceux qui ont décidé ça... Ce seraient pas les même qui se sont dits qu'ce serait une bonne idée d'prendre la parole devant la planète entière pour dire qu'ils existaient, justement ?" ironise-t-elle. Très brièvement. Parce qu'elle se sent aussitôt ingrate. Sa légèreté lui fait mal, au même titre que la perspective d'avoir pu déplaire à Myrtle.

Elle se recroqueville ainsi davantage dans son abri pathétique. Et si sa stratégie de chasse se fait balayer par Myrtle, elle reçoit également l'ordre de rester sur place et de
ne pas bouger. "Compris..." souffle-t-elle. À regret. Parce que c'est avec le regard d'un chiot battu qu'elle observe sa Sire s'éloigner. Et lorsqu'elle disparait de sa vie et que sa présence commence aussi à s'estomper dans son esprit, ce n'est qu'un profond vide qui l'accable. Son absence est pesante. Littéralement.

Et semble surtout laisser plus de place à une bête qui n'en demandait pas tant...

Les secondes semblent se muer en fragments d'éternité et l'impression de solitude s'accentue. Nerveuse, presque apeurée, elle s'abandonne peu à peu à ce désir primaire qu'elle est tout juste parvenue à calmer : la faim. Le besoin de chasser s'accentue mais reste réprimé par l'ordre de Myrtle : rester là, et l'attendre. Mais lorsqu'un coursier à vélo passe à sa portée le réflexe est alors instinctif: son bras se détend pour l'agripper, et le tirer jusqu'à elle dans l'obscurité.

Le choc et la surprise lui offrent l'avantage quant à sa nature et son appétit, ils font le reste. Pourtant la proie est encore vivante, la jambe agitée par des spasmes, lorsqu'une ombre s'avance dans la clarté de l'entrée. À la peur succède le soulagement. Puis une autre peur. Celle d'avoir agi sans le moindre discernement. "C'était trop tentant..." se justifie-t-elle alors qu'elle retrouve un peu de son équilibre, la simple présence de Myrtle lui prodiguant suffisamment de force pour museler un peu sa bête. "J'arrive pas à la contrôler !" La bête. Parce qu'elle n'en a pas vraiment envie, peut-être ? Et qu'elle se sent forte lorsqu'elle s'y abandonne. Ou que les choses semblent simplement plus simples. Il y a quelque chose de fascinant dans cette terreur. D'enivrant.

Mais la seule fois où elle s'est sentie réellement rassurée c'était dans l'écrin des bras de Myrtle. Là où ses pas l'emmènent désormais directement, presque mécaniquement, la forçant à enjamber sa victime agonisante avec un désintérêt parfait. Cette femme est dépositaire de sa stabilité, lui ne s'est même pas encore mué en remord. "Pourquoi t'es partie ?" Sans trop savoir s'il s'agit d'un reproche volé ou de l'expression de son inquiétude, la question lui semble néanmoins légitime. "Me laisse plus seule !" Pas avec la chose qui s'agite en elle. Ni face à ce monde dans lequel elle n'arrive pas à naviguer.

Elle ne veut pas être éliminée...
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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
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Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
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En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
La voie du sang ~ Zelda Qtm1
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☽ ♫ ☾


Pseudo : Myrtle Blackstone
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Mar 4 Avr - 9:11 (#)

Les subtilités de leur existence attendront. De toute façon, Myrtle elle-même pense que la Mascarade n’en a plus que le nom. La Révélations a rebattu les cartes, et il serait peut-être temps que les mœurs vampiriques ne soient plus possédées par les mêmes vieux surnaturels dépassés par leur époque. Ce monde moderne évolue à une vitesse folle, bien plus que ce qu’elle n’a pu expérimenter par le passé. Si les créatures de la nuit veulent survivre à ce cap, elles doivent réagir ; autrement, ils peuvent déjà se considérer comme une espèce en voie de disparition.

Zelda a disparu. En tout cas, elle n’est plus là où elle l’a laissé quelques instants plus tôt. L’Immortelle suit l’instinct qui la connecte à son infante pour la retrouver, tapie dans les ténèbres, à maladroitement s’abreuver à la gorge d’un mortel. Ses yeux glacés toisent l’adolescente qui bredouille de fausses excuses, mais elle ne dit rien. Myrtle ne sait que trop bien comme les premières nuits sont difficiles. La soif est insatiable, monstre chevillé au corps, et seuls les proies humaines la soulagent.

Sa création s’approche, se blottit dans ses bras, et la caïnite ne bouge toujours pas. Qu’a-t-elle fait ? Toute l’ampleur de son acte lui apparait désormais, limpide, et une sensation vertigineuse ébranle ses convictions. Comment une enfants pourrait-elle trouver la force de s’habituer ? Dompter la faim, dompter l’appel de la mort. Accepter au temps qui passe, apprivoiser l’immortalité. L’avoir tirée des griffes de la leucémie, certes, mais pourquoi ?

Son regard se pose sur l’homme qui gît au sol. Il est encore vivant, mais peut-être pas pour longtemps. Peut-être sera-t-il le début d’une longue liste de victimes collatérales qu’elle peinera à éviter. Mieux vaut en rester là, c’était une mauvaise idée. Elle peut encore mettre fin à ce début de cauchemar, puis prétendre à January que l’Etreinte n’a pas fonctionné. Oui, c’est pour le mieux.

- Zelda…

Myrtle l’incite à se décoller d’elle pour pouvoir plonger ses yeux dans les siens. Silence. Ses mains glissent affectueusement de son crâne à ses joues ; ses pouces caressent son visage, ses doigts se perdent à la base de ses cheveux blonds. Ça pourrait s’arrêter là. Lui tordre le cou, suffisamment vite et fort pour qu’elle perdre connaissance sans réaliser ce qui se passe. Ensuite, l’isoler quelque part où le soleil la trouvera. D’ici quelques heures, tout serait réglé ; et ça ne lui coûtera qu’une partie de son âme en lambeaux.

De toute façon, Dieu lui a déjà tourné le dos.

Mais… mais il y a dans le regard de l’adolescente quelque chose qui la paralyse. Une forme de détresse et d’affection indescriptible. L’Anglaise a tué deux de ses enfants, la chaire de sa chair, elle n’arrive pas à se résoudre à tuer celui-ci aussi. Une force égoïste et animale l’empêche d’accomplir son geste. Ce sentiment qu’elle a eu quand Zelda s’est Éveillée… c’était la chose la plus intense qu’elle ait ressenti de toute sa non-vie. Elle était maman de nouveau. Elle est maman de nouveau.

Alors un sourire ourle peu à peu sa bouche. Ses crocs rendre l’expression tendre un brin démente. Ses lèvres tièdes déposent un baiser sur le front de sa protégée, puis elle s’écarte en disant :

- Il ne faut plus que ça se reproduise. Pas comme ça.

Myrtle s’agenouille auprès de la pauvre victime, suce brièvement son pouce pour l’enduire de salive et entreprend de masser sa vilaine plaie. Ça devrait booster un peu sa cicatrisation, peut-être que ça l’aidera à s’en tirer. Elle ne peut pas faire plus.

- Allez, on y va.

Elles ont encore toute la nuit pour se nourrir ailleurs… et aborder les bases de cette nouvelle existence.
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Mar 4 Avr - 18:20 (#)



Mardi 12 octobre - 21:11 - 🌧

La mort vous vole vos rêves. Littéralement. L'imaginaire de la nuit a laissé place au néant, la placée quelque part entre le monde des songes et de la réalité. C'était étrange. Sûrement un peu dérangeant, aussi. Et le réveil ne fut pas plus agréable.

La faim la tenaille à nouveau.

Un réflexe l'a poussée à se rendre jusqu'à un frigo presque vide, ses quelques rares denrées n'étant là que pour donner le change ou satisfaire les besoin d'un Charlie qui ne la quitte pas du regard depuis qu'elle a rejoint le salon, puis la cuisine.

- On a pas genre... j'sais pas, du sang au red bull ? questionne-t-elle, éprouvant à la fois le besoin de s'extirper pleinement des ombres de la torpeur et de conserver l'une de ses mauvaises habitudes. Quelque chose qui boost ?
- Elle ne devrait plus tarder. Elle s'occupera de toi.
- C'est une phrase pré-enregistrée, ça, non ? grogne l'adolescente en relevant son regard impatient vers lui. T'existe, au moins ?

Interloqué, le Marqué croise à son tour son regard. Zelda estime pourtant sa question légitime. Si ça se trouve il n'est qu'une sorte de... chose invoquée dont le seul but est de satisfaire sa maîtresse. La jeune américaine le scrute avec attention, sans se démonter.

- Elle est où, d'ailleurs ?

Le temps lui semble affreusement long. Elle s'acharne à effleurer sa créatrice par la pensée. En fait elle a même l'impression qu'elle se trouve quelque part à l'étage inférieur, au niveau de ce qui doit être la cave peut-être. Elle semble même consciente puisque une ondée rassurante répond à son inquiétude. De quoi pousser la gamine à esquisser un petit sourire absent dans la foulée. Vite, s'il-te-plaît. Elle a faim, oui, mais davantage encore besoin de l'avoir dans son champ de vision.

- Elle t'expliquera ça en temps voulu.
- Tu fais encore la gueule pour hier soir, c'est ça ? Elle ne voulait pasrellement le vider de son sang, ça va ! Ce n'était pas elle. Pas vraiment. C'est pour ça qu'tu fais chier ?

Ouais, elle ne peut pas voir son comportement autrement que comme une manière de se venger. L'adolescente tapote sur le plan de travail de la cuisine avec nervosité. Elle a la dalle. Pas comme hier, non, mais la virulence de la bête commence déjà à épuiser le semblant de repos qu'elle a pu accumuler pendant la journée. Il va falloir s'activer, et vite.

Il n'y a dès lors rien d'étonnant à ce qu'elle se précipite littéralement sur sa Sire lorsque cette dernière les rejoint enfin. Pour venir réclamer un contact physique, et une preuve qu'elle est toujours aussi importante à ses yeux.

- J'suis contente de te voir ! Même si ce n'est pas vraiment utile de le préciser. J'ai failli bouffer Charlie mais... j'ai résisté ! annonce-t-elle fièrement dans la foulée. Avant de se sentir obligée, néanmoins, de préciser quelque chose en dardant le regard sur l'intéressé : Pour l'instant, en tout cas !

Et après cette petite précision tout à fait utile, la voici qui relève les yeux vers cette femme qui s'est accaparé si aisément une place centrale dans son immortalité. Pour lui signifier ce qu'elle doit sans doute déjà savoir : elle a besoin de se nourrir. Et vite. Car elle a décidé d'être sage et attentive, ce soir. De se dévouer à un apprentissage qui doit lui apprendre qui elle est. Ou plutôt, ce qu'elle est devenue. Peut-être parce qu'elle ne peut pas chasser le souvenir - tout vague soit-il - de ses victimes de la veille.

Elle ne recommencera pas !

C'est du moins l'idée de base. Reste à voir si elle peut seulement espérer une marge de manoeuvre lors de cette soirée ou si les nuits sont appelées à longuement se ressembler lors des prochains mois.

- Et... j'ai réfléchi !

Son air sérieux prouve bien que c'est le cas, et qu'elle s'est montrée plutôt active depuis son réveil. Chose qui devient de plus en plus difficile à mesure que la créature réclame sa pitance nocturne.

- P't-être qu'tu devrais arrêter d'voir Jane maintenant qu'tu m'as moi ?

Zelda ne sait pas si c'est l'inquiétude ou la jalousie qui la pousse à remettre en question le lien entre ses deux aînées. Mais quelque chose la dérange à l'idée de ne pas être la seule et unique personne à qui Myrtle accorde du crédit. Elle peut tolérer un Charlie dont elle ne connaît rien. Mais que sa propre soeur puisse mettre en péril cette relation si parfaite, si privilégiée qu'elle a avec l'immortelle. Oui, ça lui déplait.

- On risquerait d'lui faire du mal...

C'est une perspective qui la dérange encore. Beaucoup, même. Mais toujours moins que la possibilité d'être négligée au profit d'une Jane qui n'est même pas comme elles.
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Mer 5 Avr - 12:08 (#)

Heureusement que la Torpeur diurne est inéluctable, qu’elle tue rêves, pensées et nœuds de l’esprit, car autrement, Myrtle aurait pointé au bureau des insomnies. La nuit de la veille a été particulièrement interminable. Après avoir rassasié son infante, il a fallu rouler jusqu’aux marécage du sud de Shreveport, pour y larguer les corps sans vie des trois malheureux Mordus. D’ici à ce qu’on les retrouve, la piste sera impossible à remonter. Une fois de retour au pavillon, ils ont décapé les sols, pour y faire partir les traces se sang. Le soleil écorchait déjà les cieux quand ils terminaient, et bien que son odorat captât encore le parfum de l’hémoglobine incrusté dans le lino, l’Immortelle a capitulé. Lestée de plomb, elle s’est traînée jusqu’à son refuge pour y sombrer dans la seconde.

Au réveil pourtant, ses méninges turbinent déjà. La nuit précédente a été intense, risquée et chronophage. En tout point de vue, il est impossible de continuer ainsi. Ses doigts fins entortillent ses mèches noir corbeau pendant qu’elle réfléchit. Elle avait oublié ; ce que c’est d’être mère. Avoir la charge d’un être, se sentir responsable de ses actes, de son avenir. Mais quel avenir ? Myrtle a accédé aux suppliques de January par compassion, par instinct. Car cette jeune mortelle est la seule personne qui peut prétendre jouir de ce qui ressemble à de l’amitié, car Zelda a ravivé le souvenir de son Elizabeth. Et maintenant ? A quoi l’éduquer, comment occuper ses nuits, quelles perspectives lui donner ?    

La caïnite quitte son cocon et rejoint l’étage. Sa fille l’attend, elle le sent ; c’est donc sans réel surprise qu’elle la reçoit dans ses bras. L’étreinte qu’elle lui donne en retour est raide, aussi froide que sa chair crayeuse. Ses mains caressent machinalement le cuir chevelu de la blondinette, mais ses prunelles crocodile fixent Charlie. Il n’a rien besoin de dire pour qu’elle comprenne son ressenti sur la situation ; il est déboussolé, perplexe. Dans un sens, Myrtle aussi.

- Ah oui, tu as réfléchi ?

Elle relâche sa progéniture macabre, recule d’un pas pour mieux apprécier son air on ne peut plus sérieux. Et pour tout dire, l’Immortelle ne s’attendait pas à ça. Ses lèvres se pincent légèrement, sans qu’elle ne sache quoi répondre. Inquiétude sincère, jalousie mal placée ? L’Anglaise mutique toise l’adolescente, puis la dépasse en humant l’air de la maison. L’odeur sanguine est moins prégnante. De toute façon, la maison d’un vampire est rarement exempte de ce parfum.

- Tu peux rentrer Charlie, je prends le relais, assure-t-elle à son Marqué qui a probablement besoin d’une bonne nuit de sommeil. J’ai réfléchi aussi, cette fois, elle s’adresse à Zelda, on va devoir se pencher sur ce que tu vas faire pour remplir tes nuits, elle fait volte-face pour se retrouver face à la jeune fille, mains jointes sous son menton, je ne sais pas si tu t’en doutes, mais notre vie ne se résume pas à chasser et cacher des corps. On a des travails, des activités, des responsabilités.

C’est une adolescente, sa place serait dans un lycée, mais il n’existe pas encore d’établissement nocturne spécialisé pour les immortels de quinze ans. Myrtle s’aventure donc en terrain inconnu, et elle n’a probablement plus la patience, ni la douceur, de la mère qu’elle était au XIXè siècle.

- C’est obligatoire, affirme-t-elle avant toute protestation. D’un point de vue pratique, je ne pourrai pas rester avec toi chaque nuit, toute la nuit. Et en plus… tu ne vas plus vieillir, tu vas voir le monde que tu connais évoluer, changer, mais pas toi. Si tu ne te trouves pas des raisons de te lever chaque nuit, l’éternité va te rendre folle.

Et ça vient plus vite qu’on ne le croit. La caïnite en a connu plusieurs, des vampires qui ont perdu le goût d’une vie sans fin et sans soleil, au point de s’immoler au petit matin. L’ennui est le pire des monstres pour leur espèce, le croque-mitaine des longues-dents. Car en perdant la perspective de la mort, les êtres vivants perdent leur boussole.    

- Et ne t’avise plus d’essayer de me dicter ma conduite vis-à-vis de ta sœur, claque-t-elle brusquement – la contrariété a mûri en sourdine, dans un coin de son cerveau malade. Je sais quelles sont les précautions à prendre, et mal avisée serait la créature qui s’en prendrait à elle, précise Myrtle d’un ton tranchant.
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Jeu 6 Avr - 6:57 (#)

FT. Myrtle Blackstone

Mardi 12 octobre - 21:13 - 🌧

La Voie du Sang



Le départ de Charlie semble marquer le début d'une discussion sérieuse, un peu comme si Myrtle congédiait le majordome avant d'entrer dans le vif du sujet. Et sans trop pouvoir l'expliquer Zelda s'en bien qu'elle ne va pas trop aimer la tournure des événements.

Le ton catégorique de sa Sire couplé aux explications qui suivent lui font regretter d'avoir évoqué Jane. L'adolescente se ratatine un peu sur elle-même, presque apeurée par le changement de comportement de celle qui lui donnait l'étreinte - une véritable étreinte cette fois - encore quelques instants plus tôt.

Et dans le fond elle ne sait même pas ce qui l'embête le plus : le fait que sa proposition soit rejetée aussi durement ou qu'elle ne songe même pas à contester la décision de sa créatrice ? À moins que ce ne soit encore la perspective de devoir occuper ses nuits de manière plus ou moins constructive. C'est une mesure de rétorsion, ça ? Ou Myrtle avait de toute façon prévu de parler de son avenir ?

- Désolée. J'pensais juste que... hésite-t-elle avant de hausser les épaules. Oh et puis rien, laisse tomber !

Pas la peine d'en faire toute une histoire. La dernière chose que la jeune caïnite souhaite, c'est encore de se faire engueuler à cause de sa soeur. D'autant plus qu'elle n'est même pas là. Reste donc la question de ses occupations et les mots tels que travail et responsabiltés prononcés par sa créatrice.

- C'est obligé, sinon, d'trouver un truc à faire ? poursuit-elle après quelques instants, un brin empruntée. C'est pas qu'j'aie envie d'passer ma vie à chasser, pas du tout. Surtout vu la façon dont ça s'termine. Mais vu qu'j'ai passé les derniers mois à crever j'me disais que j'pourrais prendre genre... j'sais pas... des vacances ?

Elle sent bien que ça sonne un peu comme une mauvaise idée. Voir comme la preuve qu'elle est un peu flemmarde sur les bords. Mais bon, elle n'est pas comme tous ces gens qui adorent aller à l'école ou travailler. Et elle a aussi quelques petits arguments à faire valoir quand même.

- En plus la planète s'réchauffe donc au final dans 100 ou 200 ans y'aura même plus d'humains si ça s'trouve. Alors bon, j'me dis qu'on devrait p't-être profiter du temps qu'il nous reste avec eux au lieu d'étudier ou... tout ça. Pour pouvoir s'dire qu'on a profité d'eux au maximum quand on en avait l'occasion ! C'est vrai, quoi. Elles ne peuvent pas ignorer les problèmes climatiques. Comme ça on aura pas d'regrets ! Et on pourra s'regarder fièrement en face ! Ouais !

Franchement ? En se forçant un peu elle pourrait presque y croire elle-même. Peut-être dans un bon jour... Dans tous les cas c'est l'heure de changer subtilement de sujet. Juste un petit peu en tout cas. Pour tenter d'empêcher Myrtle de revenir à la charge avec sa drôle 'idée mais aussi parce qu'une part de ce qu'elle a dit l'inquiète.

- Mais sinon pourquoi tu pourras pas passer toutes tes nuits avec moi ? questionne-t-elle, soucieuse. Avant de se fendre d'un petit rire. C'est hyper louche dit comme ça !

Dans tous les cas elle ne pensait pas à mal, c'est en tout bien tout honneur. Et puis Zelda imagine bien les quelques raisons qui peuvent pousser son interlocutrice à prendre un peu ses distances avec elle.

- Tu fais quoi comme travail en fait ? Elle n'a même pas pensé à lui demander. T'as pas besoin d'une stagiaire ? Ou d'une... garde du corps ? Un emploi fictif, j'sais pas ?

C'est un truc que font les hommes politiques. Les femmes aussi, sûrement. Alors pourquoi pas les vampires ? Elles trouveront bien un moyen de rester ensemble. Ne serait-ce que parce que l'adolescente ne se sent pas apte à évoluer en marge de sa Sire. Sa présence lui semble encore trop nécessaire. Alors que faire, sans elle ?

- Y'a d'autres personnes d'mon âge qui sont comme nous ? Voilà qui pourrait être un début de solution. Y'a forcément des jeunes dans la ville, hein ?

Elle n'est quand même pas l'unique CESS qui n'a pas atteint la majorité dans cette ville, si ?
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Ven 7 Avr - 0:27 (#)

L’adolescente bafouille des excuses et Myrtle s’adoucit instantanément. L’humeur s’envole tel un rapace de passage et ses traits se décrispent. Sur la pointe des pieds, elle foule souplement le parquet synthétique du salon, enjambant les débris de sa table basse, et s’installe dans le canapé en écoutant Zelda. En vérité, celle-ci marque un point. Pas le babillage sur le réchauffement climatique, mais l’idée de de « profiter » de cette non-vie. Si January l’a suppliée de sauver sa cadette du cancer, ce n’est pas pour la condamner à une existence bornée de règles liberticides. Elle voulait que sa sœur ait une autre chance de voir le monde, de le découvrir, de l’arpenter. Myrtle la lui a offerte ; qu’elle bonne raison a-t-elle de lui refuser désormais ? Elles sont immortelles, la planète entière leur appartient.

- Des vacances, hein ?

Il n’y a bien qu’une enfant pour proposer ça. Et dans un sens, effectivement, qu’est-ce qui l’empêche ? Elle a choisi deux métiers l’autorisant à choisir quand elle peut et doit travailler. C’est aléatoire, même précaire à certains égards, mais elle n’en a cure. Pensive, l’Immortelle ne répond pas tout de suite, hochant lentement la tête à l’écoute des interrogations de sa pupille.

- Les vampires de ton âge sont très rares, rétorque-t-elle, sans entrer dans le détail.

Peut-être a-t-elle trop le nez dans le guidon. Peut-être accuse-t-elle la Mascarade, la Révélation, des obligations professionnelles, mais qu’ils ne s’agit que de leurres. Myrtle se sent enchainée à Shreveport, à cette vie dans l’ombre, parce que Louis et François s’y trouvent. Parce que sa seule boussole est son besoin de vengeance, que sa fureur séculaire lui pèse comme un boulet à la cheville. Zelda lui offre autre chose. D’autres perspectives, une bouffée d’air même.

- Je suis photographe pour un média numérique, et pianiste, d’où l’instrument dans son salon – le seul qu’elle n’avait pas matraqué sous le coup de la colère, et donc… si tu pouvais partir, n’importe où, ce serait où ?

Sa question s’accompagne d’un sourire. Et pourquoi pas ? Même si ce n’est pas tout de suite, elles ont encore mille vies pour parcourir le monde. Chaque pays, chaque île, chaque cité. Jamais elles ne manqueront de temps, sauf si Dieu décide finalement de lever sa malédiction.

- Tu as raison, s’explique-t-elle néanmoins sur son changement d’humeur, je ne t’ai pas transformée pour te couper les ailes… je veux bien qu’on envisage plus de libertés, mais il y aura des conditions.

Un sourire réchauffe son visage décoloré sans parvenir à lui rendre toute son humanité. Naturellement, Myrtle reprend son ton et sa posture de maman ; jambes croisées, mains sur les genoux, port altier. C’est instinctif, une mécanique rouillée que son cerveau malade réanime. Des picotements subsistent à la surface de son cœur mort, comme une pelote d’aiguilles chargées de lui rappeler son crime infanticide. Mais aujourd’hui, elle aussi a une autre chance. Elle doit la saisir, et ne pas répéter les erreurs de Louis. Zelda n’est ni une guerrière, ni une domestique. L’adolescente est désormais un bout de son âme, quelle que soit l’étincelle qui anime son cadavre, et il est de son devoir de la cultiver.

- Qu’en dis-tu ?
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Mar 11 Avr - 23:44 (#)

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Mardi 12 octobre - 21:13 - 🌧

La Voie du Sang



Des vacances... La façon dont Myrtle prononce ce mot lui laisse penser qu'elle n'apprécie pas vraiment ce concept. Peut-être que les vampires n'en n'ont pas, qui sait ? Après tout courir après du sang semble déjà être un travail à part entière et en prime, ça ne paie pas un loyer. Enfin, pas à sa connaissance...

- On peut appeler ça autrement, j'me dis ? propose-t-elle, quelque peu négociatrice. Peut-être... genre... Ouais, une introspection ?

Elle n'est pas sûre de savoir exactement ce qui signifie ce terme. Ou plutôt, ce qu'il implique. Mais elle Zelda cherche surtout à plaire à cette femme qui lui a offert une seconde vie. Et à défaut, de ne en tout cas pas lui déplaire. Il faudrait inventer des mots pour l'apaiser qu'elle le ferait sans hésiter. Ni réfléchir, d'ailleurs. Simplement parce qu'elle en a besoin.

- Très rares ? grimace-t-elle lorsqu'il est question d'autres jeunes comme elle.
Mais... Très rares comment ? cherche-t-elle à comprendre. Comme le nombre de personnes qui ont posé l'pied sur la lune ou comme l'nombre d'ours polaires qui restent ?

Est-ce qu'elle peut seulement espérer croiser une autre créature immortelle avec un véritable pied dans ce siècle ? Ou est-elle condamnée à traîner avec des aînés avec qui subsistera toujours une forme de décalage ? La question lui semble importante mais n'incarne qu'une interrogation parmi tant d'autres. Et bien vite la jeune américaine s'intéresse déjà au métier de sa protectrice. Photographe et pianiste, donc ?

- Une artiste ? s'étonne-t-elle. Pourquoi pas, hein, après tout. J't'imaginais plutôt comme une... j'sais pas, une lanceuse d'OPA hostiles ?

Peut-être même à la tête d'un empire qu'elle aura su faire prospérer à travers les siècles. Après tout elle a quand même un majordome, Myrtle. C'est pas rien !

- Mais c'est très bien comme boulots, hein, j'dis pas ! La musique, tout ça... cherche-t-elle bien vite à se rattraper, gênée.

La dernière chose qu'elle souhaite, encore une fois, c'est de se montrer désagréable ou trop légère. C'est juste qu'elle ne connait pas grand chose à l'art, ni même au travail en général. Zelda ne semble pourtant pas avoir fait un faux pas puisque Myrtle s'intéresse à sa destination de rêve.

- Le japon ! répond-t-elle après s'être autorisée un instant de réflexion. Ils ont l'air complètement éclatés au sol, là-bas ! Ca doit être fun ! Ils sont dans un autre monde ces gens-là. Donc si jamais tu sais pas quoi faire ces trois prochains siècles...

Ce n'est qu'une suggestion. Non, plutôt une invitation au voyage. À une expédition dans un monde qui, ces derniers mois, s'est résumée aux murs tristes de sa chambre ou dénués de chaleur de l'hôpital. Alors l'avenir n'est que promesse. Et ça se confirme lorsque Myrtle lui indique qu'elle ne compte pas lui couper les ailes. Et même qu'elle peut envisager l'idée de lui octroyer d'autres libertés.

Alors forcément, Zelda, elle vient prendre place sur le canapé et se penche en avant pour bien démontrer son intérêt. Là, c'est clair, la caïnite est parvenue à capter son entière attention. C'est ce qui arrive lorsqu'on utilise des mots clefs tel que liberté. Bon, après, c'est pas encore gagné...

- Des conditions ? répète-t-elle, ne parvenant pas à réprimer un petit froncement de sourcils. Ben pourquoi pas mais faudrait que j'aie un peu plus d'infos avant, si tu veux bien ?

Myrtle a sa confiance mais l'adolescente aimerait bien savoir de quoi il en retourne exactement. Parce que le jeu n'en vaut peut-être pas tant que ça la chandelle. Surtout vu la facilité avec laquelle son aînée a cédé. Ou peut-être que c'est Jane qui était trop autoritaire ?

- Et puisqu'on en est aux questions... Il s'est passé quoi, ici ? finit-elle enfin par demander, englobant de son regard les débris qui jonchent le salon. Parce que bon, j'suis à peu près sûre que c'est pas moi qui ai fait ça...

Ses souvenirs sont diffus, difformes. Mais elle était toujours présente. Quelque part derrière le regard de la bête, réduite au rang de spectatrice. Et elle ne se rappelle pas avoir défoncé cette pièce. Ni même aucune pièce, d'ailleurs. Elle est peut-être devenue une meurtrière mais elle n'est pas encore une destructrice compulsive. Si ?

- Est-ce que je peux ?

Sa dernière demande, timide, est accompagné d'un mouvement du doigt pour désigner la place juste à côté de sa Sire. D'ailleurs elle n'attend même pas la réponse avant de venir s'installer à ses côtés. Suffisamment proche pour se sentir à nouveau rassurée, baignée par l'aura de sa Sire. C'est le plus important, la seule chose qui compte vraiment !
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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
Myrtle Blackstone
Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
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En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
La voie du sang ~ Zelda Qtm1
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☽ ♫ ☾


Pseudo : Myrtle Blackstone
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Mer 12 Avr - 11:52 (#)

- Je ne sais pas, Zelda. J’en ai jamais vu d’autres, lui a-t-elle répondu à propos des immortels de son âge.

Inutile de lui mentir. Cette adolescente a connu la maladie et la mort, elle ne peut pas être plus préparée à affronter les affres de la vérité. Que sa condition est particulièrement contre-nature, car le rituel de l’Etreinte est tellement odieux qu’il y a comme un mœurs tacite parmi les vampires, qui proscrit la transformation des jeunes. Ils sont aussi trop instables, tout simplement. L’histoire est probablement pleine d’enfants de Caïn convertis trop tôt, qui ont sombré dans la folie absolue avant d’être tués. Cette simple pensée provoque un drôle de pincement au cœur de Myrtle ; elle ne veut pas avoir à renvoyer sa fille dans les limbes. Elle voudrait qu’elle soit une exception à ces règles sempiternelles.

- Le Japon ? répète-t-elle.

Le choix la surprend, mais… un sourire finit par fendre son visage blême. Zelda comprend l’idée, peut-être mieux qu’elle-même encore : elles ont le temps. Le réflexe premier de l’Anglaise aurait été de dire que c’est trop loin, trop compliqué de s’y rendre, mais en réalité… le monde leur appartient. Demain, après-demain, le siècle prochain. D’un clignement de paupières, elle autorise la jeune fille à s’installer à ses côtés. C’est idiot, mais elle commence à apprécier ces moments. L’échange qui pastiche une dynamique « mère-fille », soit-il une aberration, une feinte macabre de l’esprit.

- Ici ? J’ai… quelqu’un m’a mise en colère.

Simple explication pour une histoire bien complexe. Néanmoins, le résultat est là, et l’empreinte de son poing laissé dans le plâtre d’une cloison donne une assez bonne idée de ce qui se passerait s’il y avait la tête d’une personne à la place. La contrarier est fortement contre-indiqué. Mais Myrtle chasse ce sujet d’un jeté de cheveux en arrière et darde sur sa cadette ses prunelles crocodiles.

- La première condition, c’est que tu m’obéisses, toujours. Aucune de nous deux n’a envie que je passe mon temps à faire de la discipline, sa voix tranche, sans contestation possible, et elle poursuit : tu dois te contrôler aussi. On va voir ensemble tous les moyens à ta disposition pour te nourrir convenablement, mais il ne doit plus y avoir d’incidents. Et dernière chose : je te les présenterai bientôt, mais en tant que mon infante, tu appartiens aussi à mon clan. Tu dois le respect à toutes les personnes de ce clan, et en particulier à notre Primogène. Encore un terme que l’adolescente ne connait probablement pas, alors l’Immortelle traduit : notre cheffe. Elle s’appelle Aliénor, et je t’assure que tu préférerais retourner agoniser de ta leucémie que de lui causer des problèmes.

Sans exagérer. Myrtle a suffisamment observé son amie pour savoir qu’elle est une vampire redoutable, cruelle, sans état d’âme. Enfant ou pas, le moindre écart qui porterait préjudice à ses plans pourraient coûter sa tête à Zelda. Avec l’ancienne corsaire, les deuxièmes chances sont des denrées rares.

- C’est tout ce que je te demande. Et un jour, on ira au Japon, promit-elle en radoucissant soudain le timbre de sa voix, d’ici là, on peut partir pour une destination plus proche si tu veux. Une dont le trajet se fait en moins d’une nuit, spécifie-t-elle. Et je t’apprendrai à développer tes dons, c’est indispensable.

Car sans même le vouloir, Zelda a déjà des ennemis. De par son affiliation au motel et son lien avec Myrtle, il y a une cible dans son dos. La jeune fille ne sera jamais assez puissante pour se défendre seule contre les monstres qui la guettent, mais parfois, un rien peut fait la différence.
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Ven 14 Avr - 6:41 (#)

FT. Myrtle Blackstone

Mardi 12 octobre - 21:13 - 🌧

La Voie du Sang



Le fait que l'on ait jamais vu une chose ne signifie pas pour autant que cette chose n'existe pas. Zelda suppose que, quelque part, il doit en aller de même pour Myrtle et le fait qu'elle n'ait pas croisé de jeunes vampires comme elle. L'adolescente mènera l'enquête elle-même et puis le cas échéant, elle trouvera aussi un moyen de corriger le problème. D'ailleurs elle a déjà une idée qu'elle garde dans un coin de sa tête pour l'instant.

- Oui, pourquoi pas ? s'étonne-t-elle quand son interlocutrice semble elle-même étonnée par son choix. T'es pas raciste, si ?

Elle suppose que l'orientation politique de Myrtle ou même le fait qu'elle puisse être une connasse ne changerait pas grand chose à l'admiration qu'elle lui porte. Mais c'est surtout histoire de savoir si la vue de quelques bridés risque de la contrarier. Sinon, bon, elles trouveront une destination avec des locaux plus conventionnels...

- Oh d'accord... s'inquiète-t-elle ensuite lorsqu'elle apprend que l'état de la pièce est du à la colère de son hôte. Et... C'est bon, c'est réglé ? Tout va bien ?

C'est autant le désir d'apprendre que la contrariété de sa sire à été éradiquée que la perspective de savoir que ce genre de phénomène ne se reproduira plus qui motive sa question. Car si Myrtle est apte à la maîtriser lorsqu'elle pète un peu un câble, qui maîtrise Myrtle lorsque c'est elle qui vrille ?

Quant aux conditions dictées par cette dernière pour obtenir des libertés...Zelda doit lutter pour ne pas signer directement, subjuguée par son aura captivante. Mais au fond d'elle subsiste toujours ce petit esprit de contrariété. Doublé d'un pragmatisme qui l'encourage à tirer le meilleur parti de la situation. Après tout on parle de son futur. Et d'un futur qui pourrait durer des décennies avant que Myrtle consente à desserrer d'avantage la vis...

- Ben... hésite-t-elle, ne sachant pas trop si elle doit juste s'écraser ou s'il convient de ne pas se laisser faire. J'suis d'accord, ouais. Pas d'soucis ! Enfin... Si, quand même ! grimace-t-elle dans la foulée. Et la voici qui lève l'indexe. J'suis une ado ! Genre une vraie ado, avec l'vrai âge qui va avec. L'âge bête ! Myrtle doit sûrement avoir entendu parler de cette légende urbaine. Tout ça pour dire que des fois même si j'le veux très fort, j'suis pas capable de me maîtriser. C'est un peu comme une autre bête, tu vois ? Mais... boutonneuse ?

Dans le fond ce que l'adolescente tente de lui dire c'est qu'elle n'a pas vécu des siècles, et n'a que la maturité qu'on peut attendre de son âge. Son délire, clairement, ce n'est pas encore de se taper de longues discussions à table avec des vieux débris. Et puis elle ne compte pas non plus du droit - parfaitement légitime - de faire les conneries qui doit venir agrémenter les souvenirs d'une jeunesse qui se respecte.

- Il s'appelle comment, alors, notre clan ? Et cette Alinor, là... J'risque d'la rencontrer où elle habite au fin fond d'la Roumanie ? Ce qui lui fait penser. Tiens, d'ailleurs... Il existe vraiment Dracula, alors ?

Elle a tant de questions. Et l'avantage, c'est qu'elle a aussi tout le temps de les poser. Que ce soit lors des prochains siècles - même si l'idée est encor bien subjective - ou même lors du trajet de cette nuit. Et en plus, elle peut choisir où elles peuvent aller.

- Là comme ça tu m'prends à froid mais j'dirais un endroit où il y a à boire et on s'amuse ? propose-t-elle. Juste avant l'apparition d'un sourire qu'elle tente maladroitement de contenir. Tu connais les boîtes de nuit ?

Ah quoique... Elle ne maîtrise pas encore ses sens et c'est peut-être pas la meilleure des idées que d'aller se placer sous un caisson de basses. Ouais, non. Il vaut mieux se concentrer sur ses dons.

- Sinon dans un endroit pour les créatures surnaturelles ? Zelda grimace. Ce terme ne lui plaît vraiment pas. Et j'me disais qu'tu pourrais p't-être commencer par m'expliquer comment on... tu vois ? On s'reproduit ?

Trop louche dis comme ça, ouais. Mais non, elle n'a pas abandonné l'idée de se faire un pote surnaturel de son âge. Peut-être même sa soeur ?
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☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

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Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
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Ven 14 Avr - 23:22 (#)

- Si tu maitrises une bête, tu peux en maitriser deux, lui réplique Myrtle.

Elle ne la réprimande pas vraiment, mais n’abonde pas dans son sens non plus. L’espace d’un instant, le souvenir de ses propres filles lui traverse l’esprit. La caïnite a même l’impression de les voir, juste devant elle. Hailey et Elizabeth se dessinent dans son salon, fantomatiques, comme pour lui rappeler qu’elle a déjà su ce que signifiait être mère d’une adolescente. Mais elle ravale sa mélancolie et ne mentionne pas ses enfants. Sa brève absence n’a pas empêché Zelda de poursuivre l’avalanche de questions : et le clan, et Aliénor, et Dracula, et la Roumanie… rien ne l’arrête.

- L’histoire que tu connais est une légende. Mais les légendes viennent souvent d’histoires vraies, alors… j’imagine qu’il y a eu un très ancien vampire en Transylvanie, qui a terrorisé la population pendant des siècles.

Les Aînés sont déjà rares, les Anciens sont de l’ordre de l’exceptionnel. Le temps n’affecte plus leur chair, mais leur esprit ploie sous le poids des années. C’est d’ailleurs pourquoi les très vieux caïnites choisissent souvent la voie du sommeil. Le cycle de leur retour dans le monde a une logique que Myrtle ne prétendrait pas connaître.

- Aliénor est ici, à Shreveport. Et disons qu’elle aimerait faire changer certaines des vieilles règles de la Mascarade. Pour qu’on soit plus libres.

Une affaire compliquée. Et nombreux étaient les jours où l’Immortelle aimerait simplement tout faire voler en éclat. Mais ces considérations étaient encore floues pour Zelda, qui embrayait sur autre chose. Une boîte de nuit ? Un « endroit pour créatures surnaturelles » ? La mine de la Britannique était grave. Cet enfant est totalement égarée quant à sa place dans ce monde.

- C’est inutile. Même si tu le voulais très fort et que tu te saignais entièrement, tu n’arriverais pas à Étreindre quelqu’un, c’est comme ça, la Vitae doit être mature, stable – comme le mental du Sire, idéalement, on trouvera où partir quelques jours d’ici Noël, c’est promis, lui garantit Myrtle, avant qu’un sourire attendri n’ourle ses lèvres, allez, viens. On doit te nourrir.

*

25 octobre 2021 ☾

Déjà deux semaines. S’occuper de sa Nouvelle-née n’est pas de tôt repos, d’autant que Zelda semble parfois être particulièrement difficile à canaliser. Pour l’instant, il n’y a toujours pas eu de rencontre directe avec January, pour éviter les incidents, mais l’Immortelle pense que sa disciple sera bientôt prête. Ce soir d’ailleurs, possède un double objectif : parvenir à se contrôler et perfectionner son don hypnotique.

Elles sont installées à l’intérieur d’un bar quelconque, parodie d’un tableau mère-fille des plus humaines. Myrtle porte un jean bleu avec un pull Jersey, et a commandé un verre de vin dont elle ne peut qu’admirer la robe. Ses yeux perçants scrutent la clientèle, puis elle sourit avec espièglerie lorsqu’elle déniche un super objet d’étude.

- Regarde là-bas, elle désigne un couple de quadragénaire attablés devant des burgers, à l’autre bout de la pièce tamisée ; la femme vient de se lever pour se rendre aux WC, vas-y. Tu dois le convaincre de t’offrir l’assiette de sa compagne avant qu’elle ne revienne, l’attention de la caïnite revient à sa pupille, l’air exagérément neutre, tu ne dois pas le brutaliser et je le saurais si tu triches. Tu n’as le droit qu’à ton hypnose.

Encore faut-il qu’elle arrive à l’utiliser. Car il n’est pas facile, les premiers temps, de dompter le magnétisme vampirique…
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Sam 15 Avr - 8:08 (#)

Elle est marrante, Myrtle... Sauf qu'elle ne contrôle rien du tout l'adolescente. Et sûrement pas cette bête. C'est même tout l'inverse : c'est elle qui la domine, la prive de son libre arbitre. Il n'y a dès lors rien d'étonnant à ce que la jeune caïnite affiche un air plutôt sceptique.

- Tu peux en maîtriser deux, tu peux en maîtriser deux... répète-t-elle. Sur ce ton qui prouve qu'elle, elle n'en est pas si sûre. J'veux bien moi mais on va p't-être s'occuper d'une bestiole après l'autre, j'me dis ?

D'abord la créature surnaturelle, ensuite l'adolescence. Chaque chose en son temps. Quoi qu'il en soit c'est la déception qui succède à l'hésitation lorsqu'elle apprend que Dracula n'existe pas. En tout cas pas sous la forme que le commun des mortels - et une immortelle, visiblement - s'en fait.

- Mmh, dommage... souffle-t-elle. N'empêche c'était p't-être un connard mais l'mec il a quand même donné naissance à une légende. Ca fait réfléchir...  

Après c'est sûr que ça fait jamais bon genre de massacrer des gens en masse et ce genre de trucs. Mais oui, force est de constater que c'est souvent les enfoirés qui s'ménagent un jolie place dans l'Histoire. Quant au présent, il semble se résumer à une Aliénor qui milite contre une mascarade et pour des libertés. Zelda ne tarde pas vraiment avant de hocher la tête.

- La liberté, ça m'parle ! commente-t-elle d'un air approbateur.  J'veux dire j'suis américaine donc c'est carrément inscrit dans mon sang, si j'peux dire. Quelque part c'est presque un devoir patriotique.  Fuck les mascarades, ouais ! conclue-t-elle en levant le poing.

Et puis une bonne nouvelle arrivant seule, les ardeurs de l'adolescente sont calmées par la perspective de ne pas pouvoir transmettre le don qu'elle a reçu à quelqu'un d'autre. Pas avant un bon moment. Le temps d'être stable. En même temps ce n'est pas comme si elle avait le choix. Quant à ces vacances de Noël...

- Jane pourra venir, hein ? D'ici décembre elle sera tout de même capable de se maîtriser, pas vrai ?  Et... C'est hyper bizarre quand tu dis qu'on doit me nourrir. On dirait... J'sais pas... Que j'suis une espèce d'handicapée à qui on doit donner la cuillère !

Zelda croise le regard de sa sire puis se sent bien impertinente. Elle baisse aussitôt les yeux, penaudes, en esquissant un petit geste nonchalant de la main. C'est pas grave, c'est un détail sans importance. Pas la peine de s'attarder là-dessus...

~~~~~

- On va vraiment payer pour c'te merde ?

Elle adorait le Coca, Zelda. C'était son truc. Son goût, la sensation des bulles dans la bouche puis les petits rots qui suivaient. Tout était parfait. Et maintenant... Putain, qu'est-ce que c'est fade !

En fait c'est tout le concept de devoir simuler une vie normale qui commence à l'agacer. De gaspiller du sang pour donner l'apparence de la vie à une chair morte. Prétendre. C'est exactement ce qu'elle n'a jamais bien su faire, l'adolescente. Elle se sent comme une comédienne ratée dans un spectacle sans intérêt.

Et en plus, elle a le droit à des devoirs...

La jeune caïnite tourne la tête en direction du couple que sa Sire lui indique et écoute les instructions. Elle sait ce que Myrtle attend d'elle. Aux mots se mêlent leur connexion étrange, silencieuse, qui uni leurs âmes. Ou en tout cas ce qui leur sert à réfléchir.

- Trop facile... J'suis une ado ! J'ai qu'à prendre un p'tit air paumé, leur dire qu'ma mère - toi, quoi - se pique et que c'est pour ça qu'j'ai pas mangé depuis trois jours... N'importe quelle humaine pourrait le faire, elle le sent. Mais ce n'est pas ça qui la retient. Et puis j'vais quand même pas bouffer dans l'assiette d'une inconnue. C'est dégueu !

Ce n'est pas parce qu'elles sont mortes qu'elles ne peuvent pas se respecter un peu. L'idée de désobéir ne lui déplaît pas mais elle n'est pas bien sûre que c'est un ordre qu'elle a reçu de Myrtle. Plus.. une forme d'encouragement ?

- En fait si tu veux tout savoir j'trouve ça... gênant ! De devoir aller demander à manger des inconnus. explique-t-elle. Parce que oui, elle tient à partager son malaise. Ce truc d'hypnose, là. C'est quand même un peu intime, non ? Genre l'utiliser sur des gens qui nous plaisent pas trop c'est un peu comme se forcer à embrasser quelqu'un qu'on aime pas ! Et personne ne fait ça. Pas chez les vivants, en tout cas. C'est du... D'la prostitution surnaturelle ! Voilà !

Et dans la foulée l'adolescente croise les bras avec une certaine détermination. En prenant toujours soin d'éviter le regard d'une Sire qui pourrait, elle le sait, pourrait trop vite la ramener à la raison.

- J'suis désolée d'poser la question pour la 49ème fois mais pourquoi on va pas s'dégotter un SDF ou un truc du style ? Tout le monde s'en fout de ces gens-là. C'est l'Amérique. Ou alors... T'as vu ce mec, là-bas ? L'adolescente pointe l'intéressé d'un geste du menton. il a l'air en super bonne santé et il a bu des trucs avec du redbull ! Et l'redbull, Myr', c'est la vie ! J'te jure ! La vie !

Ca la rend un peu triste de se dire que sa Sire n'a jamais pu savourer le goût de cette boisson bien fraîche. Elle est née bien avant son invention. Quant à la proie qui l'intéresse - et qu'elle observe d'un regard envieux - il faut bien admettre qu'elle est surtout mignonne.

- Il doit avoir quoi ? Trois ou quatre ans d'plus que moi ? poursuit-elle, un brin absente. Mais c'est rien, ça, non ? À ton époque vous vous mariez à quoi, douze ans ? Dix ans ?

Enfin elle n'est pas non plus en train de dire qu'elle va épouser ce type. C'est surtout sa carotide qui l'intéresse à vrai dire. Mais quand même. C'est normal qu'elle se pose ce genre de questions, pas vrai ? Ou du moins que le sujet la captive un peu plus que la perspective d'aller voler l'assiette d'une quarantenaire...
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Sam 15 Avr - 13:47 (#)

Les signes. Zelda n’arrive pas encore à les voir. Quand elle se perd dans des élucubrations absurdes qui tapent sur le systèmes de sa mère. L’immobilité dans laquelle se mure l’Immortelle, qui ne cille même plus en dardant ses yeux perçants sur l’adolescente. Remarque, elle ne peut pas se rendre compte qu’elle agace Myrtle, puisqu’elle évite soigneusement de poser les prunelles sur elle.

- Zelda, regarde-moi.

L’ordre a tonné, sec, et l’infante ne peut y résister – l’ascendant mystique est toujours trop puissant. A l’instant où ses pupilles croisent celles de la caïnite, fendue et reptilienne, elle se voit privée de ses mouvements. Impossible pour elle de bouger un doigt, ou même un orteil. Ça ne doit pas être très agréable et dans un tel endroit, la semi-dénombre est une couverture suffisante. Personne ne s’occupe d’un paisible duo mère-fille silencieux, surtout que Myrtle est assise avec naturel, jambes croisées et mains sur les cuisses.

- Il faut que tu perdes l’habitude de discuter ce que je te demande, je n’aime pas ça, accentue-t-elle froidement entre ses dents, presque à la façon d’un serpent, l’objectif de l’exercice est de prouver que tu es capable d’amener une personne qui n’a aucune raison de s’intéresser à toi à faire quelque chose d’absurde.

C’est tout l’art de savoir manipuler les mortels, les guider vers leurs propres décisions, sans manipulation mentale directe. Un pouvoir sournois, car il n’est pas possible de prouver la moindre intrusion ou la moindre absence de consentement. Myrtle en a elle-même fait les frais, et elle le paye encore aujourd’hui.

- Je ne t’aurais pas demandé de manger le contenu de l’assiette, tu ne peux pas le digérer. Mesure ton babillage inutile.

Sévère, elle inflige son immobilité médusienne à la jeune fille encore une longue paire de secondes, puis elle la libère soudainement. Son expression passe du tout au tout, son visage ivoirin s’armant d’un sourire chaleureux et maternelle.

- Mais si tu as envie de tenter ta chance sur ce garçon, vas-y, elle l’encourage d’un geste de la main, comme si sa réprimande n’avait jamais eu lieu, si tu arrives à te nourrir sur lui, n’oublie pas de ne pas le brutaliser et d’y aller doucement. Je ne cacherais pas un cadavre ce soir.

Autrement dit, elle n’a pas le droit à l’erreur, car un adolescent qui disparait en plein Shreveport ? Ce n’est pas comme deux Mordus camés jusqu’à la moelle, ça fera grand bruit. Personne n’a envie d’une telle presse, alors que l’opinion publique des CESS est terriblement fragile depuis l’épisode de 2019.

- Et pour ta gouverne, j’ai été mariée à 20 ans.

Un événement arrangé, certes, avec un homme de dix ans son aîné qui avait déjà perdu une épouse à cause d’une vilaine maladie, mais Myrtle estime avoir eu de la chance. Arthur s’est avéré être un homme bon qui a appris à l’aimer et à la respecter. Et s’il y a une chose que l’Immortelle trouve particulièrement absurde aujourd’hui, c’est l’hégémonie des « mariages par amour ». Les sentiments et l’union n’ont rien à voir. Ce siècle irait un peu mieux si les humains comprenaient qu’un mariage n’est pas un vœu d’amour, c’est un contrat. Un pacte. Mais qu’importe, ce n’est pas le sujet.

- Tu y vas ? pousse-t-elle à nouveau Zelda.
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Jeu 20 Avr - 6:19 (#)

Cette fois, c'est sûr, c'est un ordre. Et Zelda tourne aussitôt le regard vers sa Sire pour y déceler une irritation qui ne tarde d'ailleurs pas avant de se traduire par des mots. Elle n'aime pas ça. L'infante est forcément déçue à l'idée d'avoir pu décevoir Myrtle. Puis tout simplement pétrifiée, soumise à ce pouvoir qu'elle est elle-même sensée pouvoir entraîner.

Obligé de subir. D'écouter. Sous l'indifférence générale d'humains qui ne semblent même pas avoir remarqué ce qu'il se passait. Sans doute à cause de l'insignifiance d'une adolescente ou plus vraisemblablement à cause du jeu d'actrice de sa Sire. L'angoisse. Ne plus pouvoir bouger, vraiment, ça n'a rien de bien marrant...

- Je discute pas, je... bredouille-t-elle lorsque son aînée daigne lui rendre le contrôle de son corps. C'est plus une sorte d'analyse, tu comprends ? J'étudie mes options, mes approches. Comme une fauve, un peu !

Mais l'argument n'est plus valide puisque l'anglaise vient de lui retirer toute marge de manœuvre. Et c'est l'américaine qui, en retour, plisse un peu le nez pour marquer une forme de mécontentement. Elle n'aime pas quand Myrtle lui ordonne de faire des choses, ça lui donne l'impression d'être privée de son libre arbitre. Presque réduite au rang de caniche. Un putain de caniche consentant, en prime. Qui ne demande qu'à satisfaire une maîtresse.

Et puis il y a aussi le reste. Toutes ces questions qu'elle se pose sur la moralité ou même sa place dans la hiérarchie naturelle désormais. L'idée d'être une prédatrice lui plaît bien, c'est sûr. Celle d'être vivante davantage encore. Mais réduire l'humanité à de la bouffe, ce soir, ça lui donne l'impression d'être dans la peau d'une sociopathe...

- Mais pourquoi on va chercher des gens qui s'intéressent pas à nous ? Et pourquoi j'peux pas choisir mes victimes toute seule, en fonction d'mes goûts ? C'est vrai quoi, il sort d'où ce délire avec ce vieux ? Et puis ce serait pas plus simple que j'me trouve aussi une Jane ?

Quelqu'un qui serait prêt à lui fournir des litres et des litres de sang sur une simple demande. C'est sûr que c'est beaucoup moins sportif que la chasse mais les soirs un peu sans, comme celui-ci, elle n'aurait pas besoin de sortir.

- C'que j'veux dire c'est que j'suis pas juste une espèce de... de vampire ! Oui, elle aurait pu trouver mieux que ça. Monstre affamé de sang, par exemple ? T'sais, j'me suis souvent dit que si j'avias une ferme j'prendrais soin d'mes animaux avant d'les zigouiller. Ben là c'est un peu pareil, quoi, tu comprends ?

Après c'est sûr que ça ne lui ressemble pas tant que ça non plus de prendre la défense du bétail. Elle doit se taper une déprime ou un gros truc comme ça. Et elle déchiquette son omelette pour se donner un peu de contenance avant de jeter son dévolu sur l'un des jeunes du lieu. Une idée à laquelle Myrtle ne s'oppose même pas. C'est cool !

Seulement...

Ouais, quand le moment de s'approcher du jeune homme est enfin là Zelda se découvre un soudain manque de courage. Elle fait quelques pas puis revient à la table dès l'instant où sa proie lui décoche un regard. Absent, en plus, le regard. Oh putain...

- Il m'intimide... Bordel, elle est ridicule. J'suis sensée lui dire quoi ? Parce que l'idée de simplement tenter de le paralyser devant ses potes, bof, elle le sent moyen. J'suis maudite... Les moches m'disent rien et j'arrive même pas approcher un beau gosse ! Les femmes ne lui disent pas grand chose non plus pour partager ce qu'elle perçoit encore comme le sensualité nécessaire d'un baiser.

À moins que... Zelda se retrouve à croiser les bras et esquisser une grimace quand l'odeur de la nourriture proche effleure son nez. Pourquoi ne pas simplement laisser la nature faire ?

- J'me dis que j'peux essayer de jeûner un jour ou deux puis on va faire une virée genre dans... j'sais pas, un camp de rednecks ? La bête a ce qu'elle veut, ca fait des connards en moins sur la planète. Et rebelotte ? Y'a des abrutis partout dans c'pays, on sera jamais à cours d'sang d'complotistes ! Oui, elle tente d'argumenter. Et selon elle plutôt bien, même. Et voilà, hop, on invente l'écologie vampirique !

Elle écarte les bras comme si elle venait d'exposer l'idée du siècle, attendant la réaction de son aînée. Elle veut bien y réfléchir ? Ou elle tient absolument à ce qu'elle aille paralyser quelqu'un ce soir. Elle lui fait un peu peur, Myrtle, quand elle se comporte comme ça.

- Tu l'aimais ? reprend-t-elle, sautant un peu du coq à l'âne. Il s'agit peut-être de noyer un peu le poisson. Enfin, la Sire. Il a fait quel tronche quand il s'rendait compte qu'il était l'seul à vieillir ?

Pour sûr que ça a dû être une surprise, ça...
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Duchesse Von Myrtille :
Myrtle Blackstone
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Duchesse Von Myrtille : "Chéri, j'ai mangé les gosses"
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En un mot : ☽☾ Détruite ☽☾ Rafistolée ☽☾ Borderline ☽☾
Qui es-tu ? : ☽ Duchesse anglaise née en 1778, elle était veuve et mère de deux enfants lors de son Etreinte en 1819.
☽ Animée par une haine viscérale à l'égard de co-Infant et de son Sire. Cette haine est le moteur qui la pousse à avancer depuis plus de 200 ans.
☽ Lunatique, elle oscille entre une discrétion taiseuse et des envies de violence.
☽ Les années et les ressentiments rongent et effritent sa psyché. Elle n'est plus la femme altruiste et maternelle qu'elle a été de son vivant.
☽ Croit en dieu mais ne pratique plus et n'entretient pas de vain espoir de rédemption. Lorsqu'elle mourra pour de bon, elle brûlera en Enfer pour le reste de son éternité.

☽ Certaines personnes la connaissent sous son autre identité : Apple Murray. Ce n'est qu'un nom de scène.

☽☾

☽ 1m75 / ~60 kg;
☽ Cheveux de jais & yeux vert crocodile.
☽ Crocs de vampires atypiques : elle en possède deux paires, sur la denture supérieure, eu lieu de simplement deux canines.
☽ Suit les modes moderne : sa tenue préférée se compose de jean, tee-shirt et blouson
Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
☽ Obténébration II-3 / Métamorphose I-4 / Aliénation I-4
☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
☽ Particulièrement observatrice, préfère analyser les situations en se faisant oublier.
☽ Parle parfaitement anglais (avec des restes d'accent anglais) et français.
La voie du sang ~ Zelda Qtm1
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Pseudo : Myrtle Blackstone
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Jeu 20 Avr - 13:20 (#)

L’avalanche de questions est légitime. Zelda n’en est jamais à court, elle « évalue ses options » comme elle dit. Pourtant, si l’Immortelle était encore humaine, elle en aurait mal au crâne. L’état d’esprit change toujours effroyablement lentement, comparé à un événement qui apporte une rupture nette. La rupture, c’est sa mort : l’adolescente est décédée. Qu’elle l’assimile ou pas, c’est un fait. Mais le cerveau, lui, continue de fonctionner comme si elle était humaine. Myrtle ne peut lui en vouloir, elle a été exactement pareil, deux siècles plus tôt.

- Tente ta chance, on en parlera après, la pousse-t-elle pour que son infante décolle enfin les fesses de son siège.

Et… la voici bien vite revenue. Bredouille de surcroit. Pas une expression ne fait flancher le minois impénétrable de la caïnite, elle attend simplement les justifications de Zelda – sa grande spécialité. Baratiner pour noyer le poisson. En bout de course, ses suggestions arrachent l’esquisse d’un ricanement à l’Immortelle.

- Jeûner ? Se défouler sur des « rednecks » ?

Ce qu’il faut pas entendre… Myrtle ouvre la bouche pour lui répondre, au moment où l’adolescente pose un pied en terrain miné. Sa Sire se fige et la foudroie de ses yeux perçants. Point de don cette fois-ci, l’infante conserve l’entièreté de sa mobilité, mais l’expression et le ton glacial de la caïnite montre sans mal qu’il s’agit d’un sujet qu’elle n’est pas encore en mesure d’aborder.

- Laisse mon mari où il est, sa langue claque contre son palais, non sans agacement, et elle embraye aussitôt, dans un monde idéal, on ne charme que les gens qui nous plaisent et on est entouré d’un harem de pommes de sang consentantes. Certains des nôtres sont très forts pour ça, ils se vautrent dans le plaisir à longueur de repas, Myrtle hausse les épaules, son expression se radoucit au fur et à mesure qu’elle reprend son timbre professoral, mais tu oublies que tu as 15 ans, Zelda. Pour les autres, tu auras 15 ans pour le restant de ton éternité. Tu ne trouveras pas de relation stable avec un calice mineur et quand bien même, je ne crois pas que ce soit légal. Et aussi, mon rôle est de t’apprendre à te nourrir en toute circonstance, même si tes seules proies à disposition te répugnent, hommes, femmes, jeunes, vieux, gros, maigres… les humains sont tous égaux quand on en vient au nectar, tout juste ont-ils des goûts et des textures différentes, avec le temps, tes goûts vont changer ou te lasser. Tu vas ressembler à une enfant de 15 ans, mais ton esprit va en avoir 20, puis 30, puis 40…

La voix de l’Immortelle a désormais viré dans ses apparats maternelles. La colère s’est envolée, elle n’est plus que compassion pour cette jeune femme maudite d’une façon qu’elle n’imagine même pas encore. Myrtle ne peut s’empêcher de se demander quel était le plan de Dieu pour elle. Pourquoi la condamner de son vivant et autoriser qu’elle vive une sorte de châtiment éternel ? Un pacte avec le diable. Certes, elle a signé, mais était-elle assez âgée pour comprendre ?

- Ton existence ne vas pas être facile. Tu ne le vois pas encore, mais… elle sera plus dure que pour l’essentiel des autres vampires. Je… je cherche à te préparer, c’est tout, son regard se perd dans le vide, alors qu’elle s’égare dans une intense, éphémère et pathologique mélancolie, pardonne-moi d’avoir utilisé mes dons sur toi. C’est la première fois que je fais ça, et je n’ai pas eu le meilleur des modèles, son Sire ne faisait pas dans la tendresse, c’était un chef, un général, rien de plus, on apprend toutes les deux.

Elle a oublié comme être mère. Elle n’est plus qu’un ensemble mal assemblé, qui s’inspire de souvenirs erronés, d’une éducation à la rude et d’une instruction d’une autre époque.

- Allons-y, propose-t-elle soudainement, on va où tu veux.
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Lun 24 Avr - 7:22 (#)

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Myrtle n'est pas exactement douée pour remonter le moral. Zelda apprécie la franchise, c'est un fait. Mais cette réalité que sa Sire lui dépeint n'incite pas vraiment l'optimisme. L'adolescente baisse la tête puis finit par la hocher doucement pour signifier à sa Sire qu'elle a compris. Ou du moins, qu'elle l'entend.

Mais l'avenir ne lui semble pas aussi sombre que ça, à elle. Lorsque l'on a quinze ans, la mort ne parvient pas totalement à éclipser l'espoir. Celui d'une solution et même celui que Myrtle puisse se tromper. Zelda se sent apte à affronter le futur. Pour l'instant, en tout cas. Et c'est sûrement pour ça qu'elle n'abandonne pas l'idée de trouver une solution à sa situation.

- Et il n'y aucun moyen de changer ? Elle connait déjà la réponse, Zelda. C'est juste qu'elle ne l'accepte pas vraiment. Il existe pas des créatures surnaturelles qui ont l'pouvoir de me faire grandir ? Des shamans africains ou j'sais pas ?

Elle refuse de croire qu'un monde aussi vaste et complexe que celui-ci ne dispose pas d'une solution. Peut-être que la science pourrait venir à la rescousse ? La chirurgie esthétique, même, peut-être.

- T'es naze pour remonter l'moral. Tu l'sais, ça, hein ?

Mais puisque elle ne parvient toujours pas à prendre la pleine conscience de sa situation alors Zelda s'exprime sur un ton léger. Un sourire pointe même sur ses lèvres. Pourtant elle sent l'inquiétude de sa Sire à travers le lien si étrange qui s'est tissé entre elles. Elle ne cherche pas à lui faire peur. Juste à la préparer, oui. Et c'est ça qui est flippant, justement.

- Oh... C'est pas grave, t'inquiètes ! Les excuses ne sont pas vraiment nécessaires. Se faire paralyser, c'est frustrant. Mais elle ne s'est pas non plus sentie en danger. Il était comment, ton Sire ? Ta ?

C'est un sujet qu'elles n'ont pas encore exploré, et qui sera peut-être plus facile que son mari pour Myrtle. L'adolescente s'est déjà demandée pourquoi son grand-père vampirique ne traînait pas dans les parages. OU peu importe le nom qu'on donne au Sir de sa Sir. Mais puisque Myrtle vient d'avouer qu'elle n'a pas exactement eu le meilleur des enseignants il n'y a pas non plus besoin d'être bien maline pour comprendre que les relations entre Infante et Sir n'étaient peut-être pas au beau fixe.

- Dis... Tu t'es déjà dit que tu regretterais d'm'avoir étreinte ? C'est sûr qu'une réponse affirmative lui ferait mal. Mais elle a besoin de savoir si elle est la seule à douter. Et de toute évidence Myrtle parvient à lire plus aisément en elle que l'inverse. Que... j'sais pas, qu't'avais fait une connerie et que t'aurais pas dû écouter Jane ?

Clairement, elle, elle se demande si la mort n'aurait pas été la solution la plus simple. La plus naturelle, celle qui aurait permis à sa soeur de faire le deuil un beau joueur, et qui aurait évité à l'américaine de devoir faire le sien en retour dans quelques années.

- Et sinon... C'est quoi ces histoires de vampires qui s'vautrent dans l'plaisir ? Est-ce qu'elle parle bien d'espèces d'orgies de sang ? T'as fait ça, toi ?

Et avant même d'avoir obtenu la réponse elle ne sait déjà plus vraiment si elle veut la connaître. Peut-être que c'est juste sa vie privée, après tout. Et puis si elles se trouvent dans ce bar c'est avant tout pour poursuivre sa formation. Zelda a bien compris que Myrtle cherche à l'aider. Mais lorsqu'elle lui demande si elle veut quitter les lieux et lui laisse même le choix de leur destination, la gamine hoche vigoureusement la tête.

- S'te-plaît, ouais ! Elle n'hésite même pas. Sa faim commence à lui labourer le ventre et elle ne se sent déjà plus vraiment apte à maîtriser sa bête. J'ai faim, vraiment !

Un vieux réflexe la pousse à poser sa main sur son ventre. Elle ne peut déjà plus espérer avoir une maîtrise suffisante pour paralyser ou même charmer une proie. Et la gamine ne veut pas que sa bête la domine ici. Surtout pas.

- Il existe en droit rien que pour les Marqués ? Quelque part où les gens s'offrent en self service aux vampires, volontairement ? Un lieu pour les choses comme elles ? Ce serait... chouette !

Et elle se sentirait sans doute un peu plus normale. Moins dangereuse pour les autres, aussi. Et, finalement, juste à sa place...
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Facultés : ☽ Facultés ordinaires des vampires : force, vitesse, régénération, hypnose basique.
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☽ Formée au combat et à l'assassinat : au XIXè siècle, son Sire et Primogène de son camp éduquait ses membres à repousser les chasseurs de vampire qui les menaçaient régulièrement.
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Mar 25 Avr - 13:19 (#)

Myrtle secoue négativement la tête, les lèvres plissées par une moue navrée. Il n’existe pas de solution, pas de sortilège, rien qui puisse lui permettre de changer physiquement désormais. Pour le meilleur et pour le pire, son corps aura l’apparence qu’il avait au moment de sa mort. La caïnite n’enfoncera pas le clou ce soir : elle a conscience que l’adolescente découvrira l’impact de cette fatalité par elle-même, et elle est effectivement mauvaise pour remonter le moral.

Zelda n’est toutefois pas totalement sonnée par la discussion, car elle bombarde à nouveaux de questions sans lui laisser l’occasion d’y répondre convenablement. En dépit de l’évocation de son Sire, qui ravive des douleurs fantômes dans sa poitrine, l’Immortelle sourit avec bienveillance. Elle aurait aimé être aussi avide de découverte aux premières semaines de sa nouvelle existence ; mais elle était trop occupée à haïr les hommes responsables de sa condition.

- On va parler dehors, elle se lève et prend la direction de la sortie, sans un regard pour les boissons abandonnées sur la table, ce genre de lieu serait illégal, mais… je vais où t’emmener. Tu vas goûter quelque chose de nouveau, dont tu devrais te souvenir.

Myrtle glisse un œil complice à l’adolescente mais n’en dit pas plus. Elle pense au sang d’Outre. Avec un peu de chance, elle saura convaincre à nouveau Wilson de lui offrir un verre, pour sa petite protégée qui n’a encore jamais eu la chance de goûter au nectar des nectars. Pendant quelques pas, l’Immortelle reste silencieuse, aménageant ses réflexions quant aux sujets qu’elle doit aborder. L’exercice de chasse est suspendu finalement, Zelda s’en sort bien – elle pourra se nourrir à l’œil.

- Je ne regrette pas ton Etreinte, mais… je me pose des questions, dit-elle soudainement. Il y a une raison pour laquelle on trouve peu de vampires de ton âge, parce que c’est trop tôt… la plupart deviennent fous au bout de quelques années.

Non, elle n’est toujours pas douée pour remonter le moral ; mais elles doivent en parler, de ce poids qui deviendra de plus en plus lourd avec les années : de voir le monde vieillir et se renouveler, quand tu prisonnières d’un cocon de chair juvénile. C’est difficile de supporter les adultes lorsqu’on se mêler à eux, mais les jeunes ? L’enfer…

- Cette nouvelle existence, c’est comme un pacte avec le diable. Tu es condamnée à faire couler le sang, encore et encore, et à voir ses proches mourir, et à ne jamais pouvoir aimer, ni voir la lumière du soleil, mais en même temps… ta « vie » n’avait pas beaucoup de meilleures options. Il n’y avait pas de bonne solution…

La laisser mourir, anéantir January ? Lui offrir une seconde vie, anéantir Zelda ? Voilà quel a été son dilemme. Probablement aurait-elle dû laisser faire Dieu, lui qui est censé savoir ce qu’il fait. Mais où était-il quand la jeune fille agonisait dans ses draps ? Ou quand son aînée dépérissait de dépendance dans les rues de Shreveport ? Ou quand leurs parents étaient fauchés par cette fameuse nuit de cauchemar ? Alors l’Immortelle a été obligée d’agir ; car elle le pouvait, car une mauvaise action vaut toujours mieux que l’inaction.

Elles sont à mi-chemin. La lune est belle dans ce ciel d’automne ; Myrtle s’y perd quelques secondes, puis elle reprend :

- Mon Sire s’appelait Louis De Lange. C’était un baron français – ou c’est comme ça qu’il se faisait appeler. Il m’a transformée par caprice, parce que son autre infant voulait que je sois à ses côtés pour toujours.

Inutile d’en dire plus, ce résumé suffit pleinement à comprendre l’horreur de sa non-vie. Se retrouver liée à un homme qu’elle déteste, à vivre avec un autre qui la répugne. Dire qu’elle a l’aimé, d’une certaine manière. Elle était folle de passion pour François, et les moments volés à deux étaient incroyables. Inoubliables, sucrés par le goût de l’interdit. A moins que tout n’ait été dû qu’à son hypnose naturel et que toutes ces années, il ait profité d’elle. Elle se pose encore la question aujourd’hui, et ça génère en elle un tourbillon de démence et de rage. Zelda doit le sentir, qu’elle est à un fil de se perdre, emportée malgré elle par le torrent des démons intérieurs. Myrtle s’arrête, fermant les paupières pour se canaliser et poser une digue dans son esprit malade. Ses lèvres s’étirent en sourire nerveusement assassin – elle ne s’amuse pas du tout pourtant. Elle s’adosse à un lampadaire, attend que la crise passe. Ses yeux qui se rouvrent se posent sur l’adolescente, elle qui elle confie d’une voix glaciale :

- Je les tuerai tous les deux un jour.

Elle a toute l’éternité pour ça. Le calme est revenu dans sa tête, elle peut repartir. Direction de Voodoo cafe ! Et dans tout ça, elle n’a pas répondu quant à ses orgies de sang… car elle a déjà connu l’expérience, évidemment.
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