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La Barbarie ordinaire • Nikkie

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ADMIN ۰ Mignon comme Tchoupi, aussi vnr que Moundir : le Loup d'la Vieille (la chair vivante, c'est gourmang-croquang)
Gautièr Montignac
Gautièr Montignac
ADMIN ۰ Mignon comme Tchoupi, aussi vnr que Moundir : le Loup d'la Vieille (la chair vivante, c'est gourmang-croquang)
◖ INACHEVÉ ◗

La Barbarie ordinaire • Nikkie WjqXz0V La Barbarie ordinaire • Nikkie 7dbuIBt La Barbarie ordinaire • Nikkie A4xF6gr

"C'est une histoire de dingue.
Une histoire bête à pleurer."

En un mot : Meursault d'Occident. Sorel d'Amérique.
Qui es-tu ? :
"J'irais bien voir la mer.
Écouter les gens se taire."

◖◗ Homme du pays occitan, dans le Sud de la France. Né au cœur des Pyrénées aux sommets blanchis, entre le soleil et la rocaille du mois de juillet 1898.
◖◗ Loup-garou Bêta condamné à fuir famille et village, jeté sur les voies forestières d'un exil, des frontières d'Espagne aux vallées de Lozère. Voyageur infatigable, jusqu'au Nord de la France et la côte est américaine.
◖◗ Relation d'amour et de haine pour cette France ingrate. Son sang a coulé pour des généraux dont le pied n'a jamais foulé le no man's land de la Grande Guerre. Membre d'un réseau clandestin dans les années 40.
◖◗ Rêveur misanthrope à la philosophie d'un autre temps. Passe sans mal de l'empathie au jugement, de la tolérance au dégoût. Aide lorsqu'il le peut. Tue quand il le doit. Bestiole dans le crâne qui commandite d'étranges désirs.
◖◗ Homme à tout faire : capable de nettoyer les chiottes, de garder un musée, de balayer la rue ou de tenir une caisse. Prédilection pour les postes de serveur, aidé par ses hanches étroites et ses bras solides. Poste d'observation privilégié pour tous les comportements humains et non-humains.
◖◗ Rebut. Incapable de s'adapter pleinement à une meute. Chaque tentative se solde par un échec plus ou moins pénible. Solitaire, se protège derrière la barrière de mensonges qui résistent encore aux outrages du temps. Prétend n'être rien d'autre que la Bête du Gévaudan. S'en convainc parfois, ou bien d'être un descendant.
◖◗ A subi les affres du sang et de la rumeur capable de frapper tous les bourgs et hameaux des campagnes profondes. Accusé de crimes qu'il n'a pas commis. N'a jamais eu l'occasion de racheter son honneur parmi les siens.
◖◗ Amant de Mei Long, poupée chinoise de sang royal. La rencontre entre deux écorchés de la vie, entre deux psychés abîmées, vouées à toutes les folies et aux errances mortifères dans les bois du Maryland.
◖◗ Poursuivi par des flics qui n'ont pas pour habitude de lâcher prise. Connu des autorités américaines depuis les années 70. En cavale permanente. Passé maître dans l'art des identités plastiques, artificielles. Espère trouver à Shreveport l'abri de la dernière chance, en incorporant les rangs de la meute. Tueur de flics et de femmes. Traqueur traqué de Medea Comucci.
◖◗ Mélancolique. Dans ses bons jours, capable de déceler la beauté dissimulée derrière tous les aspects de l'existence. Amoureux d'Histoire et de littérature, lecteur infatigable de Camus et de Céline.
◖◗ Dérangeant. Par ses regards perçants, par ses paroles sans filtre, par ses rires grinçants : inadapté, mais sympathique, si son interlocuteur s'y prête.

◖BÊTE DU GÉVAUDAN◗

La Barbarie ordinaire • Nikkie S6v5sWR La Barbarie ordinaire • Nikkie N1Hqv8C La Barbarie ordinaire • Nikkie TlIINL9

"L'a pas tellement changé la France.
Passent les jours et les semaines,
Y'a qu'le décor qui évolue.
La mentalité est la même.
Tous des tocards, tous des faux culs."

Facultés : ◖◗ Faiseur d'histoires. Capable d'inventer mythes et récits sans effort. Charmant ou effrayant tour à tour. Se réinvente sans cesse, personnage protéiforme.
◖◗ Passé maître dans l'art de dissimuler un corps et d'en ôter la vie. Tous les moyens sont bons.
◖◗ Sait comment survivre face au froid, à la pluie, à la grisaille et à la brume, aux mers, aux monts et aux coups bas. Aux morsures, aux traîtrises, aux caresses, aux promesses.
Thème : Le Fleuve ◖◗ Noir Désir
La Barbarie ordinaire • Nikkie L4AOxKs
◖MINDHUNTER◗

La Barbarie ordinaire • Nikkie M70Ex1d La Barbarie ordinaire • Nikkie IfwWWwA La Barbarie ordinaire • Nikkie QeVIwzX

"Je vais les rues je vais les lieux où on ne m'attend pas. Ceux que je croise au fond des yeux, non, ne me voient pas. Je parle à des gens comme moi qui n'ont l'air de rien. Des esclaves en muselière qui n'en pensent pas moins."

La Barbarie ordinaire • Nikkie WdHxnMJ
Pseudo : Nero
Célébrité : Harry Lloyd.
Double compte : Eoghan Underwood, Sanford R. De Castro, Aliénor Bellovaque & Ian C. Calloway
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Crédits : Elrem95 (ava') ; Wiise (Signa')
Lun 24 Juil - 3:34 (#)


The Door
6 décembre 2021.

Une atmosphère étrange plane au-dessus du musée.
Arrivé plus tôt que prévu, c’est pourtant une certaine agitation qui s’est abattue sur les lieux, d’ordinaire bien calmes avant l’arrivée des touristes et autres visiteurs.

Il n’a pas fallu longtemps pour que le garou comprenne l’origine de la panique difficilement camouflée par la direction déjà à pied d’œuvre. Les vitrines et autres murs d’accueil du Sci-Port Science Discovery Center sont littéralement recouverts de tags rouges et noirs. Débarqué fraîchement du bus qui l’a mené sur son lieu de travail, Gautièr Montignac tourne la tête, à droite et à gauche. Où que son œil se pose, ce ne sont qu’inscriptions obscènes, et cependant n’ayant rien à voir avec les graffitis ignobles que l’on trouve sous n’importe quel pont un peu craignos. Les écritures ont été apposées avec un soin tout particulier. L’artiste s’est appliqué, a mis un soin tout particulier dans l’étalage de ces horreurs qui jurent avec le reste du décor. Chaque fois que ses paupières se ferment, les mots en filigrane se dessinent sous ses rétines, aussi sûrement que s’il avait commis l’erreur de fixer une ampoule ou le soleil plus de quelques secondes. En ces heures matinales de décembre, les températures basses mais pas encore trop froides accompagnent des nuées anthracites, couches de vapeur ayant obstrué toute la nuit durant les étoiles au-dessus de Shreveport. Une lumière grise, presque bleutée par endroits, tombe sur la scène où quelques silhouettes courent, vont et viennent, entre les employés chargés du ménage, la comptable, quelques secrétaires, le directeur paniqué. Lui reste figé, continue de lire et de relire cet enchaînement de phrases qui ne fait pas sens, et cependant beaucoup trop.

« MONSTERS WHORES. »
« GOD HATES FANGS. »
« GOD HATES CLAWS. »
« THOSE WHO MADE THEMSELVES FRIENDLY WITH THAT WILL PAY THE PRICE ONE DAY. »
« DO YOU KNOW WHO YOU WORK WITH? »

Et ça n’en finit pas.
Aussitôt, il songe aux Shepherds. Et cependant, cela ne cadre pas réellement avec ce qu’il a vu de leur activité de propagande depuis son installation à Shreveport. C’est trop, d’un coup. Trop, et le chaos qui s’étale parvient enfin à s’étendre vers lui, en la personne de sa supérieure, les lunettes de traviole et un air secoué sur le visage.

« Ah ! Te voilà ! Eh ben ça tombe bien, tu vas nous aider ! »

« Do you know who you work with ? »

Doit-il le prendre pour lui ? Il ne cesse d'en revenir aux murs profanés, inlassablement, un frisson sinueux serpentant entre les vertèbres de son dos couvert d’une chemise impeccable, et d’un blazer qui l’est tout autant. Mais Miss Park ne semble pas encline, pour sa part, à contempler ces horreurs plus longuement. Déjà stressée et agacée de ne pas le voir s’ébranler à son tour, elle tape du pied, menaçant de briser le talon de son escarpin contre le béton du parking.

« Allez, bouge, bouge ! On a du boulot et il faut absolument que tout soit nettoyé avant que les premiers visiteurs n’arrivent ! »
« C’est impossible… Il y en a jusqu’au toit… »
« Rien n’est impossible si tout le monde s’y met, et ce n’est pas en restant planté comme un piquet que les choses vont s’améliorer ! Dépêche-toi, je ne le redirai pas ! »

Avant même qu’il ne songe à lui rappeler ses horaires de service, elle a déjà fait demi-tour, trottinant péniblement en essayant de ne pas se casser la figure, engoncée dans une jupe crayon trop étroite pour ses kilos de grossesse pas encore perdus. Ou du moins pas suffisamment, l’avait-il entendu geindre encore la veille, tout en étant occupée à dévorer un donut’s dont la couleur rose et chimique avait suffi à donner la nausée au Français.

Quelques minutes plus tard, il est à pied d’œuvre comme les autres. Sa veste délaissée, il grimace en sentant sa chemise immaculée se faire saloper irrémédiablement, au fur et à mesure que les innombrables gouttelettes de peinture écarlate ou d’ébène en jonchent le tissu délicat. Il compte bien envoyer la note de pressing - aucun pressing ne rattrapera un dégât pareil - à ses patrons qui continuent de piailler à s’en ruiner la gorge. Evidemment, aucun col blanc n’assiste ses employés qui, vaille que vaille, s’échinent à effacer les méfaits. Plutôt que d’entendre radoter ses collègues partageant les énièmes mêmes commentaires et effarements sur ce qu’il s’est passé durant la nuit, il s’est porté volontaire : il est le dernier à frotter encore les parois les plus proches des portes de l’entrée. Les murs dégueulassés par l’étalement des couleurs ne permettent plus de distinguer aussi clairement les injures affichées, mais le cachet du bâtiment en a pris un coup. Pour couronner le tout, le lycan entend Miss Park se répandre en justifications vaseuses, face à un adjoint du shérif non seulement impuissant, mais reprochant visiblement l’effacement précoce des inscriptions.

« Mais parce que vous croyez que j’allais laisser ces saloperies sur notre mur ?! Vous avez pensé à l’image de la ville et de notre structure ? »
« Madame, je vous prie de baisser d’un ton. Nous aurions eu besoin de faire des constatations pour nous permettre de remonter jusqu’à la piste des… »
« Et puis pourquoi c’est vous qui êtes venu, d’ailleurs ?! J’ai appelé le shérif, nous voulons le shérif ! »
« Le shérif avait d’autres chats à fouetter, Madame. »
« Ah ! Alors il envoie un bleu à sa place pour ce qu’il estime être moins important que le reste, c’est ça ?! »
« Madame… »
« Je vous assure que le Maire en entendra parler ! »

Occupé à frotter tout en tendant l’oreille en direction de la dispute, le garou n’a pas vu approcher la jeune femme blonde, qui doit probablement se demander où elle a bien pu atterrir. C’est au dernier moment qu’il remarque celle qu’il confond avec une visiteuse lambda. Adoptant une voix professionnelle, terne mais cordiale, il gomme autant que possible son accent français pour déclamer dans un anglais impeccable :

« Ce n’est pas encore ouvert, Mademoiselle. Plus que quelques minutes, je vous invite à patienter. »

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Le Temps qui reste

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Anonymous
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Invité
Lun 24 Juil - 22:43 (#)


Museum
6 décembre 2021.

La morosité avait déjà gagné les rues depuis plusieurs semaines. L'hiver, la brume et l'obscurité qui l'accompagnaient avait fait leur travail comme chaque année. Sans parvenir à mettre le doigt dessus même Nikkie qui d'ordinaire ne se laissait pas atteindre ne se sentait pas au mieux dans ses baskets. Les jours s'enchainaient chacune avec leur lot de faits déprimants, comme si un programmeur facétieux avait installé dans sa vie un simulateur de mauvaise journée.

Samedi déjà elle avait reçu une merde de chien dans sa boite aux lettres. Je vous dit pas l'odeur du courrier. Elle avait parié sur une plaisanterie lourdingue de gamins du quartiers. Mais ce matin alors qu'elle s'apprétait à sortir sa poubelle elle trouva ni plus ni moins qu'un corbeau mort cloué sur la porte. Elle poussa un cri qui exprimait à la fois le dégoût, l'incompréhension et la surprise (mauvaise of course). Un fucking cadavre de piaf noir bien raide... pas vraiment la plus glamour des décos. L'odeur pestilentielle lui montait à la gorge. Si bien que sa première réaction fut de battre en retraite à l'intérieur en portant la main à sa bouche pour ne pas vomir. Elle retourna sur la pointe des pieds sur son perron. Elle n'avait pas rêvé. Le volatile éteint était toujours là. Elle risqua un regard à la ronde. Il n'y avait personne de si bon matin, la rue était déserte. Quand la nausée lui passa elle réussit à enfiler des gants en caoutchouc pour décrocher la bestiole décédée. Elle aurait pu la balancer avec le reste de ses ordures mais elle ne voulait pas rajouter au mauvais présage manifeste le risque de se retrouver avec la vengeance d'un corbeau fantôme dont elle aurait maltraité la dépouille. (Oui au réveil elle n'avait probablement pas les idées très claire. Mais clairement ni vous, ni moi ne pouvons lui reprocher). Elle se résolu à poser la bestiole dans une boite en cartons qui trainait sous son escalier (avec un bon désodorisant et remisé dans le garage faut pas déconner non plus) en attendant de pouvoir lui offrir un semblant d'enterrement.

Malgré tout, il n'était pas dans la nature de Nikkie de se rouler en boule dans son lit en attendant l'été. Même si cette perspective pouvait sembler attirante de prime abord. La belle affaire ! Ce n'était pas parce qu'on mettait un jeu vidéo sur pause que les ennemis disparaissait de la map !

Elle s'enfuit sous la douche pour tenter d'effacer les odeurs de morts dont elle se sentait impregnée. Après 15 longues minutes à se frictionner au gel douche au citron elle admis que l'odeur qu'elle sentait encore au fond de ses narines devait être imaginaire. Un truc comme la persistance rétinienne mais avec le nez quoi. (Les enfants ne quittez pas l'école trop tôt voilà ce que ça donne ...). Elle espérait que l'eau chasserait également l'image de l'oiseau crevé sur sa porte et les nombreuses questions que soulevait cette trouvaille matinale plus que désagréable. Mais elles continuaient à défiler dans sa tête comme si elles sortaient d'un orgue de barbarie. Déjà pourquoi un corbeau ? Qu'avait fait cette pauvre bête pour mériter ça. Et elle ? Elle ne se souvenait pas avoir nuit à quiconque au point de se retrouver avec une vengeance aussi morbide sur son pallier. C'était quoi au juste ? Un message ? Est ce que ça avait quoi que ce soit à voir avec ... ? Non personne ne pouvait savoir c'était tout simplement impossible ... Et du coup pour les excréments postaux ? C'était lié ? Nikkie croyait plus volontiers aux petits lutins qu'aux coïncidences. Etait elle en danger ? Qui ? Qui ferait une chose pareille ? Pourquoi ?
Le cours de ses pensées s'arrêta net lorsque ses yeux s'arrêtèrent sur l'horloge de la cuisine. Bordel ! Et elle allait prendre du retard par dessus le marché !

Le musée ... la nature morte qu'on lui avait si gentiment offerte lui avait fait oublier l'espace d'un instant le programme de sa journée. Elle se dépêcha à prendre/enfiler les dernières affaires pour sortir. Heureusement elle avait déjà mis quelques jeux de cotés dans un sac la veille avant d'aller se coucher. Elle referma sa veste orange et pris une grande inspiration avant d'affronter de nouveau l'extérieur.

Elle ne se sentait pas tranquille en remontant son allée et en déambulant dans les rues silencieuses. D'ordinaire elle aurait mis de la musique pour couvrir le bruit de ses pas et le ronronnement du bus. Mais elle était mal à l'aise à l'idée de se départir d'un de ses sens.

Son bus s'arrêtait à environ 200 mètres de sa destination. A l'approche de l'imposante bâtisse elle fut surprise de constater qu'il avait un aspect plus "sale" que lors de sa dernière visite. D'ailleurs les employés semblaient sur le pied de guerre armés d'éponges et de seau d'eau, en train d'essayer de retrouver en vain la "blancheur " relative du mur d'origine.

L'agitation ambiante lui confirmait qu'elle n'était pas la seule à avoir mal commencé la journée. Elle s'arrêta alors qu'elle n'était plus qu'à quelques mètres des portes, assistant à ce qui semblait une conversation houleuse entre une femme , probablement la directrice ou une responsable du musée et l'adjoint du shérif. Nikkie devina qu'il y avait eu des sortes de tags sur les murs. Son imagination s'emballa. Dessins obcènes ? Messages racistes ? Ou revendications salariales ?

Un gardien qu'elle n'avait pas vu lors de sa dernière visite s'approcha d'elle, probablement pour l'écarter de la scène de ménage. Elle était certaine qu'elle ne l'avait jamais vu avant parce qu'elle se serait souvenue de lui. Il avait un je-ne-sais-quoi qui lui plaisait.

« Ce n’est pas encore ouvert, Mademoiselle. Plus que quelques minutes, je vous invite à patienter. »

Le ton était professionnel. La diction parfaite. Personne ne parlait comme ça ! Mais ça chantait à son oreille.

« Oh merci ! Pas de soucis je vais attendre ! Vous avez eu des dégradations ? Je peux peut être vous donner un coup de main ? »

Les tâches ménagères la rebutait habituellement mais elle ressentait de l'empathie pour ceux qui avaient eu comme elle une mauvaise surprise dès le matin. Elle en oubliait presque son corbeau en attente de sépulture.

« J'avais prévenu de mon passage mais par chance je n'avais pas vraiment annoncé d'heure, je pensais d'abord déambuler dans le musée pour y puiser des sources d'inspiration pour l'animation. »

Devant le regard de son interlocuteur elle se rappela qu'il ne savait pas de quoi elle parlait.

« L'animation jeu de société ! Désolé j'en ai oublié de me présenter. Nikkie Kohler je suis l'animatrice de chez Un, deux, trois soleil. L'animation ne doit avoir lieu que la semaine prochaine mais on m'a envoyé en reconnaissance pour déterminer les thématiques les plus appropriées. » .

Son regard balaya à nouveau la façade terne souillée par les restes de peinture. Comme pour son offrande matinale, les mêmes questions revenaient. Qui ? Pourquoi ? Encore des gamins en mal d'expression ?

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En un mot : Meursault d'Occident. Sorel d'Amérique.
Qui es-tu ? :
"J'irais bien voir la mer.
Écouter les gens se taire."

◖◗ Homme du pays occitan, dans le Sud de la France. Né au cœur des Pyrénées aux sommets blanchis, entre le soleil et la rocaille du mois de juillet 1898.
◖◗ Loup-garou Bêta condamné à fuir famille et village, jeté sur les voies forestières d'un exil, des frontières d'Espagne aux vallées de Lozère. Voyageur infatigable, jusqu'au Nord de la France et la côte est américaine.
◖◗ Relation d'amour et de haine pour cette France ingrate. Son sang a coulé pour des généraux dont le pied n'a jamais foulé le no man's land de la Grande Guerre. Membre d'un réseau clandestin dans les années 40.
◖◗ Rêveur misanthrope à la philosophie d'un autre temps. Passe sans mal de l'empathie au jugement, de la tolérance au dégoût. Aide lorsqu'il le peut. Tue quand il le doit. Bestiole dans le crâne qui commandite d'étranges désirs.
◖◗ Homme à tout faire : capable de nettoyer les chiottes, de garder un musée, de balayer la rue ou de tenir une caisse. Prédilection pour les postes de serveur, aidé par ses hanches étroites et ses bras solides. Poste d'observation privilégié pour tous les comportements humains et non-humains.
◖◗ Rebut. Incapable de s'adapter pleinement à une meute. Chaque tentative se solde par un échec plus ou moins pénible. Solitaire, se protège derrière la barrière de mensonges qui résistent encore aux outrages du temps. Prétend n'être rien d'autre que la Bête du Gévaudan. S'en convainc parfois, ou bien d'être un descendant.
◖◗ A subi les affres du sang et de la rumeur capable de frapper tous les bourgs et hameaux des campagnes profondes. Accusé de crimes qu'il n'a pas commis. N'a jamais eu l'occasion de racheter son honneur parmi les siens.
◖◗ Amant de Mei Long, poupée chinoise de sang royal. La rencontre entre deux écorchés de la vie, entre deux psychés abîmées, vouées à toutes les folies et aux errances mortifères dans les bois du Maryland.
◖◗ Poursuivi par des flics qui n'ont pas pour habitude de lâcher prise. Connu des autorités américaines depuis les années 70. En cavale permanente. Passé maître dans l'art des identités plastiques, artificielles. Espère trouver à Shreveport l'abri de la dernière chance, en incorporant les rangs de la meute. Tueur de flics et de femmes. Traqueur traqué de Medea Comucci.
◖◗ Mélancolique. Dans ses bons jours, capable de déceler la beauté dissimulée derrière tous les aspects de l'existence. Amoureux d'Histoire et de littérature, lecteur infatigable de Camus et de Céline.
◖◗ Dérangeant. Par ses regards perçants, par ses paroles sans filtre, par ses rires grinçants : inadapté, mais sympathique, si son interlocuteur s'y prête.

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"L'a pas tellement changé la France.
Passent les jours et les semaines,
Y'a qu'le décor qui évolue.
La mentalité est la même.
Tous des tocards, tous des faux culs."

Facultés : ◖◗ Faiseur d'histoires. Capable d'inventer mythes et récits sans effort. Charmant ou effrayant tour à tour. Se réinvente sans cesse, personnage protéiforme.
◖◗ Passé maître dans l'art de dissimuler un corps et d'en ôter la vie. Tous les moyens sont bons.
◖◗ Sait comment survivre face au froid, à la pluie, à la grisaille et à la brume, aux mers, aux monts et aux coups bas. Aux morsures, aux traîtrises, aux caresses, aux promesses.
Thème : Le Fleuve ◖◗ Noir Désir
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"Je vais les rues je vais les lieux où on ne m'attend pas. Ceux que je croise au fond des yeux, non, ne me voient pas. Je parle à des gens comme moi qui n'ont l'air de rien. Des esclaves en muselière qui n'en pensent pas moins."

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Dim 6 Aoû - 20:53 (#)


The Door
Parmi tout ce chaos organisé, la nouvelle venue détonne, et ce n’est pas forcément pour lui déplaire. Il commence déjà à en avoir ras-le-bol de la voix criarde de sa supérieure qui est à deux doigts de se crêper sérieusement le chignon avec le jeune adjoint, ce dernier les mains sur les hanches, et la mine visiblement excédée. Il pourrait presque ressentir une pointe de compassion pour lui, s’il ne vouait pas une sorte de détachement profondément ancré à l’égard de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un symbole d’autorité. Les flics : shérif, adjoints, FBI, CIA, Pasua… Pour lui, ils étaient tous bons à jeter, à mettre dans le même panier. Un ramassis d’ordures, de frustrés, de balances. Les Américains ne valaient pas mieux en la matière que leurs homologues français : paranoïaques, ne jurant plus que par la peur de l’attentat, vous refourguant un ticket dans la poche pour un oui ou pour un non. Il les déteste tous. Et elle, cette femme blonde, jeune et étonnamment souriante, est une sorte de trêve dans cette lutte à qui gueulera ou s’énervera le plus fort, parmi la caste dirigeante du musée. Il la dévisage de nouveau, de la tête aux pieds, la décryptant de son air à la fois lointain et scrutateur. Lui, le blazer déposé à l'écart, les manches de sa chemise plus si immaculée que ça remontées jusqu’aux coudes, le col ouvert et les mains tachées de peinture rouge et noire, ne pourrait pas trancher plus brutalement avec elle, dont la mise agréable et proprette donne une impression de confiance et de gentillesse immédiates à l’inconnue. Ces connotations se font bien rares, pour les sens du lycan. Il pousse un soupir un peu désabusé.

« Enchanté. Je vous serrerais bien la main, mais… » Il exhibe ses paumes, offertes à la vue du ciel, et la vision lui extirpe un frisson venu de très loin. Plus d’une fois il a ainsi retrouvé ses palmes dégueulassées de sang et de terre. Tripes et cervelle en guise de décorum, s’attardant sous les ongles, l’obligeant à frotter, frotter, dans le lit minuscule d’un ruisseau d’eau boueuse. Il met rapidement de côté le parallèle dérangeant. Il n’a en effet aucunement entendu parler d’une animation quelle qu’elle soit. Ce genre de choses ne l’intéresse pas forcément. Occupé à se consacrer à ses missions fixes, il n’a jamais cherché à développer une ambition au sein de la structure. Il ne tient pas à attirer l’attention plus que nécessaire. Ce serait non seulement stupide, mais chronophage, exigeant une implication qu’il ne possède pas, et à laquelle il ne se livrerait pour rien au monde. « Je ne sais pas si je peux vraiment vous être utile, mais si vous avez des questions… n’hésitez pas. »

Il désigne d’un mouvement du menton Miranda Park, toujours occupée à brailler dans son tailleur révélant ses bourrelets disgracieux. « Je crois que votre interlocutrice privilégiée est occupée à discuter procédures et règlements avec notre deputy. Pour ça aussi, vous allez devoir attendre. » L’ombre imperceptible d’un sourire se devine, dans la voix du garou. Il se détourne définitivement du duo un peu plus loin. Omet délibérément de déposer son propre nom entre eux deux, dans la conversation. Il reprend son travail, affrontant la façade, trempant l’éponge épaisse dans le seau rempli de savon et autres produits décapants, faisant fi de la présence de gants sur la peau rougie de ses mains. « Quand je suis arrivé, toute la façade avait été taguée. On ne sait pas qui a fait ça. » Il hésite, frotte, s’acharne contre une lettre dont les contours lui résistent depuis plusieurs minutes maintenant. « Ça ressemble fort à ces propos que tiennent les militants anti-surnaturels, vous savez ? Néanmoins, je trouve cela particulièrement osé et… ils devaient être nombreux, au vu de la taille des inscriptions, et de leur nombre. Vous n’avez pas besoin de savoir ce qu’il y avait marqué. » Il n’aimerait lui-même pas en parler, pressent-il. Une tension s’est fichée quelque part dans son dos. Il ne veut pas prendre ces messages pour lui. Et pourtant, comment faire autrement ?

« Quant au coup de main, oubliez. À moins que vous ne souhaitiez perdre le bénéfice de votre bonne présentation aux yeux de Mademoiselle Park, je vous déconseille de vous attaquer à ça. » Il jette un coup d’œil derrière son épaule pour soutenir son regard, veillant à maintenir la ligne de ses épaules basse, et pas raide. En la fixant un peu plus longtemps, il songe qu’elle ressemble à l’Américaine parfaite, elle aussi. Blonde, joli minois, voix haut perchée sans être pénible, sourire impeccable, silhouette agréable. Elle aurait aisément pu être propulsée en égérie comme en raffolent ses contemporains, dont il ne comprend pas forcément les pourquoi de leur fascination. Toutefois, il consent à se faire amical, à l’intention de celle qui a au moins pour elle de lui parler avec déférence et sans lui donner d’ordre. « En quoi elle consiste, votre animation ? »

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